D'abord mal à l'aise, peu habituée au style de Tom Ford... ce film s'est révélé être un véritable chef d’œuvre !

L'alternance entre réalité, passé et fiction est soigneusement étudiée, communiquant toutes les émotions d'Edward et de Susan ; elle décrit tout leur parcours, le cheminement de leur vie. Ces histoires - imbriquées les unes dans les autres - représentent une seule et même vérité : celle d'une faute inavouée qui n'aurait pas dû être.

Les plans sont époustouflants, la musique en accord avec nos émotions, le suspens est pesant, révélateur.
On pourrait se perdre dans les différents univers, quoique parallèles, mais non car rien n'est laissé au hasard.
Il faut savoir lire entre les lignes ; le moindre détail compte puisqu'il y a une incroyable minutie dans la projection et dans la psychologie. On nous met sur la voie - nous pose les questions - en instaurant une communication implicite ; tout conduit à nous mettre sur la piste sans vraiment donner de réponse claire.
Au final, le dénouement est ouvert, chacun a sa propre interprétation.

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Susan a été influencée par sa mère, n'a pas assez cru en l'homme de sa vie ; son manque de confiance en elle a détruit l'homme qu'elle aime, sa fille et son destin dans le même temps...
Edward l'a ressenti comme si la mère et l'amant de Susan l'avaient contraint à dévier de sa "route", avaient détruit son avenir.

Mais, lorsque cette première regrette, il est trop tard : pour elle, dans ces trois dimensions, l'ancien Edward a disparu... Au final, il est tout de même parvenu à renaître à travers l'écriture de "Nocturnal Animals".
Ce petit livre aurait pu s'appeler "Revenge" ; il est entièrement adressé à Susan et, avec la fin, semble dévoiler un message : "Ton départ m'a apporté l'inspiration".
Elle l'a abandonné ; il a avancé.

"Nocturnal animals" est la morale d'une vie, un cauchemar éveillé.

Paul Verhoeven laisse tomber le film d'action et le thriller pour nous proposer un portrait de femme. Il mélange les genres et le spectateur ne sait plus s'il voit un thriller psychologique, une comédie, un drame...Huppert nous offre un best off de ses rôles passés, avec un talent énorme. Un sentiment étrange se dégage du film, on reste perplexe et pourtant attiré...Sans doute est-ce volontaire de la part du réalisateur, son film est donc réussi.

Fraichement récompensé pour l'oscar du meilleur film, je suis tiraillé entre l'idée que le film a été élu pour des raisons politiques, et celle que c'est vraiment pas volé.

Le film a énormément de qualité, a commencé par des acteurs extrêmement juste. Mahershala Ali, déja, qui n'a pas volé son oscar non plus malgré ses dix minutes d'apparition a tout pété, mais surtout les trois interprète de Chiron, qui ont tous su rester dans le même registre pour vraiment donner l'illusion du même personnage. C'est admirable.

Ensuite le film est vraiment bien écrit, parle de plein de chose vraiment interessante. On s'attache au personnages de Chiron et on suit son parcours avec intérêt, les autres personnages ceci dit sont également vraiment intéressant.

La mise en scène pour finir, que je trouve souvent assez réussi, et qui me semble même si c'est le premier film du réal (ou presque) affublé d'une patte vraiment personnel. Le film ressemble a rien d'autre, et ça lui donne un charme fou.

Je pourrais l'encensé sur beaucoup d'autre chose encore, je le conseil vraiment et mon seul regret est que je pense qu'il a eu son oscar pour de mauvaise raisons.

Eet bien... J'ai énormément apprécié ce film, qui m'a beaucoup étonné sur un point : je n'avais jamais vu un film était dans mon opinion : ... extrêmement juste.
Vraiment, je ne détaillerais pas beaucoup plus mon opinion, mais c'est la première fois de ma vie que je sortais d'un film et que je me disais : "waouh, tout est juste dans ce film". Il n'y a rien en trop, rien en moins. Le jeu des acteurs est parfait, d'ailleurs que ce soit Chiron enfant, ado, adulte, tous les jeux étaient brillants. Au-delà du jeu des acteurs, cela passait aussi par le jeu de la caméra, la manière de filmer les scènes, de révéler les personnages et de faire ressentir au spectateur. Mais aussi les musiques, qui donnaient directement le thème et qui accompagnaient extrêmement bien le film. Et puis bon une qualité des images extraordinaire. Avant d'oublier cela : les attitudes des acteurs : rien que pour donner un exemple : la manière de se tenir de Chiron au tout début du film : ne parle pas, reste prostré, ne regarde pas dans les yeux : se sent très seul et est très isolé.
Pour moi donc, tout était net, propre, et nécessaire : les silences, les dialogues (pas une parole inutile), les gestes, les mouvements de caméra, la musique, et j'en passe.

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Et puis le film est particulier et montre à nouveau des choses : pas une personne de couleur blanche dans le film, à part à la fin : un message fort sans aucun doute qui en dit long. Une mère qui délaisse son film pour la drogue, dénonçant les effets de cette dernière. Le harcèlement constant parce que Chiron ne fait pas assez « mec viril », qu’il n’aime pas le foot, préfère la danse (cf une scène qui dure 30s), se fait pourchasser par ses camarades qui veulent lui faire la peau, se retrouve affublé d’un surnom dénigrant « little », et parce qu’il n’a pas la carrure d’un garçon viril : il est petit, frêle et chétif, etc (et j’en passe). Les grilles derrière lesquelles il se retrouve caché plusieurs fois dans le film, qui rappellent qu’il est emprisonné dans lui-même et ne peut être ce qu’il est vraiment ! Les adultes qui ne le comprennent pas, sauf ses parents par « substitution » (d’ailleurs, Chiron va reprendre le modèle complet de son mentor lors de son passage à l’âge adulte : il devient musclé, porte les mêmes colliers/ chaines, les mêmes bandeaux/ bonnets, porte de fausses dents en or, vend de la drogue et se fait respecter, parce qu’il semble être viril et qu’il ne semble plus être gay : mais ce n’est pas pour autant qu’il est plus heureux : quelle société immonde que celle dans laquelle il/ nous vivons !). Et puis le meilleur ami perdu, qui reste malgré tout un suiveur !
Par contre je ne cesse de penser à la scène finale que je ne parviens pas bien à décrypter : celle ou Chiron enfant regarde la mer, puis se retourne face caméra et nous observe, nous spectateurs : je ne parviens pas encore bien à comprendre ce que veut dire le réalisateur…
Ce n’est pas le film en général que j’ai apprécié, mais chaque infime partie qui le composait.
Bref pour moi, un film à vraiment regarder !
Alors évidemment juste je préviens, si vous n'avez pas envie de voir pendant deux heures l'évolution d'un jeune garçon afro-américain qui cherche sa sexualité dans un monde très abrupt et violent de drogue et de ghetto et dans lequel il n'a visiblement pas sa place, évitez de regarder ce film, bien que je ne pourrais que le recommander. (et si des gens ont envie d’en discuter, ce serait super cool !)

Vraiment perturbant et glacial. L'ambiance de Elle est impressionnante. Je ne m'attendais pas à cette tournure à propos du viol, c'était assez étonnant et presque malsain. Les acteurs sont nickels, les dialogues et le rythme également, on sent clairement que Paul Verhoeven apporte tout ce qu'il faut. Je conseille et en même temps non, c'est très étrange la sensation lourde que le film nous fait ressentir.