Marc Allégret

Fanny est le second opus de la trilogie marseillaise de Pagnol Marius-Fanny-César. Se retrouvant seule et enceinte, Fanny ne pourra pas attendre éternellement son amour de toujours...

Dans l'ensemble, un drame moyen qui reflète le cinéma français des années 50. La première demi-heure est difficilement supportable, désormais, puis on se laisse vaguement prendre par l'intrigue. Les débuts de Bardot sont prometteurs puisque ses scènes dramatiques finales arrivent à nous toucher.

Je l'ai trouvé moins sympathique que "Marius". Moins gaï, la présence de Marius manque même si à la fin j'ai véritablement envie de le baffer. Néanmoins reste ce style théâtral, surjoué, avec ces notes et ces saveurs du Sud qui donnent toute ses couleurs à ce film en noir et blanc. Classique à voir.

Un second volet forcément moins gai, moins riche en répliques inoubliables, mais d'une richesse humaine des plus intéressantes.

Suivre cette pauvre Fanny, qui va devoir se "sacrifier" pour l'honneur, pour son avenir pendant que son amour est loin sur les océans montre bien la qualité de Pagnol a toujours travailler ses personnages et les conséquences de leurs actes.

Quant à la fin, elle offre une leçon d'humanité, de valeurs qui reste toujours agréable à réentendre.