Ken Loach
Réalisateur
Activité et points forts
Thèmes principaux
Classement dans les cinéthèques
Quelques chiffres
Note moyenne : 7.32/10Nombre d'évaluations : 172
1 Citations 60 Commentaires sur ses films
Les derniers commentaires sur ses films
Moi, Daniel Blake est un film "coup de gueule" contre le système (en particulier administratif) : il donne la rage et fait mal au coeur. Attention, film hautement déprimant...
Afficher en entierCe film est le sketch qu'est la vie réelle. L'aliénation de l'être humain par et grâce à l'épouvantable machine ubuesque administrative (dont les amendements s'empilent siècle après siècle les uns par dessus les autres parce qu'on ne sait ni effacer pour remplacer mais seulement compléter pour rendre totalement inefficace - à croire que la passion principale de l'être humain est la perte de temps ; où se cache donc son intelligence présumée, parfois : mystère, mystère mystérieux).
C'est si réel que j'ai ris tout du long (et pourtant, c'est si triste). Dieu, tous ces fous rires que j'ai eu. Merci mille fois pour ce film extraordinaire.
Afficher en entierKen Loach poursuit son exploration du prolétariat et comme toujours, il manie le sujet avec brio. Les interprètes sont impressionnant de naturel, l’émotion ne nous quitte jamais, les scènes fortes s’enchaînent...Attention toutefois à ne pas regarder deux films de suite de ce réalisateur sous peine de dépression...
Afficher en entierUn très beau film - comme toujours avec Ken Loach - touchant et très vrai. Mention spéciale pour l'accent écossais que j'adore.
Afficher en entierOn assiste à une vraie descente aux enfers qui est conclue par une scène finale étouffante.
Afficher en entierSi je n'ai pas mis ce film en liste d'or c'est que je suis extrêmement déçue par la fin que j'ai trouvé très rapide et bâclée ! Dommage, car le film en lui même est bon et intéressant, le réalisateur dénonce la précarité, les conditions de travail avec des horaires à rallonge aussi bien pour le père que pour la mère et très peu voir même pas du tout de moments de repos, des abus qui vont finir par entrainer la famille dans une spirale infernale et se faire ressentir sur les enfants dont l'un est un ado au comportement difficile.
Pour revenir sur le film en lui même, les acteurs(trices) ne sont pas connus à mes yeux mais sans être excellents, ils se débrouillent tout de même très bien chacun dans leur rôle.
l'atmosphère, les couleurs, la façon de tourner le film fait parfois plus penser à un reportage.
dommage que la fin n'ait pas été assez travaillée !
Afficher en entierVous avez un coup de mou, vous êtes déprimé et vous cherchez un film feel-good pour vous remonter le moral ? Eh bien ne regardez surtout pas Ladybird.... Je vous dis ça, je suis pourtant une habituée du cinéma de Ken Loach, et plus largement des drames ou des films d'auteur, et même moi j'ai trouvé ça âpre. Il y a vraiment des passages très durs à soutenir dans ce film. Alors pas forcément visuellement, il y a quelques scènes de violence, mais rien par rapport à ce qu'un film d'horreur ou même un simple thriller peut proposer. Mais émotionnellement, psychologiquement, intellectuellement, ce film est vraiment très très dur et remue clairement des choses. Je pensais que comme dans d'autres films de Ken Loach, on allait avoir des touches d'humour auxquelles se rattacher, mais non, il y a vraiment rien, c'est un drame pure jus.
Alors après, c'est remarquablement bien fait. Il y a un réalisme éblouissant dans ce film. Les acteurs sont géniaux. Suivant l'habitude de Ken Loach, c'est globalement des illustres inconnus et des personnes qui n'ont fait qu'un film dans leur vie, mais qui nous submergent totalement le temps de ce film - dans ma notation j'ai mis 10/10 à l’interprétation. Mais c'est tellement sombre, tellement sans espoir, qu'il est vraiment dur de dire qu'on aime le film, on est plutôt soulagé que ça s'arrête.
Pour vous donner un peu de contexte, ce film traite de la protection de l'enfance, avec donc cette femme, puis ce couple, qui va se voir retirer plusieurs de ses enfants par les services sociaux. Le système du Royaume-Uni est connu pour être extrêmement strict, avec une tendance à retirer des enfants à leurs parents bien plus facilement qu'en France. On ne sanctionne pas seulement les actes de maltraitance avérés, mais on cherche à éviter les dangers potentiels pour ces enfants. Et quand on est dans l'hypothétique, c'est la porte ouverte à des interprétations sans fins, et selon certains à des abus, voire à un système de classe, où on retire des enfants à des gens pauvres, pour les donner à l'adoption à des gens riches. Si vous cherchez un peu sur internet, vous trouverez facilement des articles et documentaires à ce sujet, qui a été quand même pas mal commenté ("Enfants volés d'Angleterre" par exemple).
Peut-être que je pense ainsi parce que je suis juriste et j'ai été formatée à penser ainsi ; peut-être. J'ai fait du droit comparé, c'est à dire prendre un problème commun à plusieurs pays (ici : comment protéger les enfants des abus causés par leurs parents) et on regarde comment les différents pays ont trouvé des solutions à ce même problème, solutions qui sont souvent elles différentes. Mais la base de la base quand on fait ça, c'est de jamais affirmer que untel à raison et untel à tord, ni de jamais partir du principe que son système est le meilleur et que ce que les autres font de différent de nous est forcément mauvais. On évalue les forces et faiblesses de chaque système, car le système parfait n'existe jamais, on voit si on peut en tirer une synthèse, ce qu'on peut apprendre les uns des autres. Et du coup, même si c'est assez horrible ce qu'on voit, j'ai beaucoup de mal à formuler un jugement sur ce que j'ai vu dans ce film, et encore plus à condamner un système qui n'est pas le mien, et que je connais finalement très peu, juste ce qu'on m'en montre ici.
Dans ce film, beaucoup plus que dans d'autres de ce réalisateur je pense, on est dans une démarche extrêmement militante, tellement militante qu'elle n'en est plus totalement honnête. Il nous montre que ce qu'il a envie de nous montrer, pour servir son message. On ne nous donne pas des armes pour réellement juger les choses en toute connaissance de cause. Par exemple, il y a quand même de gros points d'ombre dans le comportement de Maggie, et des pères de ses enfants. Ce n'est pas non plus pour rien qu'on lui a retiré ses premiers enfants. Mais ça, on n'en parle quasiment pas, on met sous le tapis ce qui ne nous arrange pas trop. Et ça me laisse du coup sur un sentiment un peu contrasté.
Précisons aussi que le film commence à avoir son age, il date de 1994. Et pourtant le système britannique de la protection de l'enfance dénoncé dans le film n'a pas changé depuis cette date. Ou alors pas dans le sens attendu par Ken Loach, puisqu'il a même été renforcé. C'est sûrement dur à entendre juste après avoir le film, mais le fait est qu'une large majorité des britanniques approuvent ce système, pense qu'il est bon pour protéger les enfants, et qui sommes nous pour dire qu'ils ont tord ? D'autant plus connaissant les problèmes en la matière de notre propre système. Il y a environ 6 mois Zone Interdite a fait un reportage édifiant sur notre aide sociale à l'enfance, clairement, on pourrait faire un film tout aussi dur à voir sur le système français, donc on est qui pour donner des leçons ? Le sujet est hyper délicat, viscéral pour beaucoup de gens. Le film a de grosse qualité, les interprètes sont bouleversants, mais c'est clairement maladroit de la part du réalisateur d'avoir cru qu'il pouvait traiter d'un tel thème dans un film de moins de 2h.
Afficher en entierLa misère de la population anglaise des régions des mines : le pub quasi en ruine, la tristesse des rues, le seul réconfort des enfants : le foot. Sur cette toile de fond connue, le phénomène des migrants syriens intégrés au sein d'un village. Sans surprise : un manichéîsme bien caricatural et un film dégoulinant de bienveillance et de bien penser, d'humanité. Simple.
Afficher en entierUn film très poignant, sur cette sombre et tragique partie de l'histoire Irlandaise
Afficher en entierRemarquable peinture de société.
Afficher en entierLes gens aiment aussi
Dédicaces de Ken Loach
et autres évènements
Aucun évènement prévu
Studios
Diaphana Films : 7 films
Le Pacte : 2 films
Sixteen Films : 2 films
Why not Productions : 2 films
Channel Four Films : 2 films
Kestrel Films Ltd. : 1 film
Woodfall Film Productions : 1 film
Wild Bunch : 1 film
Biographie
Kenneth Loach, plus connu sous le diminutif de Ken Loach, est un réalisateur britannique de cinéma et de télévision, né le 17 juin 19361, à Nuneaton (Warwickshire).
Il ouvre la voie, d'abord à la télévision, puis au cinéma, au renouveau des années 1980 et 1990 qui a notamment révélé Mike Leigh et Stephen Frears2.
Son style naturaliste s'axe sur une étude sans concession de la misère en Grande-Bretagne, des tares socio-familiales et du ravage des politiques publiques (Riff-Raff, Raining Stones, Ladybird, Carla's Song, Sweet Sixteen). Il ose également explorer les heures sombres de l'histoire outre-Manche (Secret défense, Land and Freedom, Le Vent se lève, Route Irish). Son œuvre, très militante, laisse entrevoir son engagement à gauche dans les conflits sociaux et la lutte pour le droit des travailleurs ou des immigrés clandestins (Les Dockers de Liverpool, Bread and Roses, The Navigators, It's a Free World...)2. Son radicalisme politique de type marxiste et ses prises de position publiques ont souvent déclenché la polémique au Royaume-Uni2.
En 2006, il reçoit la Palme d'or du 59e Festival de Cannes pour Le Vent se lève.
Afficher en entier