Un film de malade où la violence est magnifiquement chorégraphié, avec des jolies effets de style (ex: le passage où l'un des flics "neutralise" un garde avant que l'escouade entre dans le bâtiment), des combats bien nerveux Spoiler(cliquez pour révéler)(ex: les deux frangins contre Mad Dog), et des retournements de situation en pagailles Spoiler(cliquez pour révéler)(notamment la mort du chef d'escouade où le spectateur commençait à l'apprécier après un magnifique combat à mains nues contre Mad Dog - encore lui)

Mélange réussi entre le pulp et le steampunk dans le monde moderne. Les effets spéciaux sont très bons, notamment lors de la bataille spatiale où l'on aurait aimé qu'elle soit plus longue tellement elle est bien réalisée.

Le film n'hésite pas à aller à fond dans ses délires (la base des nazis sur la face cachée de la Lune, la lotion blanchissante, etc...), mais se permet quelques critiques biens senties contre la société américaine (la volonté d'être le champion de la liberté alors que ses propos sont semblables à celles de la dictature nazis; il suffit de voir le discours de la Présidente qui a été proposé par le général nazis ou encore lors de la réunion de crises où l'on voit que la présidente veut tout contrôler que ce soit pour la bataille spatiale ou lors de l'exploitation du minerais sur la lune), le contrôle des médias ("Le Dictateur" de Charlie Chaplin qui ne présente pas la même idéologie selon les versions proposées entre les 12 minutes du régime nazis et les deux heures de la version originale) et le symbolisme (la svastikas qui est représenté comme le mal dans le monde occidental, tandis qu'en Inde, il est un signe de bien; ce qui amène à une situation coquasse lors de la réunion des dirigeants des différents pays).

Personnellement, j'en attendais beaucoup dans son trip de délire et je n'ai pas été déçu du résultat; et si en plus on se permet un peu de réflexion sous-jacente, c'est encore mieux.

Une très bonne comédie sur le sexisme. Ici, les hommes en prennent pour leurs grades; il suffit de voir les trois représentations du Mâle dans toute sa splendeur (le Rambo noir, le ninja et le catcheur culturiste) se débiner quand les deux exploratrices cherchent un guide pour les accompagner vers la tribu des Piranhas Women, pour laisser la place, en fin de compte à un sous-Indiana Jones complètement maladroit qui essaye de cacher ses maladresses par des allocutions machistes (le passage où il essaye de viriliser la tribu des Tricotins - tribu qui aime tricoter et préparer du chocolat - à coup de bières et de techniques de dragues foireuses, est très drôle).

Mais les femmes ne sont pas mieux loties avec l'étudiante Bunny qui est la représentation typique de la cruche écervelée, ou du Dr. Kurtz qui représente le pire dans le féminisme exacerbée. Heureusement, le Dr. Margo Hunt (incarnée par la charmante Shannon Tweed, qui est à croquer dans sa tenue de safari, surtout avec ses petites lunettes rondes) sauve la mise avec son savoir et son sens pratique.

Mais le point fort de ce métrage, ce sont surtout les dialogues, très inspirés. Il suffit d'écouter le passage où, lorsque le Dr. Margo et son étudiante entre dans un bar malfamé pour trouver un guide, elles sont apostrophés par un homme qui les invite à prendre un verre en les traitant des greluches. Le Dr. Margo sort son gros flingue (allusion à la virilité de la femme?) et tient ses propos:

"Je ne suis pas une greluche! Je suis ethno-historienne et j'ai un doctorat en science anthropologique; pigé?

_ Oui, docteur.

_ Bon. Il est assez clair que votre irrépressible envie d'aborder les femmes découle d'une abusive consommation d'images sexistes diffusées par nos médias dominés par les hommes. En conséquence, je m'abstiendrais de vous trouer la tête."

Cela en devient presque du Audiard. Et ce genre de dialogues est assez courant dans le film.

Un bon road-movie post-apocalyptique fantastique très pessimiste. Vous remplacez des zombies pas des vampires (qui a soufflé Walkind Dead?) car ces derniers leurs ressemblent par leur maquillage et leur intellect; mais la menace la plus dangereuse, ce sont les êtres humains (tiens, cela me fait penser aux films de Romero).

En regardant ce film, il ne faut surtout pas être dépressif, car les moments de bonheur y sont rares, et contrebalancés pas des drames à la minute suivante (la scène de lâcher de vampires sur l'avant-poste sécuritaire par des fanatiques religieux, alors que le groupe de survivants faisaient la fête pour oublier un instant leurs soucis) et dès qu'on s'attache à l'un des protagonistes, il lui arrive aussitôt un malheur.

Seul bémol sur ce film: Spoiler(cliquez pour révéler)Lorsqu'il découvre le cadavre de leur compagnon d'infortune, Mister comprend qu'ils ont affaire à un vampire mutant plus intelligent que la moyenne et qu'il a séparé leur compagnon du groupe pour mieux le tuer; et deux minutes après, ils pourchassent une silhouette en laissant la femme enceinte toute seule. Je vous laisse deviner ce qui se passe ensuite...

A part ce passage, le film est assez intelligent dans sa construction.

Pour une fois que ce sont les Russes qui sont les gentils et les américains les méchants, on ne va se priver du plaisir du visionnage. Même si on peut noter quelques poncifs (les américains boivent du coca pour bien montrer qu'ils sont américains, l'inscription U.S. Army sur les silos des missiles alors que c'est sensé être une opération en dehors de la juridiction des USA, les Soviétiques qui sont unis que ce soit dans la joie que dans la peine), cela n'est pas trop envahissant non plus, même si le côté mélancolique du héros Russe est un poil exagéré. Côté méchant, on a deux lectures: la première concerne les capitalistes purs et durs qui veulent faire perdure la Guerre Froide pour accumuler plus de richesses (mais dont on ne connaîtra pas leur sort à la fin du film), et celle des militaires déchus qui savent qui sont manipulés et qui décident de suivre un autre plan que leurs supérieurs pour déclencher une véritable guerre entre l'Est et l'Ouest. Heureusement, il n'y a aura pas que des méchants parmi les américains, car un touriste échoué prêtera main-forte au commando russe pour venger la mort de sa femme.

Dans l'ensemble, c'est un film correct même si on peut noter quelques longueurs ici et là; et une fin un peu discutable: Spoiler(cliquez pour révéler)le chef du commando russe est tué par un tir de mitraillette dans le dos par un des américains mortellement blessé, comme si le réalisateur s'était rendu compte qu'il n'y avait aucune victime parmi les russes lors de l'assaut de la base militaire et qu'il fallait bien placer un martyr afin de rendre sa fin héroïque.

Un bon petit film sympathique. Les seuls acteurs que j'ai pût reconnaître sous leurs déguisements sont Kirk Douglas (et encore, parce que le réalisateur a daigné montré son mode opératoire) et Robert Mitchum (sa voix française le trahissait); mais quand aux autres, ils sont méconnaissables. Félicitation aux maquilleurs qui ont fait de l'excellent travail, même la fin nous induit en erreur lorsque l'on essaye de deviner en même temps que le héros où se trouve l'assassin à travers les différents personnages maquillés. Heureusement que l'on nous donne la clef de l'énigme après la fin du film pour connaître le rôle des autres acteurs grimés (Tony Curtis, Burt Lancaster et Frank Sinatra); j'avais même l'impression de me retrouver devant un épisode de Mission Impossible avec Martin Landau.

Une sorte de Robocop au féminin (mais sans la ferraille et en moins gore), avec un soupçon de Judge Dredd pour le flingue biométrique (idée qui ne sera pas exploité durant le film) et de Tonnerre Mécanique pour la moto. Malheureusement, aussi mignonne soit-elle, Nicole Eggert n'est pas crédible en justicière de la nuit même si sa tenue lui sied bien (à part cet affreux masque), sa façon de se battre et de tenir un flingue n'est pas crédible pour un sous (ce qui explique peut-être que les scènes d'action sont réduites au minimum syndical). A noter la présence de Tom Savini qui a certainement donné un coup de main pour les maquillages (notamment le passage où le corps de l'héroïne dépérit et la scène finale), et celui de Nils Allen Stewart.

Un bon petit nanar: entre Manu Bennett, incarnant Sinbad, qui cabotine à souhait, Jared Robinsen avec ses tatouages en sorte de vampire-démon qui surjoue, un Minotaure qui ressemble plus à un taureau avec pleins de piques sur le corps (merci de casser le mythe!), des villageois inquiétants (on sent à peine l'embrouille, cela me fait presque penser aux villageois d'Insmouth), Holly Brisley qui montre bien son décolleté durant tout le métrage, , Lily Brown totalement possédé par son rôle (au sens propre comme au figuré, il suffit de l'entendre à tout bout de champs invoquer le Minotaure "Roi de la montagne"), et Steven Grives en sorcier de pacotille dont le seul pouvoir est d'hypnotiser ses victimes (et encore, je ne l'ai pas vu le finaliser). On peut noter quelques petits soucis de longueurs, notamment la course-poursuite de la danseuse et des gardes du sorcier qui semblent s'éterniser; un labyrinthe peu imposant vu que tout le monde arrive à y retrouver son chemin (cela doit être un petit labyrinthe), et un sorcier pas finaud (lors du passage de la taverne, il utilise une bombinette de fumée pour aveugler Sinbad et ses amis, mais ne pense pas en profiter pour l'éliminer; il préfère enlever la princesse).

Très bon action-comédie post-apocalyptique avec un Roddy Piper dont les mimiques faciales sont très drôles et entourés de jolies jeunes filles, notamment Sandhal Bergman en médecin coincé mais jalouse et Cec Verrell en militaire qui aime bien astiquer son gros flingue avec ce petit sourire sous-entendu. Les références phalliques sont nombreuses, surtout avec le coup du bazooka, et les situations abracadabrantes qui arrivent au héros nous donnerait presque envie de le plaindre (la mutante-grenouille qui veut tester sa virilité, la sorte de ceinture de chasteté qui peut faire exploser à tout moment ses roubignoles, le mutant-grenouille qui utilise une tronçonneuse pour récupérer cette fameuse ceinture de chasteté, etc...). Je me suis bien amusé.

Une excellente kung-fu comédie, dont le titre français est totalement à la ramasse, où ce sont les femmes qui mènent la danse. L'utilisation des câbles est heureusement peu présentes (où alors utilisé avec parcimonie) à part pour deux-trois scènes où c'est beaucoup trop flagrant, les scènes de combat sont bien rythmés et me font penser par moment à la grande époque des Shaw Brothers. A noter que l'actrice Jing Bai, qui incarne Yim Wing Chun, possède une bonne humeur communicative durant tout le métrage et son sourire est ravissant.