Commentaires de films faits par beckygirly
Répliques de films par beckygirly
Commentaires de films appréciés par beckygirly
Répliques de films appréciées par beckygirly
Le rythme est constant, il faut rester vigilant, les yeux rivés sur l'écran afin de ne rien louper de ce qui peut arriver.
Les acteurs nous offre une très bonne prestation qui démontre leur talent déjà vu dans d'autres films.
Du côté des personnages, ils sont tous intéressants et leur jeu se prête magnifiquement à l’histoire, malgré une Mélanie Laurent un tantinet horripilante. On regrettera par contre une fin un peu trop facile.
Entre un Robin des Bois des temps modernes et un Prestige en tous points supérieurs, Now You See Me est un bon divertissement qui joue parfaitement bien la carte de la magie contemporaine. Le film au rythme parfois trop effréné souffre malgré tout d’une réalisation qui en fait trop et qui gâche le potentiel du scénario. Alors qu’il aurait pu être meilleur, le film reste un bon film pour passer un agréable moment.
Alors que le film débute d’une manière assez classique avec l’enlèvement et le meurtre d’une jeune femme, la suite nous offre une épopée particulière qui détonne grandement avec ce à quoi nous somme habitués. On délaisse le code du film de vengeance – la justice ne peut rien faire pour moi alors je me venge tout seul – pour se lancer dans une course psychologique effrénée où les rôles du héros et du méchant s’inversent tout à tour, plongeant dès le départ le spectateur dans une stupéfaction grandissante. En effet, le héros retrouve dès le début celui qui a tué sa fiancée, cassant directement la trame usuelle des films de vengeance. Mais au lieu de se venger directement, il laisse repartir sa proie pour mieux la retrouver et la faire souffrir. Ainsi débute une traque sans merci sous des airs de jeu du chat et de la souris.
Le film oscille entre sadisme et cruauté, nous dévoilant toute l’horreur dont sont capables les deux personnages principaux. Entre un tueur tordu qui découpe ses victimes encore vivantes et un fiancé meurtri dans son cœur qui n’hésite pas à user de moyens peu conventionnels pour chasser sa proie, on se demande qui est réellement le monstre. C’est d’ailleurs ici que l’on prend conscience de l’importance du physique des deux personnages. D’un côté on a un tueur vicieux, représenté par le célèbre Min-sik Choi (Old Boy), à l’allure quasiment bestiale, qui caractérise parfaitement son rôle. De l’autre, on a le charmant Byung-hun Lee, (déjà vu dans Le Bon, la Brute et le Cinglé), sportif, qui représente le héros par excellence. Malgré cette différence de physique, ils vont tous deux se retrouver au même niveau dans un rapport de force constant, nous démontrant alors que sous ce visage d’ange se cache peut-être le diable du titre. On va alors assister à un processus de déshumanisation pour notre héros. Il n’existe plus aucune morale pour lui et il s’enfonce petit à petit dans les traces de sa proie. On se rend compte avec cette quête assoiffée de vengeance qu’il n’y a plus aucun espoir de retour pour le héros, comme nous le démontre la fin, terrible mais jouissive.
A travers une réalisation efficace et maitrisée, on assiste à une descente aux enfers ponctuée par des scènes violentes qui côtoient l’horreur, mais qui, grâce à une photographie superbe, en devient presque poétique.
Même si I Saw the Devil n’égale pas Old Boy, on ne peut ignorer ce film fort en émotions et très intéressant par le point de vue qu’il développe. On ressort décontenancés par sa vision, mais il ne nous laisse pas indifférents, quel que soit notre impression finale.
Ce film n'apport rien de nouveau de ce que l’on pouvait connaître du maître du suspense. Loin de prendre des risques, Gervasi se contente de servir du réchauffé, sans éveiller l’intérêt du spectateur. Les points positifs que l’on retiendra malgré tout sont ces clins d’œil au début et à la fin, l’humour noir très British ainsi que les scènes relatives à la réalisation de Psycho : entre les problèmes liés à la censure (nudité, mort par couteau, toilettes tirées etc) et les scènes cultes reprises (la douche, la découverte de la mère), on a quand même notre petite dose de curiosité assouvie.
On terminera par cette réplique intéressante :
"That, my dear, is why they call me the master of suspense.”
La réalisation joue avec les caméras, alternant entre prise de vue sur l’épaule et prise de vue fixe, grâce aux caméras posées aux endroits supposés hantés afin de mieux créer une angoisse chez le spectateur. Le film repose sur l’attente : va-t-il se passer quelque chose ? A-t-on vu quelque chose, là, au fond ou est-ce notre imagination ? Les codes des films d’horreur sont repris sans surprise : une porte et un fauteuil qui bougent, une fenêtre qui s’ouvre, un bruit dans le fond etc. La caméra sur l’épaule permet de jouer avec nos nerfs : quelque chose va-t-il surgir d’un coup dans la pièce filmée ? Ou quand le cameraman refait un tour d'horizon ?
L’horreur finit par s’installer pour de bon et le film bascule dans une pseudo réplique de Silent Hill avec la distorsion de l’espace. Les membres de l’équipe commencent alors à perdre pieds, la réalité n’est plus. L’aliénation s’empare d’eux tandis qu’ils s’aventurent dans un labyrinthe de couloirs, pris au piège et poursuivis par des monstres. L’action s’accélère, ponctué par le rythme haché de la réalisation found footage, se calmant légèrement avant d’offrir une fin correcte mais peu surprenante.
On retiendra du film son efficacité à plonger le spectateur dans la peur, du moins si ce dernier a su rentrer dans l’histoire. Malgré une prestation limite des acteurs, et une réalisation chevrotante au début, donnant l’impression que le caméraman de l’équipe est atteint de Parkinson, on passe un bon moment.
Le film est bien rythmé avec quelques scènes plus posées mais qui n’enlèvent en rien à la constante tension de la situation. Dans une seconde partie un peu plus nerveuse les choses s’accélèrent ne laissant aucun répit à personne encore moins au spectateur. Le suspense est présent jusqu’à la fin, l’incertitude n’est jamais terminée. On remarque qu’à travers cette survie dans l’espace Cuarón exploite le thème de la naissance avec une belle métaphore qui atteint son apogée à la fin.
Gravity, outre le fait d’être un huis clos bien mené et joué est surtout un film dont la réalisation, accompagnée d’une photographie magnifique nous fait réellement voyager dans l’espace, nous faisant passer par un certain nombre d’émotions. L’opposition espace/Terre est bien travaillé et malgré l’attrait premier du vide nous n’avons plus qu’une hâte : retrouver le sol et la gravité qui sont devenus synonymes de sécurité.
Cuarón nous offre donc un film sublime et majestueux qu’il faut voir au moins une fois sous peine de rater une expérience inédite et inouïe.
L'histoire est bien menée, avec une réalisation efficace et des acteurs qui sont convaincants, qui nous font passer un très bon moment.
C'est un film que l'on regarde au 10ème degré tant rien ne va, que ce soit au niveau du dialogue, du jeu des acteurs ou du scénario. Mais c'est le côté sérieux qui rend le tout comique et qui fait qu'on accroche du début à la fin.
Les scènes d'actions sont réussies, avec un Chuck Norris plus fort qu'un commando entier, qui se bat sans peur sans reproche.
On notera par contre la musique, excellente qui rappelle très bien le côté patriotique du film.
Tout comme pour sa scène d’introduction, Refn s’est concentré sur les images, ne laissant qu’une petite place pour les dialogues. Malgré cela, les paroles prononcées sont choisis avec justesse, et le jeu des acteurs est sans fausse note. C’est malgré tout Ryan Gosling, le héros, qui nous éblouis par sa prestation superbe, lui qui ne parle pratiquement jamais. Il nous prouve que le jeu physique est tout aussi important que les dialogues, et parvient à montrer ses sentiments avec son faciès. Difficile de ne pas succomber à son charme froid, qui dénote presque une schizophrénie latente. Ce jeu du corps va prendre toute son importance dans une scène capitale où l’ange et le diable ne font plus qu’un.
Refn nous offre une vision violente et à la fois poétique de Los Angeles, dans une réalisation qui rappelle celle de Michael Mann dans Collateral.
Il ne faut pas oublier la bande son, qui nous fait basculer dans ce monde poétique et un peu mélancolique, aux airs rétro des années 80.
Ce film est une réussite et une vraie surprise, mais nombreux sont ceux qui ont été déçues du manque de dialogues ou du manque de courses poursuites. Pourtant Drive est une ode à la poésie en image.
La fin nous dévoile un épilogue étonnant et sympathique, mais il nous en faut plus pour avoir réellement avoir peur.
La réalisation semble plus poussée pour la dernière scène qui se passe daus un centre de sport. Les réalisateurs ont joué avec une lumière plus jaune sur les personnages, afin de montrer leur plongée dans la drogue et l'alcool. Ce la donne une lumière plus vive, qui se floute à un moment pour conférer cette impression de perte de la réalité éprouvés par les héros. La bande sonore qui accompagne le film est très bien.
C'est plus un petit film à voir comme ça, si on n'a pas trop envie de réfléchir. Si on aime Rupert, c'est l'occasion de le voir dans un rôle à l'opposé de celui qui l'a fait connaître, et le résultat est époustouflant. Les deux autres aussi nous offre une excellente prestation.
Loin d’être un réel film d’horreur, Behind the Mask, the Rise of Leslie Vernon parvient à entraîner le spectateur dans le monde du slasher. On découvre avec un plaisir certain les références au film du genre, et notamment la présence de la Némésis du tueur, qui se rapproche considérablement du Dr. Loomis de Halloween, incarné ici par Robert Englund (Freddy). Mais ce film est avant tout une réflexion sur notre propre société : l’équipe de reportage démontre les proportions ridicules que peuvent engendrer l’avidité des chaînes de télévision, engrangés par ces spectateurs plus avides de morbidité que jamais. Il démontre également que la société a besoin de monstres pour exister telle qu’elle est.
En somme ce film est un plaisir, magnant cynisme et respect pour un genre qui semble en perdition. Même si la seconde partie est plus faible que la première, ce film reste intéressant dans sa manière de traiter le slasher et ravira les fans du genre.
Sur fond de drame familial vient s'ajouter un fantôme, apparaissant de temps en temps, classant le film dans le répertoire des films d'horreurs. L'horreur n'est pas vraiment présente, on sursaute rarement, le fantôme n'apparaît pas tant que ça, et alors qu'on attend enfin une explication à sa présence, son identité, rien n'est vraiment dit. On suppose sans être sûr. Une certaine déception nous envahit quand, à la fin, alors que le film se dit horreur, on attend une fin au paroxysme de l'horreur, rien.... au moins le réalisateur tente une explication sur le drame, nous faisant comprendre les comportements étranges survenus plus tôt.
Malgré tout, ce film reste une très bonne réalisation, les personnages sont travaillés et le jeu des actrices excellent.
L’histoire semble intéressante, pourtant aucune prise de risque n’est prise et on ressort avec un film aux tons fades. La réalisation est plate, se contentant de nous montrer les scènes de manière bien trop académique. Le message est clair, mais pourquoi ne pas avoir poussé plus avant le sujet de la condition féminine ? On a l’impression d’assister à un reportage sans grand intérêt. Ce qui relève le niveau, c’est la prestation des acteurs, en particulier de Carey Mulligan, convaincante dans son rôle.
Au final, on a droit à une histoire sympathique, mais dans laquelle on a du mal à entrer.
La force d’Old Boy tient en plusieurs points. Tout d’abord son histoire, d’une implacabilité déconcertante. Alors que la première partie nous plonge dans la perplexité, la suite va se révéler d’une ingéniosité frappante. Dès le début on se retrouve au même niveau que le héros, Oh Dae-Su, dans l’incompréhension de ce qui lui arrive : pourquoi se fait-il enfermer ? Pourquoi l’empêche-t-on de se suicider ? Et enfin, pourquoi le relâche-t-on ? Toute la complexité du film se résume par ces questions. Tandis que la chasse à la vengeance débute le film prend peu à peu une tournure déroutante qui va nous plonger dans les méandres d’un drame qui tournera à l’horreur.
Cette vengeance est un périple qui oscille entre la vie et la mort, comme le résume la simple image d’un homme sur une chaise, suspendu dans le vide. Un compte à rebours est lancé : Oh Daed-Su n’a que cinq jours pour trouver qui est derrière son calvaire qui a duré quinze ans. Son seul indice est un proverbe : « Le caillou et le rocher coulent dans l’eau de la même façon ». Les portes du passé vont devoir s’ouvrir devant cette course frénétique, et la vérité va éclater telle une bombe. Choqués, nous le sommes tout autant qu’Oh Dae-Su, car ce qui se cache derrière son emprisonnement défi les codes moraux et les pensées bienséantes, mais surtout touche presque au ridicule. L’ampleur des conséquences est disproportionnée par rapport au passé, et l’on ne peut s’empêcher de juger de folle la personne qui s’en prend au héros. La fin nous laisse pantois, désarçonnés : tout comme Oh Dae-Su nous nous sommes laissés entraîner dans la folie patente d’une personne et nous avons été manipulés comme de vulgaires marionnettes.
La vengeance est double dans Old Boy, mais surtout elle marque à jamais les personnes qui tentent de s’en acquitter. Les personnages sont prisonniers de cette envie et n’ont aucun moyen de s’en sortir : ils sont sienne à jamais. Ce qui m’amène au deuxième point fort du film : la prestation des acteurs, et de Min-sik Choi en tant qu’Oh Dae-Su. Il campe à merveille cet homme brisé, à la frontière de la folie et de l’animalité. Cheveux ébouriffés telle une crinière, yeux perçants, allure chaloupée d’un chasseur : tout en lui sonne comme un prédateur dans un corps d’homme prêt à sauter à la gorge du premier venu. Sa prestation est d’une justesse imparable. Alors qu’il aurait été facile de tomber dans le grotesque, comme c’est souvent le cas dans ce genre de films, Choi sait maîtriser son rôle à la perfection. Les personnages secondaires ne sont pas non plus en reste et tous nous offres des personnages pris dans les tourments de la vie, si réels et humains de par leurs défauts et leurs choix. C’est une œuvre complexe et humaine que le réalisateur nous offre ici, rendue prenante par la réalisation qui fait la part belle à la violence. Mais sous les coups et le sang, c’est un romantisme qui transparaît, sur un fond de drame Shakespearien. On le ressent surtout grâce à cette BO magnifique, qui contraste grandement avec les images et nous propose une vision poétique de l’histoire.
Déroutant et brillant sont deux adjectifs qui, selon moi, caractérisent parfaitement ce film. On oscille entre vengeance et pardon, violence et amour tout comme le héros. Park maîtrise son film d’un bout à l’autre, et c’est une œuvre magistrale qu’il a su nous présenter.