Jayro Bustamante

Les films venant du Guatemala ne courent pas les rues...Profitons de celui-ci ! On assiste alors à un dépaysement garanti, une description de la vie quotidienne passionnante. Dommage que l'histoire traine vraiment en longueur et que, finalement, on finisse par ressentir de l'ennui. On aura au moins voyager pendant 1h30. C'est déjà ça.

Un film en provenance du Guatemala c'est plutôt rare. Et qu'il traite de l'homosexualité ( et comment en guérir...), c'est sans doute du jamais vu. Autant en profiter. D'autant plus que la qualité est bien là. Les personnages sont attachants, l'émotion présente. Quelle dommage alors que le rythme soit si lent, que la deuxième partie ( la thérapie révoltante) tarde à venir et soit si courte. Une belle découverte tout de même.

Ce film traite du sujet du génocide des populations indigènes en Amérique Latine sous la dictature et plus précisément au Guatemala, même si ces massacres ont eu lieu dans tout le continent.

Il y règne une ambiance particulière, un peu glauque même. En effet, La Llorona est un fantôme. Si on ne sait pas se qu'il s'est passé, on peut quand même apprécier le film mais on ne se rend compte qu'à la fin de l'ampleur de ces horreurs. Pour quelqu'un qui est déjà averti sur le sujet, il est intéressant de découvrir l'affaire en allant un peu plus loin.

J'ai bien aimé l'ambiance de peur et presque de sorcellerie du film. De même en ce qui concerne les sauts dans le temps. Parfois vers le procès, parfois des flashbacks du massacre. Ils structurent le scénario et donnent un aspect plus vivant, plus mobile au film.

Point tout particulier sur la musique qui est exceptionnelle, principalement la chanson finale (celle du générique, rassurez-vous ce n'est pas une comédie musicale, loin de là !)