Film étonnant et plutôt déjanté (malgré le petit côté stone propre au zombie), assez expérimental par moments, par exemple avec Hella, l'amie de Medea, ou les scratches dans l'audition d'Otto, ou ses troubles de la vision...

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On part de zombies, on s'aperçoit que ce n'était qu'un film, et on retombe sur nos pieds : dans la folie... Sauf qu'en fait, tout était vrai... C'est un film érotico-gore, perturbant, dément, mais sympa, franchement j'ai bien aimé, et l'énigme aussi. Le lien entre la chair et la chair, celle que l'on mange, celle que l'on étreint, celle qui vit, celle qui est déjà morte, est réussi. Psychologiquement, c'est questionnant et intéressant. Alors OK, c'est peut-être un peu conceptuel... mais il vaut le coup d'œil. Au moins pour les amateurs de zombies gays ! ;)

Scénario complètement déjanté, mais ce qu'il y a de bien c'est que les personnages sont de plus en plus nombreux à y croire... C'est délirant, franchement hilarant, et... ça marche ! ;)

Pas spécialement original, le basculement et l'avancée dans l'horreur sont assez prévisibles, mais le rythme est bon et il y a quelques scènes efficaces. L'emprise de Brett sur le groupe d'adolescents est relativement réaliste, et j'aime bien la capacité de la fille à disparaître au moment opportun, à résister et, finalement, à se battre. Ce qui atténue la force du film, c'est, je crois, la faiblesse des personnages :

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les ados plantent le gars, mais contraints, la fille tue, mais pour se défendre, par désespoir, bref,[/spoiler]

il n'y a pas de vrai "méchant" dans l'histoire.

[spoiler]Même Brett est finalement "sauvé" par son papa...[/spoiler] C'est un film glauque, mais pas vraiment effrayant. J'en garde plutôt un sentiment d'écœurement.

Enfin quand j'y pense il y a quand même quelques clins d'œil amusants dans ce film :

[spoiler]• la scène de la douche à la fin qui aurait pu être un remake d'Hitchcock;
• le garçon indien un peu extra-terrestre qui "téléphone maman" (d'accord, d'accord, c'est pas "maison".

Ah là là, on s'occupe comme on peut !

Un beau film sur la fin de l'enfance et la découverte de soi, qui rend magnifiquement les mouvements, hésitations, incertitudes, douleurs et joies de l'adolescence. La découverte de la sexualité est abordée avec délicatesse. Les images sont souvent belles et les actrices bien choisies, bref, c'est un film à voir pour tous ceux qui sont touchés par ces thèmes.

Un road movie sympa, qui est finalement surtout une réflexion sur la mort et la vie. Il contient déjà en germe tous les grands thèmes et motifs d'Araki... Comme souvent dans les films de ce dernier, j'aime particulièrement le final : il a un petit côté comique, mais marque aussi le retour à la vie. L'amour de Luke et Jon a quelque chose de désespéré et de sauvage. C'est un bon film.

Intéressant sur les nouveaux féminismes, clair, parfois provocateur, et ludique dans son rapport aux clichés et aux traditions. Le post-porn finit par être un peu too much, mais j'ai bien aimé ce documentaire qui questionne pas mal de représentations.

Et après tout, il m'aura fait découvrir Tribe 8 !

Je ne connais pas la série, mais rien que pour la qualité des images, la musique et les codes des agents du FBI, ce film mérite d'être vu. L'ambiance de mystère douce, doublée de phénomènes d'écho, d'apparitions inquiétantes, d'interrogations — et d'interrogatoires — à la limite de la démence, ainsi que de quelques bonnes scènes de terreur totale, corse le tout. Dans ce film, David Lynch se montre vraiment un maître de l'étrange, de l'angoisse et du thriller psychologique. L'intrigue est complexe, mais on passe un bon moment.

De l'Araki typiquement déjanté avec même un petit côté destroy, sexe, sectes, drogues, pop, alcool, viol, disco... Les couleurs sont toujours cools et on peut dire que le scénariste s'est lâché. Plus direct que "Kaboom", nettement plus violent que "Totally Fucked Up", nettement moins réaliste aussi... C'est un film à connaître pour ceux qui sont intéressés par ce réalisateur, mais pas celui par lequel il faut commencer pour le découvrir.

Le final, en tout cas, c'est du génie !

Bon, c'est une grosse production... En la regardant, je n'ai pu m'empêcher d'y retrouver une petite ambiance "Seigneur des Anneaux"... Plans d'ensemble qui prennent aux tripes, travellings vertigineux, grands sentiments de loyauté envers la patrie, la famille... Le réalisme historique ne me convainc pas trop, le côté "épopée", un peu plus. En tout cas, Brad Pitt en Achille, ça fait vraiment grosse blague. Les autres, d'accord, mais lui, non, décidément, ce n'est pas sérieux ! Le rôle des dieux est totalement passé sous silence; les batailles sont impressionnantes, mais s'agit-il d'une bonne représentation de la guerre de Troie ?

Enfin, c'est toujours un peu le même problème avec ces adaptations de textes archi-connus, de toute manière : elles ont du mal à être parfaitement crédibles.

Alors là... C'est un bon film sur l'Allemagne protestante du début du XXe siècle, sur la pression que pouvait à l'époque exercer la religion sur les esprits, sur une certaine forme d'omerta qui pouvait en découler, le tout mêlé à l'ambiance d'huis-clos finalement assez malsaine d'un petit village, avec en prime une histoire de vengeance sur trois ou quatre générations... Les déductions de l'instituteur (qui est aussi le narrateur de l'histoire) arrivent à faire vraiment peur et à nous projeter dans une sorte de nouveau "Village des damnés"... En même temps, j'ai rarement vu un film où tout se limite à ce point à être uniquement suggéré. En le regardant une deuxième fois, les enchaînements, et la dénonciation de la religion, apparaissent de façon beaucoup plus limpide, mais bon sang, quelle fin !

Comme d'habitude avec les films de Gus Van Sant, certaines images sont très fortes, et cette fois-ci le scénario est plutôt bien fichu, construit un peu à la façon d'un thriller; mais ce que j'ai le plus apprécié, c'est l'utilisation de la musique "électro", très douce, pour communiquer l'idée du cocon dans lequel se réfugie sans cesse l'adolescent, sa sensibilité, sa fragilité. On n'a peut-être pas un chef-d'œuvre, l'histoire peut mettre mal à l'aise, mais c'est un bon film.

J'attendais un bon polar, je suis ressortie de la salle avec la vision d'un film glauque, dépressif et sans intrigue. Quelques images intéressantes au début, qui se fondent vite dans la déréliction ambiante... Très mauvais moment. À fuir.

Super film !!! À part les transitions entre certaines séquences, les visuels sont excellents; le personnage de Fresh est magnifiquement incarné par Sean Nelson, et le plan qu'il développe est tellement machiavélique et parfait que c'en est jubilatoire... Film à connaître absolument !!!

Bon film qui se donne des allures de documentaire, mais a été tourné avec de vrais acteurs... J'aime bien le côté "rock" avec les messages sur fond sonore grésillant, j'aime bien les couleurs pop, j'aime bien aussi l'aspect un peu "décousu" de l'ensemble, même si le film suit une progression, on va de l'un à l'autre, d'une situation à l'autre, et on respire... La succession est prenante et aborde pas mal de thèmes liés à l'homosexualité, sans dramatiser mais sans masquer la réalité non plus. C'est sympa et ça donne envie de découvrir les autres films de Gregg Araki.

Ah, le doux son du téléphone des années 80...

L'idée générale est intéressante, certaines séquences sont belles, mais les manipulations sont tout de même un peu trop apparentes, le professeur se fait avoir un peu trop facilement. Sa relation, entre professeur, père, amant avec l'élève pourrait être prenante, mais le scénario manque de surprises. La jeune fille incarnée par Vanessa Paradis est vénéneuse, sans aucun doute, mais sans étonnements non plus... J'ai du mal à entrer dans l'histoire.

J'ai été assez déçue par ce film à gros budget qui se veut "beau", avec certes un gros investissement dans les costumes, les figurants et les décors, mais dont la trame est plutôt plate. L'amitié entre Hephaestion et Alexandre est évoquée avec insistance, mais mal mise en valeur. On passe de conquête en conquête sans beaucoup de profondeur, bref, il y a largement mieux pour découvrir ce grand conquérant.

Pas mal, pas mal... C'est mon troisième film d'horreur en noir et blanc après "Nosferatu" de Murnau et "Psychose" de Hitchcock; beaucoup moins effrayant, on n'a pas le jeu sur les ombres ni la même tension, mais il est tout de même prenant. Les yeux et les perruques des enfants font leur petit effet... Évidemment, le rythme demeure assez pépère comparé aux films d'horreur actuels, mais ça reste efficace et intéressant. Je suis contente de l'avoir vu.

Pas mal, le film est bien tourné et les situations nettes, le regard de l'enfant est bien rendu; Ralph Fiennes et Bradley Hall jouent très bien le rôle principal, mais l'ensemble est un peu lent et, malgré quelques coups de théâtre, manque un peu de surprises à mon sens. Les analyses de l'entrée de l'enfant dans la folie et du fonctionnement de l'adulte sont intéressantes, le jeu sur les fausses paroles finement étudié, mais sur le fond, c'est surtout une histoire assez glauque !

Très mauvais souvenir de ce film. L'idée (filmer des séquences de la vie d'un ado en apprentissage : avec l'éleveur chez lequel il travaille, au lycée, dans sa famille) était intéressante en elle-même, mais l'accent franc-comtois des personnages rend les dialogues difficiles à suivre, et certains passages tournent un peu à vide. Il faudrait sans doute que je le revoie, mais en fait, le premier visionnage ne m'en a pas trop donné envie ! Sur le même thème de l'apprentissage, "Le Fils" des frères Dardenne m'a paru, par exemple, beaucoup plus efficace.

La pièce de Shaffer est bonne en elle-même, mais le cinéma permet de la reprendre en lui donnant une nouvelle force. Tout s'entremêle : la psychanalyse, comme une enquête, les doutes du psychanalyste, sa vie, le crime d'Alan, les mythes, et au cœur de tout,

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la religion que ce garçon invente, porte et incarne. Certaines séquences, comme la transe qui saisit Alan chevauchant Equus, elle-même mêlée à la transe de l'hypnose, sont absolument splendides. On comprend les doutes du psy, sa jalousie, on comprend Alan, on entre dans sa folie. Finalement, ce film permet de rétablir un lien entre la société moderne, "normale", plate, et les mythes.

Excellent film, la meilleure adaptation de "Sa Majesté des Mouches" de Golding à ce jour. Il s'agit d'un coup de maître puisque le film a été tourné avec peu de moyens, en temps réduit (pendant les vacances d'été des jeunes acteurs), avec de nombreux passages tournés "en improvisation"... Le film n'en reprend pas moins de façon éclatante la progression du livre, avec les luttes de pouvoirs, les clans, et l'entrée de plus en plus marquée dans une dynamique de persécution et de violence. La spontanéité des acteurs fait que l'on est sensible au fait qu'ils ne sont pourtant que des enfants; cette fragilité qui est la leur n'en fait que ressortir avec plus d'éclat le déchaînement progressif de la violence. Pas d'effets spéciaux modernes, pourtant, certains passages réussissent à faire réellement peur !

C'est un très beau film, et l'image en noir et blanc est excellente. À voir et à revoir.

Quelques idées réussies, comme le déguisement d'Harpagon lorsqu'il reçoit Marianne pour la première fois, mais je trouve que les gesticulations frénétiques de De Funès compliquent les choses en venant greffer un second comique, assez différent, sur celui de la pièce de Molière, qui est suffisamment efficace en lui-même... L'épisode de la "folie" d'Harpagon en prend un sacré coup... On passe un moment sympa, mais pour travailler sur Molière, mieux vaut choisir une autre adaptation.

Plutôt un film destiné aux fans de la série... Il contient quelques bonnes séquences, mais le scénario reste un peu facile, avec notamment le fameux psychopathe solitaire et ses subtiles allusions au Purgatoire et au Ciel... Niveau animation, c'est pas mal mais ce n'est pas non plus du Miyazaki. On passe un bon moment parce qu'on est content de retrouver l'univers de "Cowboy Bebop" et ses personnages, mais pour vraiment s'amuser, mieux vaut regarder quelques épisodes de l'original.

Les enchaînements sont parfois un peu rapides, mais j'aime bien ce film. On ne peut pas dire qu'il fasse peur, mais il touche en abordant les événements surnaturels avec sobriété et les personnages avec pudeur et délicatesse... La qualité de l'image est excellente, la bande-son est chouette, et j'adore la voix de Frank dans la VO, beaucoup plus douce et fascinante que dans la VF... À avoir et à re-regarder.

Edit : rétrospectivement, Richard Kelly a fait un bon choix d'acteurs pour ce film (d'ailleurs le seul des siens qui vaille vraiment quelque chose) : Jake Gyllenhaal pour Donnie Darko, James Duval pour Frank... Étonnant qu'après il se soit laissé couler sans vraiment prendre son envol. Bon petit film en tout cas !

Alors, soyons précis : il s'agit de l'adaptation animée du manga d'Osamu Tezuka (le créateur d'Astro le petit robot), qui s'est lui-même inspiré du film de Fritz Lang. Évidemment, entre la première version et celle-ci, il y a eu quelques changements, mais l'ambiance est à peu près conservée et garde son efficacité... Cette version n'est pas indispensable à 100%, mais elle fait passer un bon moment !

L'ambiance on s'y fait, les graphismes sont plutôt chouettes, mais les passages chantés étaient absolument INSUPPORTABLES. -_-*