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Printemps tardif
Réalisateur
- Yasujirō Ozu (Réalisateur)
Thèmes principaux du film
Printemps tardif
Bande annonce
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Je connais peu le cinéma de Yasujiro Ozu, puisque je n'ai vu qu'un seul de ses films (Le voyage à Tokyo) mais je l'avais pas mal apprécié, ce qui me donne envie d'en voir plus. Ce film-ci, bien que plaisant également, me laissera un souvenir moins impérissable, car je trouve qu'il a malheureusement assez mal vieilli au niveau de son intrigue.
On suit dans ce film une jeune femme, Noriko, qui du haut de ses 27 ans, horreur, n'est toujours pas mariée (quand je disais que ça avait vieilli...). Elle dit que c'est par choix, mais ne pensez pas pour autant que c'est une femme indépendante tenant à sa liberté, ce qui donnerait une tournure très moderne au film. Nooooon, elle fait ça par sacrifice, pour ne pas quitter son père veuf, qui risque de s'ennuyer et de pas savoir s'occuper de la maison sans elle... Bon, bah disons que ça commence un peu mal pour moi. Malgré une relation père/fille touchante à sa manière, la projection dans l'histoire n'était vraiment pas aisée pour moi.
Heureusement, le film termine mieux qu'il commence, avec un message bien plus ouvert. Puisque de fil en aiguille, le père et la tante de Noriko intriguent, non pas pour la marier contre sa volonté, mais pour qu'elle prenne d'elle-même son envol, vive sa vie de couple de famille à elle, même si ça veut aussi dire pour eux d'accepter de moins la voir. Parfois laisser partir les gens peut être une preuve d'amour, c'est en tout cas ce que dit le film, et rares sont les autres œuvres à l'affirmer (je n'ai que "lost in translation" et "her" qui me viennent à l'esprit et fun fact : leurs réalisateurs respectifs se sont tout deux inspirés de la fin de leur relation amoureuse ensemble).
A titre secondaire, le film dresse un joli portrait du Japon des années fin-40 debut-50. On sent bien son ambiance d'après guerre, entre héritage et modernité. Un pays tiraillé entre la beauté de ses traditions (habitations, kimonos, cérémonie du thé, théâtre traditionnel...) et une américanisation qui s'installe peu à peu, notamment chez la jeune génération, à coups de langue anglaise valorisée dans le monde du travail, de publicité pour du Coca-Cola, ou d'intérieurs occidentalisés.
D'un point de vue technique, le film est propre, mais j'ai regretté sa mise en scène assez répétitive. Presque tous les dialogues du film se font autour d'une table à l'heure du repas. Même si on s'efforce de multiplier les angles de vue, parfois audacieux (quand les acteurs sont vraiment face camera, il y a quelque chose de saisissant, comme s'ils s'adressaient directement à nous, spectateur) un sentiment de lassitude s'est installée chez moi.
Coup de cœur en revanche pour l'interprétation de Setsuko Hara. J'avais quelques doutes pourtant au départ, avec son énorme sourire en permanence, qui lui donne un côté un peu niais. Mais on comprend ensuite que c'était bien du jeu de sa part, et qu'elle est capable aussi de scènes bien plus posées et même assez dramatiques. Elle propose alors un jeu d'une grande sophistication, avec une émotion là, palpable, prête à exploser, mais contenue. Vraiment magnifique à voir.
Afficher en entierUn très bon film malgré quelques longueurs et des plans parfois trop contemplatifs.
Le peu de dialogues (dans la plupart des films d'Ozu Yasujiro) est un des points que j'apprécie tout particulièrement dans ce genre de films.
Je me retrouve beaucoup en Noriko, j'ai beaucoup aimé la subtilité du scénario, de la relation "simple" père-fille et des questionnements qui peuvent en découler.
À voir !
Afficher en entierLes relations familiales entre une fille dévouée et un père aimant. Emouvant sur certains points et amusant sur d'autres, on se surprend souvent à sourire de tendresse.
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Les chiffres
spectateurs | 6 |
Commentaires | 3 |
répliques | 0 |
Evaluations | 3 |
Note globale | 7.33 / 10 |
Synopsis
Noriko vit cependant heureuse avec son père mais ce dernier pense qu'il est grand temps pour elle de penser au mariage. Noriko est réticente à l'idée de laisser son père seul mais elle finit tout de même par accepter. Après un dernier séjour à Kyoto en compagnie de sa fille, le père finit par ressentir cette solitude que sa fille avait tant redoutée. (Source : Allociné)
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