Tous les films de Laurent Roth
Une jeune femme vient chercher à l'aéroport de Roissy une cantine militaire qui lui est retournée. Il s'agit des effets et clichés de Jean Péraud, reporter photographe disparu à Dien Bien Phu le 8 mai 1954.
Bientôt, la discussion s'engage entre la jeune femme et les anciens compagnons de presse de Péraud qui sont présents.
À travers les souvenirs et récits qu'elle suscite, ressurgissent les questions toujours actuelles sur ce qui fait l'image de guerre : le reporter est-il témoin ou combattant ? Se protège-t-il des effets de la guerre en la filmant ou bien au contraire prend-il plus de risques pour rendre son témoignage? Peut-on parler d'art devant cette image faite face à la mort ?
A l'occasion du confinement, je retrouve les rushes de mon premier film, tourné avec mes profs de lycée. Je voulais adapter Les Métamorphoses d'Ovide pour évoquer la nymphe Scylla poursuivie par la vengeance de la magicienne Circé... Cet apprentissage du cinéma réserve bien des surprises !
André Labarthe considère qu’il y a deux façons de faire du cinéma : on est soit « chasseur » soit « piégeur ». J’en ajoute une troisième ; on peut être « glaneur ». Depuis quelques années, je traque des bobines de films d’amateur, d’abord pour un projet qui s’appelait Miniane, l’été 39 où j’ai amassé quantité d’images de films de familles juives durant l’été 39, et maintenant dans un geste de collecte plus libre, à l’instinct. Cette bobine trouvée sur Ebay m’a tout de suite intrigué, à tel point que j’avais écrit presque intégralement les quatre variations qui en forment le commentaire avant même qu’elle ne me parvienne par la poste. C’est un rare état de grâce, il se poursuit actuellement, et je complète Le Pays fantôme de deux autres films : Dortmund et Sur les routes, à partir de films amateur tournés en Allemagne dans les années soixante-dix ; le tout devant former bientôt un moyen-métrage : Suite allemande. Je répare sans doute un traumatisme fondateur : la perte durant la guerre des bobines des films de ma famille, elle même disparue dans les camps
Le narrateur, interné dans un asile, tente de trouver la guérison en convoquant l’ensemble des membres de sa famille pour un test collectif : il s’agit, à l’aide d’une boîte de jeu de construction et de bobines de films de famille, d’essayer de restituer le plus exactement possible le bonheur tel qu’il était dans la maison de famille du Cap-Ferret, disparue il y a maintenant vingt-cinq ans. Mais rien ne va se passer comme prévu et tout se termine en chanson…