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Commentaire de pwachevski

Amour fou


Commentaire ajouté par pwachevski 2024-04-20T20:44:20+02:00

Ce film s'inspire d'un fait réel, la fin de vie du poète prussien Heinrich von Kleist, qui s'est suicidé avec une certaine Henriette, qu'il considérait comme son âme-sœur, alors même qu'elle était mariée à un autre.

Malgré tout, ce n'est pas réellement un biopic "classique" sur ce poète, déjà, car on ne cherche pas franchement la réalité historique, mais aussi parce que c'est bien Henriette qui est l'héroïne du film. C'est à elle qu'on s'intéresse principalement, pour essayer de montrer le cheminement de son esprit, ce qui l'a amené à faire ce curieux choix, comment son entourage, consciemment ou non, a pu l'y mener. Le dilemme moral d'Henriette présente un intérêt, en tout cas, il pousse à une certaine réflexion. Mais l'exécution concrète me laisse plus que sceptique.

J'ai tout bonnement détesté le traitement du personnage de Heinrich. J'ai trouvé son personnage caricatural à souhait. On voit vraiment qu'on surjoue à l'extrême le côté lunaire et égocentrique de sa personnalité. Mais ce n'est pas juste un personnage que je n'ai pas apprécié, le problème c'est réellement qu'il n'est pas crédible et, par conséquent, entache à son tour la crédibilité de tout le reste de l'intrigue. On fait pourtant des efforts pour nous l'expliquer, mais le choix d'Henriette persiste à être très mystérieux ; pourquoi fait elle "ce cadeau" à une personne si détestable ?! Même elle, dans ce film, ne semble lui trouver aucun attrait !

Puis on ne va pas se mentir, c'est ni le rythme soporifique du film ni l'interprétation absolument monocorde, et là aussi assez caricaturale, des deux acteurs principaux qui nous aideront à nous accrocher au film. Apparemment, c'est ce que j'ai lu en tout cas, tout ça était parfaitement volontaire pour faire référence au romantisme allemand de la même époque. Je ne connais pas Brite Schöink (Henriette), mais Christian Friedel (Heinrich) était très bien dans la Zone d'intérêt, Le Ruban Blanc ou dans Elser : il est expressif en vrai, ce n'est pas sa façon habituelle et spontanée de jouer, donc je veux bien croire que c'est un effet recherché, pas un manque de talent. Mais pourquoi au juste ?! C'est d'un chiant...

Ou alors, éventuellement, il aurait alors fallu aller encore plus loin dans ce parti-pris. Par exemple, Sandra Hüller a un rôle secondaire, on la voit peu, mais elle marque pourtant beaucoup le film... tout simplement parce qu'elle joue normalement, elle. Déjà que c'est une bonne actrice, mais alors là, en comparaison avec la monotonie des autres, elle ne peut que crever l'écran. Chouette pour elle, mais catastrophe pour l'équilibre du film : pourquoi avoir marqué une telle différence dans le style de jeu ? Ou encore, tout le long du film il y a cette espèce de ton un peu caricatural, on sent bien qu'on porte un regard critique sur le personnage de Heinrich mais aussi plus largement sur la société de l'époque. Mais on ne bascule jamais franchement ni dans l'humour, ni au contraire dans une analyse un peu fouillée des bouleversements en cours dans cette société.

La qualité de la réalisation sauve un petit peu le film, mais pas complètement non plus. Jessica Hausner pourrait donner des leçons de composition d'image à plus d'un réalisateur plus connu. On sent que chacun des plans de son film a été savamment pensés, construits, réfléchis ; avec là encore des touches un peu absurdes qui s'y glissent, notamment avec les chiens omniprésents. J'ai moins compris, en revanche, le choix d'une mise en scène aussi minimaliste par moment. Les plans fixes à la limite, comme pour renforcer l'enfermement et l'étroitesse d'esprit des personnages. Mais les voir ainsi plantés comme des piquets, à pas savoir quoi faire de leurs bras : non. On regrettera aussi quelque chose d'un peu faux dans les costumes des personnages. Je ne sais pas comment dire mais ça fait costumes pour le coup, pas "vrais vêtements de l'époque".

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