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Lars Von Trier

Réalisateur

655 spectateurs

Activité et points forts

ajouté par sylvains7 2014-11-23T06:08:18+01:00

Biographie

Très jeune, Lars von Trier vénère les films de Dreyer et de Tarkovski. C'est en montrant ses deux courts métrages au Danish Film Institute, Le Jardinier d'orchidées et Menthe - la Bienheureuse, qu'il y est accepté comme étudiant en 1978. Il y réalise trois autres courts métrages, Nocturne, Le Dernier détail et Images d'une libération

Il réalise par la suite de nombreux clips rock et spots publicitaires. Son premier long métrage, Element of Crime (1984), qui marque le début de sa collaboration avec son compatriote scénariste Niels Vorsel, est primé dans plusieurs festivals. Avec Epidemic (1988), il signe un film proche du cinéma expérimental. En 1991, il clôt sa série de films, la trilogie en "E", ayant pour thèmes l'Europe et la perte de la personnalité avec Europa, dans lequel joue notamment son acteur fétiche Jean-Marc Barr. Par ailleurs, depuis cette même année, il décide de réaliser tous les ans un petit morceau de trois minutes de Dimension, un film qui suit les mêmes personnages sur plusieurs décennies et qui ne sortira qu'en 2024. Le réalisateur abandonne finalement le projet en 2010.

En 1992, il crée sa propre société de production intitulée Zentropa, ainsi que sa branche X, Puzzy Power, produisant des films pornographiques à destination des femmes

Avec Breaking the waves (1996), Lars von Trier débute une nouvelle trilogie, "Coeur d'or", issue d'un conte qu'il a lu enfant. Tourné entièrement caméra à l'épaule, ce mélodrame qui révèle Emily Watson fait sensation sur la Croisette, où il reçoit le Grand Prix du Jury. En 1998, il imagine, avec d'autres compatriotes -dont Thomas Vinterberg, auteur de Festen-, le "Dogme", un catalogue de contraintes formelles (pas si loin de la blague de potaches) visant à promouvoir une mise en scène débarrassée de tout artifice. Les Idiots, réflexion sur la vie en communauté, est tourné selon ces préceptes. Il se lance ensuite dans Dancer in the dark, dernier volet de sa trilogie "Coeur d'or". Présenté en 2000 à Cannes, où von Trier a ses habitudes, ce mélo musical vaut à son héroïne, la chanteuse islandaise Björk, le Prix d'interprétation et au cinéaste la Palme d'Or.

S'il s'est imposé comme l'un des auteurs majeurs du cinéma européen, Lars von Trier n'en a pas fini avec sa frénésie d'expérimentation. Il s'attelle en 2003 à une nouvelle trilogie, dans laquelle il entend livrer sa vision iconoclaste de l'Amérique à travers le destin d'une jeune femme naïve nommée Grace. Dans le premier volet, Dogville, elle a les traits de Nicole Kidman, tandis que dans le deuxième, Manderlay (2005), centré sur l'esclavage, le rôle est repris par Bryce Dallas Howard. Le projet et salué pour son audace formelle (les décors sont tracés au sol à la craie), mais l'imprévisible Danois décide de reporter le tournage du troisième volet, préférant réaliser une comédie noire à petit budget, Le Direktør. Il revient en 2009 sur le terrain de l'épouvante avec Antichrist, interprété par Willem Dafoe et Charlotte Gainsbourg.

Son propos semble s'adoucir avec Melancholia. Sur fond d’apocalypse, il réunit un casting international avec des acteurs prestigieux tels que Kirsten Dunst, Charlotte Gainsbourg, Charlotte Rampling, Stellan Skarsgard et son fils Alexander Skarsgård. Le film, présenté au Festival de Cannes 2011, émerveille la critique, mais suite à des propos douteux le réalisateur danois est exclu du Festival par les organisateurs. Malgré cette affaire, le film ne repart pas bredouille puisque Kirsten Dunst remporte le Prix d'interprétation féminine.

Fin 2011, Lars Von Trier annonce un nouveau projet suscitant déjà une nouvelle polémique : Nymphomaniac, long-métrage en deux parties qui raconte le parcours sexuel d'une femme jusqu'à ses 50 ans. Le casting est une nouvelle fois 5 étoiles, se composant de certains de ses acteurs habituels (Charlotte Gainsbourg, Stellan Skargard, Willem Dafoe, Udo Kier) et de petits nouveaux (Shia LaBoeuf, Jamie Bell, Connie Nielsen, Christian Slater, Uma Thurman...).

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Classement dans les cinéthèques

Diamant
118 spectateurs
Or
210 spectateurs
Argent
195 spectateurs
Bronze
183 spectateurs
Vu aussi
313 spectateurs
Envies
387 spectateurs
Pas apprécié
125 spectateurs
PAV
138 spectateurs

Quelques chiffres

Note moyenne : 6.62/10
Nombre d'évaluations : 207

0 Citations 82 Commentaires sur ses films

Dernier film
de Lars Von Trier

Sortie France : 2018-10-17

Les derniers commentaires sur ses films

Commentaire ajouté par FanDeGlee 2019-04-27T19:55:32+02:00
Dancer in the Dark

Wouah. Quelle claque je viens de me prendre! Tant d'injustice ne peut que révolter le spectateur. Björk était tellement adorable dans le rôle! Vivant pour les comédies musicales, elle fait des moments les plus glaçants et les plus horribles du film des chansons et de la danse. Elle m'a profondément touchée et plus que tout: remuée. Et puis elle chante tellement bien! Catherine Deneuve aussi dans sa dévotion profonde pour Selma, m'a émue. Spoiler(cliquez pour révéler)Et puis Bill… Mais quel ****! Comment a-t-il pu faire ça à une femme si touchante, généreuse, qui ne s'énerve même pas lorsqu'elle découvre qu'il l'a volée! Quel personnage que celui de Selma! Lars Von Trier a également une manière très fine de filmer les visages et donc l'intimité des acteurs. Ils ne peuvent pas se dérober à la vue du spectateur, et cela permet d'être au plus près de leurs émotions.

La lumière aussi, très froide et crue, (excepté dans les rêveries de Selma) donne une impression de tragique et de pauvreté. Ames sensibles s'abstenir, film très dur et noir psychologiquement (mais de très belles musiques).

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Commentaire ajouté par Rafale32 2021-03-16T22:49:49+01:00
Melancholia

Film étonnant, la lenteur du film correspond à l'arrivée de la planète. Nous voyons dès le début, le personnage principal décalée par rapport à la société, petit à petit, Spoiler(cliquez pour révéler)nous nous rendons compte que ce sont les autres qui sont décalés vis à vis de la situation actuelle..

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Commentaire ajouté par 50shadesofmovies 2023-05-06T10:01:51+02:00
Melancholia

L'une de mes proches vient de m'expliquer la signification exacte du scénario, malgré cela je dois quand même avouer que j'ai trouvé ce film triste, ennuyeux et long comme un hiver sans fin !

Alors certes ! Je ne nie pas que les acteurs(trices) jouent bien même si ce n'était pas nécessaire de faire venir pléiade d'acteurs(trices) connues pour cette perpétuelle attente.

De plus je n'ai pas ressenti un seul petit gramme d'affection pour le personnage de Justine (Kirsten Dunst) encore plus quand elle se met à taper sur son cheval comme une sauvage !! 😡 Par contre celui de Claire (Charlotte Gainsbourg) m'a paru assez intéressant à développer.

Hormis cela, malgré de jolis plans caméras sur la fameuse planète Melancholia, ce film reste d'un ennui mortel et le voir une fois me suffira amplement pour le reste de mon existence.

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Commentaire ajouté par pwachevski 2023-10-01T20:49:37+02:00
Breaking the Waves

J'avoue que ce film me sèche un petit peu. C'est un film à la fois long, 2h30, et dense, on y traite de beaucoup de choses, de beaucoup de sujets, des sujets pas faciles en plus, sexualité et religion en tête. Donc très franchement, là, en réaction à chaud, je n'ai absolument pas la prétention de dire ou penser que j'ai compris l'intégralité du message du film. Je pense que c'est un film qui gagnera vraiment à être médité, à être laissé décanté, à être revu peut-être. Mais malgré cette impression d'être un peu perdue, ce que j'ai compris ou crois avoir compris du film m'a globalement plu et éclaire même d'un regard nouveau d'autres films du réalisateur que j'ai vus. J'ai notamment noté pas mal de sujets communs avec Antichrist, mais dans une version peut-être un peu plus subtile ; apparemment il y a pas mal de parallèles aussi à faire avec "Dancer in the Dark", mais je ne l'ai pas vu.

Alors pour essayer de décrire ce film, sans trop en dévoiler non plus. On suit le personnage de Bess, qui a une légère fragilité psychologique et est très croyante (il n'y a pas de lien de cause à effet entre ces deux infos, je précise, au cas où... Lars von Trier ayant un goût pour la provocation, tout est possible avec lui, mais non, il n'y a pas de malice ici), qui épouse l'homme qu'elle aime, Jan. Malgré un vague sentiment de malédiction dès le début du film, et un entourage qui n'approuve pas nécessairement cette union, les débuts de leur couple sont plutôt heureux, avec entre autre une joyeuse découverte de la sexualité pour Bess. Ça sera peut-être déjà, à ce moment, un film un peu trop cru pour certains ; moi j'ai trouvé que ça avait plutôt du sens : c'est effectivement au début d'une relation qu'on a la vie sexuelle la plus active, non ?

Le film bascule ensuite dans quelques choses de bien plus dérangeant, puisque Jan se blesse, est paralysé et sera dans l'incapacité de poursuivre une vie sexuelle "normale" avec sa femme. Il va alors lui demander de coucher avec d'autres hommes et de lui raconter, pour vivre ces moments par procuration, mais aussi avec l'espoir qu'elle tombe amoureuse d'un autre homme, et ne passe pas sa vie coincée avec lui. Puis en version très résumée, tout le reste du film traitera des états d'âmes compliqués de Bess, entre culpabilité, religion, jugement des autres, amour pour son mari, et j'en passe.

Je redis que je ne prétends pas avoir tout compris, puisque ce film trace une frontière extrêmement floue entre le bien et le mal. Le personnage de Jan est notamment très compliqué à faire rentrer dans l'une ou l'autre de ces cases. Mais j'ai aimé la puissance et l'originalité du personnage de Bess. Par ailleurs, j'ai apprécié le fait que malgré le fait qu'elle soit entourée de personnages dans le jugement, voire le rejet, avec parfois des mots ou des actes très durs, une vision des choses parfois très arrêtée, le message du film reste lui très clair au moins sur un point. On a clairement un rejet de ces schémas de pensées, un rejet d'une morale religieuse hypocrite. Si les personnages sont durs avec Bess, le film est au contraire très tendre à son égard je pense, et sa bizarrerie n'empêche pas de voir une histoire d'amour belle à sa manière.

Cerise sur le gâteau, une interprétation simplement impeccable d'Emily Watson et des qualités techniques indéniables au niveau de la réalisation, notamment un travail de l'image très intéressant, avec un rendu vieillit, un peu jaunâtre, des paysages écossais à couper le souffle. D'ailleurs, allez à Neist Point si vous en avez occasion, il y a vraiment une ambiance de fin du monde, qui colle bien au film - ça sera le final "office de tourisme" de ce commentaire.

Edit : après réflexion, c'est le film le plus ambitieux, le plus audacieux, le plus original, et probablement le plus complexe que j'ai vu durant l'année 2023. J'ai en plus passé un bon moment, et l'interprétation d'Emily Watson est toujours gravé dans mon esprit. Pour cette raison, j'ai choisi de basculer le film dans ma liste diamant (et pour l'anecdote, le second meilleur film que j'ai vu en 2023 est Dogville, de Lars Von Trier également)

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Commentaire ajouté par pwachevski 2023-10-08T16:52:56+02:00
Element of Crime

Un bien étrange premier film que nous a fait là Lars von Trier ! Enfin je veux dire, encore plus que les autres en quelque sorte, c'est vraiment une expérience difficile à appréhender, et pour ma part totalement inédite au cinéma.

On nous montre en fait le résultat d'une séance d'hypnose que subit un policier hanté par une ancienne affaire criminelle, pour essayer de clarifier ses souvenirs à ce sujet. Le parti pris de départ est donc de nous montrer littéralement le subconscient du personnage, une sorte de rêve (ou plutôt de cauchemar), qui comme tous les rêves, bah n'est pas toujours bien logique. On aura par exemple des enchaînements de scènes pas forcément cohérents, des dialogues qui mènent parfois un peu nulle part, des décors digne d'une dystopie, faits de ruines, d'inondations,... présentant une vision de l'Europe qui ne cadre pas nécessairement à la réalité. Et tout cela s'ajoute à une réalisation déjà bien complexe et clivante, entre cet (disons le) immonde filtre jaune-orangé-caca et ces inattendus placements et mouvements de caméra qui rendent parfois la perception du décor et de l'espace assez complexe.

Alors que les choses soient claires, je pense que la réalisation du film est assez brillante, d'autant plus pour un premier film, car la promesse est complètement tenue. On obtient précisément le résultat qu'on cherchait à obtenir, il se dégage du film une ambiance torturée et glauque, qui clairement nous interpelle et nous restera en mémoire. Maintenant, est-ce que je peux dire que j'ai aimé ce que j'ai vu ? Bah pas réellement.

Je n'ai pas vraiment retrouvé, à la façon d'un film d'horreur par exemple, ces émotions fortes qui deviennent plaisantes à leur manière. J'ai juste trouvé l'expérience un peu dérangeante. Peut-être aurait-il fallu miser sur des moments d'interprétation plus puissants ? Ou sur une BO plus présente ? Ou accorder plus de place à l'intrigue policière ? Car on n'a finalement pas grand chose d'un film policier "classique" tant l'enquête qui est menée est réduite à sa portion congrue, avec un dénouement que j'avais pour ma part deviné depuis un bon petit moment. C'était en plus dans tous les cas une enquête sur des meurtres finalement peut-être un peu trop simplistes ? Presque trop gentillets par rapport à l'ambiance qu'on cherche à produire.

Je classe quand même le film en liste bronze, déjà parce que je le pense parfaitement réussi à sa manière, même si ça ne m'a pas parlé plus que ça, mais aussi parce que j'apprécie le fait que le réalisateur soit vraiment allé au bout de son idée, sans faire de compromis sur grand chose, et avec les excès que ça implique peut-être.

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Commentaire ajouté par pwachevski 2023-10-09T18:24:12+02:00
Epidemic

Je poursuis ma rétrospective Lars von Trier (merci Arte <3) avec son deuxième film qui, sans être mauvais, me laisse un peu sur ma faim. Si autant j'ai trouvé son premier film, Element of crime, très abouti mais malheureusement pas à mon goût, ici on a l'inverse un film à mon goût mais malheureusement pas totalement abouti.

J'ai énormément aimé le concept du film, cette mise en abyme d'un scénariste et d'un réalisateur, joués par le scénariste et le réalisateur du film, dans leur processus d'écriture d'un film, avec une alternance de passages de création, et d'extraits du film à venir, tel qu'ils se l'imaginent en tout cas, jusqu'à ce que fiction et réalité se mélangent ; le tout accompagné d'un ton flirtant en permanence avec un humour absurde assez délicieux. Il y a clairement un côté film de cinéphile, qui ne peut que se réjouir de cette plongée dans la création d'une œuvre. J'ai honnêtement trouvé le film très distrayant, je ne me suis pas du tout ennuyée, j'ai passé un vrai bon moment en le regardant. C'est servi par une réalisation propre, recherchée juste ce qu'il faut, par exemple avec son noir et blanc, mais sans être complexe ou à réserver à des initiés. De même, si on retrouve un peu le côté dérangeant de Lars von Trier, dans la dernière scène notamment (qui fait une belle référence à son premier film d'ailleurs), et tout du long, dans sa thématique un peu horrifique de l'épidémie, il ne va pas trop loin, sait s'arrêter au bon moment. Ça rend en fait le film étonnamment grand public, je trouve, pour du Lars von Trier (enfin peut-être que je m'emballe là, "accessible" si vous préférez).

Mais là où je trouve que le film n'est pas abouti, c'est qu'il part quand même un peu dans tous les sens, pour au final un message qu'on ne comprend pas vraiment ; on manque un peu de puissance, voire de pertinence dans l'écriture du film. Certaines scènes du film, pourtant pas mauvaises, n'ont pour moi pas de sens dans le film pris dans sa globalité. Je pense à ce personnage qui diserte un long moment sur le vin ou ce personnage qui raconte sa naissance pendant la Seconde Guerre Mondiale. C'était intéressant, mais ça n'apporte rien à l'intrigue, qui parait du coup un peu minimaliste. On peine un peu à comprendre où on veut nous embarquer, ce qu'on veut nous dire. J'ai lu sur internet qu'il fallait voir une critique du capitalisme, eh ben, je n'ai honnêtement rien compris de tel.

En résumé, je pense que c'est plutôt un film mineur dans la filmographie du réalisateur, mais qui m'aura malgré tout fait passer un très agréable moment, et que je n'ai donc pas envie de mal noter.

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Commentaire ajouté par pwachevski 2023-10-19T17:50:17+02:00
Europa

Je poursuis ma rétrospective Lars von Trier (s'il y a des amateurs, c'est Arte qui propose actuellement ça dans son catalogue de replay) avec son 3ème film, Europa, qui clôture son triptyque ayant pour thématique justement l'Europe et les titres en E-, après Element of crime et Epidemic.

C'est pour ma part celui que j'ai préféré dans ce trio, par goût personnel, mais aussi parce que je trouve très intéressant de voir comment le réalisateur a pu tirer les leçons de ses deux précédents films, et semble proposer une sorte de version améliorée de son premier. On retrouve notamment une construction assez similaire, partant de ce qui ressemble à une séance d'hypnose, portée par l'envoûtante voix de Max von Sydow. Je ne suis pourtant pas une amatrice de voix off, mais vraiment, ici je l'ai trouvée particulièrement réussie et elle faisait vraiment sens dans le film.

On y retrouvera aussi la même vision cauchemardesque et quasi dystopique de l'Europe, mais ici, à la différence du premier film, on a vraiment su le justifier, car on se place dans une Allemagne de "l'année zéro" immédiatement après la seconde guerre mondiale. Sans avoir opté pour la facilité de se situer pendant la guerre elle-même, on présente quand même une toile de fond facilement identifiable, puissante et pertinente. Les décors de ruines sont saisissants, comme l'ambiguïté et la paranoïa des personnages. On y parlera entre autre du groupe des Werwolf et d'une compagnie ferroviaire fictive ballottée entre son utilité pour la reconstruction et le développement du pays et son passé, son rôle notamment dans les déportations.

Pour trancher avec cela, un personnage principal atypique car presque trop naïf pour ce décor, qui est, mais de façon totalement assumée, anachronique dans tout cela. Sa naïveté sert l'histoire parce qu'il a ce profil qui peut se laisser prendre dans cette machination, mais aussi parce qu'on peut-être dans l'empathie avec lui. Porté par un surprenant Jean-Marc Barr, qui parle peu, mais campe bien le personnage. J'ai été vraiment séduite par son jeu oscillant entre subtilité et regard exagérément écarquillé.

La réalisation fait aussi beaucoup pour le film. A la différence de Element of a crime, le talent évident du réalisateur a été mis au service de quelque chose d'esthétique, et ce, malgré le message parfois grinçant du film. Ce noir et blanc est assez sublime, très travaillé. Les incrustations et superpositions d'images sont à la fois jolies et apportent le côté un peu onirique du film. Les touches de couleurs viennent directement jouer sur nos émotions. Et surtout la mise en scène est ultra soignée. Dans un univers confiné comme ici un intérieur de train sur une bonne partie du film, on a vite fait de tourner en rond, pourtant on nous propose une variété de plans assez remarquable.

C'est un film que j'ai trouvé globalement très réussi, original, avec des réflexions pertinentes et distrayant en prime ; à mon sens le premier grand film du réalisateur. Il lui manque juste ce je ne sais quoi, cette petite étincelle qui aurait pu me le faire classer plus haut dans ma cinetheque. Mais je recommande assez chaleureusement tout de même ce film.

Ah et j'oubliais !!!! Cette fin est absolument époustouflante, que ce soit la dernière action ou l’esthétique du générique de fin, j'ai adoré et ça permet vraiment de terminer en beauté.

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Commentaire ajouté par pwachevski 2023-10-23T13:22:49+02:00
Dancer in the Dark

La chaîne Arte faisant une rétrospective Lars von Trier sur son site, j'en suis à mon 5ème film de ce réalisateur vu dans un court laps de temps. Vous m'excuserez donc, ce n'est pas nécessairement très pertinent, mais je ne peux pas m'empêcher de faire des comparaisons. Et je suis dans ce cadre un peu embêtée avec ce film, car d'un côté je l'ai trouvé plaisant à regarder, distrayant, et donc j'ai plutôt passé un bon moment, mais de l'autre c'est très loin d'être le film le plus intéressant du réalisateur, et c'est selon moi même pas une comédie musicale particulièrement réussie. Donc mon ressenti global est un peu mitigé.

On suit donc le personnage de Selma, qui perd la vue, et se bat pour économiser assez d'argent pour payer une opération médicale, non pas pour elle, mais pour son fils atteint de la même maladie. La force du film est clairement son message d'amour d'une mère pour son fils qui a quelque chose de complètement universel (même si on n'a pas d'enfant, on est tous l'enfant de quelqu'un), et fait de ce film l'un des plus accessibles et grand public du réalisateur. Bien sûr, ça reste du Lars von Trier, avec son côté pessimiste, sombre, jusqu'au-boutiste, je ne promets donc pas que vous allez adhérer jusqu'à la fin, mais le message de départ peut très largement embarquer les spectateurs avec lui.

La réalisation est quand à elle propre, même si, subjectivement, la caméra à l'épaule gigotante n'est vraiment pas ce que je préfère. Le travail sur les décors est charmant, d'autant plus quand on parle de décors peu attrayants sur le papier, comme l'intérieur d'une usine ou d'une caravane. La mise en scène est un véritable plaisir. Les scènes musicales, dans lesquels on n'attendait pas nécessairement un réalisateur comme Lars von Trier, sont très bien filmées.

Mais là où Lars von Trier m'a en revanche perdue dans ce film, bah c'est justement sur la comédie musicale. Et pourtant j'aime ça. Et pourtant Björk est absolument merveilleuse dans ce film, que ce soit l'interprétation à proprement dite ou la BO qu'elle signe ; plus largement, quel plaisir de voir comment son univers et celui de Lars von Trier s'entremêlent dans ce film. Mais j'ai trouvé la chose mal justifiée et mal amenée dans le film.

Le personnage de Selma adore les comédies musicales, parce que c'est un genre cinématographique prétendument léger, il ne s'y passerait rien de grave. Cette affirmation tranche avec la tournure grave, violente que Lars von Trier donne justement lui à sa comédie musicale. Il nous dit donc d'une façon assez explicite "hey, regardez, je fais un truc absolument inédit, du jamais vu !". Sauf que c'est une affirmation fausse et que le réalisateur a rien inventé (par exemple Chicago parle de meurtre, se passe en partie en prison,...). Et cette assez grossière erreur de calibrage donne pour moi un coté prétentieux au film.

Par ailleurs, les scènes musicales sont bizarrement écrites, presque non assumées. Mise à part la dernière, elles ne se passent en fait pas dans la réalité des personnages, mais sont simplement imaginées par Selma quand elle vit des choses compliquée, pour sortir de sa réalité. Et ça donne une tournure caricaturale aux choses. C'est une espèce de blague, de parodie en fait.

Je pense que pour détourner efficacement des codes d'un genre cinématographique, il faut d'abord les comprendre ; Lars von Trier ne les comprends pas totalement pour moi. Que ce soit le côté prétentieux ou le côté parodique, c'est un truc que je n'ai pas du tout ressenti dans les autres comédies musicales que j'ai vues qui prenaient ce contrepied dramatique. J'ai par exemple trouvé Annette de Leos Carax ou Cold War de Pawel Pawlikowski bien plus réussis, parce que ces réalisateurs assument réellement ce qu'ils font, ils ne se cherchent pas d'excuses ou de storytelling pour justifier leur film.

Puis en terme de message, bah c'est plat non ?! Lars von Trier dans ses autres films il parle de nazisme, de condition féminine, de racisme, de santé mentale, de religion, de sexualité, etc. Là il nous dit juste qu'il fait une comédie musicale mais que ça le fait chier parce qu'il aime pas ça. Waouh, la profondeur de la réflexion... Et les autres thématiques comme la critique du capitalisme, qu'on dénote dans les scènes à l'usine, ne sont pas assez développées pour vraiment avoir de l'intérêt. On peut pas dire voir un film sur la lutte des classes quoi. Spoiler(cliquez pour révéler)De même sur la fin quand il est question de peine de mort, on sent bien que le réalisateur n'est pas franchement pour, mais est-ce que le message est puissant pour autant ? Pas totalement pour moi.

Vous ajoutez à ça une écriture parfois un peu grossière dans le scénario Spoiler(cliquez pour révéler)(notamment la scène du meurtre, je n'ai honnêtement pas comprise. Si Selma le tuait par colère ou par accident, oui c'était crédible. Mais parce que Bill lui demande ?! Non ça na pas de sens) et on abouti à un film qui ne m'a pas vraiment séduit, malgré son côté pourtant distrayant.

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Commentaire ajouté par pwachevski 2023-10-24T21:53:52+02:00
Dogville

J'ai littéralement adoré ce film, et c'est sans trop de doute, à ce jour, celui de Lars von Trier que j'ai préféré.

Alors oui, il y a de façon évidente ce décor expérimental, quasi jamais vu (Joe Wright s'y est essayé un peu dans Anna Karenine, mais j'ai personnellement pas été convaincue du tout par cet autre film), qui marquera n'importe lequel des spectateurs. Que vous aimiez ou non le film, que vous soyez cinéphile ou pas, ça interpellera tout le monde, et ça c'est déjà de l'art en soit. Ce qui est fou, c'est que quand on regarde le film, le décor ne nous manque pas, parce que la mise en scène et les mouvements de camera sont assez soignés pour se suffirent à eux-mêmes. Certaines scènes savent même parfaitement exploiter cet élément, pour être encore plus saisissantes que s'il y avait un vrai décor. Spoiler(cliquez pour révéler)Je pense par exemple au premier viol de Grace, dans la maison de Chuck. Tous les acteurs autour voient en réalité la scène, mais dans la fiction du film, les personnages n'en savent rien, doivent ignorer sa situation, ne pas lui venir en aide, ce qui est extrêmement puissant, et déjà annonciateur de la suite.

Mais là où le talent du réalisateur explose réellement pour moi, c'est que ce décor aurait pu être juste une lubie un peu ridicule, de la branlette intellectuelle de réalisateur prétentieux. Mais non, du tout. On n'a pas seulement mis un décor de théâtre dans un film (c'est ce que je reprochais à Joe Wright que j'ai cité plus haut : ça n'apportait quasiment rien à son film), on fait bien plus que ça, on joue bien plus largement avec les codes du théâtre notamment au niveau de la narration.

*Digression : explications techniques sur la narration théâtrale, passez si ça vous intéresse pas*

Si vous ne le savez pas, la narration au théâtre et au cinéma n'est pas du tout la même.

Vous voyez ce moment où vous quittez la salle de cinéma en vous imaginant être le personnage principal du film que vous venez de voir ? Non vous n'êtes pas bête ou immature de faire ça, on le fait tous, c'est précisément ce qu'on cherche à faire dans un film, de vous projeter dans l'histoire, de vous faire adopter le point de vue subjectif d'un personnage, de vous faire vivre sa réalité. Et quand on voit dans un film un truc non vraisemblable, qui n'arriverait pas dans la vraie vie, comme un flashback ou une chronologie éclatée, la réaction de base, c'est de pas aimer ça et de le rejeter ; même si le genre fantastique existe et même si certains réalisateurs en font leur spécialité pour tenter de renverser notre opinion sur la question (Nolan au hasard - ouais, j'lui trouve des qualités parfois), je résume bien entendu, le but est pas de faire une dissertation à ce sujet.

Alors qu'au théâtre, ça n'arrive jamais de se prendre pour le personnage de la pièce, parce qu'on a la distanciation. En version là encore très résumée, il y a des contraintes impondérables au théâtre, en terme de décor, d'espace, de temporalité, et même de placement du spectateur dans la salle, qui voit toujours les choses de face, à la différence d'une caméra qui peut tourner autour de son acteur, bouger avec lui, etc. Au théâtre, on garde du recul, on se fait raconter une histoire, on ne la vit pas, on est dans une position extérieure, un point de vue objectif. Et là, les trucages de scénographie, les bonds dans le temps, les voix off, sont monnaies courantes et parfaitement acceptés du spectateur.

*Fin de la digression*

Et donc je disais que Lars von Trier, dans ce film, il a pas juste planté un décor de théâtre dans un film, et c'est juste contenté de ça pour se croire fin réalisateur. Non, au début du film, on est à 100% dans une narration théâtrale. On l'a complètement la distanciation, on nous raconte littéralement l'histoire, avec le décor minimaliste donc, qu'on ne nous cache pas du tout, avec des plans larges ou en plongé, mais aussi la voix off, le chapitrage, une présentation très énumérative des personnages, sans qu'il n'y ait une grande empathie. Et plus le film avance, plus on va aller vers des codes classiques de cinéma, jusqu'à même les adopter à 100% la fin. Au fur et à mesure qu'on s'habitue au décor, au point de l'oublier, par une façon de filmer plus recentrée, avec des personnages en gros plan, sans visu ou presque sur le décor ; c'est très marqué dans la dernière scène Spoiler(cliquez pour révéler)quand Grace est dans la voiture avec son père, vitres cachées par des rideaux, on ne voit même plus le décor, cette scène pourrait se trouver dans un film "classique". Et même quand on voit le décor, il y a un basculement vers un point de vue subjectif, une identification au personnage principal et une empathie qui fini quand même par avoir lieu ; notamment quand le personnage de Grace vivra des moments compliqués.

Et entre ces deux extrêmes, le début et la fin du film ? Même si ça ne sera clairement pas perceptible consciemment du plus grand nombre, on navigue en permanente entre des codes classiques de théâtre et de cinéma, on bascule entre les deux, avec une précision folle, selon l'effet que le réalisateur recherche dans sa scène. Il fait clairement ça avec l'idée de servir son histoire, des faire écho aux modes de pensée de ses personnages, qui adooooorent la distanciation. Spoiler(cliquez pour révéler)Que ce soit pour se protéger, comme Grace, qui en use pendant ses viols, car l'évènement est trop dur pour être vécu consciemment. Ou que ce soit pour se dédouaner de ses actions, quand les différents habitants font des misères à Grace, en minimisant, en se trouvant des excuses, des justifications, en tournant la chose à l'humour, en s'en remettant au collectif. Bref, on n'est pas sur une lubie artistique à la con, on est dans un truc qui a été savamment pensé, réfléchit, et qui est absolument brillant je pense.

Le résultat au-delà d'un simple décor, c'est probablement le film du réalisateur qui va le plus creuser la nature humaine, le plus profondément, dans ce qu'elle a de plus sombre. Qui va le plus se demander comment on peut en arriver là, à se faire du mal les uns aux autres, à s'exploiter les uns aux autres. Ce n'est pas la première fois qu'il aborde l'exploitation de l'homme par l'homme et donc le capitalisme en réalité, mais c'est la première fois que je le trouve vraiment juste et saisissant dans son propos, en ayant en plus un angle d'attaque extrêmement original, subtile et bien amené, jusqu'à son générique de fin, dernier coup de maître du film, où on ne sait vraiment pas si on doit rire ou pleurer Spoiler(cliquez pour révéler)de voir littéralement des photos de pauvres, des victimes de ce système, sur un titre aussi dansant que Young Americans de David Bowie. C'est juste du génie pour moi.

Ah et oui, bien sûr c'est bien joué, bien sûr Nicole Kidman est magnifique, mais ça, vous l'avez tous vu, vous avez pas besoin qu'on vous le dise, donc j'ai pas trouvé utile de faire une tartine sur le sujet. Le film fait 3h, oui c'est long, mais pour ma part je n'ai ressenti aucun ennui. Pourquoi je ne l'ai pas mis dans ma liste diamant ? A vrai dire je sais pas moi-même, une fin en partie prévisible peut-être, pas grand chose donc, en réalité. Je ne parie pas que ça ne changera pas dans quelques jours.

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Commentaire ajouté par pwachevski 2023-10-26T12:45:21+02:00
Manderlay

Ce film est très proche de Dogville, TROP proche même (sans déconner, on a même repris une partie de la B.O. !), mais bizarrement, on n'arrive pas du tout à reproduire la magie de ce premier film.

On n'échappe pas à un sentiment de redite, forcément. En plus de redite moins pertinente. On n'est plus surpris par l'absence de décor. Si autant dans Dogville je trouvais que ça faisait sens, donnait une vraie saveur unique à la narration, ici pas du tout. On a une pure narration de cinéma, mais dans ce bizarre décor théâtral.

On ne peut que regretter le renouvellement du casting, notamment le fait que Nicole Kidman ne reprenne pas le rôle de Grace. Même si Bryce Dallas Howard fait objectivement le job aussi, on aurait pu deviner que ça pue un peu quand les acteurs ne suivent plus le réalisateur... Je n'ai d'ailleurs pas retrouvé la personnalité de Grace, il y a un manque de cohérence, je trouve, avec le premier film. En tout cas, moi je ne l'avais jamais trouvé naïve, voire niaise, dans le premier film, alors qu'elle n'est que ça dans ce second.

Et que dire du scénario ?! Il n'est pas moins ambitieux que celui de Dogville, avec ses thématiques multiples et pas faciles : esclavage, racisme, le blanc "libérateur" qui impose avec condescendance sa vision des choses, exercice du pouvoir, démocratie ; une critique en creux de la position des américains en Irak au moment du film. Mais là où Dogville parlait de capitalisme sans même jamais prononcer ce mot, avec subtilité, de façon détournée, là on plonge totalement frontalement dans ces sujets. On en fait un film bavard, verbeux, donneur de leçon.

De plus, on ne peut pas parler du scénario sans parler des nombreuses provocations que Lars von Trier y glisse, là encore sans aucune subtilité, sur un sujet pourtant assez épidermique. On aura du "N-word", des black faces, une exploitation de clichés plus que sensibles (ex : le noir fainéant ou non autonome, les noirs qui se ressemblent tous, le fantasme sexuel, etc). On a aussi la grosse maladresse de ne pas avoir offert aux personnages noirs de ce film une présentation, puis des développement, équivalents et aussi complets que ce qu'on a fait pour des personnages blancs dans le premier film. Ça commence à faire beaucoup là, quand même. Tellement que même moi qui apprécie ce réalisateur, je n'ai pas d'argument pour le défendre.

Je ne pense pas que Lars von Trier soit raciste, mais le risque de mauvaise interprétation dans ce film est quand même assez énorme. Je trouve vraiment que le film provoque un malaise. Et un malaise pas recherché surtout, je pense. Quand dans Element of crime Lars von Trier fait un film glauque et cauchemardesque, il le fait volontairement, c'est un effet recherché, assumé. Alors que ici, le malaise qui est provoqué me semble relever de la maladresse pure et simple. La maladresse d'un réalisateur qui se sentait sûrement très pertinent et très légitime pour dire ces choses là, alors que non, définitivement non...

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