Commentaires de films faits par Elise-Evershade
Répliques de films par Elise-Evershade
Commentaires de films appréciés par Elise-Evershade
Répliques de films appréciées par Elise-Evershade
➖ D'un côté, les livres m'avaient pas mal intriguée ; de l'autre, son adaptation m'a laissée indifférente. On a, tout simplement, cette impression qu'au moment même où devrait commencer l'histoire - car les choses commencent à avancer - elle se finit.
➖ Résultat : le tout est d'une lenteur rendue encore plus dérangeante du fait que les quelques passages sensés créer de l'émotion... sont ruinés par le jeu des acteurs principaux. Ceux-ci se trouvant être encore plus fades et dénués d'expression qu'ils semblent calquer leur jeu - et leur look - sur les acteurs de "Twilight".
Il n'est pas attaché à ses parents dont l'un s'est suicidé et l'autre est morte en maison de retraite. C'est après l'incinération de cette dernière que Lockhart part en Suisse pour un voyage d'affaire ...
➖ Que ce soit "A cure for life" ou "A cure for wellness", j'ai trouvé le titre très revelateur de ce qu'est ce film souvent incompris du grand public et démonté par la critique car exploitant de nombreux tabous.
Riche est le mot que j'utiliserais pour décrire cette métaphore filée contenant quantité de messages qu'il faut savoir distiller afin d'obtenir la bonne "solution finale".
➖ Je n'ai pas vu passer les 2h30 ; largement justifiées par un grand soin du détail - aussi bien visuel que symbolique - du jeu d'acteur, de la musique et de l'esthétique.
➖ "A cure for life" traite de nombreux sujets : ambition dévorante, burn out, liens familiaux, complot, forme de génocide, inceste, la notion de naissance vers la mort (le mal-portant), les expériences sur l'être humain, la pureté d'une race (le bien-portant)... mais, de mon point de vue, tous convergent vers la place de la Suisse - pays de l'éternelle neutralité - dans l'idéologie hitlérienne.
Villageois, police et gouvernement se rendent donc complices de cette "cure" particulière... j'y ai vu là un parallèle avec la shoah.
Ces deux femmes, courageuses, s'aiment profondément, pourtant c'est d'une constante douleur ; on la ressent du début à la fin.
"The Danish girl" est extrêmement bien tourné : actions, mots et sentiments nous poussent à nous mettre dans la peau des personnages, à les comprendre. La musique arrive à point nommé et les décors sont raffinés.
Encore une fois, les médecins véreux m'ont dégoutée. Comment peut-on, lorsqu'on ne comprend pas, être aussi dogmatique ?
Même aujourd'hui, la dite "différence" dépasse plus qu'elle n’interpelle les personnes fermées d'esprit.
Une montre pour ce film pitoyablement mou, creux, long et dur à digérer.
Un bonbon pour chaque scène de sexe (autant dire que j'ai fini le paquet).
➖ Alerte :
Le ridicule a atteint son paroxysme. Comment peut-on aimer un navet pareil, avouez : vous êtes payés ! Il faut fuir, garder son argent en sureté, mais ne pas mourir de honte devant "50 nuances plus gnangnans" à moins d'être sérieusement dépressif ou en grand besoin d'humour, car ce film est le sketch par excellence :
Un Christian magicien, mortellement cliché + une Anastasia potiche de service, hypocrite, effarouchée et avec un profond manque de... cervelle.
= Des personnages vides ne sachant que faire de leur temps et de leur argent ;
= Deux acteurs plats qui ne peuvent pas s'encadrer ;
= Un scénario à la vanille, plus cul-cul que prévu, prévisible, stéréotypé, misogyne, risible, sans aucune cohérence et irréaliste au possible ;
= Il n'y a, clairement, pas d'histoire ;
= Seulement un titre ironique.
➖ En résumé :
Jamais une salle de cinéma n'a autant ri que la mienne. Palme d'or du film le plus comique de l'année 2017 et rendez-vous au troisième ; que je me bidonne de plus belle !
Je retiens d'"Interstellar" :
➕ Un début honorable
➕ Des paysages à couper le souffle
➖ Une musique envahissante
➖ Un héroïsme prétentieux ; presque ridicule
➖ Une bouillie scientifique et philosophique (sorte de décharge d'idées abordées en vrac)
➖ Trop de monumental tirant sur la mégalomanie
➖ Une fin au summum de tout cela
Vertigineux ; dans le mauvais sens du terme.
L'alternance entre réalité, passé et fiction est soigneusement étudiée, communiquant toutes les émotions d'Edward et de Susan ; elle décrit tout leur parcours, le cheminement de leur vie. Ces histoires - imbriquées les unes dans les autres - représentent une seule et même vérité : celle d'une faute inavouée qui n'aurait pas dû être.
Les plans sont époustouflants, la musique en accord avec nos émotions, le suspens est pesant, révélateur.
On pourrait se perdre dans les différents univers, quoique parallèles, mais non car rien n'est laissé au hasard.
Il faut savoir lire entre les lignes ; le moindre détail compte puisqu'il y a une incroyable minutie dans la projection et dans la psychologie. On nous met sur la voie - nous pose les questions - en instaurant une communication implicite ; tout conduit à nous mettre sur la piste sans vraiment donner de réponse claire.
Au final, le dénouement est ouvert, chacun a sa propre interprétation.
Edward l'a ressenti comme si la mère et l'amant de Susan l'avaient contraint à dévier de sa "route", avaient détruit son avenir.
Mais, lorsque cette première regrette, il est trop tard : pour elle, dans ces trois dimensions, l'ancien Edward a disparu... Au final, il est tout de même parvenu à renaître à travers l'écriture de "Nocturnal Animals".
Ce petit livre aurait pu s'appeler "Revenge" ; il est entièrement adressé à Susan et, avec la fin, semble dévoiler un message : "Ton départ m'a apporté l'inspiration".
Elle l'a abandonné ; il a avancé.
"Nocturnal animals" est la morale d'une vie, un cauchemar éveillé.
Ce requiem est une poésie d'émotions.
On assiste avec horreur à la lente chute des personnages, aux symptômes de leur décadence. Le stress y est introduit par les images, les gros plans et la musique... qui accompagnent ce chaos jusqu'à son irrémédiable fin arrivant comme un horrible bouquet final. C'est le drame psychologique par excellence.
Je dis donc chapeau bas aux acteurs et bravo pour le tout ; on sent qu'on ne se contente pas de nous sortir le simple et ordinaire : "La drogue c'est mal".
Peu à peu on découvre quatre personnages réalistes, pleins de qualités comme de défauts. J'aie haï - en passant par le dealer obnubilé par le sexe - jusqu'aux médecins véreux, devenus incompétents.
Au final, je crois que c'est le film le plus marquant qu'il m'ait été donné de voir ; je ne l'oublierai jamais. Il m'a donné l'envie de lire le livre dont il est l'adaptation.
On ne tombe pas - trop - dans le cliché grâce aux traits de caractère des personnages et à l'alchimie palpable entre les deux acteurs principaux.
Ceux-ci nous font donc rire, admirer, pleurer... Surtout Lou : quel souffle d'air frais ! Et Will, quant à lui, est juste adorable : réel.
Un film tordu, étrange, qui partait donc d'une bonne idée.
Je saluerai le jeu d'actrice de Brit Marling qui interprète le personnage de Rhoda à la perfection de façon à susciter de belles émotions de la part du spectateur. Elle porte littéralement le film ainsi que l'histoire
Deux Labels : Satisfait ou Remboursé, chef d'œuvre de la lenteur.
"L'éternel purisme de la niaiserie"