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Commentaire de Eparm12

Polisse


Commentaire ajouté par Eparm12 2016-07-26T20:00:18+02:00

Suite à la découverte de la réalisatrice française Maïwenn et de ma première expérience de son cinéma vécue au travers de son dernier film Mon Roi, que j’ai adoré, je me suis promise de me pencher attentivement sur son travail d’écriture accompli jusqu’aujourd’hui, et par conséquent de m’intéresser à sa filmographie et de visionner tous ses films, à commencer par le seul et l’unique Polisse national, son film expérimental le plus connu ayant remporté des prix à Cannes, et je dois dire que je n’ai pas été déçue de réitérer cette expérience, loin de là. Maïwenn me confirme définitivement qu’elle est une grande réalisatrice ayant un style particulier auquel j’adhère totalement, patte caractéristique tatouée de son nom, d’une sensibilité à fleur de peau que l’on retrouve aussi bien dans Mon Roi que dans Polisse. J’ai toujours voulu regarder Polisse sans jamais m’accorder le temps nécessaire de m’y atteler, et je ne regrette pour rien au monde le fait que je puisse enfin l’ajouter à ma cinéthèque.

Je commente ce film après maintes critiques constructives qui présentent et justifient d’ores et déjà parfaitement le comment du pourquoi ce film est incontestablement très bon, mais je prends le temps et le risque d’y revenir tout de même parce que décidemment, il est important de le souligner et de le reconnaître à sa juste valeur.

Polisse a des allures de documentaire renforcées par son infiltration assez réaliste au sein de la Brigade de Protection des Mineurs (BPM), sujet peu abordé et traité voire pas du tout au cinéma, et la réalisation de Maïwenn, encore et toujours d’une très grande sensibilité, les images étant belles et les mouvements de caméra pareils à ceux de Mon Roi. Pour faire court, j’ai adoré la réalisation parce qu’elle est maîtrisée et que je l’ai immédiatement associée à Maïwenn, preuve que son empreinte est apposée sur toutes ses œuvres, et ancrées en elles. La bande-son est excellente et très originale, notamment la chanson de L’île aux enfants de Casimir utilisée lors du générique du début, et demeurant pertinente sans être un seul instant ridicule ou grotesque, tout en créant un fin décalage avec ce que l’on assistera par la suite. Les dialogues sont crus, criant de véracité et très bien écrits qui plus est, empreints d’une double patte combinant celle de Maïwenn et d’Emmanuelle Bercot, maniant ensemble leur crayon, et le casting est une fois de plus extraordinaire, parce que c’est la deuxième que je l’affirme pour un film de Maïwenn. Le mélange d’acteurs célèbres et d’autres qui le sont moins fonctionne à merveille : Karin Viard, Marina Foïs, Nicolas Duvauchelle, etc… Mention spéciale à Audrey Lamy et Sandrine Kiberlain, qui s’autorisent une apparition remarquée et sont très crédibles dans leur rôle, à l’image des acteurs principaux qui à l’inverse incarnent les policiers.

Vient enfin l’ouverture du dossier de Joeystarr, véritable révélation dans Polisse, la concrétisation de sa carrière d’acteur. Contrairement à beaucoup de gens, j’ai toujours adoré Joeystarr d’aussi loin que je me souvienne : en tant que rappeur dans un premier temps, étant donné que j’adore également son ancien groupe Suprême NTM, bien que je ne cautionne pas tous leurs chansons et messages assénés, puis en tant qu’homme, ce qui ne fut pas une évidence au départ. Sa forte personnalité ne peut laisser indifférent et le redécouvrir en tant qu’acteur m’a frappée, il est excellent. J’avais apprécié sa performance dans Colt 45, mais il m’a impressionnée dans ce film. Il est à la fois tendre et violent, charismatique, très touchant, et a une magnifique alchimie avec Maïwenn. Quelle ironie quand on sait qu’il a écrit et rappé, secondé par Kool Shen, des chansons extrêmement virulentes contre la police, incitant ouvertement à la haine envers l’institution dans les années 80-90, et qu’il interprète vingt ans plus tard un policier au cinéma. L’évolution de cet homme est réellement incroyable.

Cependant, et je le pense tout comme Pwachevski, exceptées les histoires des policiers, le film est une succession d’enquêtes qui n’ont pas de lien entre elles, hormis le fil rouge de ces fameuses histoires qui sont les leurs. Par ailleurs, le fait que Maïwenn joue un rôle au sein de son propre film en tant que photographe se révèle être le point de départ de Polisse, lorsqu’elle intègre la BPM, ce qui est une bonne chose, mais par la suite, il n’y a pas de scénario en tant que tel. Cet aspect ne m’a pas gênée en soi puisque le film demeure captivant et passionnant à suivre, mais fait perdre malheureusement en émotions, même si une certaine scène percutante est parvenue à m’émouvoir presqu’aux larmes, ma gorge se serrant et mon cœur se déchirant lorsque je la vivais et la ressentais du plus profond de mes tripes. De plus, la fin est au premier abord surprenante et brutale mais compréhensible quand on y réfléchit bien, seulement, elle est mal amenée malgré le fait que l’intention soit là. Il est vrai que la construction du film, qui n'est pas mauvaise, aurait pu être mieux pensée afin que l’ensemble soit davantage développé et creusé, mais je m’en suis accommodée alors la perception de ce détail dépréciatif relève à présent de la sensibilité de chacun et non d'un ressort objectif.

En résumé, j’adore Maïwenn, j’adore son cinéma, et il me tarde de visionner ses autres films.

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