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Commentaires sur ses livres

Yorgos Lanthimos

Par pwachevski le 8 Décembre 2016 Editer
pwachevski
Mon avis est peut-être un peu à contre-courant des autres, mais personnellement, j'ai beaucoup aimé l'intégralité du film. Je ne pense pas qu'il y ait une première partie intéressante et une seconde partie sans queue ni tête. Il y a certes vers le milieu du film une rupture (la sortie de l'hôtel) qui fait que la première et la seconde partie sont assez différentes, l'une est centrée sur l'enfermement, l'autre sur l'ouverture sur le monde. Mais à part ça, je trouve qu'il y a une continuité, que l'une est la suite logique de l'autre, prolongeant naturellement la réflexion de l'auteur. Il n'y a que comme ça qu'il peut aller au bout de sa réflexion.

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On présente au départ ce système nous obligeant à être en couple, au risque d'être transformé en animal à la fin de notre séjour, comme totalement absurde et choquant. Les Solitaires sont eux, d'abord présentés comme les victimes. C'est les "gentils" auxquels le spectateur s'identifie, en pensant naïvement qu'ils doivent alors vivres comme nous, chacun fait ce qu'il veut. Sauf qu'on ne sait en fait rien d'eux, c'est juste des suppositions du spectateur. Et quand on découvre que, par contestation, ils ont finalement un mode de vie tout aussi codifié, voire pire, que les pro-couples, c'est seulement à ce moment là qu'on prend conscience de toute l'absurdité du monde dans lequel on est plongé. C'est seulement là que la dimension dystopique (non, ce n'est pas un gros mot réservé aux films pour ados) du film apparait et prend toute son ampleur.
Je pense que le film n'aurait pas du tout eu le même poids si on était "resté dans la première partie". Parce que dans ce cas là, il y a encore un espoir. Si le personnage principal n'est pas satisfait des règles qui lui sont imposées, il a la possibilité de fuir pour vivre d'une façon qui lui conviendrait mieux. C'est risqué, mais c'est un mal pour un bien en quelque sorte, il y a bien d'autres Solitaires qui le font. Or avec la seconde partie, il n'y a plus d'espoir. Quelque soit le camp, David n'est pas satisfait de sa façon de vivre, et se retrouve obligé de mentir.
Mais pour moi le summum du truc arrive vraiment avec la fin. Quand David se décide à retourner en ville avec la femme qu'il aime sincèrement. Mais pour cela il doit avoir un point commun avec elle. Et il est incapable d'accepter ce que ça implique : se rendre aveugle. Bref, triple impasse pour le personnage, c'est un drame assez terrible je trouve. Psychologiquement, ce film fait vraiment très fort sur ce point.


Donc bon, l'intrigue dans son intégralité m'a séduite. Les personnages m'ont eux touché. Même les secondaires, on arrive à comprendre leur façon d'agir. Que ce soit John qui est prêt à mentir toute sa vie pour ne pas être transformé en animal. Que ce soit cette fille qui se met à détester sa meilleure amie parce qu'elle s'en sort et pas elle. Que ce soit cette femme qui préfère mourir plutôt que de devenir un animal. Pour moi, ils sont tous profonds, ils vont tous au bout de leurs psychologies. Mais j'ai surtout apprécié, bien évidement, le personnage principal, David. C'est le seul qui prend du recule sur le monde où il vit, il en ressent parfaitement son absurdité. C'est lui qui pense le plus comme le spectateur, et donc l'empathie se fait naturellement.
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J'ai aussi beaucoup aimé le couple qu'il forme avec "la femme myope" jouée par Rachel Weisz. Car c'est le seul couple qui s'aime réellement qu'on voit dans tout le film. Je les ai vraiment trouvés très touchants pour cette raison. Les scènes où ils marchent bras dessus bras dessous, où ils dansent sur le même rythme, leur langage codé, etc... J'ai vraiment trouvé ça très mignon sans être mièvre.


J'ai tout autant aimé l'ambiance du film. Souvent loufoque, voire même drôle, mais à d'autres moments totalement glaçante. On passe par une large palette d'émotions. Le tout est renforcé par la réalisation, qui est très soignée. Rien qu'avec la musique on est capable de sentir les changements d'ambiance ! Tous les éléments visuels et la photographie sont assez marquants. Les paysages irlandais sont magnifiques. Le rythme est un peu lent, c'est bien le seul défaut que je trouve au film, mais en même temps je pense que ça participe à la mise en place de l'ambiance. Donc bon, ça passe quand même.

La direction d'acteur est très originale. On sent qu'on a demandé aux acteurs de jouer d'une façon particulière, assez "robotique". Souvent en position immobile, avec juste les expressions du visage pour s'exprimer. Et quand ils bougent, on sent que chaque geste est pensé, il n'y a pas de place pour l'improvisation. Ça donne un coté burlesque, qui renforce encore l'ambiance et l'absurdité du film.
Je pense que c'est l'un des plus beaux rôles, voire même LE plus beau rôle, de Colin Farrell. Il n'y a pas beaucoup de film (je dirais même qu'il n'y a que "Le rêve de Cassandre") où il a eu l'occasion de proposer un jeu de cette finesse. Il est ultra touchant dans certaines scènes. Mais en fait, tous les acteurs du film sont bien mis en valeur. Là encore, même les seconds rôles ont de l'importance. Ariane Labed, par exemple, m'a semblé lumineuse, elle a pourtant un tout petit rôle. Bon après j'ai toujours du mal avec Léa Seydoux, c'est définitivement pas une actrice que j'apprécie, mais son coté froid s'adapte bien à son personnage, donc pourquoi pas.

Pour faire court, j'ai tout aimé, sauf peut-être le rythme un poil trop lent. Ce film m'a rappelé la littérature de l'absurde. Tout dans ce film est bizarre et illogique de prime abord. On n'a jamais de vraies explications sur le pourquoi du comment. Les 3/4 des personnages n'ont même pas de nom. Sauf que si on y réfléchit 2 minutes, on joue sur deux tableaux. A la fois le drame personnel du personnage qui est assez évident : son incapacité à trouver l'amour dans ces conditions, l'incapacité de vivre comme il l'entend. Mais aussi sur une critique plus large de notre monde, car oui, on est un peu comme les personnages du film. Qui a jamais traité une irréductible célibataire de vieille fille ou s'est demandé ce qui peut bien clocher chez elle/lui pour qu'il soit encore célibataire ? Le célibat de long date et/ou volontaire est loin d'être quelque chose de communément admis. Sans oublier cette absurdité du "qui se ressemble s'assemble" il faut de la rationalité dans la formation d'un couple, il faut le même age, le même milieu social, la même religion, les mêmes passions, le même niveau d'étude. Ce film pousse juste la logique à l'extrême. Tout ça m'a rappelé cette littérature de l'absurde, les œuvres de Beckett, Kafka, Camus et co. Vu leur renommé, c'est un sacré compliment que je fais là à l'auteur de ce film.
A propos du livre :
The Lobster
The Lobster
Par Jay117 le 19 Août 2016 Editer
Jay117
OVNI dans le milieu du cinéma, The Lobster n'avait pas grand chose pour attirer les spectateurs dans les salles si ce n'est sa participation au festival de Cannes et son casting.
En effet, son réalisateur grec est encore très peu connu, bien qu'il ait selon moi un grand talent teinté de simplicité qui mérite d'être reconnu.

Certains trouveront sans doute dérangeant ce film qui se joue sur le fil d'une bande-son admirable où les dialogues sont relégués au second plan.
Pourtant, là est toute sa puissance. Tous les acteurs jouent juste, ils sont poignants. Dans l'univers qui est le leur, cette histoire est terrible. Ce film, c'est un drame, ni plus ni moins. Je sais que beaucoup de gens ont dit qu'ils n'avaient pas appréciée cette oeuvre parce qu'ils n'avaient pas pu concevoir ce monde, ils n'avaient pas su y entrer, si bien qu'ils étaient incapables de la juger. Je comprends tout à fait ce sentiment, je crois que c'est une des grandes barrières du cinéma de Lanthimos.
Il est vrai que le film peut parfois sembler long, cela fait partie de ses défauts, surtout dans sa première partie. Mais il est impossible de nier la psychologie tenue par le réalisateur, ce qui est touchant.

Pour autant, malgré cet étrange cocktail de sentiments mitigés, voir ce film est une expérience dont on sort troublé, que l'on ait aimé ce long-métrage ou non, que l'on se soit attaché aux personnages ou non, que l'on ait frémi ou non.
Selon moi, ce film est sans doute un peu trop décalé pour être un chef d'oeuvre, un peu trop contemplatif aussi, mais il n'en reste pas moins une oeuvre admirable que j'ai pris plaisir à voir. Ou plutôt, que j'ai vraiment ressentie lors de mon visionnage, et cela, je crois que ça a pour moi été le grand point fort du film.
A propos du livre :
The Lobster
The Lobster
Par Vampilou le 19 Avril 2019 Editer
Vampilou
Un film particulier mais ô combien fascinant !

Pour tout vous dire, je ne suis vraiment pas une grande fan de l’Histoire, je n’y connais d’ailleurs pas grand-chose, encore moins lorsque l’on sort de celle de la France, alors de base, ce film n’était absolument pas pour moi. Mais voilà, pour cette fois, on peut dire que j’ai succombé à l’appel des bons avis et des multiples récompenses reçues, j’ai voulu me faire ma propre idée et je ne regrette pas le moins du monde. Je connaissais effectivement les grandes lignes de la situation qui nous est exposée, mais ça s’arrêtait là et finalement, j’y ai beaucoup appris, sans que ce soit un cours magistral ennuyeux. Nous allons plonger dans l’Angleterre du 18ème siècle, dans une monarchie un peu particulière, menée par une reine fragile physiquement et psychologiquement, très facilement manipulable. On se rend très rapidement compte qu’elle ne parvient à prendre aucune décision, qu’elle se laisse influencer par sa plus proche confidente et que c’est réellement elle qui a le pouvoir. Mais ce contexte ne plaît évidemment pas et chacun fera en sorte que ça change, à travers une véritable guerre de pouvoir, manipulations, trahisons, chantages, tous feront ressortir le pire de l’humanité, pour parvenir à ses fins. Mais le talent de ce film est de ne pas tomber dans la sévérité monotone, le ton y est très caustique, l’humour presque absurde, le cynisme omniprésent, c’est une atmosphère très particulière, mais nécessaire, pour moins de lourdeur. J’avoue que je ne m’attendais pas à quelque chose d’aussi violent, pas forcément physiquement, mais plutôt mentalement, il y a une vraie perfidie derrière tous ces gestes, chacun avance ses pions avec une sournoiserie incroyablement mesquine. Je n’aurais pas parié sur la réalisation de Yórgos Lánthimos pour coller à ce genre et pourtant, ça fonctionne à merveille, il a utilisé sa modernité, pour atténuer le côté très codifié de l’époque. Il y a un parti pris ici, se détourner d’un certain classicisme, quitte a utiliser quelques détails anachroniques, pour montrer toute l’audace que les femmes mises en avant ici pouvaient avoir, pour amplifier le pouvoir qu’elles dégageaient. Autre chose qui m’a profondément plu et qui participe grandement à l’ambiance incroyable de ce film, c’est l’inexistence de lumières artificielles, tout a été tourné naturellement. On peut penser que c’est anodin, mais ça ajoute un vrai plus, être soumis aux aléas du temps, rend les événements encore plus bruts, plus sombres, ou plus lumineux selon les circonstances. En ce qui concerne le scénario, il peut paraître assez simple dans son déroulement, mais tout est dans la tension qui règne dans cette lutte de pouvoirs entre ces trois femmes. C’est vraiment ça qui fait tout le piment de l’intrigue, cette guerre des nerfs dont on ne sait pas jusqu’où elle va aller, on ne peut pas s’en douter comme ça, mais c’est terriblement stressant et palpitant à la fois, on est suspendu à leurs lèvres, dans l’attente du coup fatidique. Quant au casting, il est bluffant, Olivia Colman y est époustouflante, Rachel Weisz est d’une froideur absolument crédible et Emma Stone est délicieusement vicieuse.

En bref : Un film bien plus moderne que ce que l’on pourrait penser, notamment pour sa vision de la femme et qui nous fait partager une histoire stressante, dramatique, mais incontestablement fascinante !

Avis complet sur le blog : https://vampiloufaitsoncinma.com/2019/04/18/la-favorite/
A propos du livre :
La favorite
La favorite
Par pwachevski le 17 Janvier 2024 Editer
pwachevski
Je suis absolument ravie de retrouver l'univers foisonnant et complètement barré de Yorgos Lanthimos. Par contre, pour ceux qui ne le connaissent pas déjà, je ne peux que vous conseiller de bien vous renseigner sur ce que vous vous apprêtez peut-être à voir, car c'est très atypique. Ce n'est pas un réalisateur consensuel et simple à aimer, on adore ou on déteste, il n'y a pas vraiment de juste milieu possible. Et s'ajoute en plus sur ce film précis une thématique de la sexualité qui est véritablement au cœur du film, et oui, des scènes pas mal explicites, ce qui forcément, clivera encore plus (même si on a le bon goût de ne pas objectifier l'actrice principale, ce qui aurait provoqué une incohérence avec le message du film).

Quand je vois certains médias résumer le film à "Frankenstein au féminin" : juste non. Le film est infiniment plus que ça. On a le savant fou et l'expérience, mais on a aussi le récit initiatique de ce personnage qui a tout à réapprendre malgré son corps de femme. On a un message très présent et engagé, sur la condition féminine, mais sans faire forcé, c'est au contraire très bien amené. On saura aussi être extrêmement drôle à d'autres moments, car c'est bien classé comédie, et pas pour rien. J'ai ri de bon cœur à de nombreuses reprises
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(avec une préférence pour la tentative de noyade de la vieille dame et la transformation en chèvre du général).


C'est aussi un conte baroque, gothique, steampunk, victorien, macabre, un peu tout ça à la fois ? Je ne sais pas quel est le bon terme, mais l'univers visuel léché et puissant est un élément d'intérêt à part entière du film. Les costumes sont absolument somptueux. Rien n'est laissé au hasard dans les décors foisonnant de détails, que ce soit en intérieur ou dans la vision onirique des décors extérieurs. Et pas que dans les décors d'ailleurs, mais tout ce qui est visuel. Les animaux mutés sont par exemple des éléments très marquants du film, ou je repense aussi à ce carrosse à tête de cheval. La BO aussi bizarre que le film terminera de souligner le tout, même si son étrangeté ne me donne pas nécessairement envie de la réécouter, elle passe bien quand on regarde le film.

Le personnage de Bella est absolument fascinant, car en perpétuelle évolution, progression au cours du film. Je pense qu'il a dû être particulièrement difficile à interpréter, mais Emma Stone fait ça tellement bien. Elle ne tombe dans aucun des écueils possibles du personnage, elle ne tombe jamais dans le grossier ou la caricature et finalement elle fait littéralement un truc que je n'ai jamais vu ailleurs. Elle m'a même fait oublier la performance de Lily Gladstone dans Killers of the flower moon, et il fallait y aller pour la détrôner cette année. Elle mérite tous les prix d'interprétation du monde, vraiment. Les seconds rôles n'ont pas à rougir. On a quand même des acteurs d'envergure, comme Willem Dafoe ou Mark Ruffalo. Mais tout paraît un peu fade en comparaison avec Emma Stone, qui prend vraiment toute la lumière.

Pour apporter un peu de nuance à ce commentaire, j'ai tout de même regretté une certaine longueur du film. Qui n'est pourtant pas excessivement long du haut de ses 2h20. Mais il souffre selon moi d'une sacrée baisse de régime dans sa partie centrale, qui a même fini par me lasser. J'étais vraiment contente quand j'ai senti que le film passait enfin à une autre phase, avec une fin en revanche excellente. Même si je comprends parfaitement en termes de scénario cette partie centrale, elle m'aura moins plu que les passages où Bella est auprès de son créateur.

Malgré ça, je n'ai pas envie de sanctionner le film. Je préfère retenir son originalité, son audace, sa maîtrise visuelle et son écriture bien plus fine qu'on pourrait le croire de prime abord.
A propos du livre :
Pauvres créatures
Pauvres créatures
Par MissFantastique le 16 Février 2024 Editer
MissFantastique
En trois mots : fou, osé et percutant.

Voyage initiatique complètement fou, on suit les progrès de Bella, cette femme-enfant créée de toute pièce par un savant excentrique (Willem Dafoe est parfait dans ce rôle) qui a soif d’apprentissage, de découverte et d’indépendance.

On reconnaît la pâte de Yorgos Lanthimos, qui inscrit l’intrigue dans un décor surréaliste coloré et vibrant, où le monde tel que nous le connaissons se teinte d’onirisme pour que les situations les plus improbables deviennent réalité. Comme toujours, on repousse les frontières du réel et les outils cinématographiques sont exploités au profit d’une grande ambition : faire voler en éclats les codes et les usages.

Le film repose sur cette liberté inconditionnelle incarnée par le personnage de Bella.
Sa franchise décapante séduit : sans filtre, elle exprime tout haut chacune de ses pensées, même les plus intimes, souvent d’ordre sexuelles. Ce décalage entre sa spontanéité crue et la bonne société donne lieu à des scènes aussi drôles que perturbantes, qui soulignent l’absurdité de certains tabous.
Celui de la masturbation féminine est largement exploitée, affichée de manière explicite, et s’accompagne de réflexion sur diverses thématiques, de la prostitution à la pluralité des désirs en passant par la violence et la cruauté de la nature humaine.

Périple extravagant de 2h21, Emma Stone crève l’écran et porte un film d’émancipation, résolument féministe et audacieux.
A propos du livre :
Pauvres créatures
Pauvres créatures
Par Germania le 13 Février 2024 Editer
Germania
Un film très intéressant qui peut déranger certains spectateurs. L'histoire est une légère inspiration de Frankenstein mais tournée d'une autre façon. Bella Baxter découvre le monde qui l'entoure en voyageant. C'est une sorte d'aventure initiatique, où nous sommes transportés dans une époque avec plusieurs styles qui s'entremêlent et cela fonctionne bien. Pour accentuer l'univers du film, les costumes jouent un rôle important comme si rien n'est laissé au hasard.
Il faut dire quand même, malgré quelques scènes qui peuvent déranger certains, le film se regarde avec une approche particulière. Je suis totalement bluffée par le jeu d'Emma Stone qui est vraiment incroyable ! Je suis également contente de revoir l'acteur Willem Defoe.

La musique s'insère absolument bien dans ce film atypique de Yorgos Lanthimos (qui est mon premier film) avec des champs de vision particulières qui me rappellent à chaque fois au tableau "Les Époux d'Arnolfini".

Je ne peux pas dire que j'ai détesté le film car il contient beaucoup de bons éléments mais je ne suis pas le bon public pour apprécier autant. Je ne regrette pas non plus de l'avoir vu.
A propos du livre :
Pauvres créatures
Pauvres créatures
Par Apollo8 le 13 Février 2024 Editer
Apollo8
Très original, c'est le moins que l'on puisse dire ! Ce film n'est sûrement pas au goût de tout le monde, j'ai entendu différents sons de cloche à son sujet. De mon côté, je l'ai plutôt bien aimé.

Déjà, la façon de filmer n'est pas commune, comme le recours régulier au fish eye qui donne un effet de vertige. Mais elle n'en est pas moins intéressante. Elle nous permet, avec la musique percutante et stressante, de nous plonger dans cet univers entre le steampunk et le fantastique. Les décors et les costumes sont des pépites ! Tout autant que le jeu des actrices et acteurs.

C'est intéressant de suivre l'évolution de Bella qui découvre le monde qui l'entoure en même temps qu'elle découvre son corps, qu'elle goûte au plaisir. Elle a ce côté idéaliste qui la rend attachante. Elle se retrouve progressivement confrontée aux interdits de la société, à ses travers. Et dans tout ce chaos apparent, elle trouve son identité et n'hésite plus à l'affirmer.

Le film ne nous laisse pas nous ennuyer une seconde, nous faisant vivre chaque étape du voyage initiatique de Bella. Il ne manque pas non plus de rebondissements !

Pour public averti, mais quand même à voir ;)
A propos du livre :
Pauvres créatures
Pauvres créatures
Par Camille45 le 10 Février 2024 Editer
Camille45
Alors là ! J'ai envie de dire chapeau bas. Je suis tout à fait le public pour ce genre de film.
J'ai tout adoré. Déjà le jeu d'Emma Stone est incroyable, je ne l'avais pas beaucoup vue dans ce genre de registre et j'ai été bluffée. Le jeu de Mark Ruffalo est très impressionnant aussi car très détestable !
J'ai aimé le scénario avec l'émancipation de Bella Baxter, par le sexe certes mais finalement c'est ce qui lui apprend le plus car elle ne comprend pas d'emblée tous les enjeux sociétaux qui manipulent ou influencent ces relations sexuelles.
Les décors sont tops on vit dans du Frankenstein macabre et une villa baroque, puis on découvre des villes baignés dans une ambiance steampunk (historique et futuriste à la fois), pour revenir à de l'absurde fantastique. Un savant mélange ! On sent que le réalisateur a beaucoup d'inspiration et de références provenant du voyage et du cinéma.
J'ai bien aimé comment c'était filmé avec du noir et blanc, de la couleur, du fish eye. Beaucoup de propositions mais tout était bien assemblé, fluide. J'ai adooré les costumes : un mélange entre époque victorienne et haute couture actuelle. Beaucoup de jeux sur les textures en volumes, en froufrous, en plissés, en transparences. Tout cela rend très bien autant en noir et blanc qu'en couleur. Cela donne une silhouette très puissante et très douce à Bella.
A propos du livre :
Pauvres créatures
Pauvres créatures
Par pwachevski le 28 Janvier 2024 Editer
pwachevski
Je suis malheureusement très déçue par ce film.

Attention, ce n'est pas un plantage en règle, le film a des qualités évidentes, à commencer par sa réalisation, ses somptueux décors, ses costumes soignés. Il a aussi pour lui ses interprètes. Olivia Colman est absolument géniale dans ce rôle. Emma Stone et Rachel Weisz sont moins mémorables mais très bien quand même. Il y a des dizaines et des dizaines de films sortant chaque année qui sont bien moins propres et aboutis, donc ne me faites pas dire ce que je ne dis pas.

Seulement j'ai trouvé ça... plat. Presque trop "normal" pour du Yorgos Lanthimos. Si je retrouve son style de réalisation (le séquençage du film, les effets fisheye, la BO... Particulière.) je ne le retrouve pas dans le scénario. Ce réalisateur signifie pour moi audace, originalité, si ce n'est carrément des choses jamais vues ailleurs. Aucun de ces qualificatifs ne convient à ce film, qui aurait pu être réalisé par n'importe qui d'autre.

Des extravagances de Cour, comme les cages à lapin ou les courses de canards, on en voit dans tous les films en costumes de ce genre. L'espèce de triangle amoureux lesbien n'est qu'une demi surprise, puisqu'il me semblait bien sous-tendu par le synopsis, la bande annonce etc. Puis surtout vous trouvez vraiment ça audacieux vous ? Si en 2018-2019, quand est sorti le film, vous n'aviez jamais vu ça ailleurs, c'est que vous l'avez fait exprès. Enfin moi il en faudra un peu plus pour m'étonner.

Le personnage de Abigail qui affiche ses ambitions, alors ? Ça aurait pu être le point d'intérêt du film. Il y a juste un problème, c'est le décalage entre le synopsis, qui mise tout là dessus et ce que j'ai effectivement vu. Un personnage finalement trop subtil sur la quasi totalité du film, un peu noyé dans la masse de perfidies de l'ensemble des personnages. Il y a juste quelques passages plus forts mais toujours relativement gentillets sur la fin pour montrer son ambition, mais dans la globalité je ne l'ai pas trouvé pire que les autres. On n'a pas vraiment assumé, je trouve, d'en faire une méchante, on essaye de maintenir une douceur de façade, peut-être parce que c'est un personnage féminin. Elle a un passé assez flou, vaguement raconté mais pas du tout exploité (par des flashbacks par exemple). Bon. Là encore ça me bluffe donc pas.

Ça aurait pu éventuellement être un bon film historique ? Ce n'est pas parce que Yorgos Lanthimos nous a habitués à des films un peu barrés qu'il est obligé de ne faire que ça. Il peut faire un film historique sérieux sur la Reine Anne s'il veut... encore raté. Les enjeux politiques et guerriers du film le traversent en coup de vent. C'est une toile de fond lointaine et sans aucun intérêt finalement. Rien de plus qu'un simple prétexte.

En fait sur toutes ses facettes, le film reste lisse et superficiel. On voudrait être original et audacieux, mais sans aller franchement dans les outrances ou dans la sensualité, comme la série télé Versailles a su le faire. On nous annonce un personnage ambitieux, mais on ne semble pas assumer son immoralité, son côté anti-héros, comme Mr Ripley avait pu le faire, ou Saltburn plus récemment. On fait des incursions plus sérieuses et politiques, mais sans jamais nous intéresser réellement aux enjeux. J'ai trouvé qu'il y avait dans ce film un côté un peu "Game of thrones du pauvre", car pour le coup voici vraiment une œuvre qui a su y aller à fond sur tous ces aspects ; La Favorite ne me marquera donc définitivement pas.
A propos du livre :
La favorite
La favorite
Par Ailedroc03 le 24 Octobre 2023 Editer
Ailedroc03
C'est un film qui a un très bon casting mais qui est très perturbant. Lorsque j'ai lu son synopsis, je pensais voir un film un peu du genre de Frankenstein et je me suis vite rendue compte que je m'étais trompée.
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Je trouve certaines scènes malsaines, on apprend que la femme a dans son crâne le cerveau de son enfant, donc elle a le corps d'une femme mais la mentalité d'une enfant... Et, après qu'elle ait découvert ses organes génitaux, je trouve qu'il y a trop de scènes de sexe. C'est malsain. (alors que j'ai vu d'autres films qui ne m'ont pas perturbés à ce point)
La musique est très stressante, il n'y a pas réellement de mélodie. C'est une volonté qui peut de comprendre, pour appuyer le bizard de ce film. Mais presque 2h20, c'est très long, trop long. Le jeu d'acteur est cependant très bien,les images peuvent être belles... Dans un sens, je ne suis pas décue de l'avoir regardé, je sais maintenant que je ne le regarderai pas à nouveau.
A propos du livre :
Pauvres créatures
Pauvres créatures
Par sylvains7 le 4 Mars 2017 Editer
sylvains7
Une idée de scénario complètement barge. Les premières scènes nous promettent du jamais vu avec une réalisation froide, austère qui rehausse le côté loufoque des situations. Et, malheureusement, plus le film avance, plus notre intérêt s'amenuise...Au final, on ne ressent plus que de la déception. Le réalisateur ne réitère pas son étonnant "Canine".
A propos du livre :
The Lobster
The Lobster
Par Kyriaan le 23 Septembre 2016 Editer
Kyriaan
L'idée de base de The Lobster est excellente et promet un film original. Si la première partie du film semble combler nos attentes il n'en est rien de la seconde moitié - en effet, cette dernière est ennuyeuse et presque sans intérêt. La première quant à elle propose des idées intéressantes et arrive à faire monter une atmosphère oppressante.
Je reprocherais la même chose à ce film qu'à Canine : plein de bonnes idées trop mal servies et pas assez développées.

Je recommande tout de même ce film pour son côté surprenant et choquant.
A propos du livre :
The Lobster
The Lobster
Par Multi_julie le 11 Mars 2024 Editer
Multi_julie
Ambiance particulière mais très bon film!
J'ai adoré collin farell dans ce role!
A propos du livre :
The Lobster
The Lobster
Par phee le 1 Février 2024 Editer
phee
C'était... spécial.
Vu au cinéma avec Carla.

Bon vas-y j'aurais voulu les TW genre frère j'avais pas besoin de voir autant de scènes de sexe. Désolé mais quand j'ai vu le bordel et qu'il était que 20h59 je me suis juste dit "QUOI il reste encore 46 MINUTES
A propos du livre :
Pauvres créatures
Pauvres créatures
Par yacat le 27 Janvier 2024 Editer
yacat
Je n’ai malheureusement pas été le public pour ce film. Je l’ai trouvé très mauvais. Il m’a mise mal à l’aise, je n’ai pas aimé la manière dont c’était filmé et je l’ai trouvé franchement chelou.
A propos du livre :
Pauvres créatures
Pauvres créatures
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