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C'est dingue que malgré une histoire assez banale voire ennuyeuse , le film reste sublime !
Les personnages dévoilent rarement leurs émotions et la situation est assez pesante. Cela permet de capter notre attention de bout en bout et il est difficile de ne pas en vouloir perdre une miette du film.
Il y a un moment de génie du film qui est tellement émouvant et déchirant.
À un moment, Mme Chan répète avec M.Chow le moment où elle va lui demander si son mari la trompe. D’ailleurs on ne peut que voir Mme Chan donc on ne sais pas au début que c'est une répétition, on est dupé.
Puis plus loin dans le film, M. Chan est revenu et ils doivent se quitter. La scène est triste et pourtant.... ce n'était qu'une répétition. C'est tellement déchirant la manière dont c'est tourné.
Je suis vraiment content d'avoir vu ce film.
In the Mood for Love
J'ai donc eu le droit à plus d'explications sur le contexte, et ce à quoi je devais m'attendre en visionnant le film. Cela m'a permis de profiter complètement de l'expérience.
J'aime beaucoup "The Grandmaster", un des films asiatiques que j'ai vu qui m'a le plus marqué. Tout d'abord pour son apparence d'œuvre d'art. Etudiante en art, je ne peux qu'apprécier la qualité de la mise en scène et des plans, ou les efforts mis dans les costumes, les coiffures et les décors. Citons par exemple les différentes scènes filmées dans le pavillon d'or.
Contrairement à certains films où les scènes sont expliquées quatre fois et commentées par une voix-off, le réalisateur n'hésite pas à n'exposer que des métaphores, des regards, jouant avec les non-dits.
Les acteurs sont formidables dans leurs rôles : Gong Er qui se damne pour une tâche qui causera sa perte, tout en le sachant pertinemment ; Ma San, ses raideurs et ses contradictions ; et bien sûr Ip Man...
Les combats sont très beaux et bien chorégraphiés, tout en restant compréhensibles.
Certaines scènes m'ont beaucoup marquée, comme le délicat instant dans le train où Gong Er sauve La lame. Sans paroles, avec des regards et des petits gestes, elle l'empêche de mourir aux mains des japonais. La précision et les détails de cette scène sont formidables. Citons aussi le cortège funèbre blanc, poussé par la tristesse autant que par la haine et la vengeance...
Plus qu'un simple Biopic sur Hip man, "The Grandmaster" dépeint un pan de l'histoire de la Chine au travers de ce personnage. On constate l'horreur et le sentiment de dépossession entrainés par l'occupation japonaise, ou des thèmes classiques chinois comme la peur de perdre la face. Tout est fait pour l'honneur, et la trahison, comme la vengeance, valent mieux que de perdre le sien.
L'omniprésence du thème du souvenir est marquant, étant l'élément articulant l'histoire. Le film possède des éléments récurrents, comme les photographie prises par les personnages et montrées à l'écran, ou l'organisation des acteurs en tableaux. Nous parcourons littéralement le temps pour avoir un aperçu de la Chine et d'Ip Man à cette époque, avec son lot de flash back et de flash forward.
Notons également la musique très présente et variée, comprenant des chants chinois, de la musique classique européenne et des instruments en solo.
Pour conclure, "The Grandmaster" est une œuvre formidable. Mais il faut la voir en sachant que le but n'est pas de narrer une interprétation de la vie d'Ip Man linéairement. Wong Kar Wai joue avec les souvenirs, les musiques, pour raconter quelque chose de beaucoup plus large. Si vous souhaiter mieux connaître la vie d'Ip Man, il faut regarder d'autres adaptations, comme celles de Wilson Yip. Elles permettent d'ajouter du contexte et de mieux comprendre le film de Wong Kar Wai.
The Grandmaster
Cependant, certains passages peuvent paraître un peu flous au premier visionnage. Il faudrait sûrement revoir ce film une seconde fois pour en déceler plus de détails, car c'est là où se trouve toute la subtilité et l'art.
In the Mood for Love
âmes sensibles, préparez vos mouchoirs.
In the Mood for Love
Des ralentis aux silences nécessaires, le film prend son temps pour installer sa poésie envoutante. Et l'on se retrouve ravi d'y plonger. Sans hésiter.
In the Mood for Love
C'est une histoire très simple, presque pas originale ; je ne vais pas plus haut dans ma notation pour cette raison. Mais elle est si superbement mise en scène et interprétée qu'on se laisse très vite emporter par la lenteur hypnotique du film et son émotion. Rarement on aura vu ailleurs des personnages ensemble mais seuls, autant attirés l'un par l'autre, mais avec une composition aussi sobre - le film ne contient même pas un baiser.
In the Mood for Love
Nos années sauvages
Ce film adresse habilement les questions de l'amour, la rupture et la solitude. Des dialogues portés par un casting de qualité, sur fond de musique entraînante et avec des plans soignés.
Un beau film à voir :)
Chungking Express
Les Anges déchus
In the Mood for Love
Chungking Express
Happy Together
C'est cool l'idée de relier le roman avec la vie de Chow même si ça aurai pu être mieux fait.
Il y a des moments où c'est pas facile de comprendre Chow, c'est peut-être un peu trop poussé niveau poésie(je pense à la fin en disant ça) :/.
2046
Mais qu'est-ce qu'on s'emmerde (enfin je parle surtout pour moi), excusez mon langage mais c'est vrai, le film met déjà un temps fou à commencer et après ça traine en longueur pour rien (l'histoire d'Arnie aurait pu être largement plus courte. Pareil pour celle de Leslie. Surtout qu'au final on reste en surface).
Pis, je vous parle même po de cette pseudo-romance entre Jeremy et Elizabeth. Tout est dit dans le mot "pseudo"
Bref, à voir au moins pour le casting, en vost c'est encore mieux :p L'accent de Jude, oh, je craque ;)
My Blueberry nights
Bref, le choix du programme télé étant très limité en ce moment quand on n'aime pas le football, vous comprendrez facilement que c'est plus pour échapper à ce sport que réellement par envie que j'ai fini devant ce film. Arte a au moins le mérite de faire une vraie contreproposition et de pas passer un film ayant des critiques unanimement mauvaises ou une rediffusion. Malheureusement, pour faire court, les westerns, les films de cape et d'épée et les films d'art martiaux, je fous tout dans le même sac : celui des genres que je n'aime pas, et que je n'aimerai jamais. Je trouve ça tout simplement ringard et trop typé et codifié pour plaire à quelqu'un d'autre que les initiés. De plus, le fait que ce soit un biopic sur Ip Man m'emballait moyen, parce que son histoire a déjà fait l'objet de beaucoup d'adaptations. Je crois que c'est la troisième en moins de 5 ans ! Même si c'est une légende, on pourrait trouver un autre sujet pour un film de kung-fu, quoi. Enfin je sais pas, c'est comme si à chaque fois que vous regardiez un film musical, c'était un biopic sur Mozart, vous vous lasserez à un moment.
Malgré mes réticences, confirmées pour la plupart je dois dire, j'avoue sans mal que les images du film sont vraiment superbes. C'est un régal pour les yeux. Une fois de plus, Wong Kar Wai nous propose une réalisation extrêmement soignée, des plans parfaits, une mise en scène riche, la photographie est magnifiques, les combats sont très bien chorégraphiés et lisibles et les costumes et décors sont de qualités. La BO est également sympathique, bien que la musique soit à mon sens trop présente dans certaines scènes, ça passe tout de même parce qu'elle est agréable. Les scènes intimistes sont assez touchantes, car on instaure à travers la réalisation beaucoup de sensibilité dans les relations entres les personnages.
Mais bon, il y aussi des gros points noirs, notamment les répétitions (ce plan sur un pied qui glisse sur le sol pendant un combat, on le voit au moins 1500 fois pendant le film), les quelques effets spéciaux trop excessifs qui font perdre en crédibilité aux combats et puis surtout LES RALENTIS ET LES ACCÉLÉRATIONS GÂCHENT TOUT CE FILM. MERDE. *Reste calme pwa, reste calme* Sans rire, il n'existe pas de technique de réalisation moins inspirée et plus ringarde que ça. Je comprends le but recherché par le réalisateur, avec ce jeu sur les rythmes, dans les scènes de combats, pour les rendre plus lisibles ou plus haletantes. Sans apprécier, ça passe à peu près. Sauf que non, Wong Kar Wai ne pouvait pas se contenter de ça, trop mainstream, il a fallu qu'il mette des ralentis ABSOLUMENT PARTOUT. Des personnages discutent autour d'une table ?! Ralentis. Des personnages marchent dans un couloir ?!! Ralentis. Des personnages mangent de la soupe ??!!!! Ralentis. C'est juste pas possible. J'avais l'impression de regarder illégalement un film sur un streaming de mauvaise qualité avec une connexion internet douteuse.
Puis autant j'ai trouvé la réalisation, mise à part les ralentis, très très très sympa, autant je trouve le scénario sans grand intérêt. Comme dit plus tôt c'est une histoire déjà vu, qui sonne comme un manque d'inspiration.
Ensuite je trouve que c'est un mauvais biopic sur Ip Man, tout simplement parce qu'on ne parle pas de lui. Pour moi le personnage principal, c'est Gong Er, d'ailleurs bien interprété par Zhang Ziyi qui est particulièrement badass dans ce film. Mais Ip Man passe lui complètement au second plan. On s'intéresse qu'à une toute petite partie de sa vie, il n'apparait finalement pas longtemps à l'écran et surtout il est absent des scènes clés qui te restent en mémoire une fois le film terminé. Son fait le plus impressionnant consiste à casser un biscuit. Waouh ! J'aurai aimé que ce soit une blague, mais non, c'est la vérité. L'intrigue autour de Gong Er est beaucoup plus intéressante, aussi bien d'un point de vu actions, avec des combats autrement plus passionnants, que d'un point de vu émotions, avec tout le questionnement autour de ce qu'implique le fait qu'elle soit une femme pratiquant le kung-fu, ainsi que le poids que représente son héritage familiale.
Le film est également mauvais dans les autres thèmes qu'il entend traiter. Déjà le kung-fu et la façon dont cette discipline est enseignée, mieux vaut déjà si connaitre au départ, sinon on passe à coté de pas mal de subtilités. On explique rien à ce sujet, tout est présenté dans ce film comme si le spectateur savait déjà tout. Ou encore, quand on parle furtivement de la guerre entre la Chine et le Japon. "Furtivement" est le mot, puisqu'on a le temps de rien dire à ce sujet, à part qu'il y a eu une guerre. Pourquoi ? Où ? Qui ? Comment ça se fini ? T'as envie de savoir ? Bah ouvre un bouquin d'histoire...
De plus, on a vraiment l'impression qu'on fait exprès de rendre cette intrigue pourtant pas longue, elle doit tenir sur un post-it, inutilement compliquée à l'écran. Absolument rien n'est expliqué clairement. On passe d'une époque à l'autre, on fait des bonds dans le passé, dans le futur, on introduit le personnage de "la lame" (ou the razor) d'une façon ridicule sans qu'on sache qui c'est ni à quoi il sert dans l'intrigue, les personnages ont parfois des envolées philosophico-métaphoriques qu'on ne comprends pas trop sur le moment, à moins de prendre un petit instant de réflexion. Si on ne connait pas déjà un minimum l'histoire d'Ip Man, on ne peut pas tout comprendre. Genre, cette citation de Bruce Lee toute à la fin du film, qui tombe comme un cheveu sur la soupe puisqu'on n'a pas dit une seule fois dans le film qu'Ip Man a été le mentor de Bruce Lee !
En outre, le film est si prévisible. Je n'ai jamais été surprise. Il y a beaucoup de duel décisif pour la vie des personnages, on a beau en faire des caisses au niveau de la réalisation, on devine quand même qui va l'emporter avant même que le combat commence.
Puis enfin, la narration oscille entre, là encore, le ringard et le pas inspiré. Approchez, approchez, on n'a pas une, mais deux techniques de narration complètement désuètes ! Une voix off, celle d'Ip Man qui raconte son histoire, et des écriteaux qui apparaissent à l'écran pour nous expliquer ce qui se passe, vu que les explications données par ailleurs n'étaient pas suffisantes... Génial. Sinon, on aurait aussi pu construire un peu mieux l'intrigue et vraiment traiter son sujet, pour que le spectateur comprenne tout seul ce qui se passe. Je dis ça, je dis rien.
Un film qui présente des images magnifiques mais sans scenario correcte, c'est sympa... 5 minutes. Et donc, même si je m'en suis prise plein la vue, même si j'ai trouvé l'histoire de Gong Er intéressante et même si certaines scènes sont vraiment très biens, globalement, l'ennuie était jamais très loin. J'ai hésité un instant à mettre ce film dans la liste bronze, quasiment uniquement pour sa qualité technique, mais étant donné que même sur ce point, je n'ai pas trouvé le film irréprochable, ça ira seulement dans ma liste vu aussi.
The Grandmaster