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La fiancée du monstre
Réalisateur
- Ed Wood (Réalisateur)
Thèmes principaux du film
La fiancée du monstre
réplique
" Quand pensez-vous être prêt?
- Je suis prêt. Je suggère que nous partions demain matin. Une tempête est sur le point d'éclater, et il fait presque nuit.
- Selon les rapports, Ie monstre n'attaque que de nuit.
- Sans doute, mais l'enquête préliminaire doit se faire de jour. La nuit, le monstre... Chaque chose en son temps. Ça me semble logique.
- Si vous le dites."
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C'est du "Ed Wood" navissime, à commencer par le titre. Car il n'y a pas, à proprement parler, plus de monstre que de mariage dans ce film qui devait à l'origine s'intituler "La fiancée de l'atome" ... ce qui était à peine plus sensé. Mais c'est toutefois l'un de ses plus aboutis (le dernier quart-d'heure est presque excellent), et le seul qui génèrera un semblant de bénéfice. Autant dire, compte tenu du marasme permanent où évoluait le réalisateur, que ce fut un succès! Le résultat n'est d'ailleurs pas inintéressant si l'on accepte de passer au-dessus des innombrables défauts de mise en scène: acteurs incompétents, sens du cadrage embryonnaire, nombreux temps morts, stock-shots répétitifs, effets spéciaux plus que sommaires, approximations constantes dans les raccords et les péripéties... car, involontairement, Ed Wood invente un cinéma marginal, inclassable, et d'une bizarrerie formelle unique. Les dialogues souvent abscons, frôlant l'absurde (on peut parfois penser à Ionesco), menace sans cesse de faire basculer l'ensemble du récit dans la démence. Les décors et les accessoires ne sont pas si mauvais en soi et pourraient certainement s'habiller d'un second degré de bon aloi, mais Ed wood, animé d'un sens de l'approximation brandi tel un paradigme esthétique, annihile constamment le peu de vraisemblance potentiellement exploitable des séquences (ah! les semelles compensées de Bela Lugosi!!!) et mène l'aspect formel de son histoire avec la ferveur insouciante d'un enfant se parlant à lui-même. Et puis sous-jacent au film, transparait la trame dramatique existentielle inéluctablement liée à la vie du réalisateur. Bela Lugosi jouant les dernières scènes de son existence par amitié autant que par besoin de rester devant la caméra. Les amis, paumés et fidèles, se pliant à toutes les exigences. Sans parler des acteurs imposés en échange d'un financement tel que le héros en bretelles, fils d'un patron d'abattoirs, ou encore Loretta King qui sacrifia ses économies dans son rêve de starlette (c'est Dolores Fuller, l’épouse d'Ed Wood, qui devait avoir le rôle et cela lui coûtera son mariage)... Emportée par l'énergie Edwoodienne, le résultat pulvérise presque (ce sera encore mieux avec "Plan 9 From Outer Space") les frontières de la nullité pour tutoyer le sublime...
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Editeurs
Les chiffres
spectateurs | 5 |
Commentaires | 1 |
répliques | 2 |
Evaluations | 1 |
Note globale | 4 / 10 |
Synopsis
Dans une petite région reculée des États-Unis accablée par les orages, les cas de disparitions s'accumulent de façon inquiétante. La presse parle d'un monstre, qui rôderait dans les environs d'un marais et la police piétine. Une nuit, deux promeneurs égarés dans ce lieu tentent de trouver un abri dans une vieille maison qu'ils croient abandonnée ...
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