Tous les films de Claude Lanzmann
Claude Lanzmann fait revivre le voyage des Juifs europeens vers la mort au cours de la derniere guerre. Pas une image d'archives, pas une ligne de commentaire: un film d'histoire au present.
Sobibor, 14 octobre 1943, 16 heures : lieu, heure, jour, mois et année de la seule révolte réussie d'un camp d'extermination nazie en Pologne. 365 prisonniers parvinrent à s'évader, mais seuls 47 d'entre eux survécurent aux atrocités de la guerre.
Claude Lanzmann a rencontré Yehuda Lerner pendant le tournage de Shoah, à Jérusalem en 1979. Dans ce documentaire, ce dernier s'est confié au réalisateur.
1975. A Rome, Claude Lanzmann filme Benjamin Murmelstein, le dernier Président du Conseil Juif du ghetto de Theresienstadt, seul "doyen des Juifs*" à n’avoir pas été tué durant la guerre. Rabbin à Vienne, Murmelstein, après l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne en 1938, lutta pied à pied avec Eichmann, semaine après semaine, durant sept années, réussissant à faire émigrer 121.000 juifs et à éviter la liquidation du ghetto.
2012. Claude Lanzmann à 87 ans, sans rien masquer du passage du temps sur les hommes, mais montrant la permanence incroyable des lieux, exhume et met en scène ces entretiens de Rome, en revenant à Theresienstadt, la ville « donnée aux juifs par Hitler », « ghetto modèle », ghetto mensonge élu par Adolf Eichmann pour leurrer le monde. On découvre la personnalité extraordinaire de Benjamin Murmelstein : doué d’une intelligence fascinante et d’un courage certain, d’une mémoire sans pareille, formidable conteur ironique, sardonique et vrai.
A travers ces 3 époques, de Nisko à Theresienstadt et de Vienne à Rome, le film éclaire comme jamais auparavant la genèse de la solution finale, démasque le vrai visage d’Eichmann et dévoile sans fard les contradictions sauvages des Conseils Juifs.
Les "Héros" d'Israël se souviennent de leur épopée... Ils retournent vers le canal où, durant la guerre du Kippour, seul le bastion du Général Meir a tenu. Un cimetière militaire rappelle le jeune âge des tués au combat, entre 18 et 25 ans. Sharon évoque le départ précipité des réservistes...