Young Andersen

J'ai bien apprécié ce triste film dont je suppose que la réalité et la fiction s'entremêlent pour créer une histoire comme celle-ci. Je découvre la personnalité à la fois excentrique et farouche du célèbre écrivain danois Hans Christian Andersen. L'acteur principal a su nous charmer grâce à sa belle interprétation.

Ce qui m'a beaucoup intéressé en terme d'un point de vue historique c'est les mœurs et la société de l'époque. Spoiler(cliquez pour révéler)Je suis horrifiée à l'idée comment les habitants pauvres ont pu vivre dans des conditions insalubres, et encore plus ils sont méprisants. C'est triste de voir cette mentalité de l'époque.. J'ai beaucoup apprécié le personnage Tuk qui est attachant tout comme l'écrivain d'ailleurs.

Le film présente quelques scènes violentes Spoiler(cliquez pour révéler)comme la maltraitance de Tuk ou la décapitation d'une femme pour faire boire le sang à une jeune fille malade.

Il est probablement pas un grand film mais intéressant d'un point de vue psychologique et l'époque de la société danoise.

On connait tous l'auteur des contes que l'on entend encore aujourd'hui (Le Vilain Petit Canard, La Reine des Neiges, La Petite Fille aux allumettes entre autres), mais on connaît moins cette partie de sa vie, avant qu'il n'atteigne la célébrité. Et quoi de mieux qu'Andersen lui-même pour nous raconter cette histoire ? Le vieil Andersen confie ces éléments de sa vie à une jeune femme et attise notre curiosité en prononçant un nom dont nous ne comprenons tout d'abord pas l'importance. Mais le film se charge bien de nous montrer ce que ce personnage représentait pour Andersen.

"Young Andersen" ne se concentre pas tant sur la montée du romancier que sur son séjour dans ce pensionnat austère sous la direction de Mr Meisling. Je ne sais pas ce qui relève de la réalité ou de la fiction dans ce film, mais ce qui est dépeint est assez troublant. Spoiler(cliquez pour révéler)Mr Meisling est prêt à tout pour que Hans C. Andersen apprenne ses leçons. Il lui confisque ses affaires, l'empêche d'écrire et, pire encore, utilise Tuk, le jeune ami de Hans comme souffre-douleur pour essayer de le faire changer. Hans C. Andersen est sans cesse dépeint comme un homme oscillant entre imagination et réalité, entre folie et raison.

Ceci dit, j'ai beaucoup aimé la mise en scène originale, comme par exemple l'utilisation de gros plans s'enchaînant de manière assez saccadée pour représenter la vision d'Andersen quand il se trouve au milieu de la foule.