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À corps perdu
Réalisateur
- Sabrina Sarabi (Réalisateur)
Thèmes principaux du film
À corps perdu
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Film allemand qui nous embarque dans le quotidien trop étriqué de Christine. Une vingtaine d'années, déjà casée dans une relation amoureuse qui ne semble pas franchement l'épanouir, avec une communication difficile voire rompue au sein de son couple, à évoluer dans la ferme familiale de son compagnon où elle ne se sent pas à sa place (et où on la fait ne pas se sentir à sa place), et à détester l'environnement campagnard dans lequel elle s'inscrit. Christine rêve de ville, d'aventure, d'ailleurs, et un inconnu passant par hasard dans sa vie, réparateur d'éoliennes de son état, lui fera entrevoir cela.
Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais pour ma part, je me doutais un peu beaucoup de comment tout ça allait finir, simplement en lisant le synopsis. Donc bon, le suspense on repassera. Mais c'est quand même intéressant de voir le personnage de Christine s'affirmer, se réaliser de cette manière, aussi mauvaise soit elle. Tout en ménageant tout de même de la surprise dans le dernier tiers du film, qui prend une tournure inattendue, même si j'ai regretté son côté excessif.
Là où le film est très fort c'est sur les ambiances. On y est complètement dans le tableau que je viens de vous décrire. C'est criant de réalisme, comme le personnage principal on est parfois pris à ma gorge par le côté étouffant de cet univers. L'ambiance de vacances d'été est très présente aussi. La réalisation a vraiment ce côté immersif et le film s'avère bien plus distrayant qu'on pourrait le croire au départ - je me suis honnêtement pas ennuyée un seul instant. Le personnage de Christine est un personnage assez marquant, enfin moi en tout cas il m'a marqué, je l'ai trouvé empathique et sincère, alors même que je n'ai pas que des points communs avec elle ; je me sens même assez différente d'elle sur certaines choses. Et l'interprétation qualitative de Saskia Rosendahl ne gâche rien.
Là où le film m'a moins plu, c'est qu'il en fait parfois trop. On sent clairement ce symptôme de la réalisatrice assez jeune, qui veut tout dire, tout faire, tout traiter dans son film. On se retrouve comme ça avec des bouts d'intrigues, des bouts de thématiques, qui tombent un peu comme un cheveu sur la soupe, sans qu'on puisse prendre le temps de les traiter réellement (l'alcool, les parents de Christine, les remarques et comportements sexistes qu'on égraine par moment, le marché du travail qu'on devine assez compliqué dans cette région, le niveau de vie qui va avec...). Ça fait paradoxalement perdre en pertinence au film. Mais malgré ça, mon plaisir global au visionnage n'a pas été beaucoup émoussé.
(Vu dans le cadre de l'ARTEKino Festival 2023 - c'est selon moi l'un des films les plus aboutis de la sélection, mais pas mon préféré. Il reçoit quand même ma très jolie note de 4/5. Et si ça vous intéresse, voici mon classement personnel :
=> Liste or : 5/5
1- La Sibylle d'Eduardo Brito
=> Liste argent : 4/5
2- À corps perdu de Sabrina Sarabi
3- Le choix de Raphi / Mon vide et moi d'Adrián Silvestre
4- .Dog de Yianna Americanou
=> Liste bronze : 3/5
5- Semret de Caterina Mona
6- Ladybitch de Paula Knüpling et Marina Prados
7- Sundays d'Alethea Avramis
=> Liste vu aussi : 2/5
8- Nos peurs et nos espoirs de Łukasz Gutt et Łukasz Ronduda
9- Sister, What Grows Where Land Is Sick? de Franciska Eliassen
10- Fishbone de Dragomir Sholev
=> Liste pas apprécié : 1/5
11- Splendide Hôtel : un voyant enfer de Pedro Aguilera
12- Vamos A La Playa de Bettina Blümner)
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Les chiffres
spectateurs | 1 |
Commentaires | 1 |
répliques | 0 |
Evaluations | 1 |
Note globale | 8 / 10 |
Synopsis
Un petit village dans l’est de l’Allemagne. Cinq maisonnées, un arrêt de bus, des vaches et des champs : l’atmosphère est morose, surtout l’été, quand on a 24 ans, comme Christine, qui vit dans l’exploitation laitière que possède le père de Jan, son compagnon. L’exaltation des premières années qui ont suivi la chute du Mur paraît bien loin. La bouteille d’alcool de cerise, en revanche, est toujours à portée de main, et la jeune femme la saisit à intervalles réguliers, sous l’œil réprobateur de son beau-père. Au plus chaud de l’été, le temps prend une épaisseur palpable, et la jeune femme n’a qu’une obsession : fuir. Mais où aller ? Où trouver ce qui donnerait un sens à sa vie ? Lorsque Klaus, un jeune Hambourgeois constructeur d’éoliennes, surgit au village, Christine sent s’éveiller l’espoir d’un renouveau exaltant.
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