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Commentaire de Lyran

Moonrise Kingdom


Commentaire ajouté par Lyran 2024-02-28T20:23:39+01:00

« C’est le temps de l’amour, le temps des copains et de l’aventure », nous chante Françoise Hardy dans l’une des scènes clés du film. On ne pourrait pas mieux décrire Moonrise Kingdom, qui satisfait nos fantasmes d’enfants en quête d’aventure avec cette fugue en pleine nature, et dépeint avec délicatesse un premier amour dans toute sa candeur et sa maladresse.

La maturité précoce de Suzy et Sam, leurs tourments, leur manière de s’exprimer avec gravité et leur désir d’émancipation en font des enfants « adultes », en décalage avec leurs pairs et incompris de leurs parents et tuteurs. L’absolu de leur amour enfantin est le miroir des amours ratées des adultes, qui semblent tous vivre dans les regrets et une certaine solitude. Si c’est à ça que ressemble la réalité adulte, pas étonnant que les enfants veuillent y échapper !

Comme dans chacun de ses films, le style de Wes Anderson s’impose dès la première image. Rien que la scène d’exposition, nous présentant la maison et la famille de Suzy, rassemble ses principaux gimmicks : des cadres très composés et symétriques, des mouvements de caméras rectilignes, des inserts sur les accessoires et un jeu théâtralisé. Tout ceci a bien sûr un côté artificiel qui va de pair avec cette escapade de rêveurs, sur une île qui devient une scène de théâtre à taille humaine.

L’antagoniste le plus impitoyable du film arrive assez tard : Spoiler(cliquez pour révéler)c’est le personnage de Tilda Swinton, personnification des services sociaux qui veulent mettre la main sur Sam – son nom est d’ailleurs littéralement « Services Sociaux ». Son prénom improbable est révélateur de l’absurdité de cet univers, où l’on peut se relever sans blessure après avoir été frappé par la foudre et où un chef scout chapeaute un mariage entre deux enfants avec le plus grand des sérieux avant de les encourager dans leur fuite. Dans ce monde-là, tout finit par s’arranger, même si c’est tiré par les cheveux ; comme cette scène finale où les personnages tombent d’un clocher foudroyé par la tempête et évitent la chute mortelle en se tenant les uns à la main des autres, suspendus au-dessus du vide.

J’ai apprécié ce film pour sa douceur et son côté nostalgique, mais également pour son humour pince-sans-rire. Le sérieux des personnages accolé à l’absurdité des situations donne un résultat assez savoureux. Pour moi, la scène qui en est la plus représentative est celle où Suzy et Sam discutent de leur mariage avec gravité, mais sans qu’on les entende, à deux pas d’un gamin qui saute sur son trampoline et capte toute notre attention. Une mise en scène incongrue, drôle et riche de signification : encore une fois, on souligne l’ambiguïté des deux protagonistes qui oscillent entre l’enfance et l’âge adulte.

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