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Les commentaires de JaneSlytherin

Commentaire ajouté par JaneSlytherin 2024-01-07T19:17:59+01:00
Diamant

Derrière sa nature de film de Noël tout doux et tout mignon, Wonka n’hésite pas à éveiller une certaine noirceur thématique, finalement très en phase avec l’œuvre de Dahl. King pioche d’ailleurs dans la nouvelle La Logeuse pour développer son récit, lorsque le confiseur un peu naïf se retrouve prisonnier d’une tenancière d’auberge machiavélique (Olivia Colman, réjouissante dans son cabotinage).

La notion de dette revient souvent, et devient même un élément central, qui freine à plusieurs reprises la progression des personnages. Le réalisateur joue d'une tension passionnante, puisque son film est – à l’instar de son héros – incapable de rester en place, alors que tout pousse à la stagnation.

L’équilibre, c’est de voir l’horreur de ce monde, sans pour autant s’y abandonner. Willy Wonka suit cette trajectoire, en injectant de la magie et de l’espoir dans des vies bien moroses.

De cette façon, Paul King confirme qu’il est bien plus qu’un simple artisan soigné, et que ses longs-métrages sont le fruit d’une poésie singulière. Plutôt que de sombrer dans la béatitude malhonnête d’une machine de studio prônant la croyance indéfectible en ses rêves, Wonka ne cesse de mettre en scène des obstacles, et la résistance permanente que nécessite l'accomplissement de l’individu face à un système écrasant. C’est pour cette raison que l’écriture millimétrée du cinéaste (épaulé par son comparse Simon Farnaby) satisfait par la place de ses personnages secondaires.

Comme à son habitude, King les croque par quelques traits de caractère rapidement identifiables, autant dans leur potentiel que dans leurs entraves dont ils se libèrent au contact du protagoniste.

Et au fond, cette efficacité martèle la sève du cinéma de Paul King : dans des univers réglés comme du triste papier à musique, le héros vient imposer un nouveau tempo et dérégler le statu quo. On en revient à cette brume inaugurale de Wonka : elle annonce le portail, ou plutôt le vaisseau que représente ce personnage dans cette nouvelle musicalité ; une musicalité qui dépend de la rythmique d’une réalisation virtuose.

Comme s’il malaxait une matière de film d’animation dans du live-action, King s’amuse de ses élans burlesques, de ses accumulations de plans improbables, et autres effets de style jouissifs (cette ampoule qui s’allume au-dessus d’une tête en pleine épiphanie). Le timing comique du montage est à l'avenant des scènes de comédie musicale, où tout s’entremêle dans une harmonie faussement foutraque. À l’instar des mots de Roald Dahl, dont l’absurdité récurrente se rendait digne d’un cadavre exquis, le réalisateur aime pousser ses scènes et ses images à leur plein potentiel, à la manière des concoctions du jeune Willy qui fascinent tant sa caméra.

Perclus de mallettes-laboratoires, de systèmes de laverie ingénieux et de caves à chocolat, le film reflète par son utilisation de la mécanique celle de sa propre fabrication. Mais au-delà de son chef d’orchestre derrière l’objectif, Wonka dépend beaucoup de Timothée Chalamet, et de sa propension à apporter sa propre musicalité à l’ensemble. Jusque-là connu pour ses rôles dramatiques, l’acteur s’affirme dans un lâcher-prise salvateur, où ses maniérismes et son travail physique marchent habilement dans les pas de Gene Wilder et de Johnny Depp.

La filmographie exemplaire de Paul King et le jeu d’acteur parfait de Timothée Chalamet amènent sans doute à faire la fine bouche, car Wonka s'impose en film de Noël idéal, qui confirme sous les atours du blockbuster calibré la voix d’un acteur aussi charmant que passionnant.

Vu en VO

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Diamant

Killers of the Flower Moon est l'adaptation du livre éponyme de David Grann revenant sur la série de meurtres dont a été victime la communauté Osage dans les années 1920 en Oklahoma. Martin Scorsese y réunit pour la première fois derrière sa caméra ses deux acteurs fétiches, Robert De Niro et Leonardo DiCaprio, autour de l'impressionnante Lily Gladstone et du précieux Jesse Plemons. Et à plus de 80 ans, Martin Scorsese livre une sorte de magnum opus jonglant entre le polar, le western romantique, la tragédie horrifique, la fresque historique et le devoir de mémoire.

Dès la première apparition de Leonardo DiCaprio, Killers of the Flower Moon semble bel et bien s'ancrer dans le genre du western qui a tant bercé l'enfance de Martin Scorsese. Alors que Ernest Burkhart débarque par le train dans la ville de Fairfax, son arrivée à la gare remémore immédiatement celle de Claudia Cardinale dans Il était une fois dans l'Ouest de Sergio Leone. La quasi-similitude de plan est criante et le prolongement de son accueil également, avec cette virée en voiture au milieu des puits de pétrole rappelant ce fameux voyage en calèche au coeur de Monument Valley.

Ce n'est pas anodin puisque Martin Scorsese a toujours rêvé de faire un western. Voir le cinéaste se démener pour reconstituer avec une précision redoutable l'époque dans laquelle il va nous plonger, à travers les décors somptueux de Jack Fisk (habitué des films d'époque entre Le Nouveau monde, There Will Be Blood ou encore The Revenant) et les costumes resplendissants de l'éminente Jacqueline West (Le Nouveau monde et The Revenant aussi d'ailleurs), promet une entrée fracassante dans le genre. Toutefois, cela cache les vrais desseins de Martin Scorsese.

Le réalisateur n'a en effet aucune intention de reproduire ce qui a déjà été fait en mieux avant lui (Sergio Leone et surtout John Ford en tête) et préfère subvertir les attentes en s'affranchissant des codes du western. Loin des courses-poursuites rythmées, des fusillades en fanfare ou des duels tonitruants, Killers of the Flower Moon se refuse à simplement raconter l'enquête menée dans les années 1920 pour résoudre cette succession de crimes visant le peuple Osage baptisée « règne de la terreur ».

Ni véritable western, ni polar classique, Killers of the Flower Moon est finalement une “grande tragédie américaine” comme le décrit elle-même Lily Gladstone où les “autochtones” ne sont pas déshumanisés, mais de véritables humains qui racontent leur propre histoire. À une époque charnière où tout le monde réécrit l’Histoire à sa guise, en particulier ceux qui détiennent le pouvoir, le message est puissant. D'autant plus qu'avec son budget de 200 millions de dollars, Killers of the Flower Moon met en lumière ces groupes marginalisés et les sort des stéréotypes dont ils ont été victimes historiquement (et cinématographiquement) parlant pour les laisser s’exprimer à une échelle complètement démesurée.

Même si le livre éponyme de David Grann est absolument passionnant, le film de Martin Scorsese s'en détache très largement. Ainsi, son enquête criminelle est reléguée à quelques scènes mineures du dernier tiers et Killers of the Flower Moon transforme son dit western en quête de vérité sur un épisode oublié de l'Histoire. Martin Scorsese ne veut pas jouer la carte du suspense sur l'identité des meurtriers en suivant l'enquête de l'agent du Bureau, Tom White (Jesse Plemons très bien), il veut raconter pourquoi les personnages ont commis ces meurtres et pourquoi il faut l’exhumer au grand jour.

Étrangement à l'opposé du page turner de David Grann, le film repose d'ailleurs essentiellement sur une dynamique à la lenteur hypnotisante. Un choix hallucinant sur 3h26 qui devrait faire décrocher les moins persévérants, mais qui dévoile toute l'ingéniosité de Martin Scorsese, de son co-scénariste Eric Roth, de son regretté compositeur Robbie Robertson (dont la bande-originale lancinante vient porter ce rythme inattendu) et de sa fidèle monteuse Thelma Schoonmaker : le film agit alors comme un lent poison, venant nous transir pour mieux injecter sa puissance sourde et nous en faire prendre conscience.

Une sorte d'engourdissement faisant carrément corps avec le personnage de Mollie Burkhart, la véritable âme du film incarnée par l'impressionnante et bouleversante Lily Gladstone. Pendant qu'elle subit un traitement vicieux contre son diabète, voyant sa famille s’écrouler un à un, elle se meurt à petit feu sans rien pouvoir faire. Et c’est seulement à partir du moment où elle commencera à se relever que le film va regagner une sorte d’énergie, de lumière.

En s'intéressant avant tout à Mollie Kyle et Ernest Burkhart, le film capture ainsi toute la violence et l’ambiguïté de ces meurtres à l’intérieur de l’intimité d’un couple et d’une famille à cheval entre deux civilisations. Le moyen de raconter cette Histoire à travers la traîtrise d’Ernest envers sa propre famille pour l’argent, le pouvoir... d’un côté et, de l’autre, de se focaliser sur la déliquescence de Mollie à cause de sa maladie (et pas uniquement) pour raconter l’Histoire des Osage du point de vue de ceux qui l’ont vécue. Soit probablement une des idées les plus malignes pour explorer la disparition d’une culture, voire son invisibilisation au fil des décennies, avec une incroyable ambition.

Killers of the Flower Moon débute en effet sur l'inhumation d'un calumet Osage dans un signe de paix avec la communauté blanche américaine. C’est littéralement la mise en terre d'un héritage, d’une époque, d’une façon de vivre, de croire... acceptée de bonne volonté, mais qui va venir signer leur propre arrêt de mort, laissant peu à peu les Blancs prendre leur pouvoir, leur richesse et tout ce qu'ils avaient réussi à créer jusqu’ici. Pendant 3h26, Martin Scorsese observe l'extinction des Osage, ce peuple subissant l'hubris de la communauté blanche despote et surtout un capitalisme avide d'appropriations et de domination.

Un capitalisme infernal qui repose beaucoup sur la prestation magistrale de Robert De Niro. Dans la peau de la William Hale, faux mécène de la communauté, vrai architecte de la tragédie et surnommé “roi des collines osages”, l'acteur fétiche de Martin Scorsese (les deux ont désormais tourné 10 films ensemble) offre une performance sinistre et cynique. Difficile d'imaginer un acteur jongler plus habilement que lui entre cet homme généreux persuadé d’être un ami des Osages et cet assassin sans scrupule qu’il dissimule, lui qui se croit prophète ayant droit de vie ou de mort sur une civilisation.

L’observation de Martin Scorsese provoque en tout cas un parallèle troublant avec notre époque, les tenants et aboutissants du récit ayant inévitablement un retentissement contemporain déconcertant sur le fonctionnement de notre système économique, politique et social. Mais plus encore, Killers of the Flower Moon semble vouloir dénoncer la spoliation culturelle et cinématographique du monde actuel.

Avec Killers of the Flower Moon, reposant sur une narration à l'opposé des préférences du grand public, Martin Scorsese prend tous les risques. Il déploie une fresque criminelle épique, violente, mais surtout exténuante, amère et funèbre sur la cupidité et la cruauté humaine. Il semble carrément exhorter les spectateurs à explorer de nouveaux territoires, à rallumer la flamme sur le point de s'éteindre, notamment à travers le personnage de Leonardo DiCaprio.

Si DiCaprio est dément, lui qu'on n'avait jamais vraiment vu dans un rôle à la fois ignoble et grotesque, jonglant entre une réelle culpabilité, un sincère sentiment d'innocence et une étrange naïveté, son Ernest Burkhart est un peu une sorte d’allégorie du public. Même si Ernest est amoureux de Mollie, il participe à la conspiration contre elle, sans qu’on ne sache vraiment s’il en a totalement conscience. Dans la continuité de cette réflexion, comme Ernest, le spectateur se retrouve, lui aussi sans s'en rendre compte, complice de la disparition programmée du cinéma, en se laissant noyer, acculer, berner par un système opprimant qui l’oblige progressivement à se contenter des films qui “vont marcher”.

Mais il n'est jamais trop tard pour cesser d'accepter un ordinaire fabriqué de toute pièce et dont on ne maitrise (plus) rien. Au contraire, il est toujours possible de se rebeller pour Martin Scorsese et de reprendre les rênes pour sauver ce qu'il reste encore de notre monde, de nos acquis et, ici, de l'idée de cinéma. D’où le geste absolument miraculeux des derniers instants du film où Martin Scorsese rappelle qu’en théorie, un modeste tambour, une simple voix et un peu d'ingéniosité peuvent suffire à raconter les plus grandes histoires, à émouvoir, surprendre, interroger, stimuler... pour l'éternité.

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Presque dix ans après le dernier volet de la saga Hunger Games sorti en 2015, la franchise qui a révélé Jennifer Lawrence revient avec un prequel consacré à la jeunesse du méchant président Snow, interprété jusque-là par Donald Sutherland. Toujours mise en scène par Francis Lawrence qui avait réalisé les trois derniers opus, l’histoire se passe désormais 60 ans avant les aventures de Katniss Everdeen. On y découvre un jeune Coriolanus Snow (Tom Blyth), un jeune qui va essayer de tirer son épingle du jeu au sein de l’aristocratie de Panem. À ses côtés, la rebelle du district 12 Lucy Gray (Rachel Zegler) est déterminée à ne pas finir sacrifiée sur l’autel des Hunger Games. Une histoire qu’on n’avait pas demandée, mais qu’on a eue quand même, et ça fait plutôt plaisir.

L'idée d'un nouveau Hunger Games avait de quoi inquiéter : ce nouveau film allait-il être, comme beaucoup de suite ou spin-offs de sagas, un résidu de fond de tiroir colmaté à la va-vite à coups d’effets numériques pour satisfaire quelques fans ? En réalité, le projet était dans les cartons depuis 2017, et il est le résultat d’un travail manifestement rigoureux. En tout cas, c’est le ressenti que donne le résultat final, car très peu de franchises peuvent se targuer de s’être aussi bien maintenues au fil des épisodes, notamment en se risquant à l’exercice du prequel.

Pour parler des qualités du film, il faut déjà noter que malgré sa longueur, jamais le rythme ne lasse ni n’épuise. Si les actes bien distincts donnent parfois l’impression d’une trilogie rentrée au chausse-pied dans un seul film (la transition entre des phases de l’histoire radicalement différentes est parfois perturbante), les personnages sont réellement développés. Les séquences qui requièrent des respirations et du suspense, elles, sont volontiers étirées sans en faire trop (comme la scène de “chasse” en forêt).

Par ailleurs, la direction artistique est à la hauteur de la saga originale, avec un Panem “vintage” inspiré de nos propres années 60 et 70 et des Hunger Games encore peu sophistiqués. Il faut dire que le film est visuellement plutôt réussi, avec une mise en scène solide et élégante. Mention spéciale à la séquence d’attentat dans l’arène et à son plan à 360° qui aligne les explosions. Un pari casse-gueule qui réussit finalement à en mettre plein la figure. Toutes ces qualités ne font pas du film un chef-d'œuvre, tant s’en faut, mais elles sont autant de marqueurs d’un travail honnête (à défaut d’être génial) qui offre aux fans et aux moins fans un blockbuster malin et efficace, dont la saga originale n’a pas à rougir. Ceci étant dit, il est tout de même temps de s’attarder sur les défauts qui tirent le film vers le bas.

Comment ce name-dropping complètement artificiel de Katniss et la citation de sa révérence iconique pouvaient provoquer autre chose qu’un terrible grincement des dents ? Rachel Zegler se repose donc surtout sur des mimiques irritantes, qui rappellent davantage l’immaturité du jeu d’une Keira Knightley dans Pirates des Caraïbes que le charisme d’une Jennifer Lawrence dans les premiers volets de la saga.

Heureusement, autour d’elle, la galerie de personnages secondaires consolide efficacement l’ensemble, Viola Davis et Peter Dinklage en tête. (sans oublier Jason Schwartman en présentateur télé, qui reproduit à merveille les attitudes de Stanley Tucci). Avec des looks impayables et une psychologie fine et intéressante (à tel point que le souhait d’un spin-off sur ces personnages-là se ferait presque sentir), ils apportent tout son sel au film, et renvoient parfaitement la balle au personnage de Snow dont le virage idéologique est plutôt bien écrit et négocié.

La bonne idée étant notamment de faire de Snow le personnage principal, qui subit la misère et l’humiliation qui vont nourrir sa violence, et de permettre au spectateur de s’y identifier pour que chacun puisse voir en soi le risque du glissement vers la haine.

Encore une fois, sous le spectacle, c’est une écriture intelligente qui achève de faire de cet Hunger Games un film à la hauteur de ce qu’on pouvait en attendre.

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Commentaire ajouté par JaneSlytherin 2023-12-11T11:34:15+01:00
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Alors… par où commencer ? Pour moi, c’est une énorme déception.

Je suis allée voir ce film avec un apriori positif, je pensais qu’avec un film américain sur Napoléon, nous aurions quelques erreurs historiques, mais je me suis dis qu’avec Ridley Scott à la barre, et Joaquin Phœnix dans le rôle titre, ça allait le faire…

Premier problème, deux heures et demi pour le général aux 40 victoires, ça fait court. Second challenge, l’acteur a 50 ans, et il est censé jouer un jeune officier de 24 ans au début du film à la bataille de Toulon (je passe sur les détails comme les épaulettes de colonel alors qu’il n’est que capitaine). Quand il rencontre Joséphine qui est censée être plus vieille que lui, forcément, ça coince. Au lieu d’avoir un homme encore jeune et manquant d’expérience, c’est un homme d’un âge certain qui se présente devant Vanessa Kirby, qui, au passage, incarne avec brio l’impératrice Joséphine.

Ma grande crainte était de voir Joaquin Phœnix refaire un personnage perturbé comme l’empereur Commode dans Gladiator. Et… c’est ce qui arrive. L’acteur principal interprète un personnage mal dans son corps, même pendant les batailles, on a le sentiment d’un malaise, alors que Napoléon dans la réalité s’épanoui dans la guerre, il aime la guerre.

Ridley Scott fait l’impasse sur la campagne d’Italie, alors que c’est la période où les lettres de Bonaparte à Joséphine sont les plus torrides, et que cette campagne va révéler Bonaparte à lui-même. L’Egypte… bataille des pyramides en 30 secondes, et retour à Paris.

Ridley Scott n’apporte jamais rien de nouveau dans ce film (il aurait pu par exemple évoquer l’entente de l’Amiral Smith avec Bonaparte afin de le laisser quitter l’Egypte en retirant sa flotte plusieurs jours). Au lieu de quoi il nous offre quelques scènes grotesques, le 19 brumaire, le sacre, et on nous présente un personnage vulgaire et grossier.

Les scènes de bataille ressemblent à des escarmouches moyenâgeuses vues dans les séries Netflix, pas de souffle épique, Ridley Scott se contente de nous passer des scènes de combat vues et revues… et qui sont fausses.

En plus de ça, la bande son n’est vraiment pas à la hauteur, il y a un manque de personnages secondaires qui vient renforcer cette impression de petitesse, dans un film à charge contre la révolution contre Napoléon et bien sûr, contre la France. La grande armée et ses grognards sont effacés, les maréchaux d’empire et la garde impériale toujours en toile de fond pour la décoration.

Ridley Scott n’hésite pas à ridiculiser le corse et traite l’histoire de France avec une désinvolture déconcertante, ce qui tranche avec le traitement accordé aux monarques britanniques dans le milieu cinématographique.

Ce film est un fiasco total car même le côté monstrueux que pouvait avoir l’empereur ne ressort pas (je pense notamment à son insensibilité face aux morts sur un champs de bataille). J’imagine que les détracteurs du « petit caporal » resteront également sur leur faim puisque les fautes les plus graves ne sont pas exploitées. Et là, nous touchons le nœud du problème ; pour pouvoir faire une critique à charge contre un tel personnage il aurait fallu mettre en évidence des qualités qui sont le reflet des défauts que possède l’Empereur. Cela obligeait à mettre en évidence un homme et un pays capable après dix années de révolution de faire danser toute l’Europe encore quinze ans. Et pour le réalisateur cela n’était pas concevable, donc on a préféré la médiocrité à une histoire qui fait de l’ombre aux autres pays…

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Commentaire ajouté par JaneSlytherin 2023-07-06T17:22:44+02:00
Diamant

Ce film m’a bouleversé de toutes les manières possibles. C’est un pur chef-d’œuvre. Aucun film n’était encore parvenu à me faire pleurer autant comme j’ai pleuré.

Sous un aspect pourtant très calme et joyeux dès le début, ce film nous réserve bien des surprises.

Je me suis directement attachée aux personnages principaux que sont Neil, Todd et Mr Keating. L’amitié qui se lient entre Todd et Neil est belle à voir. Et je me suis reconnue dans ces deux personnages. Ils m’ont touchés, fait rire et pleurer.

Cependant, le film prend une toute autre tournure lorsque les parents des élèves interviennent dans l’histoire. Neil veut être acteur. C’est sa passion, ce qu’il veut faire à tout prix. J’ai une haine immense envers son père en particulier… Spoiler(cliquez pour révéler)Lorsque Neil décide de se donner la mort plutôt que de se morfondre toute sa vie, je me suis effondrée en larmes. Car oui, Neil était vraiment l’un des meilleurs, il avait un don, pour le jeu et pur la poésie. C’est lorsque Todd apprend la nouvelle que l’on voit à quel point ils étaient proches. Todd se libère peu à peu à la fin, et c’est grâce à Mr Keating et Neil. Il les admirait tous les deux.

Je crois que ce film est devenu le meilleur film que j’ai vu depuis longtemps. Un réel coup de cœur. Bien entendu, le revoir sera toujours excellent, mais évidemment, les émotions seront différentes… peut-être plus profondes.

La beauté de ce film est partout. Dans les images, les lumières, les musiques, les personnages et leurs poèmes. Au fond, ce film est une vraie leçon de vie. En le regardant, nous faisons, nous aussi, partie du Cercle des poètes disparus. Alors j’aimerais finir mon commentaire par ces mots : Oh, Captain, my Captain. Carpe Diem. Seize the Day.

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Or

S’attaquer à poursuivre une saga aussi culte que celle d’Indiana Jones, c’est marcher sur un fil tendu entre héritage à respecter et renouveau à inventer.

C’est donc sans surprise qu’Indiana Jones et le Cadran de la Destinée joue de la nostalgie, et prouve que le récit peine à se réinventer au-delà de ses propres poncifs. Les méchants sont des nazis comme dans le premier et le troisième volet, et tout l’enjeu sera de courir plus vite qu’eux pour atteindre un énième artefact historique, jusqu’à une confrontation finale qui pose un pied dans le fantastique. On connaît la musique.

D’ailleurs, le film met en scène sa propre nostalgie et appuie sur le rajeunissement d’Harrison Ford pour la séquence d’ouverture : le plan de découverte du personnage, toujours important dans les films de la saga.

À cela s’ajoutent un discours général sur le passé, l’héritage historique ou familial, et un petit paquet de références émouvantes aux anciens films. Pourtant, ce cinquième opus n’est pas du tout qu’un come-back car malgré ses défauts, Indiana Jones et le Cadran de la Destinée est une continuation cohérente et efficace aux aventures de notre professeur d’archéologie préféré.

Certaines séquences ont un potentiel trop peu exploité et s’avèrent décevantes, comme la scène de plongée qui effleure à peine tout ce qu’elle aurait pu avoir de stressant, d’effrayant et d’esthétique, ou encore la scène de poursuite en voiture, trop longue.

Néanmoins, d’autres moments parfaitement exécutés ont de quoi intégrer la liste des séquences cultes de la saga. La scène de la course-poursuite à cheval dans une parade pacifiste en plein centre-ville, par exemple, est aussi haletante que belle à voir, et d’une symbolique puissante pour le personnage vieillissant de Ford qui apparaît comme un cowboy sorti d’un western au milieu de combats modernes auxquels il n’appartient plus.

Par ailleurs, le nouvel atout majeur de l’univers d’Indiana Jones est sans aucun doute Helena Shaw, la filleule sortie du chapeau et incarnée par Phoebe Waller-Bridge. L’écriture d’Helena et de sa relation amour-haine avec Jones est beaucoup plus réussie et savoureuse que ce qui avait été fait autour du personnage de Mutt dans Le Crâne de Cristal, et Helena agit efficacement comme un rappel de ce qu’était Jones dans sa jeunesse, maintenant qu’il porte un regard mûr sur sa vie passée.

Mais le vrai coup de maître du film réside dans ses dernières séquences. À travers une grosse prise de risque qui ne plaira sûrement pas à tout le monde, le récit offre la meilleure résolution possible à l’arc de Jones qui court depuis cinq films : son obsession parfois égoïste pour la réalité matérielle de l’Histoire et de ses artefacts. À force de courir après la dimension mystique du passé, le professeur va en connaître une démythification étonnante, qui donnera un sens à toutes ses aventures passées.

À toujours flirter avec le fantastique, Jones franchit ici un pas décisif qui le fait passer de l’autre côté de la barrière, le point magistral et logique qu’il apporte à la longue histoire d’amour entre Jones et surnaturel vaut le coup. Comme souvent dans les films de la saga, le discours est un poil maladroit, un poil épais, et la mise en scène peine à donner la même prestance aux éléments fantastiques qu’à son héros. Mais, dans l’ensemble, l’enthousiasme est tel qu’il conquiert le spectateur malgré tout.

En somme, Indiana Jones et le Cadran de la Destinée referme les portes de la saga avec une excellente compréhension et progression des thématiques fondamentales des films et de leur personnage central. Pas un chef d’œuvre, mais tout de même un film tout à fait à la hauteur de son héritage. Mangold parvient haut la main à reprendre le flambeau de Spielberg en respectant l’esprit tout en faisant valoir son propre savoir-faire. Une conclusion réussie et méritée pour l’aventurier au chapeau.

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Commentaire ajouté par JaneSlytherin 2023-05-21T11:56:37+02:00
Diamant

Je dois dire que je me méfie de plus en plus des nouveaux Marvels. Et pourtant, je suis allée voir ce troisième opus des Gardiens de la Galaxie sans trop me poser de questions. Je savais à peu près à quoi m’attendre, un film où on en apprend plus sur le passé de Rocket, un volet où on retrouve Gamora… Et finalement, j’ai adoré. Si depuis Endgame, très peu de films Marvel ne m’a mis la larme à l’œil, je dois dire que celui-ci a réussi à m’arracher quelques larmes.

Depuis 2014, on suit les Gardiens de la Galaxie partout dans leurs aventures plus ou moins intéressantes, et le casting reste encore une fois parfait. Chris Pratt sait définitivement comment interpréter son rôle de Peter Quill à merveille, et les autres acteurs sont tous aussi excellents les uns que les autres. Pas un seul jeu d’acteur ne m’a dérangé dans ce film. Mais évidemment, la performance qui m’a le plus touché, c’est celle de Bradley Cooper pour Rocket.

Ce film, on le sait, est centré sur Rocket, et même si le long métrage commence rapidement avec une scène d’action qu’on peut avoir du mal à comprendre, on se laisse prendre au jeu. Adam Warlock, celui qui était censé être le « méchant » du film apparaît dès les premières minutes, mais on l’oublie peu à peu au fur et à mesure du film, où il s’efface pour laisser place au Maître de l’Evolution, un méchant des plus sinistres, qui indigne autant par sa cruauté que ses desseins vains et immoraux.

On voit dans ce film trois grands thèmes qui se démarquent. L’évolution, l’émancipation, et la guérison. L'introduction du film nous le montre bien, avec Rocket qui chantonne tristement le morceau Creep de Radiohead, pendant que Quill noie encore son chagrin dans l'alcool et le déni. On le sait, Peter Quill a subit de nombreuses pertes depuis le début des aventures des Gardiens. Il a perdu Yondu, celui qu’il considérait comme son père, et dernièrement Gamora, dans Avengers Endgame.

Si les films des Gardiens de la Galaxie sont notamment connus pour leur humour, ce dernier volet a parfaitement su contrôler les moments de rires et de pleurs. L'humour excessif chez Marvel est devenu une norme, chaque moment un tant soit peu grave ou sérieux devant automatiquement être désamorcé par une raillerie. Mais ici, il n’est pas question de ruiner le passé déchirant et la douleur que Rocket renferme. Ce film prend donc une dimension profondément triste et sérieuse.

Pour moi, les flashbacks sur la vie de Rocket sont les parties les plus intéressantes et déchirantes de ce film, ces segments prennent l'ascendant sur le reste de l'histoire, située dans le présent.

Avec Marvel, on a été habitué à des scénarios où les héros sauvent une planète ou le Multivers, où ils doivent arrêter un méchant qui menace le monde, mais ici, dans ce film, tout prend une autre tournure. Il s’agit de sauver l'un des leurs. Tout simplement. Rocket.

Les Gardiens de la Galaxie 3 est sans doute l'un des meilleurs films produits par Marvel depuis longtemps, et je suis tout simplement heureuse d’avoir pu voir un Marvel à la hauteur de mes attentes.

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Diamant

Louis Tomlinson a toujours fait partie de ma vie. De mon monde. Il m’a sauvé par sa musique, mais aussi par la personne qu’il est. Pour moi, il est bien plus qu’un chanteur.

Ce documentaire… c’est bien plus qu’un film que l’on regarde au cinéma. C’est un moment que l’on passe aux côtés de Louis, dans sa vie, ses hauts et ses bas. Même si je connaissais déjà une grande partie de sa vie, j’ai appris des choses, et certaines m’ont brisé le cœur. Il à toujours été fort, et il l’a prouvé à de nombreuses reprises, notamment lorsqu’il a perdu sa mère et sa sœur.

Ce film nous plonge complètement dans le monde de Louis, ce monde duquel je n’arrive pas à sortir. Le film m’a énormément bouleversée. J’ai pleuré, ris, chanté, j’ai beaucoup tremblée. J’ai toujours adoré Louis et j’ai toujours été très fière de lui. Mais aujourd’hui, ce que je ressens est encore plus fort. Je ne serais à jamais reconnaissante pour tout ce qu’il a fait pour moi, même s’il ne sait pas qui je suis.

Il aime ses fans, et oui, si nous avons toujours été là pour lui, même dans les moments les plus difficiles, il m’a sauvé en étant là pour moi quand personne ne l’était. Il ne le sait pas, mais il est la raison pour laquelle je suis encore là. La vie est injuste avec tout le monde, mais il faut être fort, l’accepter et avancer. Ne jamais baisser les bras. Toujours continuer. Louis m’a appris ça. Il m’a appris à être forte, à avoir plus confiance en moi, à pardonner l’impardonnable. Toutes ces années de bonheur, de tristesse, et de souffrance, je les ai passés avec lui. Pendant ces années, il a été la personne sur qui je pouvais m’appuyer. J’ai vécu trop de choses inexplicables et horribles, mais il a toujours été là, sans même le savoir, dans mon cœur, et c’est ce qui m’a permis de me battre, encore et encore, jusqu’à aujourd’hui.

Avec ce film, on est complètement plongé dans le monde de Louis, et j’ai eu plusieurs fois la sensation d’être avec lui, aux concerts. La relation qu’il a eu avec sa mère est extrêmement touchante, tout comme celle qu’il a avec ses sœurs et ses grands parents. Quant à la relation entre Freddie et lui… elle est juste magnifique et très touchante. Freddie est la copie parfaite de Louis, et il a énormément de chance d’être son fils.

Je suis allée voir All Of Those Voices un samedi, et comme il le dit si bien, les samedis enlèvent la douleur.

Pour chacune de mes questions, Louis était ma réponse.

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Commentaire ajouté par JaneSlytherin 2023-03-19T15:08:04+01:00
Or

Encore un Spielberg réussi !

J’ai toujours été très intéressée par la vie du réalisateur, autant pour sa vie en tant que tel, mais également pour son envie de le devenir.

En apprenant que Spielberg réalisait un biopic, j’ai tout de suite eu envie de le voir. C’était un réel plaisir pour moi de découvrir cette semi-autobiographie. Je ne connaissais pas vraiment la vie et l’enfance de Spielberg.

En rencontrant Sam Fabelman et sa famille, on découvre l’enfance de Spielberg, et sa passion. Cette passion qui l’anime, pour laquelle il vit presque.

Le film est vraiment très intéressant et très bien réalisé. Visuellement, ce film est parfait, avec des plans très bien adaptés aux différentes scènes. J’ai bien aimé le concept d’assister aux tournages des tous premiers films de Sam, avec les films dans le film. On est tout de suite plongé dans le décor des années 50-60. Évidemment, c’est l’époque d’après guerre, avec la condition des femmes encore difficiles. Ce film nous le montre d’ailleurs très bien, avec la mère de Sam, qui n’a pas eu la carrière de pianiste, concertiste qu’elle aurait dû, et le mariage avec un homme qu’elle n’aime plus comme elle le devrait. Le scénario est simple mais retrace tout de même une bonne partie de la vie de Sam, et donc de Spielberg. On comprend mieux certaines choses, notamment certaines références de sa propre vie dans ses films. On est vraiment projeté dans la vie des Fabelmans, et on remarque notamment la difficulté de Sam pour se faire intégrer dans son école après avoir déménagé. Le film est intéressant du début à la fin, tant par le scénario et le visuel que par le casting. Michelle Williams est encore une fois parfaite et Paul Dano joue très bien. Grâce à ce film, j’ai pu découvrir Gabriel LaBelle dans le rôle de Sam. Je l’ai trouvé incroyablement bon dans son rôle. Sincèrement, c’est un excellent acteur. J’attends de voir sa carrière futur, je pense qu’il en aura une belle, et surtout avec cette lancée dans ce biopic de Spielberg.

C’est un très beau film, avec de très bons acteurs et un excellent scénario. Même si le film comporte quelques longueurs, il n’en reste pas moins très interessant. A voir, donc.

Vu en VO

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Commentaire ajouté par JaneSlytherin 2023-02-19T12:20:30+01:00
Or

J’ai regardé ce film parce que je trainais sur Prime Video, n’ayant absolument rien d’autre à voir. J’ai vu l’affiche, Sebastian Stan, puis le thème, et enfin la bande-annonce. Cette bande-annonce m’a vraiment donné envie de découvrir l’histoire de Pits.

Et finalement, j’ai passé un très bon moment devant L’ultime Sacrifice. Déjà, le casting est parfait, et le scénario m’a happé. Un soldat américain mort pendant la guerre du Vietnam en sauvant ses frères d’armes et qui n’a pas reçu la médaille d’honneur. Malheureusement, je pense que ce film n’est pas assez connu, et je pense aussi que peu de personnes connaissent cette histoire pourtant réelle.

Ce que j’ai aimé dans ce film, même si je l’ai trouvé long à certains moments, c’est qu’on découvre vraiment chaque personnages les uns après les autres. On voit leur évolution, et je pense notamment à celle du personnage clé de Sebastian Stan. J’ai aimé cette évolution où on le voit, petit à petit être touché par cette histoire, et mettre sa carrière en jeu pour que William Pitsenbarger obtienne la médaille d’honneur à titre posthume.

J’ai bien aimé découvrir chaque vétéran de la guerre du Vietnam et surtout voir leurs manières de s’en sortir. La fin m’a émue.

Je reverrai ce film avec plaisir. Je vous le conseille vraiment.

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