Nicolas Pariser

Ce film mélange bien des genres, polar, espionnage, politique, ruralité, drame psychologique...sans qu'aucun ne soit réussi. Tout est gâché par des dialogues souvent inaudibles et bien trop intellectualisés. Tout est prétexte à s'exprimer en thèse...Evidemment, le suspens s'évente très vite et notre concentration aussi.

Les coulisses d’une mairie de grande envergure. Les préparatifs d’un discours, les doutes du maire, la rivalité des conseillers...Luchini est comme un poisson dans l’eau dans son rôle. C’est bien là le problème, il fait encore et toujours son même personnage. Le film s’enlise dans des dialogues interminables, littéraires et joués de manière pas toujours juste. Heureusement Demoustier apporte de la fraîcheur à l’ensemble.

Impossible à finir tellement c'est inintéressant.... à fuir !

Le film aborde les problèmes qui menacent notre civilisation et en même temps est une satire du comportement des dirigeants des institutions ainsi que de leurs subordonnés. Mais les textes ont l'air parachuté, ou récité, c'est peut-être voulu mais cela donne un aspect intello au propos, sans qu'on sache si c'est fait exprès ou pas. Sinon, Fabrice Luchini est égal à lui-même et prend possession du personnage peut-être au delà de ce qui était envisagé. Quant à Anaïs Demoustier, elle expose une Alice à la fois sûre d'elle, interloquée par ce qui l'entoure, consciente des enjeux, et généreuse. Pendant le film j'étais dubitatif sur la qualité de ce que je voyais, mais au final j'ai bien apprécié.

Ça démarre bien, puis ça se perd. En cours de route, le film semble oublier qu'il est une comédie et fait l'erreur de se lancer dans des sentiers pseudo-intellos pour être pris au sérieux... mais comme la base l'intrigue ne repose que sur des ressorts comiques, le résultat n'est pas assez bien ficelé pour être crédible. J'ai donc eu du mal à adhérer à cet entre-deux.

Un mélange sympa et sans prétention de Tintin et Hitchcock

Il y a cette pièce de grande maison avec la caravelle du secret de la licorne, les statuettes de l'oreille cassé, les deux policiers à moustache qui ressemble au Dupont et Dupont, Vincent Lacoste et son imperméable à la Tintin

On pense à la mort aux trousses avec cet innocent melé a un complot, l'enlèvement, la maison, le train... et à l'homme qui en savait trop pour la fin de l'intrigue dans une salle de spectacle

C'est parfois un peu bavard avec un discours sur la judéité, les ashkenazes et sur l'Europe berceau de la culture. On se demande ce que cela vient faire là. Le réalisateur a sûrement ses raisons. Et on termine par un complot d'extrême droite en Europe de l'est : retour au sceptre d'Ottokar

On est dans un univers qui rappelle le parfum de la dame en noir ou le mystère de la chambre jaune des frères Podalydes