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Commentaire de pwachevski

Moi, Daniel Blake


Commentaire ajouté par pwachevski 2024-05-20T15:44:40+02:00

J'aime bien Ken Loach, mais ce n'est pas dans ce film que je le trouve le plus pertinent. Déjà, j'ai trouvé ça trop proche de son précédent film Ladybird (que j'ai d'ailleurs préféré, ça m'a plus touché en tout cas). J'y trouve les mêmes qualités, assez franches et nombreuses, mais aussi les mêmes défauts, qui pour ma part me bloquent dans mon appréciation.

C'est un film qui marque le spectateur par sa volonté de réalisme. On assume totalement de ne pas être dans une intrigue hollywoodienne grandiose et glamour, on nous montre la vraie vie, sans fard, dans son âpreté. On fait face à la maladie, au chômage, à la précarité, aux banques alimentaires, etc.. Des situations et des personnages qu'on voit si rarement au cinéma, et c'est vraiment intéressant que ce type de proposition puisse aussi exister dans le monde du cinéma.

C'est aussi un film qui a un message à faire passer, peut-être même l'ambition de faire changer les choses. Il n'hésite pas à prendre position, à pointer ce qui est dysfonctionnel dans ce système, et c'est donc une œuvre très courageuse, je pense. Mais c'est aussi là que ça dérape malheureusement pour moi. Sur le papier, je trouve l'intention parfaitement louable. Bien entendu, si on est un minimum humain, qu'on ne peut qu'être touché par la situation de Daniel et aussi par le personnage secondaire de Katie. Et bien entendu qu'on a plein de chose à dire et à changer dans le monde du travail, pour avoir un système plus sain, plus respectueux des uns et des autres. Mais - et j'insiste bien là-dessus : sans remettre, pour la part, en question le fond de ce message - dans l'exécution, il y a quelque chose qui me gêne, dans l'espèce de surenchère caricaturale.

On surjoue complètement le côté David contre Goliath, aussi bien en grossissant clairement le trait quand il faudra traiter du côté inhumain de l'administration (cracher sur les agents publics n'est donc pas qu'un sport national français...) qu'en glorifiant parfois un peu trop Daniel. En tout cas, on n'affronte jamais en face sa part de responsabilité dans sa situation et les incohérences de son discours. Par exemple, il merde quand même sacrément lors de sa première évaluation ; il affirme aussi à plusieurs reprises qu'il serait impossible de trouver un emploi, car il n'y en a pas, alors que... il trouve un emploi, qu'il refuse. On glisse aussi par moment 2-3 remarques que j'ai trouvée assez grinçantes : comment exiger le respect pour soit quand on n'en a pas pour les autres ? Par exemple la balle perdue totalement gratuite sur les jeunes soit disant feignants au travail ou ces bons vieux fonctionnaires qu'on ferait bien de privatiser - c'est pour le moins original venant d'un réalisateur de gauche.

Même si ces maladresses ne sont peu nombreuses à l'échelle du film, elles suffisent à mon sens à fragiliser le message, en tendant tout simplement un bâton pour se faire battre. On crée ainsi des brèches, le doute, tout simplement l'opportunité de donner raison au discours libéral inverse, qui tendrait à dire que "quand on veut on peut", et que si Daniel ne s'en sort pas, c'est avant tout sa responsabilité. Si on avait présenté un personnage avec ses défauts mais qu'on assume, tout simplement parce qu'on n'est pas parfait non plus, des mauvais choix ou des accidents de parcours on en connaîtra tous, le message aurait été légèrement différent et bien plus percutent selon moi. Plutôt que de minimiser ses erreurs, le film aurait dû à mon sens jouer dessus, affirmer notre droit à avoir un accident de parcours, et à être traité avec humanité, respect, sans mépris quand cela arrive.

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