Dino Risi
Réalisateur
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Note moyenne : 4.71/10Nombre d'évaluations : 14
0 Citations 5 Commentaires sur ses films
Les derniers commentaires sur ses films
![Parfum de femme](https://cdn1.cinenode.com/movie_poster/168/mod11/parfum_de_femme-167971-264-432.jpg)
Un film où on se rend compte que le cinéma est un art incomplet. Il s'adresse à la vue, à l'ouïe et au son. Lui manquent cruellement le toucher et l'odorat.
Un Gassman tout simplement prodigieux nous permet de compenser ce manque.
Afficher en entier![Parfum de femme](https://cdn1.cinenode.com/movie_poster/168/mod11/parfum_de_femme-167971-264-432.jpg)
Un très bon film, j'ai beaucoup aimé. Les acteurs jouent très bien et l'histoire est intéressante.
Afficher en entier![Au nom du peuple italien](https://cdn1.cinenode.com/movie_poster/168/mod11/au_nom_du_peuple_italien-167972-264-432.jpg)
Une comédie qui porte à la réflexion. Je l'ai vu en vostfr (oui car la VO est en italien), et j'ai aimé.
Lorsqu'il y a des scènes qui nous font rires, il y a toujours quelque chose de grave qui vient trancher cette légèreté. Par exemple, au commencement du film, Bonifazi pêche. Il rejette un poisson mort dans l'eau. Une mouette vient la manger et ramasse ensuite bêtement sur le sol. C'est drôle (en vrai moi j'ai pas trouvé ça drôle sur le coup là, mais c'est l'idée). Seulement, nous avons ensuite un gros plan sur l'animal agonisant. Et le plan dure une dizaine de secondes. C'est moins drôle, ça met mal à l'aise.
Dès le début, le ton est donné avec l'effondrement d'une statue de femme portant une balance dans le tribunal de justice. Voici ce qu'il se passe tout au long du film : Spoiler(cliquez pour révéler)Bonifazi va en fait essayer de coincer Santenicito, qui au départ nie complétement connaître cette fille. Si l'on peut dire qu'un homme ment comme il respire, Santenicito est cet homme. Il ment de manière tout à fait naturel, sans aucun remord. Il n'est vraiment rien d'autre qu'un industriel qui se fait de l'argent sur le dos des pauvres, qui considère le peuple italien d'un œil méprisant et détruit l'écosystème sans une once de culpabilité. Petit à petit, Bonifazi va trouver de plus en plus d'indices qui permettraient d'inculper Santenicito, cet homme mauvais et pourri. En effet, Santenicito avoue, au fur-et-à-mesure, que Silvana Lazzarini était en fait une prostituée qu'il connaissait qui était là lorsqu'il proposait des contrats avec des professionnels, pour inciter les gens à signer. Et puis ensuite, il avoue qu'il devait aller la voir... Maintenant voici la fin : Spoiler(cliquez pour révéler)près du but, Bonifazi découvre un cahier, une sorte d'agenda que tenait l’assassinée. Et là, stupeur : ce n'était qu'une femme seule et désespérée qui devait de l'argent à ses parents, qui pleine de honte se prostituait, et qui finit par se suicider. L'homme que Bonifazi a tant et tant poursuivi est innocent. Ensuite, il voit tout le peuple italien, miteux, comme tout au long du film, courir dans les rue parce qu'un match de football a été gagné contre l'Angleterre. Dans les rues, une mascarade, une femme voit sa voiture se faire brûler par des inconscients, elle est en pleure, personne n'en a que faire. C'est la débandade, et surtout, ce n'est pas le peuple que Bonifazi veut protéger. Santenicito avait raison, il n'en vaut pas la peine. Une justice pour elle tel peuple ? Bonifazi renonce à la justice, et jette le journal, la preuve de l'innocence de l'entrepreneur, dans les flammes de la voiture massacrée. La justice n'est plus. Et pourtant, vous voyez, l'entrepreneur ne vas plus se faire de l'argent sur le dos des pauvres, et une femme victime de la société qui l'a menée au suicide va être vengée. Et pourtant cela part d'un geste d'abandon, de désespoir, un geste qui renonce à la justice, ce n'est pas une bonne chose... Enfin vous voyez le genre. Bref, un film intéressant qui porte à la réflexion.
Ah oui ! J'allais oublier : j'ai 16 ans et lorsque j'ai vu la date de sortie du film, 1971, j'ai eu un peu peur, au niveau de la qualité de l'image, et je me suis demandée s'ils utilisaient déjà les couleurs, je pensais que les acteurs exagéreraient, que la gestuelle serait vieillotte... Mais non on en fait, ça va. La couleur existait déjà, la qualité image était très correcte, et les acteurs étaient normaux. Désolé si c'était évident, ne vous offusquez pas ! Je n'ai pas une grande culture de l'image et du cinéma, et 1971, je n'ai pas vraiment connu alors...
Sur ce, je vous souhaite de passer une bonne journée, ou une bonne soirée, à moins que ce soit une bonne nuit, je ne sais pas !
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Dédicaces de Dino Risi
et autres évènements
Aucun évènement prévu
Studios
Dean Film : 2 films
Incei Film : 1 film
Les Acacias : 1 film
AMLF : 1 film
Titanus : 1 film
Swashbuckler Films : 1 film
Carlton Film Export : 1 film
Viaduc Productions : 1 film
Biographie
Fils de médecin, il commence une carrière de médecin psychiatre tout en s'adonnant à la critique cinématographique, ainsi qu'à l'écriture de nouvelles et de scénarios. C'est en 1940 que Dino Risi effectue ses premiers pas dans le cinéma en tant qu'assistant de Mario Soldati pour le film Le Mariage de minuit et de Alberto Lattuada dans Giacomo l'idealista.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il se réfugie en Suisse où il suit les cours de Jacques Feyder. L'après-guerre favorise la reprise du cinéma italien. De 1946 à 1949, il contribue à l'écriture de scénarios et à la réalisation de documentaires. Avec Vacanze col gangster, il passe à la réalisation du long métrage en 1952.
À partir des années 1950, il devient l'un des grands réalisateurs de comédies à l'italienne. Son succès débute en 1957 avec la farce critique Pauvres mais beaux et confirme son talent en 1960 avec l'Homme aux cent visages qui initie une longue collaboration avec un de ses acteurs fétiches : Vittorio Gassmann qui dans Parfum de femme obtient le prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes de 1975. Ses autres acteurs préférés sont Nino Manfredi, Ugo Tognazzi, Alberto Sordi et Marcello Mastroianni.
Il excelle dans le film à sketches comme la série Les Monstres, mais aussi dans les drames (Le Fanfaron) ou Fantôme d'amour avec Romy Schneider en 1981.
Souvent nommé mais jamais récompensé au Festival de Cannes, ce dernier par reconnaissance, finit par organiser une rétrospective de quinze de ses films en 1993.
En 2002, le cinéaste avait reçu un Lion d'or pour l'ensemble de sa carrière au Festival du film de Venise. Une ovation debout avait accompagné ce moment.
Dino Risi est l'un des derniers « monstres » de l'âge d'or du cinéma italien. Travailleur infatigable, il a réalisé plus d'une cinquantaine de films.
Il est le père de Marco Risi, lui aussi réalisateur de films.
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