Stéphane Brizé

Un film très bien tourné pour un sujet délicat à traiter. Mais c'est une certaine réalité du monde du travail.

Les acteurs ont interprété leur rôle à merveille. De plus, Vincent LINDON toujours surprenant et qui incarne ce rôle vraiment très bien.

Je n'ai pas été déçue par ce choix

Encore un excellent film de Stéphane Brizé, je n'ai plus de mots qui me viennent pour vous parler encore du talent et de la sensibilité de ce réalisateur français qui est vraiment un de mes préférés. Une fois de plus avec son acteur fétiche Vincent Lindon et cette fois avec Sandrine Bonnaire il nous embarque dans un film fin, avec des nuances incroyables et une pudeur qui nous touche profondément. Certaines belles choses que je vois dans ces films on ne les voit nulle par ailleurs et une fois de plus il nous les montre dans un film sensible comme il sait les faire. Le scénario est simple, c'est un film simple donc je ne peux pas non plus l’encenser au delà de l'échelle qu'est la sienne mais une fois de plus j'ai passé un moment formidable. Vraiment un réalisateur au summum et à découvrir.

Prenant pratiquement le même sujet que son précédent film (la loi du marché), Brizé le traite différemment. Alors que le premier nous endormait , le second nous met les nerfs . Engueulades perpétuelles, musique insupportable, réalisation maniérée (pas un seul plan ou presque sans une personne floutée en premier plan), le film devient vite lourd et interminable. Seules les dernières scènes nous surprennent mais, trop tard, le mal est déjà fait.

Certes, c'est presque un documentaire, mais ça se regarde super bien, comme un film normal.

L'histoire m'a beaucoup touchée, un père de famille qui à un fils handicapé, qui fait de la danse de salon avec sa femme, qui assiste à l'horreur de la loi du marché dans le supermarché où il a été embauché, faute de trouver un autre travail, et qui finit par faire le bon choixSpoiler(cliquez pour révéler) en abandonnant son poste pour ne pas être coupable et témoin de licenciements sur des futilités juste car le supermarché à du mal à payer tous ses employé.

Cela montre le dédain de la direction pour ses employés, qui même Spoiler(cliquez pour révéler)quand une vendeuse se suicide dit aux autres comme quoi ça n'est pas forcément à cause de son travail, qu'elle avait d'autres problèmes dans la vie, alors que la direction l'avait menacée de licenciement la veille, car elle n'avait pas jeté des tickets promo...

Bref, je le conseille vraiment, car moi même qui ne suis pas fan de documentaires j'ai juste adoré (parfois c'est un peu lent j'avoue mais chaque oeuvre à ses défauts).

Film porté par ses acteurs. Une histoire forte. On aimerait que cela ne soit que de la fiction.

J'ai littéralement adoré. Ce qui aurait pu être une énième comédie romantique à la noix s'avère être un film extrêmement bien écrit, profond et qui pousse à une réflexion sur la vie. Alors oui il y a l'évidence, l'atypique personnage de Jean-Claude, huissier et amateur de tango, le jeu extrêmement subtil de Patrick Chesnais, dont on tombe sous le charme en même temps que le personnage de Françoise, son alchimie parfaite avec Anne Consigny, une mise en scène efficace, la subtilité avec laquelle on a réussi à capter l'émoi amoureux. Mais il y a aussi les détails, qui sont extrêmement soignés et écrits aussi. Un personnage ultra secondaire comme la secrétaire va par exemple réussir à nous toucher et à nous marquer également. La thématique de la relation père/fils, pourtant pas annoncée au départ, occupe finalement une grande place.

C'est sans trop de doute le plus abordable et le plus lumineux des films de Stéphane Brizé, malgré une toile de fond pas toujours tendre (relations familiales assez compliquées, le métier d'huissier qui est assez particulier) on a quand même un film au message plein d'espoir et avec même de vrais instants de comédie.

Film quasi documentaire (un peu moins que les deux précédents de Brizé sur le monde du travail) sur les coulisses du management des sociétés multinationales.

Où l'on voit que l'argumentaire managérial repose sur des idées assez basiques :

- on ne peut rien contre la concurrence du marché

- un bon manager est un manager qui a "des couilles" pour prendre les décisions "nécessaires" (dont la nécessité et l'unicité ne sont jamais remises en cause)

- il faut donner le signal aux actionnaires qu'on est des bons managers.

Tout porte le sceau du vécu : les relations avec le personnel, la réunion à l'emporte-pièce pour établir la liste du personnel concerné par le plan social, l'absence de solidarité entre les différents directeurs, la menace de la perte d'emploi, la visio-conférence avec le directeur américain (énorme !).

Et au final, une réflexion sur ce qui fait la dignité de l'homme...

Lindon et Kiberlain exceptionnels mais toute la distribution est parfaite.

Film humainement juste sur l'influence que peut avoir l'estime de soi sur la façon d'appréhender sa vie. Un métier ingrat, une absence de reconnaissance du père (ou plutôt sa non expression par fausse pudeur ?), un échec en mariage font du héros une personnage qui ne pense pas mériter d'être aimé.

La lente sortie de cette gangue via le désir de danser (le tango) et la rencontre d'une femme.

Peut-être le point faible de l'histoire : pourquoi le personnage de Françoise tombe-t-il amoureux de Jean-Claude ? OK l'amour ne se commande pas...

J’ai bien aimé les prises de vue, la coloration et certains passages très réalistes du film.

Mais les petites réflexions bien pensantes m’ont sortie du film et surtout… je n’ai pas accroché à l’évolution de ces deux personnages et la vision du couple donnée.

C'est indéniablement un agréable, délicat et subtil film que nous réalise ici Stéphane Brizé, j'ai sincèrement passé un très bon moment. Cependant, je trouve ce film un peu trop proche dans ses intentions de "Je ne suis pas là pour être aimé" du même réalisateur, que j'ai personnellement préféré.

Dans les deux cas, on embarque pour une romance, se voulant réaliste, absolument pas niaise ou grandiloquente, pas "trop belle pour cette vraie", juste vraie. Ici, un amour éphémère et impossible entre un père de famille marié sans histoire et l'institutrice de son fils. Dans les deux films, le duo qui naît sous nos yeux est un peu improbable sur le papier, des gens qui n'ont pas forcément grand-chose en commun. Mais on y croit quand même, d'une part car l'interprétation est top (Sandrine Kiberlain comme Vincent Lindon), d'autre part parce que c'est très bien écrit. On y croit, tout simplement, à la solitude de cette prof qui change chaque année de région ou à la petite vie et à l'absence de passion dans le couple de Jean. La délicatesse et les non-dits de cette histoire, ainsi que son usage de la musique, comme quelque chose qui s'offre, m'ont beaucoup touché.

J'ai cependant trouvé la pointe dramatique de ce film pas totalement aboutie. Le côté personnages de milieux différents fait un peu gros sabots, à la limite du cliché, aussi bien avec cette prof intello petite bourgeoise, que ce maçon un peu simplet. Je n'ai également pas apprécié la conclusion, qui m'a laissée sur ma faim. Elle était peut-être un peu trop épurée, pour le coup. Spoiler(cliquez pour révéler)Je comprends l'intention, et je ne trouve pas que ce soit une mauvaise chose qu'ils ne finissent pas ensemble. Ça colle bien à l'esprit du film, simple, sans histoire, pas de vague, pas d'explosion explicite de sentiments. Mais j'ai trouvé ça mal amené, malgré la jolie mise en scène, avec ce déchirant Vincent Lindon de dos dans les sous-sols de la gare.