Synopsis

La ville, ses quartiers marginaux et ses squats, sources narratives inépuisables et toile de fond de l'errance de deux zonards qui ont choisi de "faire la route". François, le musicien rêveur tient la guitare tandis que de son coté, Denis, loser dépressif éternellement insatisfait, fait la manche. Raccrochés l'un à l'autre, même dans les pires galères, les deux "potes de toujours" forment un couple contrasté mais inséparable… jusqu'au jour où François rencontre Mathilde. Interprète aux cotés de Gérard Lanvin et pour la première fois réalisateur, Michel Blanc démontre, dans cette comédie urbaine pleine de générosité, un sens aigu de l'observation ainsi qu'une aptitude à s'approprier le réel. Les dialogues empruntés à la gouaille et au verbe de la rue, affûtés dans le plus pur esprit frondeur du café théâtre et du "Splendid" en particulier, font mouche à tous les coups. Le numéro de duettistes Lanvin/Blanc – un meneur et un suiveur – à la fois drôle et attachant, évoque par certains côtés la tradition de l'auguste et du clown blanc, et la mise en scène très rythmée – les lignes de basse du New York avec toi du groupe Téléphone y sont certainement pour beaucoup – contribueront à faire de Marche à l'ombre un succès de plus de six millions d'entrées.