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Mommy
Au début, j'ai eu du mal à m'habituer au format du film, mais après je me suis laissée emporter par l'histoire, et les personnages, donc je n'y ai plus fait attention. Jusqu'à ce que...
Il y a eu des moments "ralentis" qui m'ont émue, parce que c'est filmé d'une façon magnifique, et que la musique est très bien choisie. Puis il y a des moments où c'est le drame, et j'ai encore pleuré parce que c'est joué d'une façon crue et que ça m'a pris par la gorge.
Le jeu d'acteur est vraiment, vraiment incroyable. Splendide.
Je ne dirai pas que ce film m'a choquée. Bon, oui il y a de la violence, mais aussi des moments doux, presque suspendus, et des sentiments si forts que je n'ai pu que rester blottie sur mon fauteuil rouge et entrer entièrement dans l'histoire de ces personnages.
Je suis sortie de la salle en pleurant, et j'ai pleuré en rentrant chez moi. Ce film m'a comme embrouillé l'esprit. Malgré le thème qui n'est absolument pas gaie, j'ai trouvé ce film très beau. Je ne le regarderai pas une deuxième fois. Je veux rester sur cette impression, et ne pas gâcher tous les sentiments qui m'ont traversés lors de la séance. Ce film sort du lot, et ça fait du bien de voir un BON film. Un TRÈS BON film.
"Mommy" est pour moi un chef d'oeuvre, que je ne suis pas prête d'oublier.
Attention à ceux, qui, comme moi pleurent pour un rien, de ne pas oublier son paquet de mouchoir.
Mommy
Déja j'aimerais clarifier un truc auprès de tous ceux qui taxent le film de " film de bobo", "branlette intellectuelle" et autre truc du genre.
Oui le film répond parfaitement a la description du film d'auteur tel qu'il est généralement conçu. C'est des gens qui parlent et qui s'engueule, le tout a un repas de famille, en fumant des clopes. Le cahier des charges est on ne peut plus rempli. Mais dieu que ce film est bon.
Je trouve dingue qu'on dénigre un film dès que celui ci est intelligent, qu'on le taxe directement de "prétentieux", "bobo".
Je comprend qu'on adhèrent pas, évidemment, mais j'ai tendance a m'offusquer de voir des gens critiquer un film pour être intelligent.
Attention a ne pas mal interpréter mon propos : je ne dis absolument pas que ce genre de film a le monopole de l'intelligence ou je ne sais quoi, pas du tout je suis même le premier a dire d'un film qu'il se donne beaucoup d'air intelligent pour pas grand chose, mais quand c'est ça je parle du fond de l'oeuvre qui n'est pas a la hauteur de la forme qu'il se donne.
Les gens qui critiquent "Juste la fin du monde" se formalisent pour la forme qu'il prend, sans même chercher a y voir le fond qui est ici d'une richesse incommensurable et tout a fait en harmonie avec la dites forme.
Ce film est dingue, les émotions qu'ils véhiculent sont d'une force énorme, il parle de différente problématiques au cœur de cette famille dysfonctionnel avec beaucoup de sensibilité.
Le film a deux gros point fort : son réalisateur et ses acteurs.
Malgré un presque huis-clos, Dolan fait de la mise en scène vraiment folle, le travail sur la lumière est dingue, les cadrages hyper bien pensé, mais merde ce mec a un talent de malade !
Et puis les acteurs, bordel, offrent des prestations innommables. Et là où c'est beau, c'est que c'est absolument tous. Tous sont parfait.
Les dialogues sonnent faux, j'ai vu dire, oui, ils sonnent faux comme ils sont censé sonnez faux dans ce genre de situation. Situation qui elle, sonne viscéralement vrai.
Encore une fois Xavier Dolan tape en plein dans le mille, et parvient a se renouveler tout en conservant sa patte.
Et du haut de ses 27 ans, que de chefs d’œuvre il a encore a nous offrir.
Juste la fin du monde
Un huit-clos comme on en fait rarement, aux personnages cadrés si près qu'on les entend respirer, on les entend vivre, c'est comme si on était enfermé avec eux dans cette famille.
Xavier Dolan a su filmer une atmosphère qui envahit la salle de cinéma. La sauce prendra pleinement et soulèvera les cœurs ou retombera platement sans susciter la moindre réaction. A prendre ou à laisser, pas d'entre-deux.
Plus qu'une histoire de sentiments, de non-dits, de frustration, c'est un film au sens artistique aigu, aux plans qui se concurrencent de beauté sur une bande-originale qui prend aux tripes.
Certains diront que c'est un long-métrage qui ne raconte rien, juste une journée en famille sans intérêt, au suspense qui monte pour nous laisser dans la même incompréhension qu'au départ. Moi je vous dirai que c'est une oeuvre magistrale à la symbolique si forte que la fin ne pouvait être autre.
Allez voir ce film. Peut-être que vous en ressortirez sans être touché mais peut-être que vous aussi aurez la chance d'être balayé par un raz-de-marée.
Juste la fin du monde
Il ne s'éloigne pas non plus trop de ce qui a pu faire son succès, car en effet ce film propose également des scènes et des enjeux purement dramatiques, plus communs pour ce réalisateur. Ces enjeux sont très bien transcris à l'écran et l'ensemble est vraiment touchant. Finalement, c'est son film qui parle le mieux d'homosexualité et d'homophobie selon moi, et cela, bien entendu, sans jamais tomber dans les clichés courants dans les films sur ce thème. La qualité de l'écriture des personnages et du scénario est une fois de plus très appréciable.
Au niveau de la réalisation, j'y ait vu que du bon. On y retrouve la même précision et le même sens du détail que dans tous les autres films de Dolan, l'excès de zèle en moins. Car oui, j'ai plus d'une fois trouvé que Xavier Dolan en faisait trop dans ses réalisations. ça n'enlevait rien au fait qu'il soit un très bon réalisateur, mais ça tournait parfois au désagréable. Pas ici. On est plus dans le "catalogue de tout ce que je sais faire" mais on est vraiment dans la simplicité, mais pas dans le banal pour autant. Selon moi, ça donne aussi un aspect plus réfléchit, plus aboutis et finalement plus mature à son œuvre.
Seul petit bémol : la musique trop stéréotypée. Imaginez une musique de suspense bien cliché, et bien c'est ce que vous allez entendre pendant tout le film !
Pour finir, une vraie bonne surprise au niveau de la performance d'acteur de Xavier Dolan. Je dis pas qu'il était pas bon dans ses précédents films, mais je m'étais pas dis WAOUH non plus. Mais là, il propose un jeu d'une grande justesse, tout dans la nuance et la subtilité, et il est extrêmement touchant. Il éclipse totalement les autres acteurs du film qui semblent un peu fades en comparaison.
Tom à la ferme
je ne connaissais pas ce réalisateur, mais il a un talent fou. je regarderai ses autres films.
au début, j'avoue avoir eu envie de stopper, car c'est assez "lent", mais au final, plus le film avance et plus on est pris dedans et à la fin, on ne peut que le trouver superbe.
C'est filmé d'une façon "tableaux", avec de superbes couleurs très poétiques. Les lieux sont filmés comme les personnages, car les 2 sont mis en avant. L'actrice Suzanne Clément est excellente.
je dirai que ce film mérite qu'on dise de lui qu'il est magnifique, car il allie audace et beauté visuelle. C'est vraiment un film remarquable à ne manquer sous aucun prétexte.
Laurence Anyways a été récompensé par la troisième Queer Palm du Festival de Cannes, Prix LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et trans-genres) créé en 2010
Laurence Anyways
Tom à la ferme
Difficile de pitcher le film avec efficacité, car il est quand même assez dense. On suit 3 lignes temporelles :
- La ligne autour du personnage de John F. Donovan, acteur populaire de série pour ados, mais assez torturé, qui s'enlise dans ses secrets, ses mensonges, le personnage qu'il s'est crée et dont on apprend la mystérieuse mort prématurée dès le début du film ;
- La ligne autour de Rupert, un enfant acteur fan de John, qui entretient depuis plusieurs années une correspondance avec lui, sans l'avoir cependant jamais rencontré, et devant en plus gérer ses propres soucis d'enfant harcelé à l'école ;
- La ligne autour du même Rupert, des années plus tard, alors qu'il vient de publier un livre sur sa relation avec John, en train de se faire interviewer par une journaliste, pas franchement ravie d'être là, traitant son projet avec un certain mépris.
Chaque intrigue apportera avec elle son lot de thématiques, parfois communes à plusieurs lignes (la solitude, le poids des secrets, le métier d'acteur, l'absence du père, la relation compliquée à la mère,...) parfois propres à une ligne précise (le harcèlement scolaire, la célébrité difficile à vivre, l'homosexualité non assumée, le métier de journaliste,..). Elles apportent aussi leur lot de personnages, il y a vraiment beaucoup de personnages dans ce film, mais je les ai tous trouvé extrêmement bien écrits. Y compris des personnages secondaires où on aurait pu se permettre une écriture plus légère, mais non, on apporte à chacun un truc qui n'appartient qu'à lui et les rend saisissants (l'agent de John, la journaliste, la professeure, la conquête éphémère de John,...).
Ce qui est fou aussi, je trouve, c'est que même avec 3 lignes temporelles, une dizaine de thématiques principales, et toute une flopée de personnages, le film reste parfaitement limpide. Il n'y a aucune volonté de perdre, de noyer ou de tromper le spectateur, la narration reste parfaitement fluide et claire, nous amène tour à tour précisément là où on voulait nous amener. C'est là que l'émotion peut vraiment nous exploser à la figure à de nombreuses reprises, parce qu'on est pleinement impliqué dans l'histoire. Et ça c'est peut-être le deuxième truc fou dans ce film, c'est de nous faire sentir si proche de personnages qui sont pourtant parfois si éloignés de nous. La célébrité, l'immense majorité des gens ne l'approcheront jamais de près ou de loin, mais pourtant le malaise de John est palpable, compréhensible, comme celui de ses proches qui ne savent plus comment se comporter avec lui.
Certains regretteront sûrement le rythme un peu lent du film. Je l'ai ressenti aussi, malgré mon appréciation très positive. Mais honnêtement, je ne vois aucune scène de trop, elles apportent toutes quelque chose. D'ailleurs, on sait qu'il y a déjà eu de sacrées coupes au montage, notamment un personnage joué par Jessica Chastain qu'on a entièrement fait disparaître du film. C'est un choix de réalisateur très courageux je pense, ça doit probablement pas faire plaisir, mais si c'est pour aboutir à un résultat aussi remarquablement maîtrisé, il le faut. Il n'y a rien à jeter dans le film pour moi.
J'ai aussi parfois entendu que ce film ne ressemblait pas vraiment à du Xavier Dolan. Là encore je ne suis pas franchement d'accord. La réalisation est indéniablement moins foisonnante en effets de style que d'autres de ses films. Ce n'est clairement pas un autre Laurence Anyways où il pleut des vêtements et où vous pouvez avoir des chutes d'eau dans votre salon. Mais la réalisation reste malgré tout d'une qualité et d'une précision folle. On retrouve les motifs récurrents de Dolan (les gros plans, la place de la musique dans le film, les décors kitch à souhait,...) et des thématiques qu'on a déjà vues à de nombreuses reprises chez lui. Bref, moi je l'ai bien retrouvé. Honnêtement, si on m'avait montré le film sans me dire que c'est lui, je suis certaine que j'aurais pu le reconnaître dans aucun problème (on peut dire ça de combien de réalisateurs ?!). La relative sobriété de la composition donne aussi je pense un aspect plus posé, plus mature au film, qui est particulièrement appréciable aussi je pense. Enfin, je veux dire, dans ses autres films on lui reprochait régulièrement d'en faire trop ; il en fait du coup un peu moins, et on lui reproche maintenant de plus se ressembler. Je trouve ça un peu trop facile comme critique.
La seule petite ombre au tableau pour moi, c'est Kit Harington. Je bloque sur cet acteur depuis ses débuts, et pas dans le sens positif du terme. C'est vraiment le genre d'acteur qui ne me provoque rien quand je le vois jouer... Je lui concède une assez jolie prestation dans ce film, on sent le talent du réalisateur aussi dans sa direction d'acteurs, qui les pousse à donner le meilleur d'eux-mêmes et donc Kit réalise ici probablement la meilleure prestation de sa carrière. Je pense aussi qu'il a dû y voir un certain parallèle avec sa propre vie, on sait que ça a été très compliqué pour lui la gestion de la célébrité si énorme et si soudaine après Game of Thrones. J'imagine qu'il a été réellement touché par ce rôle, qu'il était pleinement impliqué. Mais c'est malheureux pour lui, je suis toujours en encéphalogramme plat à la vue de cette prestation.
Heureusement, le reste du casting m'a lui complètement embarqué dans le film. Même intelligence dans le casting de Natalie Portman, qui a certainement aussi des choses à dire sur la célébrité qui arrive trop tôt, trop jeune. Mention spéciale pour Jacob Tremblay qui joue Rupert jeune. Les enfants acteurs c'est toujours un peu compliqué, d'autant plus ici dans un rôle purement dramatique, mais il le tient avec une justesse et une puissance assez remarquable.
Ma vie avec John F. Donovan
Une interprétation virtuose.
Un film intense et puissant porté par une BO de haut vol.
Le film pose une question vive.
Tout y est pour une Palme d’Or que Xavier Dolan n’a pas eue.
Mais c’est comme si.
Laurence Anyways
Ma vie avec John F. Donovan
Les acteurs sont tellement justes, les émotions qu'ils figurent sont extrêmement réalistes et c'est ce qui fait la force du film. Vraiment, j'ai rarement vu une performance d'acteurs aussi bonne, ce duo fonctionne très bien.
Laurence Anyways
Un vrai chef-d'œuvre !
Juste la fin du monde
Laurence Anyways
Au final, je lirai peut-être quand même la pièce dont est adapté ce film, parce qu'elle a l'air assez différente. J'avais beaucoup apprécié Mommy de Dolan, alors j'ai été un peu déçue.
Juste la fin du monde
Qu’est-ce que tu nous as fait, là ? Ce n’est pas que je n’ai pas aimé, mais… Non, je n’ai pas aimé, pas du tout, et je n’ai pas hésité une seconde à placer ce film dans ma liste la plus basse parce que c’était long, que je me suis mortellement ennuyée devant et que c’était vide. C’est simple, j’ai passé mon temps à regarder l’heure sur mon téléphone, à me taper une barre devant ou à faire pause pour faire autre chose parce que je n’en pouvais plus. C’est devenu une torture au fil du visionnage parce qu’il n’y a rien d’intéressant dans ce film, si ce n’est la réalisation à mes yeux, et encore. J’ai retrouvé dans une moindre mesure ce que fait Dodo dans Mommy, à savoir des effets de réalisation assez inutiles. Dans Mommy, c’était trop, dans Tom à la Ferme, sa réalisation est parfaite et, dans les Amours Imaginaires, elle se situe entre les deux, mais se rapproche plus de Mommy que de Tom à la Ferme et déjà ça, ça a suffi à me gaver.
Ensuite, l’histoire. Je ne m’attendais à rien, je veux dire, j’ai lu le résumé de Netflix, je me suis dit : « Ok, ce sera un drame, comme presque tous les films de Dodo, sur fond de romance et avec un trio ». Eh bien, je n’ai rien vu de tout ça. Enfin, si, mais qu’en surface, et une surface très très très fine.
La romance, on ne l’a qu’à moitié, dans le sens où oui, elle est là et il y a un certain équilibre accordé aux duos Francis/Nicolas et Marie/Nicolas et on sent d’ailleurs la volonté de Dodo de s'attarder sur les deux côtés, mais je n’ai eu d’empathie pour personne tant les personnages sont creux et semblent même être des caricatures : entre le hipster BG, la meuf vintage version Audrey Hepburn du pauvre et le « bellâtre » version Boucle d’or prince Disney comme elle l’appelle au tout début du film, il n’y a de place pour rien ni personne d’autre. Francis m’a quelques fois sortie de mon ennui en piquant mon intérêt, mais Marie est antipathique et Nicolas inintéressant au possible. Ils n’ont pas de consistance, d’épaisseur, quelque chose qui leur donne de la profondeur et c’est très gênant pour un film qui est censé être une sorte de drame romantique.
Cerise sur le gâteau, l’acteur n’est pas forcément convaincant : il ne joue pas mal, il ne faut pas abuser, mais il est fade, cependant, son personnage fait qu’il n’avait pas non plus trente-six mille possibilités de jeu. Dodo se débrouille bien, mais il n’est pas aussi bluffant que dans Tom à la Ferme, où il est extraordinaire, ou dans la Chanson de l’éléphant, un film qui m’a marquée, ainsi que sa prestation. L’interprète de Marie, quant à elle, est très bien, expressive et juste. Ah mais, au fait, ils ne sont pas aidés par les dialogues, les cocos : parfois longs ou inutiles, qui brassent de l’air et sont souvent too much, soit des tirades pseudo-poétiques sur le sens de la vie, de quoi faire rouler des yeux, sans oublier le nombre de cigarettes fumées. Je n’ai pas compté, mais j’aurais dû, parce que c’est impressionnant, frôlant même le ridicule.
Bref, tout ça pour dire qu’entre le rythme agonisant, des gens sortis de nulle part qui racontent leur vie, mais dont on se fout royalement, le survol des thèmes abordés, des personnages vides, des dialogues prétentieux et la cigarette, je désespérais et j’en suis ressortie extrêmement déçue, mais ô combien soulagée que ce soit terminé.
Les amours imaginaires