Commentaires de films faits par Wolfenshun
Répliques de films par Wolfenshun
Commentaires de films appréciés par Wolfenshun
Répliques de films appréciées par Wolfenshun
Au niveau jeu d'acteur, il est clair qu'Hulk Hogan n'est pas terrible (Le regretté Roddy Pipers était beaucoup plus convaincant de ce côté-là) car il n'arrive qu'à faire des grimaces canins quand il exprime ses émotions, du style teckel quand il est en pleine réflexion, chien en chasse quand il matte Samantha ou pitbull quand il s'énerve (la fameuse scène du "caca" en est l'exemple typique, à mourir de rire d'ailleurs ^^).
Quand à son adversaire Zeus, il n'est pas mieux loti; c'est un mélange de robot style Terminator pour sa démarche, de bête féroce quand il "s'exprime" et de gars constipé quand on voit son visage (style "purée, j'ai envie de faire caca, mais je ne peux pas" - entre ça, la scène du caca et la pissotière du bar mal famé; on voit que le film est très scatologique). Par contre, la scène où il sort de l'hélicoptère avec effet de ralentit, il est très classe; mais c'est le seul moment où il n'est pas ridicule.
Par contre, l'acteur par qui le film remonte vraiment le niveau (au niveau nanar, quoique le film en lui-même avec les deux acteurs pré-cités est déjà pas mal à ce niveau-là), c'est le personnage de Brel incarné par Kurt Fuller. Oh purée! Comment il cabotine à mort, surtout à la fin où il est totalement survolté. Il a dût sentir que le film ne volait pas très haut et il a dût certainement se lâcher pour coller au niveau du métrage.
Certaines scènes sont magnifiques tellement elles sont énormes; entre la scène du caca (je pense qu'on a bien compris que c'est une scène clef en terme de nanar), le passage de la moto avec la racaille sur la roue avant, le bar mal famé, les tronches de cake des deux combattant au concours de celui qui fait la plus grande grimace, la scène de la chambre d'hôtel où Samantha (et le spectateur) se pose la question de ce que fait Hulk Hogan de l'autre côté du lit avec le matelas qui bouge (et une idée scabreuse derrière la tête), etc... Un bon moment de franche rigolade.
Personnellement, Pamela Anderson ne joue pas trop mal son rôle de femme rebelle avec ce regard noir du style "on ne me le fait pas à moi" ou "fait pas chier!" et côté castagne, elle ne se débrouille pas mal même si le réalisateur abuse un peu du filtre bleu ce qui rend certaines scènes illisibles.
Les hommes sont vraiment mal loties, à part quelques exceptions, entre le fasciste froid qui cabotine comme un dingue à la fin du métrage (j'adore son casque de torture), le héros de la résistance qui est vraiment anti-charismatique (et cette phrase "tu sais que j'ai la côte avec les femelles!", il y a vraiment des baffes qui se perdent), ce pauvre Udo Kier qui se paye un tatouage disgracieux et une perruque (retiré en quelques secondes heureusement, sinon la tenue de majordome lui va à ravir), un patron de la pègre gras et traître, le frère aveugle qui est intelligent d'un côté
Le seul qui remonte le niveau, c'est Alexander (incarné par un très bon Xander Berkeley), le flic présenté comme un ripoux, mais honnête (oui, on arrive à combiner les deux antinomies ^^ ). D'ailleurs, ce personnage ressemble un peu à Barb Wire de par leurs modes de vie: ils ne prennent partie pour aucun des deux camps, ils font leurs petits business, trafiquent à droite et à gauche pour arrondir leurs fins de mois et il y a un certain respect entre eux. Le personnage d'Alexander n'abuse pas de la situation lorsqu'il est en tête à tête avec Barb Wire,[spoiler] il rechigne de trouver une raison pour perquisitionner dans son établissement, il tente de protéger son frère lors de l'examen rétinien, et il lui donne un coup de main lors de son arrestation en lui remettant une grenade. D'ailleurs, j'ai trouvé fort dommage qu'il n'y ait pas eut un petit baiser de remerciement à la fin, cela aurait donné un petit côté sensible de la part de Barb Wire.
A noter aussi la présence de Robert Dalban (avec un accent Belge un poil exagéré) et de Jacques Balutin, hilarant en flic infiltré donnant des conseils discrets aux deux fugitifs.
Le film n'hésite pas à aller à fond dans ses délires (la base des nazis sur la face cachée de la Lune, la lotion blanchissante, etc...), mais se permet quelques critiques biens senties contre la société américaine (la volonté d'être le champion de la liberté alors que ses propos sont semblables à celles de la dictature nazis; il suffit de voir le discours de la Présidente qui a été proposé par le général nazis ou encore lors de la réunion de crises où l'on voit que la présidente veut tout contrôler que ce soit pour la bataille spatiale ou lors de l'exploitation du minerais sur la lune), le contrôle des médias ("Le Dictateur" de Charlie Chaplin qui ne présente pas la même idéologie selon les versions proposées entre les 12 minutes du régime nazis et les deux heures de la version originale) et le symbolisme (la svastikas qui est représenté comme le mal dans le monde occidental, tandis qu'en Inde, il est un signe de bien; ce qui amène à une situation coquasse lors de la réunion des dirigeants des différents pays).
Personnellement, j'en attendais beaucoup dans son trip de délire et je n'ai pas été déçu du résultat; et si en plus on se permet un peu de réflexion sous-jacente, c'est encore mieux.
Mais les femmes ne sont pas mieux loties avec l'étudiante Bunny qui est la représentation typique de la cruche écervelée, ou du Dr. Kurtz qui représente le pire dans le féminisme exacerbée. Heureusement, le Dr. Margo Hunt (incarnée par la charmante Shannon Tweed, qui est à croquer dans sa tenue de safari, surtout avec ses petites lunettes rondes) sauve la mise avec son savoir et son sens pratique.
Mais le point fort de ce métrage, ce sont surtout les dialogues, très inspirés. Il suffit d'écouter le passage où, lorsque le Dr. Margo et son étudiante entre dans un bar malfamé pour trouver un guide, elles sont apostrophés par un homme qui les invite à prendre un verre en les traitant des greluches. Le Dr. Margo sort son gros flingue (allusion à la virilité de la femme?) et tient ses propos:
"Je ne suis pas une greluche! Je suis ethno-historienne et j'ai un doctorat en science anthropologique; pigé?
_ Oui, docteur.
_ Bon. Il est assez clair que votre irrépressible envie d'aborder les femmes découle d'une abusive consommation d'images sexistes diffusées par nos médias dominés par les hommes. En conséquence, je m'abstiendrais de vous trouer la tête."
Cela en devient presque du Audiard. Et ce genre de dialogues est assez courant dans le film.
En regardant ce film, il ne faut surtout pas être dépressif, car les moments de bonheur y sont rares, et contrebalancés pas des drames à la minute suivante (la scène de lâcher de vampires sur l'avant-poste sécuritaire par des fanatiques religieux, alors que le groupe de survivants faisaient la fête pour oublier un instant leurs soucis) et dès qu'on s'attache à l'un des protagonistes, il lui arrive aussitôt un malheur.
Seul bémol sur ce film:
A part ce passage, le film est assez intelligent dans sa construction.
Dans l'ensemble, c'est un film correct même si on peut noter quelques longueurs ici et là; et une fin un peu discutable:
Dans la famille des acteurs connus, je demande le frère de Patrick Swayze (Don Swayze), le fils de Chuck Norris (Mike Norris) et le fils de Steve McQueen (Chad McQueen); et cela nous donne... un film pas si mal. Même si le rôle de Don Swayze sert plus de figuration qu'autre chose (je me demande encore à quoi il sert réellement), celui de Chad est plus convaincant qu'à son habitude (en même temps ce n'est qu'un personnage secondaire, mais il le joue mieux que quand il est en haut de l'affiche) et la prestation de Mike Norris est très bien pour ce type de film. On y retrouvera quelques têtes connues comme George Cheung, Branscombe Richmond, Victor Quintero, Elizabeth Sung et Henri Kingi (certains sont des habitués des séries TV, d'autres d'incarner les méchants au cinéma); et on aura droit à quelques poncifs comme l'Amérindien (au nom d'Apache, bah tiens!) faisant ses incantations avant de partir à la chasse, l'asiatique de service ayant droit comme armes des shurikens, le portoricain ayant une machette de son côté, etc...
Mais je garde le meilleur pour la fin: effectivement c'est de Billy Drago que je parle: toujours aussi excellent dans son rôle de méchant poli mais inquiétant. C'est simple, dès qu'il apparaît, il absorbe l'écran, son magnétisme animal accapare tout l'attention et son maniement du katana et du wakizashi est exemplaire lors du duel final.
Pourtant, il y avait quelques bonnes choses, comme cet artefact alien pouvant donner une certaine puissance à la personne qui la détient au détriment de sa santé mentale ou la menace de l'explosion imminente d'une supernova (d'où le titre!); mais cela a été mal exploité. Dommage.
On peut noter deux-trois scènes qui sont tout de même nanars: le passage où le commando se fait aligner comme des lapins sans qu'un seul (à part le héros) pense se mettre à couvert, la flic qui amène les affiches de recherche à ses coéquipier alors que la personne concernée est juste derrière elle, ou encore le toubib qui met trois plombes à trouver la seringue dans sa petite sacoche.
Mais les situations totalement tarabiscotés sont pas mal non plus: Doc Savage qui déchire un nombre incalculable de fois sa chemise à toutes occasions (même pour retirer une balle dans un mur, Hulk peut se rhabiller!, c'est son tailleur qui doit être content); le portoricain qui dort dans un lit à bascule et suçant son pouce, la bonne morale de Doc Savage et de ses compère qui ne boit pas et ne fume pas (et ne b.... pas non plus ^^), les effets spéciaux bien cheaps sur les esprits serpents, le combat final entre le Doc et le capitaine Seas où ils nous démontrent tous les arcanes des arts mariaux version occidental (surtout le sumo), etc... Il y en a tellement que ce serait impossible de tous les énumérer.
Pour ce qui est du doubleur de Doc Savage qui a un cheveux sur la langue, je me demande si ce n'est pas fait exprès. Soit les gars du casting se sont dit que le héros est trop parfait qu'il fallait lui trouver un défaut pour compenser tout cela; ou au vu du métrage, ils se sont dit que c'était totalement n'importe navak que rajouter ce petit problème d'élocution passerait comme une lettre à la poste.
Sinon, le film arrive à bien distiller le suspens en jouant sur la véritable identité de chacun, où l'on essaiera de deviner qui sont les humains et qui sont les extra-terrestres, même si deux d'entre eux seront facilement découverts car leurs comportements du début étaient déjà étrange.
Cela pourrait être un film de série B sympathique, si il n'y avait pas quelques touches nanars comme:
_ Le neveu du héros maladroit qui veut ressembler à son oncle, mais qui n'en possède pas la classe naturelle et dont ce dernier veut s'en débarrasser à la moindre occasion. Bref, le faire-valoir classique qui donnera tout de même un petit coup de main à son "tonton" vers la fin.
_ La petite-amie du neveu qui est une emmerdeuse de première et volage. J'ai presque trouvé dommage que le cigare-pistolet ne lui est pas traversé le crâne. Heureusement, ce personnage ne dure que 5-10 minutes dans le film.
_ Le personnage de Pénélope, incarnée par Sylva Koscina, est le contraire de sa collègue Irma: une véritable bécasse nymphomane et voleuse de surcroît (ce qui lui jouera des tours d'ailleurs). A chacune de ses apparitions, on sait que l'on va rigoler de ses minauderies (ce qui fera lever les yeux au ciel du méchant lorsqu'il lui demandera de surveiller son prisonnier).
De plus le réalisateur a été malin de regrouper toute la fine fleur des films de Bond. On retrouve donc avec plaisir Lois Maxwell (Miss Moneypenny), Bernard Lee (M), Adolfo Celi (Opération Tonnerre), Anthony Dawson (James Bond contre Dr No), Daniela Bianchi (Bons Baisers de Russie), et Ana Maria Noé ressemble beaucoup à Lotte Lenya (Bons Baisers de Russie). Bien sûr, pour des questions de droit, les noms officiels sont remplacés (M devient Cunningham) ou les acteurs conservent leurs noms (Lois Maxwell et Neil Connery). Même le nom de James Bond n'est pas cité (au pire on parle de l'agent OO... ou du frère, avec cette petite pique de Lois Maxwell sur son charme et de son comportement sur le beau sexe).
Il est vrai que le film fait un peu trop du "coup de coude dans les côtes" pour montrer les nombreuses références à James Bond, mais franchement ce n'est pas déplaisant, bien au contraire.
Je pense que ce film est une réflexion sur l'esprit humain entre un dépressif qui ne trouve son salut et la volonté d'agir qu'à travers les messages laissés par son subconscient (le passage du doigt de Dieu et les tentacules qui lui ouvre son cerveau n'est qu'une réminiscence de ce qu'il a vu à la télévision juste avant de se coucher entre la série religieuse et l'animation HentaÏ) et une névrosée qui se sent vivre en prenant ses fantasmes pour des réalités
J'ai bien apprécié les nombreuses références aux héros de comics, entre Flash (le costume du héros qui lui ressemble fortement), Wolverine (les griffes de Cramoisette) et Batman et Robin (les gadgets bricolés et la tenue de Cramoisette). Je dirais même que ce duo, c'est un peu le Batman et Robin du pauvre.
Au niveau nanar, on a tout ce qu'il faut: un méchant très méchant, des combats à la pelle, des plans nichons, des personnages haut en couleur (notamment l'as de l'informatique avec son cache œil ou encore le lutteur qui se prend pour un envoyé de dieu), des situations complétement idiotes (le champion qui tue le frère du héros sans savoir que c'était son frère, et le héros qui veut venger la mort de son frère et qui en fin de compte ne le fait pas sans explication. Si on m'avait parlé de puce qui contrôle l'esprit, cela aurait expliqué beaucoup de choses, mais pas un mot là-dessus alors qu'il y avait l'élément qu'il fallait) et la scène finale à mourir de rire (les mercenaires qui ne savent pas tenir une arme ni viser, les lutteurs qui tirent en faisant des grimaces pas possible, etc...).
Bref, un très bon divertissement.
Un style qui ressemble pas mal à Jean-Pierre Jeunet (mouvement de caméras audacieux); un univers anxiogène mélangeant habilement polar, fantastique et univers rétro-futuriste, une musique qui colle bien à l'ambiance et de très bons acteurs, dont un Pierre Richard inattendu dans le rôle du médecin-légiste et un François Levantal qui possède un sacré charisme.