Sans un bruit : Jour 1 tente de prolonger l'univers captivant et angoissant introduit par ses prédécesseurs, mais le résultat laisse un sentiment mitigé. Le film parvient à capturer efficacement l'atmosphère de tension extrême qui a fait le succès du premier volet. Les scènes silencieuses sont méticuleusement exécutées, utilisant le son pour intensifier le suspense et maintenir une angoisse palpable tout au long du récit.

L'histoire plonge les spectateurs dans le chaos initial de l'invasion des créatures sensibles au son, offrant une immersion convaincante dans un monde dystopique en proie à la panique. Les performances des acteurs, bien que limitées en dialogues, réussissent à transmettre avec force l'urgence et la peur ressenties par les personnages. Cela ajoute une authentification nécessaire à l'expérience cinématographique.

Les aspects techniques du film, tels que les effets spéciaux et sonores, sont impeccables. Les créatures sont visuellement impressionnantes et leur menace est rendue tangible, contribuant à l'intensité du danger qui plane à chaque instant.

Cependant, malgré ses qualités indéniables, le film souffre d'un scénario prévisible qui manque d'originalité par rapport à son prédécesseur. Les attentes pour des rebondissements intrigants et une innovation narrative ne sont pas pleinement satisfaites, ce qui diminue l'impact émotionnel du film. De plus, le développement des personnages reste superficiel, laissant peu d'espace pour une véritable connexion émotionnelle avec leur lutte désespérée.

Le rythme du film est également inégal, oscillant entre des séquences palpitantes et d'autres qui peinent à maintenir l'intérêt. Cette fluctuation affecte la fluidité de l'intrigue et peut frustrer les spectateurs cherchant une expérience plus homogène.

En comparaison avec ses prédécesseurs, Sans un bruit : Jour 1 ne parvient pas à reproduire le même niveau d'innovation et d'impact émotionnel. Bien que le film offre une dose de suspense efficace et une réalisation soignée, il laisse un goût d'inachevé en termes de développement narratif et de profondeur des personnages.

Je recommande ce film pour les amateurs du genre en quête de suspense intense et d'une immersion viscérale dans un monde post-apocalyptique. Cependant, ceux qui espèrent une évolution significative de l'histoire pourraient ressentir une légère déception. Mention spéciale au chat, merveilleusement bien dressé, qui a un vrai rôle central dans l'intrigue.

Mélangeant habilement points forts et défauts, Abigail est un récit captivant mais imparfait.

Du côté positif, les performances des acteurs sont impressionnantes, surtout celle d'Alisha Weir dans le rôle principal. Elle réussit à passer de l'innocence enfantine à un comportement sadique avec une facilité déconcertante, donnant ainsi une profondeur fascinante à son personnage.

Visuellement, le film est tout simplement superbe, avec des effets spéciaux et une direction artistique qui créent une ambiance sombre et immersive, parfaite pour le genre fantastique.

Cependant, "Abigaïl" n'est pas sans défauts.

Le film est un peu long, et certaines parties auraient pu être coupées pour garder un meilleur rythme, surtout vers la fin où l'intrigue devient plus classique. Le scénario et l'écriture ont aussi quelques faiblesses, avec des scènes qui semblent maladroites et des blagues qui ne font pas toujours mouche, risquant de distraire le spectateur.

De plus, la fin perd un peu de son originalité et tombe dans une confrontation typique entre le bien et le mal, ce qui peut décevoir ceux qui s'attendaient à quelque chose de plus novateur. Il est également dommage que la bande annonce spoile l'intrigue principale.

Malgré tout, "Abigaïl" reste très divertissant pour les amateurs de comédie horrifique, offrant des moments de pur plaisir visuel et des scènes d'horreur comique. Bien que le film ait ses imperfections, il reste une expérience cinématographique qui saura plaire à son public, même si certains éléments pourraient modérer l'enthousiasme général.

J'ai passé un excellent moment, je le conseilles pour les amateurs du genre.

Hémophobe s'abstenir!...

Après avoir plongé dans l'univers complexe de "La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume", je me suis retrouvé immergé dans un récit captivant qui explore avec profondeur les dynamiques complexes entre les humains et les singes.

La franchise continue de délivrer des récits riches en nuances, nous confrontant à des questions essentielles sur la nature humaine et notre rapport aux autres espèces. Ici point de manichéisme, il n'y a ni gentils, ni méchants ce qui est toujours plaisant.

Les effets spéciaux, en particulier la performance capture utilisée pour donner vie aux singes, sont tout simplement stupéfiants. Chaque mouvement, chaque expression est rendu avec un réalisme saisissant, ce qui nous permet de nous attacher profondément aux personnages singes et de partager leurs émotions.

Cependant, malgré ces prouesses techniques, le film souffre parfois de longueurs, notamment dans certaines séquences où le rythme ralentit un peu trop. De plus, bien que les personnages singes soient incroyablement développés et offrent des arcs narratifs riches, j'ai trouvé que les personnages humains manquaient parfois de la même profondeur. Cela peut être un peu décevant, car cela limite notre capacité à nous connecter pleinement avec eux et à explorer leurs motivations de manière satisfaisante.

Néanmoins, "Le Nouveau Royaume" reste une suite solide qui mérite d'être vue. et incluant de nombreux clins d'œil au film original de 1968. Film vu en VOST.

Au-delà de son intrigue palpitante, le film soulève des questions fascinantes sur la tolérance, le pouvoir et la coexistence, invitant le public à réfléchir longtemps après la fin du générique. Je le recommande vivement à tous ceux qui recherchent un divertissement intelligent et stimulant.

"Civil War" de Alex Garland offre une vision saisissante d'une Amérique déchirée par une guerre civile, présentée à travers le regard de reporters confrontés aux horreurs du conflit.

Malgré quelques faiblesses, telles qu'un discours parfois cliché sur le journalisme et des relations entre personnages parfois simplistes, le film réussit à captiver en dépeignant un voyage à travers un pays en proie au chaos.

Le réalisme de la narration, notamment dans les scènes de violence brutale et les dilemmes moraux, est renforcé par un crescendo narratif habile.

Le choix de placer les reporters au centre de l'intrigue permet d'explorer les différents visages du journalisme en temps de guerre, tout en soulignant son importance cruciale dans la recherche de vérité au milieu de la propagande.

Malgré ses similitudes avec d'autres récits post-apocalyptiques, "Civil War" reste pertinent en évoquant des problématiques contemporaines, faisant écho à des conflits réels comme en Ukraine ou à Gaza.

Les biopics musicaux ne cessent de pulluler sur nos écrans ces dernières années, surtout depuis le succès de "Bohemian Rhapsody" en fait et c'est cette fois autour d'Amy Winehouse d'y passer. Réalisé par Sam Taylor-Johnson, le film ne nous raconte en réalité pas toute la vie de chanteuse mais se concentre sur la réalisation de l'album "Back to Black" et de son contexte, c'est-à-dire l'histoire d'amour entre Amy et Blake Fielder-Civil dont ce dernier a souvent été accusé de la descente aux Enfers de la chanteuse.

Alors le film essaye tout de même de dresser un portrait un peu moins manichéen du couple en montrant notamment qu'Amy avait quelques problèmes psychologiques avant même sa rencontre avec Blake. Et puis surtout, Amy a également énormément souffert des journalistes et de cette soudaine célébrité difficilement gérable surtout aussi jeune. Néanmoins, Blake est tout de même présenté comme étant une personne relativement nocive et toxique mais surtout profiteuse.

Le vrai du faux ? On ne le saura finalement jamais car on voit surtout que c'est le père qui est derrière le film, enfin d'après la réalisatrice, il n'a pas eu son mot à dire sur la production mais sa représentation dans le film est tout de même plutôt suspecte.

Effectivement, ici on a un père qui est dépeint comme gentil, attentionné et faisant avant tout attention à sa fille, sans parler de la relation très fusionnelle qu'ils entretiennent. Alors qu'ailleurs, Mitch Winehouse est dépeint comme cupide et était surtout accusé de la descente aux enfers d'Amy.

De plus, nous avons ici un biopic finalement assez gentillet. Alors il n'est pas non plus question de tomber dans le voyeurisme mais on ne voit pas vraiment la chanteuse prendre de drogues dures, elle boit juste de temps en temps, décide d'aller elle-même en cure après une petite discussion avec son père et est finalement que trop rarement montrée sous l'emprise de diverses substances alors que c'était quand même ce qui alimentait les tabloïds de l'époque. Encore une fois, il ne s'agit pas de tomber dans du simple voyeuriste putassier mais de là à ce que ce soit pratiquement absent d'un biopic soulève tout de même quelques questions, surtout lorsque c'est un élément aussi important.

En dehors de ça, bon, le film se suit assez facilement, le tout est plutôt bien rythmé et puis surtout, Marisa Abela joue très bien !

"Back to Black" est donc un biopic un peu creux devant lequel on ne passe pas pour autant un mauvais moment mais à voir avec un regard averti, comme tout biopic en réalité.