Matthew Gordon

L'originalité et le courage de Matthew Gordon consistent à concevoir un projet aux antipodes de ce que nous propose habituellement Hollywood. Loin du "cinéma classique" qui repose sur un contrat de nature spectaculaire entre image et spectateur, Summertime est ce qu'on appelle un "film moderne". Il s'inscrit dans un mouvement initié par le néo-réalisme (Roberto Rossellini) et la Nouvelle vague française (François Truffaut, Eric Rohmer, Agnès Varda, etc.) ; l'idée de base est la suivante: n'importe quel instant de la vie de n'importe qui est digne d'intérêt. L'existence la plus simple et la plus extraordinaire est (métaphysiquement, poétiquement, socialement) tenue pour passionnante.

J'ai trouvé ce film un peu sans intérêt, dans le fond l'histoire était pas mal, mais je n'ai pas accroché.

Une véritable petite bulle d'émotion qui nous vient du cinéma indépendant américain. Film inconnu du grand public, il ne faut pourtant pas hésiter à pénétrer dans cette univers certes lent mais envoutant et l'interprétation semble authentique.