La Grande Magie

Noemie Lvovsky, lorsqu'elle passe derrière la caméra, nous offre généralement un cinéma plein de tendresse, d'émotion. Mais cette fois-ci, elle tente le film fantaisiste et arrive difficilement à nous embarquer. Un jeu d'acteur exagéré, des numéros chantés, dansés qui tombent comme un cheveu dans la soupe malgré les titres signés feu Chatterton. Même le casting cinq étoiles n'arrive pas à faire tenir notre attention sur la durée.

Noémie Lvovsky est une réalisatrice qui tente des choses. On ne peut pas lui enlever. Son cinéma est capable de détonner. Mais le risque de tenter, c'est qu'on peut échouer, comme avec cette Grande Magie...

Les clients d'un hôtel assiste à un spectacle de magie. Lorsque le magicien fait appel à une femme pour la faire "disparaitre", celle ci en profite pour prendre le large et laisser seul son mari jaloux...

Le départ de l'intrigue est intriguant, intéressant. Jusqu'à ce qu'on se rende compte que le film va tenter de mélanger les genres, mais que tout ne fonctionne pas. Les parties de comédies musicales par exemple. Les paroles ne sont pas au niveau, donnant un aspect low cost à une bonne partie du film. L'intrigue elle même perd de sa consistance au fur et à mesure et ne parvient jamais vraiment à se reprendre une fois passé les 45 premières minutes. De fait, si on appréciera le fond (un homme s'interrogeant sur l'amour et la confiance qu'il a en sa femme), la forme pêche trop pour que le film reste dans les mémoires...