Gillo Pontecorvo
Réalisateur
Activité et points forts
Thèmes principaux
Classement dans les cinéthèques
Quelques chiffres
Note moyenne : 8/10Nombre d'évaluations : 4
0 Citations 3 Commentaires sur ses films
Les derniers commentaires sur ses films
J'ai vu la bataille d'Alger en cours d'histoire et j'ai été absolument saisie par le scénario plus que fidèle à l'Histoire. A voir !
Afficher en entier(attention ceci n'est que ma propre vision, vous pouvez ne pas être d'accord avec moi)
Faire un film engagé à la manière d’un documentaire sur la Bataille d’Alger, tel était l’objectif de Gillo Pontecorvo. Mais le réalisateur italien ne devait sûrement pas penser à l’époque que son film ferait face à la censure dans de nombreux pays dont la France.
“La Bataille d’Alger” est un film de guerre réalisé en 1966 par Gillo Pontecorvo. Ce film témoigne d’un événement important de la Guerre d’Algérie (1954-1962) : la Bataille d’Alger. Ce conflit a opposé des membres du FLN à l’armée française qui était représentée par des parachutistes français. Les personnages principaux du film sont Ali la pointe (membre du FLN, joué par Brahim Haggiag), Djafar (membre du FLN, joué par Yacef Saadi qui joue son propre rôle) et le Colonel Mathieu (chef des parachutistes, joué par Jean Martin). On suit tout au long du film le déroulement chronologique de ces affrontements au cœur d’Alger.
Ce film ayant pour thème un événement historique, Pontecorvo utilise différents moyens pour renforcer le réalisme de son oeuvre. Tout d’abord, la plupart des acteurs et figurants sont des algériens qui n’ont jamais tourné dans des films mais qui ont vécu la Guerre d’Algérie. Le fait que le film a été tourné en grande partie à Alger renforce aussi ce réalisme. De plus, le film est en noir et blanc, ce qui donne une impression de regarder des archives historiques et non un film destiné à être projeté au cinéma.
Lorsqu’il réalisa “la Bataille d’Alger”, Pontecorvo voulait montrer également que les deux groupes (FLN et paras) utilisaient des méthodes pour arriver à leur fin que l’on pouvait critiquer. Il voulait donc montrer qu’il n’y avait pas de “gentils” ou de “méchants” dans cette bataille. En effet, on pouvait remettre en cause l’usage de la torture lors des interrogatoires du côté des paras et les attentats terroristes qui firent de nombreux morts du côté des membres du FLN. Il voulait donc montrer qu’il n’y avait pas de “gentils” ou de “méchants” dans cette bataille.
Pendant tout le film, l’ambiance est assez tendue et le suspens très présent. On peut remercier pour cela Ennio Morricone qui a composé la B.O.
Pour ma part, j’ai adoré le film ! Il m’a tenu en haleine jusqu’à la fin et j’ai pu mieux comprendre certains aspects de la Guerre d’Algérie et de la Bataille d’Alger.
Donc si vous souhaitez voir un film qui traite de ces événements historiques ou si vous êtes tout simplement curieux d’en apprendre plus sur cet affrontement et sur cette guerre, alors foncez ! Vous pouvez aussi très bien le regarder pour d’autres raisons car la mise en scène de Gillo Pontecorvo est également superbe !
Un autre détail sur cette oeuvre cinématographique est que le film a été qualifié par moment de film de propagande, de part ses idées. Je ne préfère pas me prononcer sur cet aspect car je n’ai pas assez de connaissances sur le sujet mais en tout cas je peux vous dire que quand je l’ai regardé, je n’ai pas eu l’impression de voir un film de propagande. Enfin bon, c’est quand même un sujet délicat ! Cette vision du film est ce qui a entraîné le film à être censuré pendant un moment dans plusieurs pays.
Afficher en entierLes gens aiment aussi
Dédicaces de Gillo Pontecorvo
et autres évènements
Aucun évènement prévu
Biographie
Gillo Pontecorvo, (Pise, 19 novembre, 1919 — Rome, 12 octobre, 2006) est un cinéaste et réalisateur italien.
D'origine juive italienne, il est le frère de Bruno Pontecorvo, physicien nucléaire travaillant pour l'URSS. Chimiste de formation, il se tourne rapidement vers le journalisme et devient correspondant à Paris de plusieurs publications italiennes. En 1941, il rejoint le Parti communiste italien et participe à des activités antifascistes dans le nord de l'Italie. Après la répression soviétique de l'insurrection de Budapest en 1956, il rompt avec le PCI, tout en continuant à se réclamer du marxisme. Gillo Pontecorvo a deux fils : Marco (directeur de la photographie et réalisateur) et Simone (peintre).
Il débute au cinéma après la Seconde Guerre mondiale comme assistant d'Yves Allégret1 et Mario Monicelli notamment. À partir de 1953, il réalise ses premiers essais documentaires (Giovanna, MM, 1956).
En 1956, il contribue à un épisode de la Rose des vents (Die Windrose), supervisé par Alberto Cavalcanti. L'année suivante, il dirige son premier long métrage, Un dénommé Squarcio (La grande strada azzurra, co Maleno Malenatti, d'après un roman de Franco Salinas).
Puis il décrit l'univers concentrationnaire et s'impose en 1960 avec Kapò, histoire d'une juive qui devient l'auxiliaire des nazis.
En 1966, il met en scène son film le plus important, La Bataille d'Alger (La Battaglia di Algeri), remarquable reconstitution d'un épisode fondamental de la guerre d'Algérie, qui sait recréer avec réalisme et objectivité l'action policière de l'armée française pendant la bataille d'Alger. Ce film est récompensé par le Lion d'or du festival de Venise, mais il demeure longtemps interdit en France et son exploitation provoque de nombreux remous.
Dans Queimada (1971), dominé par l'interprétation de Marlon Brando, il s'attaque à nouveau au colonialisme, avec une évocation des Antilles au milieu du XIXe siècle. Plus tard, il ne retrouve pas le talent de ses débuts. Il réalise un film secondaire, Ogro (1979), centré sur le terrorisme, et collabore au film L'addio a Enrico Berlinguer (1984).
En 1992, il a été nommé directeur du Festival de Venise.
Gillo Pontecorvo a été membre d'honneur du Club de Budapest.
Afficher en entier