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Brainwashed : Le sexisme au cinéma



Description ajoutée par pwachevski 2024-06-02T12:47:14+02:00

Synopsis

Analysant avec rigueur plus de 175 extraits de films, la réalisatrice Nina Menkes montre qu'un sexisme systémique guide la représentation des femmes au cinéma. Le septième art, "langage commun de la culture du viol" ?

De Metropolis à Eyes Wide Shut en passant par The Breakfast Club, Il était une fois à Hollywood¸ After Hours de Scorsese ou même Titane, de Julia Ducournau, Nina Menkes analyse plus de 175 extraits de films sur une période allant de 1896 à 2020 en focalisant son attention sur les plans de femmes dans le cinéma de Hollywood (soit 80 % des contenus de "divertissement" diffusés à travers le monde) et d'ailleurs. L'essayiste et réalisatrice déconstruit chaque scène à partir d'éléments invariables : la relation sujet/objet, le cadrage, les mouvements de caméra et l'éclairage, soit les quatre paramètres qui permettent d'établir la "position narrative d'un personnage". Elle fait ainsi apparaître une structure sexiste systémique dans l'ensemble de ces prises de vues, parfois même en décalage total avec le rôle attribué à l'actrice.

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Bande annonce

Vidéo ajoutée par pwachevski 2024-06-02T12:48:53+02:00

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Bronze

Si je ne suis pas d'accord avec l'intégralité du propos de ce film documentaire (par exemple : le concept du "prédacteur" sexuel, utilisé à de nombreuses reprises, est quand même bien discutable), et si je trouve la forme, façon conférence sur le sujet, très pompeuse, dans l'ensemble, je pense quand même que c'est un documentaire instructif et plaisant à suivre.

Ce documentaire s'intéresse au vaste sujet du sexisme au cinéma, mais pas tout à fait sous l'angle habituel. On ne nous parle pas des agressions et abus de pouvoir, type affaire Weinstein. On ne nous parle pas non plus, de scénarios intrinsèquement sexistes, comme le film "Léon" par exemple, montant une relation ambiguë entre une gamine prépubère et un homme qui pourrait être son père. On parle surtout de la réalisation et des messages qu'elle ça fait passer - amenant parfois aux agressions ou légitimant un scénario qui ne l'est pas. Ce qu'on appelle aujourd'hui plus couramment le "male gaze", et qu'on vient expliciter à grand renfort d'extraits de films, souvent très connus. On parlera aussi, plus largement, de ce que cette place qu'on donne aux femmes dans les films dit de la société et de ses inégalités, plus qu'un simple divertissement sans conséquence, comment ça peut entretenir une vision inégalitaire des rapports femmes/hommes.

Même si je pense que j'étais déjà sensibilisée au sujet, donc pas celle qui avait le plus "besoin" de voir le film, j'ai quand même appris des choses. C'est un documentaire finalement assez technique sur la réalisation, que j'ai trouvé intéressant aussi bien pour son message engagé, que pour les explications qu'il donne sur les méthodes de réalisations et d'analyses des films.

J'aurais apprécié cependant qu'il nous montre plus d'exemples des points de vue inverses ou, mieux encore, de mises en scène plus novatrices, sortant du schéma classique regardant/regardé. Là ça m'a un peu fait le sentiment qu'on critiquait tout le monde pendant 1h30, mais sans jamais nous donner de clés pour faire changer les choses. Sans jamais éduquer le spectateur à reconnaître et apprécier d'autres visions des choses. Alors que les contre-exemples ne manquent pourtant pas ; plutôt que d dénigrer les uns, je trouverais plus constructif de glorifier les autres. Je trouve, par exemple, fou que le nom de Jane Campion ne soit même pas cité une fois ! Ou que "Portrait de la jeune fille en feu" de Céline Sciamma, un film absolument exemplaire de ce point de vue, ne soit traité qu'en quelques secondes. Plus largement, on est trop centré sur le cinéma hollywoodien, par définition ni le plus progressiste, ni le plus simple à faire bouger, ni celui ayant le public le plus exigeant. On ne parle quasiment pas du reste du monde ou du cinéma indépendant, ce qui me semble être une vision dès le départ biaisée. Comme si vous parliez de gastronomie en vous intéressant qu'aux fast-food : ça n'a pas de sens.

On pourrait aussi regretter le focus qui est fait uniquement sur le sexisme, alors que d'autres discriminations auraient totalement pu venir s'y greffer. On voit peu de regards féminins au cinéma, mais on voit aussi peu de regards non-blancs. Le passage présenté comme le quasiment unique contre-exemple, l'extrait du film "Mandingo", avec une relation sexuelle entre une femme blanche en position de pouvoir et un homme noir objectifié : cette scène est aussi possible car on donne à voir une autre communauté sous-exposée au cinéma, la communauté afro, souffrant de ses propres stéréotypes, dont l'hypersexualisation. Et ça, on ne nous le dit pas dans le documentaire, je trouve ça gênant. On aurait aussi pu parler de l'âge, ou des formes de corps : les femmes qu'on regarde ainsi au cinéma sont uniquement des bombes jeunes. Je trouve dommage de cloisonner ainsi, alors que les messages et les luttes sont complémentaires

Je regrette aussi que les extraits de films montrés le sont le plus souvent sans aucun contexte : que ce soit rappeler tout simplement qu'ils datent d'une autre époque ou expliquer à quel moment du scénario cela intervient, le message global de leur auteur. On peut finalement faire dire ce qu'on veut à ce genre d'extrait. Cela entraîne parfois, selon moi, des interprétations assez discutables. Je prends pour exemple l'extrait de la scène d'ouverture de "Titane" où, oui, c'est indéniable, on montre une femme hypersexualisée. Mais dans la globalité du film, c'était une action totalement volontaire, recherchée et justement dosée de la réalisatrice, pour mieux déconstruire cette image ensuite, puisqu'elle va même jusqu'à déguiser son actrice en homme. On peut débattre de la méthode employée, je peux comprendre le point de vue de Julie Dash dans le documentaire, quand elle dit qu'on ne peut pas démolir ces stéréotypes en utilisant les mêmes outils. Mais il n'empêche que si on ne nous explique pas le message global du film, bah on aura juste tendance à le classer dans la catégorie des films sexistes et dispensables, en avoir une vision assez négative en tout cas, alors que le film est bien plus complexe que ce que cette seule scène peut faire croire. (Je précise que je prends l'exemple de "Titane" car j'ai vu le film tout récemment, je l'ai bien en tête, je suis donc certaine de pas en dire de bêtise, mais j'aurais pu en citer d'autres. Je suis tout autant hallucinée que "Under the skin" soit résumé à un bout de peau de Scarlett Johansson de 5 secondes, jugé filmé avec trop d'insistance, alors que le film ne sexualisait pourtant quasiment pas l'actrice, pourtant souvent dénudée, et dénonçait même les violences faites aux femmes. Je trouve ça clairement injuste d'utiliser ce film dans ce contexte.)

Enfin, j'ai été TRÈS dérangée de voir Catherine Hardwicke, réalisatrice du premier "Twilight" de son état, intervenir de façon récurrente. Elle est qui au juste pour donner des leçons de réalisation féministe ?! Pour reprendre mon exemple ci-dessus, Julia Ducournau dans "Titane", ou Jay Roach dans "Scandale" (également cité dans le documentaire), ne sont peut-être pas parfaits, mais ils ont quand même l'immense mérite de s'être attaqués au sujet des violences faites aux femmes et d'essayer, peut-être maladroitement, de faire bouger les lignes. Je vais être très jugeante, mais quand on a mis en scène une saga comme "Twilight", ultra dérangeante en termes de rapports femmes/hommes, et d'autant plus dérangeante qu'elle s'adressait à des ados a l'imaginaire forcément malléable, à moins de renier totalement son œuvre (ce qu'elle ne fait pas, à l'inverse de Rosanna Arquette qui regrette certains films), on ne peut juste pas l'ouvrir sur ce sujet (pour rappel sur "Twilight", que je met en spoiler si jamais vous n'avez pas vu cette saga : Spoiler(cliquez pour révéler)Edward le stalker jaloux, absence de prise en compte de l'opinion du personnage de Bella, anti-avortement, glorification de la virginité, la différence d'âge entre les personnages allant jusqu'à ce que Jacob tombe amoureux... d'un bébé : cette saga est quand même à vomir quand on y pense). Je suis désolée, mais on ne peux décemment pas lui donner la parole à elle, ne jamais critiquer ses films, et dans le même film dénigrer Kathryn Bigelow, la mettre dans la catégorie male gaze juste parce qu'elle emploi des ralentis quand elle film des hommes en action dans "Démineurs". Ce deux poids deux mesures n'a aucun sens et tend à décrédibiliser un documentaire pourtant intéressant.

En bref, je trouve quand même assez regrettable qu'alors que j'étais pourtant déjà sensible au sujet, je trouve tant de défauts à ce documentaire. Je me dis un peu que quelqu'un qui est neutre ou hostile au sujet s’engouffrera assez facilement dans ces brèches, sans même en écouter le message, et n'évoluera donc pas du tout dans ses positions. Un bel acte manqué tout de même...

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