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Paul, un Américain établi à Paris, et Jeanne font connaissance alors qu'ils visitent, un matin d'hiver, un grand appartement vide. Ils font l'amour sans rien savoir l'un de l'autre, pas même leurs prénoms. Paul loue l'appartement et le couple s'y donne rendez-vous jusqu'à ce que la situation devienne insoutenable.
Évacuons tout de suite les moments pénibles de ce commentaire, qui seront plus longs que le commentaire en lui-même :
1- Oui, ceci est un film essentiellement basé sur la relation charnelle des deux personnages principaux, qui ont plus de 20 ans d'écart. Oui ce film a une sacrée réputation. Mais non, c'est bien loin d'être un porno, ni même un film érotique. D'ailleurs, je trouve sa réputation un peu surfaite : on sent vraiment que les temps ont changé. Ce film était sûrement sulfureux dans les années 70, mais aujourd'hui, on sort des dizaines de films plus crus que celui-ci chaque année en prenant bien moins de pincettes. Je rappelle que, par exemple, le volume 1 de Nymphomaniac n'était que -12 en salle en France, et est 1000000000 fois plus explicite que celui-ci.
2- Parlons de la fameuse scène dite "de la plaquette de beurre", tournée indéniablement dans des conditions choquantes et éprouvantes pour Maria Schneider : la relation qui y est montrée est simulée, mais Bernardo Bertolucci, le réalisateur, avec la complicité de son acteur principal, Marlon Brando, ont caché à Maria Schneider ce qui allait se passer dans cette scène, elle ne savait pas ce qu'elle allait jouer, afin de filmer un effroi et une détresse plus réaliste de l'actrice... L'actrice qui ne s'en est jamais remise. Bertolucci et Brando sont clairement des gros cons qui ont abusé de sa jeunesse et de sa naïveté, c'est clair, c'est indéniable et non "c'était une autre époque" n'est pas une excuse sur des faits aussi graves.
Maintenant faut-il détester le film / la réalisation / l'interprétation pour autant ?
Honnêtement, je ne sais pas, c'est un débat qui me dépasse un peu. Mais je me dis que si on répond oui, faut être cohérent. Faut aussi détester de grands films comme Le Seigneur des anneaux, Kill Bill ou Happiness Therapy à la suite de l'affaire Weinstein. Détester Kevin Spacey alors que c'est et ça restera un acteur génial. La scène la plus connue du film Basic Instinct et de la carrière de Sharon Stone, l'une des scènes les plus cultes du cinéma américain, et sans laquelle elle n'aurait peut-être jamais eu la carrière qu'elle a eu, vous êtes au courant qu'elle n'a jamais donné son accord à Paul Verhoeven pour montrer sa teuch à l'écran ? Tout est à jeter dans la carrière de ce réal' donc ? Les conditions de tournage de La Vie d'Adèle et de Mektoub my love, on en parle ? On enlève la palme d'or de Kechiche du coup ? Et Polanski, on va faire comme si c'est un tocard qui n'a rien apporté au monde du cinéma et n'a tourné que des navets ? Bref, c'est un constat malheureux, car l'histoire se répète trop souvent, mais moi j'aime trop le cinéma pour tirer un trait sur tout ça.
Donc pour ma part, sans pardonner ou minimiser à aucun moment ce qui s'est passé pendant ce tournage, j'essaye de ne juger que le film, l'artistique. "Oui mais non, faut pas cloisonner parce que si c'était un boulanger violeur on cloisonnerait paaaas". Déjà, bravo pour l'originalité de votre réflexion, moi aussi je connais Blanche Gardin (qui est juste en couple avec un monsieur accusé d’exhibition sexuelle, mais lui il a sûrement droit au cloisonnement puisque montrer sa quéquette a quelqu'un qui a rien demandé c'est pas si grave...). Ensuite, je trouve cette comparaison sans fondement, parce qu'à moins de faire des baguettes vraiment extraordinaires, l'œuvre de votre boulanger ne touche pas à votre émotionnel le plus profond, ce qui n'est pas le cas d'un (bon) cinéaste. Évidement que tous ces gens doivent être condamnés pour ce qu'ils ont fait, mais pour ma part je ne jetterais pas leurs œuvres avec l'eau du bain.
Bon, tout ceci étant dit, on peut enfin parler du film, et quel film, qui pour ma part me bouleverse totalement. Je trouve que c'est un film d'une grande justesse, à la fois finement écrit, finement joué et finement réalisé. On arrive totalement à faire comprendre au spectateur le mal-être et la solitude, dus à des motifs diamétralement opposés, des deux personnages principaux ; qui vont tout naturellement tomber dans les bras l'un de l'autre. La relation est incongrue, brutale, silencieuse, charnelle plus que sentimentale, simplement pour oublier, ne plus penser, combler un vide. Ces deux personnages m'ont touché, je m'y suis attachée même si on ne sait pas quasiment rien d'eux. C'est aussi ça la magie de l'image, qui arrive à véhiculer un demi-million de choses qui ne sont jamais formulées verbalement.
Synopsis
Paul, un Américain établi à Paris, et Jeanne font connaissance alors qu'ils visitent, un matin d'hiver, un grand appartement vide. Ils font l'amour sans rien savoir l'un de l'autre, pas même leurs prénoms. Paul loue l'appartement et le couple s'y donne rendez-vous jusqu'à ce que la situation devienne insoutenable.
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