Cher Cinéphile,
Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.
Nos publicités sont spécifiquement choisies pour être en harmonie avec notre contenu, centré sur le cinéma. Elles sont non intrusives et peuvent vous connecter avec des opportunités pertinentes et passionnantes dans le monde du cinéma. En bloquant ces publicités, vous limitez non seulement une source de revenus essentielle pour nous, mais vous risquez également de manquer de précieuses informations de l'industrie cinématographique.
Pour que vous puissiez continuer à profiter de nos articles, revues et nouveautés du monde du cinéma, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités spécifiquement pour notre site.
Une fois que vous avez désactivé votre bloqueur de publicités, veuillez cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page et poursuivre votre exploration de l'univers cinématographique.
Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.
Cordialement,
L'équipe CineNode
Vu en VO
Malcolm and Marie
Assassination Nation
Malcolm and Marie
Malcolm and Marie
Malcolm and Marie
Ce film, c’est avant tout, une véritable expérience, il est unique, totalement à part entière, il a une identité propre, qu’il assume jusqu’au bout et qu’il expose avec beaucoup de talent. C’est un huis clos intimiste, une plongée au cœur d’un couple, une soirée qui va tout changer, qui met en avant son explosion, sa déconstruction et qui fait de nous des spectateurs presque voyeuristes. C’est le portrait d’un amour passionnel, presque dysfonctionnel même, toxique par certains aspects, trop extrême, trop fort et qui blesse, autant qu’il caresse. Un amour qui se construit sur des égos forts, trop peut-être, parce que l’un prend le dessus sur l’autre, chacun leur tour, il n’y a pas d’équilibre, de concession, chacun d’eux veut l’ascendant sur l’autre. Alors les reproches s’accumulent, la jalousie, celle du succès, autant que celle plus personnelle, les regrets deviennent plus importants que les victoires communes et le clash ultime se fait forcément violent. Une violence des mots, faite pour faire mal plus que les coups, comme on le dit, de l’amour à la haine, il n’y a qu’un pas et nous en avons le plus parfait exemple, le plus révélateur même. La réalisation de Sam Levinson est une véritable pépite, notamment pour son choix merveilleusement esthétique du noir et blanc, qui correspond pleinement au glamour du contexte. Visuellement, c’est simplement artistique, les plans sont minutieusement choisis, étudiés au millimètre près, rien n’est laissé au hasard, jamais, pour nous toucher rien que par l’image. En ce qui concerne le scénario, minimaliste, l’important se révèle dans le fond, dans les sujets extrêmement forts, actuels, qu’il met en avant, plus que dans l’intrigue. Ce sont majoritairement des dialogues, des silences, des monologues, je peux comprendre que pour certains se soit trop peu et pourtant, pour peu que l’on prête l’oreille et que l’on soit sensible, la claque est au rendez-vous. C’est notamment un portrait extrêmement incisif du cinéma, de la notion que l’on veut bien lui donner, de cette intelligentsia qui se veut avoir toutes les réponses, tous les pouvoirs sur ce qu’il faut voir ou non. Mais parfois, une œuvre cinématographique n’a pas d’autre but que de divertir, pas de sous-entendu politique, ou sociétal, simplement le plaisir de faire passer un bon moment. Est-ce pour autant un produit de moindre qualité, doit-on juger ceux qui le font, autant que ceux qui y assistent, ne pouvons-nous pas seulement laisser chacun apprécier ce qu’il souhaite. C’est également un exemple poignant de ce qu’est la créativité, de la souffrance qu’elle engendre parfois, parce qu’elle vous isole fatalement, par l’incompréhension des autres. Quant au casting, totalement minimaliste, il est pourtant extraordinaire, porté par ce duo John David Washington/Zendaya qui est tout simplement magistral d’intensité.
En bref : Un huis clos intimiste, qui nous plonge au cœur d’un couple en détresse, mais qui permet aussi d’aborder des sujets plus vastes, une vision de l’amour, du cinéma, pour le moins incisive, qui en montre les multiples facettes et qui prend des positions pour le moins riches en réflexions, desquelles nous ne sortirons pas indemnes !
Avis complet sur le blog : https://vampiloufaitsoncinma.com/2021/03/04/malcolm-marie/
Malcolm and Marie
Malcolm and Marie
Marie semble dépasser les bornes, tenir trop à cœur à ce film, surtout à la fin dont s'est emparé Malcolm et le lui reproche jusqu'au bout. Et pourtant, une grande part de vérité est présente dans ses propos. Ayant eu un passé compliqué, son film s'avère avoir un bout d'elle et c'est blessée au plus profond d'elle qu'elle semble être. Etant donné à quel point Zendaya incarne particulièrement bien son rôle à travers ses expressions, le ton qu'elle emploie, on peut ressentir le tout.
On parvient également à se mettre à la place du réalisateur Malcolm bien que, me concernant, j'ai pu plus être à l'écoute et compréhensive concernant Marie que lui qui aurait préféré profiter de son moment "de gloire" plutôt que de se quereller aussi longtemps puisque John David Washington joue également très bien.
Cependant, il est possible que ce film ne plaise pas à ceux qui, d'une part, ne sont pas grandement fan du noir et blanc, d'une part, à ceux qui préfèrent l'action aux paroles car l'histoire se situe au même endroit : on a d'ailleurs véritablement l'impression d'être avec eux grâce à ces faits.
Malcolm and Marie
Nous sommes les témoins d'un bref moment de vie entre Malcolm et Marie, dont les détails et le contexte s'éclairent au fur et à mesure de la discussion, une nuit agitée dont ni les personnages, ni nous se sortons parfaitement indemnes, ayant été pris dans le tourbillon nocturne des émotions, des révélations et des remises en question où notre perception de certains sujets a été bouleversé par ce qui aurait pu être une banale scène de ménage et qui s'est avéré être une discussion existentielle.
La performance des acteurs est indéniablement remarquable et rend le film encore plus esthétique que la mise en scène ne le rend déjà : les émotions, la peur, les doutes, la peine, la rancœur, la haine, la cruauté, la folie, tout se mêle avec justesse pour peindre à travers une dispute tout le spectre des sentiments humains.
(la suite du commentaire aura peu de sens si vous n'avez pas vu le film, et je doute même qu'elle en ait si vous l'avez visionné, ne peignant au fil de ma plume que mes impressions toutes subjectives d'âme littéraire)
Mais à dire vrai, après visionnage, je n’ai même pas envie d’émettre de jugement sur ce film. Cela est du au fait que l'un des sujets abordés au cours de la dispute est celle de la critique de cinéma, celle faite au sujet du film que Malcolm vient de sortir : les protagonistes se moquent de la critique qui souligne l'aspect très "authentique" du film de Malcolm, ils déplorent cette terrible tendance faire valoir l'authenticité d'un film, comme s'il fallait toujours lui donner un sens, de sorte que les néophytes trouveront toujours parfaitement fascinante l'authenticité d'un film alors que le réalisateur ne cherchait rien, il voulait simplement peindre.
Nous avons bien cette fâcheuse tendance, moi la première, à chercher un sens à tout, à supprimer tout mystère, tout ce qui relèverait de l'inexplicable et de l'ineffable, à cause de notre esprit cartésien constamment en quête de sens.
Faut-il dès lors que je poursuive la critique de ce film, si j'y ai perçu une authenticité qui n'en était pas une ?
Ou alors devrais-je en dire en autre chose ?
Qu'ai-je ressenti, qu'est-ce que ce film transmet comme émotion, voilà le genre de questions qu'il faudrait davantage se poser que celle bien trop traditionnelle du "qu'a-t-il voulu dire ?" "Quelle réalité a-t-il voulu représenter ?" "A-t-il été authentique ?"
Nous sommes au cinéma, il ne faut pas chercher l'authenticité, ce serait vain, c'est le principe même du cinéma de transcender l'authenticité pour produire du factice, de l'irréel, du superficiel, et d'exagérer, de souligner, de donner des proportions inconsidérées à ce qui serait "banal", "simple" ou "anodin" dans la réalité. Une scène de ménage, c'est classique, banal à en mourir dans la réalité, mais en faire un moment de crise existentielle où s'entrechoquent les sujets les plus profonds avec esthétisme et sensibilité, seule le cinéma le peut.
"Malcolm et Marie" est esthétiquement sublime : en noir et blanc le grain des acteurs et leurs expressions semblent exacerbées, cela donne une profondeur insoupçonnée au film, profondeur qui vient s’ajouter à la finesse des sujets abordés.
Derrière ce grand sujet qu'est celui de la dispute, de la scène de ménage viennent s’immiscer des questions bien plus profondes : celle de la reconnaissance, de l’amour de soi et des autres, de l’orgueil, de la critique cinématographique, du corps, de la perception de soi mais aussi, point qui m'a particulièrement marqué, de l’expérience personnelle devenue publique.
Il est certainement là le vrai sujet de la dispute : il lui a arraché son histoire, il en a fait quelque chose de beau certes, mais de fait elle ne peut plus en parler, son histoire est déjà racontée, elle ne peut plus "faire quelque chose de toute cette merde".
Enfin, c'est la question de la parole en elle même qui est ici très travaillée : les mots que l'on jette sans réfléchir, ceux que l’on regrette, ceux qu’on aurait du dire et qu'on n'a pas dit, ceux qui manquent et auxquels se substituent les cris ou la musique.
Le film a cette grande qualité de donner un rôle à la musique, c'est un personnage à part entière qui prend la parole dès lors que les personnages ne savent plus quoi dire et qui dit ce que les personnages ressentent, tant et si bien que le film parvient à faire vibrer la musique au diapason des émotions des personnages.
C’est un beau film, esthétique, sensible, poétique, incontestablement, un huit clos pertinent sur ce qu’est une dispute : rien de plus qu’un conglomérat de blessures enfouies qui refont surface, rien de plus qu’un abcès qui diverse toute une haine cruelle trop longtemps dissimulée et contenue.
Parler, hurler, pleurer, des actions si simples que le cinéma oublie parfois derrière un scénario, une action, une intrigue ou un décor complexent : ici on retourne au théâtre, la parole est au cœur du film, rien d'autre n'a d'importance.
Nous nageons en plein lyrisme : l'histoire peut se résumer en une phrase, la dispute nocturne d'un couple, et nous sommes face à de la voix, de la voix pure et simple, un cri comme dirait Maulpoix, celui de deux âmes qui s'aiment et se haïssent à la fois, et qui se crachent à la figure par intervalle successives tout leur amour et toute leur haine.
Les relations humaines ne se résument qu’à cet entrelacement perpétuel d’amour et de haine, à l’image des premières paroles de la musique de fin « There is a fine line between love and hate »
Plus qu'un film, nous sommes face à une pièce de théâtre d'une grande justesse où les acteurs deviennent des comédiens à la performance magistrale, et qui, captant toute notre attention, nous permettent d'accéder aux émotions qui tissent les relations humaines dans ce qu'elles ont de plus simples, et pourtant de plus complexes.
Malcolm and Marie
Malcolm and Marie
Assassination Nation
D'une certaine manière, il dénonce les travers de notre monde actuel basé davantage sur le virtuel que sur le réel. Il témoigne de l'hypocrisie des citoyens à émettre très rapidement des jugements faussés sur les autres sur base de données privées extraites de tout contexte... jusqu'à ce que leur tour vienne et que les sourires s'effacent. Bref, le serpent qui se mord la queue. Le sujet a déjà été traité sous des angles plus véridiques ou drammatiques. Je conseillerai dès lors ce film surtout pour son côté détaché-déjanté, ce qui est assez original de la part du réalisateur. Comment percuter davantage les citoyens sur un sujet aussi sensible que la protection de données: mettre 4 nanas super canons avec des flingues, une ville qui part en vrille et le cocktail est explosif!
Assassination Nation
Another Happy Day
Another Happy Day