Michael Powell
Réalisateur
Activité et points forts
Thèmes principaux
Classement dans les cinéthèques
Quelques chiffres
Note moyenne : 8.09/10Nombre d'évaluations : 33
0 Citations 8 Commentaires sur ses films
Les derniers commentaires sur ses films
Très beau spectacle de danse où l'amour tambourine à deux diapasons : la passion entre la danse ou celui d'un jeune compositeur. Un ballet à découvrir ou à redécouvrir.
Afficher en entierCe film est sublime!
Les jeux des acteurs, les paysages, l'histoire... Tout dans ce film est beau et mérite d'être vu! Avec une scène d'une angoisse absolue à la fin du film qui justifie à elle seule de le regarder.
Afficher en entierCe film est un chef d'oeuvre de réalisation! La scène du ballet est juste irréelle!
Afficher en entierCes quelques plans, où l’on voit Kathleen Byron se maquiller, se vêtir, se chausser, abandonner son apparence de nonne pour se transformer en une flamboyante beauté, sont pour moi parmi les plus érotiques de l’art du cinéma.
Afficher en entierCurieux destin que celui de ces "Chaussons rouges", d'abord méprisé avant de connaitre la consécration. A la sortie en 1948, les producteurs britanniques convaincu d'un échec commercial sabre le film: aucune publicité, aucune affiche, pas d'avant-première, et des séances à minuit! C'est William Heinmann qui en reprendra les droits un an plus tard, lui offrant une seconde naissance aux Etats-Unis au début des années 50. Il faut dire que le duo Powell/Pressburger est un modèle d’indépendance artistique qui bouleversaient les codes et les limites du cinéma de l’époque avec une imagination, une ingéniosité et un sens de l’esthétique inégalé. Pour preuve la fameuse scène centrale du ballet, un intermède de 17 minutes qui coupe littéralement le film en deux, où des créatures fantasmagoriques semblant surgir de l’imagination de Vicky, envahissent la scène; brillante allégorie illustrant le déchirement intérieur de l'héroïne. Loin d'un réalisme poétique, le cinéma de Michael Powell fonde les bases d'un réalisme psychologique où jeux de surimpressions, textures volatiles et glissements hallucinogènes traduisent une projection psychique du personnage sur l'écran. Brian de Palma dira du ballet qu'il "est une métaphore de toutes les œuvres artistiques", quand à Martin Scorcese, il y verra "le plus beau film en technicolor jamais réalisé". Travellings virtuoses, couleurs et lumière majestueuses, c'est un des chefs-d’œuvre absolus du cinéma. « Je ne suis pas un grand homme » précisait Powell dans son autobiographie. « Je ne suis pas un homme brillant. Je ne suis pas un homme du tout, mais un petit garçon combatif et rêveur bien décidé à imposer sa vision du monde à qui veut l’entendre. »
Afficher en entierLorsque Michael Powell accepte d'adapter le roman de Rumer Godden, Il entend maîtriser chaque élément du film. C'est la raison pour laquelle il refusera d'aller poser ses caméras dans l'Himalaya. Tout les décors seront donc recréés à Londres, en studio, à l'exception des extérieurs tournés dans les jardins de Leonardslee dans le Sussex. C'est un monde totalement réinventé qui servira d'écrin à l'histoire, à la fois totalement factice et cependant d'un réalisme incroyable. Les paysages sont peints sur des plaques de verre, qui sont ensuite sur-imprimés aux plans généraux filmés, par Poppa Day qui était à l’époque le plus grand spécialiste des trucages photographiques. Au niveau de la recherche chromatique (qui vaudra un oscar spécial au photographe Jack Cardiff) tout sera également contrôlé jusque dans les moindres détails. Par exemple, les lèvres des nonnes sont maquillées pour effacer toute trace de couleur sur les visages. Powell exacerbe les teintes et joue constamment sur l'opposition entre la pâleur des personnages et les élément de décors violemment colorés. Mais le cœur du film réside dans la thématique du flux et du reflux de la mémoire. Les nonnes se retrouvent face à leurs démons intérieurs exaltés par l'isolement du monastère. Fruit d’une symbiose parfaite entre le fond et la forme, purs moments de cinéma, le film traduit parfaitement les désirs et les frustrations de ses personnages, la lente montée dramatique des passions réfrénées, qui culminera dans les dernières séquences. Une image résume parfaitement cet axiome: sœur Ruth sonnant la cloche au bord de ce précipice vertigineux, allégorie de l'ivresse sensuelle qui gagne peu à peu la petite communauté jetée au cœur de ce paradis étourdissant.
Afficher en entierNous avons là un chef-d’oeuvre tragique, emplit de belles images et d’excellentes idées de mise en scène. Vous passerez un moment éprouvant pour les nerfs, mais d’une beauté infinie. Décidément, ce film-ci n’a pas volé son statut de classique. Il vous laisse une empreinte bien particulière lorsque le mot “Finis” s’affiche sur l’écran, et c’est avec une sensation de flottement que vous ressortirez de votre visionnage.
[Avis entier: https://http429047853.wordpress.com/2020/04/10/les-chaussons-rouges-ou-la-passion/ ]
Afficher en entierLes gens aiment aussi
Dédicaces de Michael Powell
et autres évènements
Aucun évènement prévu
Studios
Carlotta Films : 2 films
Ortus Films : 1 film
General Films Distributor : 1 film
The Archers : 1 film
Nautilus Productions : 1 film
Les Acacias : 1 film
Biographie
Né en Angleterre, Michael Powell travaille d'abord dans une banque avant de rencontrer le monde du cinéma. Très vite attiré par le 7ème art, c'est d'abord en tant qu'observateur qu'il va évoluer dans cette nouvelle sphère.
Photographe des plateaux de sir Hitchcock à la fin des années 20, le maître du suspense va même jusqu'à engager le jeune Powell en tant qu'assistant-réalisateur. Powell apprend ainsi les ficelles du métier puis se lance enfin dans la mise en scène à la fin des années 30. Il se fait un nom en réalisant de multiples séries B jusqu'à ce que le producteur Alexander Korda lui confie la réalisation de Le Voleur de Bagdad (1940) avec Sabu. Féérique, naif et poétique, le film connaît un joli succès. Par la suite, le cinéaste signe quelques uns des classiques du cinéma de l'époque, en partenariat avec Emeric Pressburger : Le Narcisse noir (1947), Les Chaussons rouges (1948)...
Froissé avec Pressburger, Powell rempile en solo avec Le Voyeur, une oeuvre qui suscite la controverse au début de 1960. A l'affiche durant une semaine, le film est retiré des cinémas pour sa violence jugée insoutenable. Rélexion sur le cinéma, et le voyeurisme coupable du spectateur, Le Voyeur est désormais considéré comme l'un des films les plus importants du 7ème art. Déchiré par cet échec cuisant, Michael Powell ne se relèvera jamais de ce "coup bas" de la part du distributeur et réalisera quelques films méconnus.
Il décède en 1990 et se voit désormais honoré par une nouvelle génération de cinéphiles qui voient en lui l'un des plus dignes représentants du cinéma britannique.
Afficher en entier