Commentaires de films faits par Skoui
Répliques de films par Skoui
Commentaires de films appréciés par Skoui
Répliques de films appréciées par Skoui
Bon nombre de films de guerre misent sur l'action et la camaderie intense, la bravoure ou encore le sacrifice. Ici, le réalisateur a décidé de prendre la chose différemment en mettant en avant tout l'aspect ironique et frustrant de la vie militaire : abandon par la personne aimée, tromperie, engagés qui n'avaient pas le choix ou étaient un peu perdus... Tant de solitude et de souffrances à devoir traverser dans un quotidien loin de tout où il n'y a rien d'autre à faire qu'attendre inlassablement et se branler. Où il devient de plus en plus facile d'être tourmenté jusqu'à la détresse psychologique. Ce qui mène à tout un autre pan amené par le film, à savoir qu'il n'existe aucun moyen médical standard pour ce type de problème. Pour les blessures, il y a l'infirmerie. Pour un décès, le service funéraire. Pour la souffrance mentale, il n'y a rien.
Un militaire doit aussi faire avec la vieillesse voire l'inefficacité de certains équipements qui sont ré-utilisés malgré tout. Et quoiqu'il puisse en dire et s'indigner, on lui rappelle bien qu'à l'endroit où il se trouve il n'a aucun droit. Alors, il la ferme et obéis. Il attend ce moment, jour après jour, mois après mois, où il pourra enfin faire ce pourquoi il s'est engagé et entraîné si dur, ce pourquoi il a été si loin dans ses limites et son endurance. Ce petit moment où il peut briller et se consoler en se disant qu'il aura fait quelque chose. Pour lui, pour son pays. Mais, la réalité est moins clémente et c'est encore plus vrai avec les avancées technologiques. Comme le dit très clairement ce film, d'ailleurs.
Dans la réalité, beaucoup de soldats n'auront fait que marcher, creuser, s'hydrater et se déshydrater. La moindre occasion peut être annulée par une source contradictoire. Ils retourneront chez eux après des mois ou des années passés à des milliers de kilomètres, à endurer les nouvelles déchirantes, des situations extrêmes qui ont vu le jour par les décisions de politiciens. Tout ça pour ne pas avoir été utile une seule fois. Les courtes pensées de Jarhead face à diverses situations sur sa guerre sont poignantes.
La scène finale est d'autant plus touchante avec à la fois une vision de leur futur à travers un veteran du Vietnam et le retour à la vie civile. Un retour souvent solitaire et où il va falloir affronter ce dont la guerre avait permis de mettre de côté, tout en faisant face à un inévitable décalage vis à vis ce qui l'entoure. Certains reprendront des études, d'autres travailleront dans des emplois sous-qualifiés et ne mettant aucunement en valeur leur engagement d'une quelconque manière, d'autres auront la chance de vivre une vie de famille ou de très bien rebondir professionnellement et... D'autres ne le supporteront simplement pas. Au final, comme le décrit si bien ce film et le personnage de Jarhead : quoique qu'il fasse ici ou là-bas, il est un soldat. Et ceux qui y vont ou y sont encore ne sont pas moins qu'un reflet de sa propre personne. Il est et restera un Jarhead. Il est encore dans le désert. Parce qu'il n'y a que dans cet endroit qu'il existe réellement et que l'on peut comprendre la personne qu'il est devenue. La guerre est finie, pas celle du soldat. La sienne ne prendra jamais fin.
En bref, un film rapidement prenant et qui ose montrer la partie la moins spectaculaire mais la plus humaine de la vie militaire. Un film qui sous ses divers aspects cyniques et lacérants joués avec brio par des acteurs taillés pour leur rôle, nous apprend que derrière ces blagues et actions crues, ce manque incroyable de finesse voire de bonne conduite, se cache un être humain coincé dans un trou depuis bien trop longtemps. Qui attend.
J'avais "beaucoup" entendu parler de ce film comme étant plus ou moins une des références du cinéma d'horreur, qui serait vraiment effrayant et me suis laissé donc tenté malgré qu'aucun film d'horreur n'a su fonctionner sur moi tant tout est soit prévisible, soit complètement idiot, du moins lorsque ce n'est pas les deux en même temps. C'est un genre long, rébarbatif, convenu... En bref, un genre rincé et usé qui pense que pour faire peur ou déranger il suffit de coller des jumpscares et d'être un peu barbare. Ca ne m'a jamais amusé tant c'est ridiculement bas et simpliste comme procédé. Les films du genre horrifique suffisamment bons et qui insufflent progressivement une vraie sensation de mal être et de stress sans passer par des bassesses vues et revues se comptent apparemment sur les doigts d'une seule main. Et celui-ci n'en fait pas partie.
Le fait que Hazanivicus n'a pas voulu faire partie de ce nouvel opus à cause d'un scénario qui ne l'a pas séduit était annonciateur du risque, et malheureusement, le résultat n'est que moyennement bon, décevant, malgré quelques répliques dans le ton de ses prédécesseurs et qui font mouche.
En revanche, on ressent rapidement à la dernière partie du film qu'il fallait trouver quelque chose pour continuer à maintenir le spectateur en haleine sans réutiliser ce qui a déjà été fait pour amener une conclusion au film
Titanic 2 m'a fait découvrir le bonheur de ces longs-métrages si mauvais qu'ils en deviennent fascinants, mais et surtout ridiculement drôle. On est saisi dès les premières minutes avec un surfer au milieu de l'océan Atlantique. Que faisait-il ici ? Comment est-il venu ? Pourquoi est-il seul au milieu de nulle part à attendre que la banquise s'effondre ? Pourquoi cette scène d'ouverture ? Tant de mystères insolvables... Qui seront suivi très rapidement par beaucoup d'autres ! Titanic 2 semble avoir en lui une source inépuisable de scènes extraordinaires.
J'ai véritablement passé un excellent moment et éprouve une grande affection envers cette œuvre. Un film de cœur. Titanic 2 représente à mes yeux la quintessence du nanar et est absolument indétrônable.
Le présenter comme le regarder en bonne compagnie et accompagné de quelques bières fraîches est un plaisir coupable hautement réjouissant.
Ces deux films ont tout de même de très lourds moments à endurer pour celles et ceux qui ont déjà été confronté à la mort de leur chien. Et ce sont tout autant des messages d'amour envers ces derniers, qui nous ont connus, adoptés, aimés, vus grandir et vieillir, rendus heureux et ont été là dans le besoin. Et ce jusqu'au bout. Vous êtes tous de bons chiens.
Il ne faut pas oublier que les réalisateurs on demandé, à l'époque, la permission à la Warner de reprendre plusieurs de leurs films pour ce projet dont ces derniers ont accepté sans en connaître le but. Évidemment, ils étaient aussi surpris qu'ils avaient trouver ça déplaisant. Ce qu'il en reste, c'est qu'il est le plus grand détournement de l'histoire. Avoir réussi à mettre côte à côte différents films reprenant les mêmes acteurs principaux, inventer de tels dialogues et faire un fil directeur cohérent, le tout en ayant appelé les comédiens de doublages français officiels de chaque personnage... On est face à un tel niveau de génie que c'en est presque indécent. Un incontournable, si ce n'est le plus incontournable !