Cela faisait longtemps que je voulais voir ce film, pour deux raisons : l'acteur principal Ryo Kase et le sujet. Je n'ai été déçue par aucun des deux.

Pour Ryo Kase, j'avais l'habitude de le voir dans des rôles secondaires et je ne savais pas trop si en tant que personnage principal il tiendrait le coup. Surtout avec un sujet pareil ! Eh bien il s'en sort haut la main. Ce n'est pas facile surtout que son personnage, même s'il est au centre de l'affaire, n'est pas forcément le plus intéressant à jouer (je pense à l'avocat ou même à son meilleur ami, ces rôles sont un peu plus vivant). Mais il arrive à faire en sorte que son rôle soit crédible et qu'on ait pitié de lui sans tomber non plus dans l'excès.

L'ensemble du casting est harmonieux, tous ont su bien interpréter leur personnage, sans trop de caricature. En fait, le film est sobre et clair, il ne part pas dans tous les sens. Il ne tombe pas non plus dans la facilité, on sent que le réalisateur a voulu dénoncer ce système judiciaire tortueux mais il n'a pas abusé pour autant d'effets hyper dramatiques.

Ce qui n'empêche pas qu'il y ait eu de courts passages drôles mais rien de bien lourd : ça reste typique du cinéma japonais (voir même sud-coréen). On peut traiter un sujet grave et sérieux, mais la vie continue. Et loin de casser le rythme du film, ça nous fait replonger d'autant plus dans le désespoir du personnage principal.

Bref, un excellent film qui nous présente le système judiciaire japonais, depuis l'arrestation jusqu'au jugement.

Absurde, vous avez dit absurde ?

Ne vous attendez à rien d'hyper complexe, ni à un jeu éblouissant (quoique pour faire le clown il faut un certain talent). Le film s'apparente plus à une sorte de succession de gags - mais en filigrane l'histoire tente d'être émouvante.

L'humour japonais, non, l'humour en général, ça dépend des personnes. Ici, vu que toutes les situations comiques sont présentées de manière "plate" - sobre ? sans fanfare ? - soit ça passe, soit ça casse. Pour ma part si j'étais plutôt stupéfaite au début, par la suite certains passages m'ont franchement fait rire. Et d'autres sont tombés à l'eau.

Mais dans l'ensemble, le film mérite sa place en bronze ne serait-ce que pour son originalité, mais je ne le classerai pas plus haut parce que quand même, je l'ai trouvé un peu lent et long parfois.

Le film est loin d'être aussi bon que la série, j'espère que c'est une transition pour une saison 3.

Malgré tout, ça fait plaisir de retrouver des têtes connues ! Par contre pour ce qui est des nouveaux personnages, on sent bien qu'ils ne sont présents que pour le film mais question charisme/profondeur/développement de la personnalité, on a vu mieux. Le déroulement reste prévisible mais j'ai trouvé sympa le fait que l'action se passe en dehors du Japon. Visuellement, ils ont mis le paquet, j'ai aucun reproche là-dessus !

Et sinon j'ai vu dans un commentaire comme quoi c'est bizarre que les personnages passent d'une langue à l'autre, pourtant on voit au début qu'ils disposent tous d'une sorte de bracelet qui traduit tout... bref, pas d'incohérence pour moi de ce côté-là.

Frais, rigolo et sans prise de tête. Bon, il est essentiel d'avoir quelques connaissances dans les deux religions histoire de ne pas passer à côté des blagues.

Le graphisme est loin d'atteindre la perfection visuelle souvent offerte par Makoto Shinkai ou Miyazaki mais je trouve ici le style d'autant plus attachant ! C'est coloré, dynamique et très expressif, mais pas agaçant.

Autre gros avantage, le doublage est soigné, les voix de Jésus et Bouddha ont été bien choisies : rien de criard, pas de voix surexcitées mais très drôles.

En somme, 90 minutes de délire qui font du bien et prouve que l'animation japonaise est loin d'être moribonde !

J'ai hésité entre "bronze" et "vu aussi" mais étant donné que je ne pense pas revoir un jour ce film, bienvenue dans la catégorie "vu aussi" !

La qualité principale du film est l'ambiance, très réussie grâce aux décors, costumes et aux différents jeux de couleurs selon les moments. De plus les acteurs sont loin d'être des ratés, même si j'ai trouvé Mia Wasikowska un peu faible comparée à Jessica Chastain et Tom Hiddleston. Bon, c'est normal aussi vu le rôle qu'on lui a filé. Par contre je ne vois pas ce qu'il fait là Charlie Hunnam, ce n'est pas qu'il joue mal mais son rôle n'avait pas d'impact énorme...

En fait tout le scénario était très, très prévisible et mauvais. Moi qui suis une vraie trouillarde, je n'ai pas eu de frissons en regardant les fantômes... (par contre tout ce qui est papillons, beurk) Les seuls aspects qui m'ont dérangé sont les scènes violentes,

Spoiler(cliquez pour révéler)

du style le papa qui se fait fracasser la tête sur l'évier, je ne supporte pas.[/spoiler]

L'histoire se devine rapidement donc, et donne un goût de pas assez. Plusieurs éléments dans le décor m'ont fait penser que cela aurait un impact et finalement on n'en tire rien, je trouve cela dommage. [spoiler]Par exemple dans l'atelier, on montre les jouets que le frère construisait pour sa soeur, et y'avait des têtes de poupées assez flippantes, ça aurait été cool d'en tirer quelque chose...[/spoiler]

Bref, c'est un bel objet visuel mais qui manque de consistance. Certains dialogues étaient d'une banalité affligeante, vu et revu. Même quand on commence à creuser plus dans le passé des personnages, j'ai eu l'impression qu'on nous balançait vite fait le pourquoi du comment. Alors oui ça peut être émouvant si on n'est pas très regardant mais sinon c'est ridicule. [spoiler]En gros ça donne : je suis comme ça parce que mon papa a brisé les jambes de ma maman, je me suis occupée d'elle mais elle était trop méchante, donc on l'a tuée. Euuuuuh, sérieux ?!

Bref, une belle déception mais bon en même temps vu ce que Del Toro avait fait avec Pacific Rim...

Je suis toujours faible face à ce genre de film. Il y a tous les ingrédients pour me plaire.

Un bon casting, avec des acteurs plus ou moins connus mais qui savent tous délivrer une performance en accord avec leur personnage.

Un scénario simple, qui ne s'embrouille pas dans une narration trop complexe. Ce n'est pas certes pas très original mais au moins ça laisse de la place pour caser plusieurs gags bien dosés.

Une réalisation de bon goût, c'est-à-dire savoir offrir de très jolis plans dépouillés sans en faire des tonnes (par exemple vu que ça se passe en Antarctique, la couleur blanche domine en extérieur mais les tenues hyper colorées des membres de l'équipe ajoutent une touche joyeuse)

Bref, totalement conquise par ce film qui joue vraiment la carte de la comédie et de la bonne humeur alors que The Woodsman and the Rain m'a paru plus difficile d'accès question rigolade.

Comme c'est dommage, avec une histoire pareille et surtout ce casting j'aurai aimé que le film me laisse une meilleure impression. Au lieu de quoi, j'ai trouvé le rythme mal travaillé, car il y a des passages vraiment ennuyants.

Certains aspects de l'histoire aussi m'ont paru assez étranges comme la fin où il y a un peu de surnaturel. Bon, c'est une manière de montrer que les personnages partent l'âme en paix mais franchement j'ai trouvé que les effets spéciaux faisaient cheap.

Peut-être est-ce aussi la faute des jeunes actrices qui jouent les collégiennes/lycéennes, si certaines étaient convaincantes d'autres étaient juste agaçantes.

Mais le principal défaut reste la manière dont le scénario a été traité, j'aurai aimé avoir plus d'explication sur le type qui donne les ordres, alors que là pouf, d'un coup on le fait tuer et puis c'est tout. La réalisation aussi était loin d'être transcendante, il n'y a presque pas d'images qui m'ont marquées...

Bref, heureusement que Masato Sakai a bien relevé le niveau, autrement je me serais probablement endormie devant le film.

C'est indéniablement un cadeau pour les fans que d'avoir ce téléfilm qui fait la transition entre les deux films de la saga Library Wars !

Parce qu'en restant objective, quelqu'un qui ne connaît pas la série et qui regarderait Book of Memories par curiosité ne serait pas très emballé. J'espère même qu'il n'en serait pas dégoûté !

Car il faut bien le dire, cet opus est très axé romance même si le scénario de fond pose toujours un problème très intéressant sur le thème de la censure.

Cependant, je le redis une nouvelle fois, c'est bien le fait d'être fan de Library Wars qui donne toute sa saveur au visionnage : les situations comiques entre Dojo et Iku, la relation entre Shibasaki et cet inconnu, bref il faut vraiment connaître l'histoire pour pouvoir tout saisir.

Bien que j'apprécie la romance, j'ai regretté qu'il n'y ait pas plus d'action mais j'imagine que Shinsuke Sato réserve ça pour le film final.

"Si vous aimez les chats..." Ok, ce n'est pas l'argument principal du film mais je pense que ça compte quand même. Je ne vous dis pas le nombre de fois où je suis devenue gaga en voyant tous ces chats. Bref.

J'ai envie de qualifier Rent-a-cat de "feel good movie" mais pas entièrement. Il y a un petit côté absurde (où a-t-on vu une femme louer des chats comme ça, en se baladant au petit bonheur la chance) et le scénario ne brille pas par son ingéniosité. Il s'agit d'une succession de courtes histoires où l'on rencontre différentes personnes qui se sentent seules et on aborde aussi au passage l'histoire de la protagoniste.

Mais (il faut bien un mais) pourquoi la liste d'or ? Parce que c'est le genre de film qui fait du bien et fait aussi réfléchir, le tout à un rythme apaisant. On sait pertinemment qu'après que la personne récupère le chat, on va enchaîner avec une autre histoire, où la seule variante sera la personne mais le fond reste le même : toutes ces personnes ayant recours au service de Sayoko sont seules (pour différentes raisons mais le résultat est le même)

Et la cerise sur le gâteau est la fin, qui échappe au cliché mais peut paraître un peu abrupte. Mais qu'est-ce que j'aime les fins comme ça.

Un concept intéressant et un casting varié (c'est amusant de reconnaître les différents acteurs et actrices qui jouent tour à tour le rôle de Woo-jin) mais le film manque cruellement de saveur.

Le thème prête à différentes pistes qui auraient pu être mieux exploité, comme l'homosexualité (encore tabou en Corée) ou les relations toxiques. Mais non, le réalisateur préfère se complaire dans une romance certes émouvante mais trop prévisible.

De plus la photographie est "parfaite", comprenez "de belles images un peu pâles comme dans certains clips, so hipster", donc visuellement c'est ennuyant.

Heureusement que le meilleur ami du protagoniste amène une touche d'humour sinon ça aurait été la sieste assurée.

En somme, je suis loin d'être convaincue par ce film, auquel il manque un petit grain de folie ou la patte habituelle du cinéma coréen comme dans My Sassy Girl (même si ce dernier souffre aussi de quelques longueurs, mais au moins c'est drôle !)

Avec Eita et Nana Eikura en tête d'affiche, je n'ai pas hésité, surtout curieuse de voir la performance de Nana qui a plutôt tendance à se coltiner des rôles secondaires (sauf dans Library Wars).

Le scénario est tirée d'une histoire vraie (qui a été diffusée sous forme d'un documentaire sur TBS en 2007) donc ça donne déjà une idée du dénouement. Bien que ça soit triste, j'ai été émue mais je n'ai pas pleuré, ce qui ne veut pas dire que le film est nul, attention.

En fait ce qui m'a beaucoup touchée, c'est la manière dont le réalisateur est resté très sobre et juste avec son sujet. Pas de grosses ficelles pour larmoyer au bon moment (du style une musique avec des violons lors d'adieux interminables), non Hiroki Ryuichi l'a joué assez réaliste mais ça ne donne pas un film moche pour autant.

Seul défaut - même si moi ça ne m'a pas gênée - certains trouveront peut-être le rythme trop lent, ce que je comprends si vous n'êtes pas à fond dans l'histoire. Mais bon, comme j'aime bien me répéter d'un commentaire à l'autre, la vie c'est ça aussi, on n'est pas obligé d'aller à 100 à l'heure, n'est-ce pas ?

Bref, pour un film ayant comme thème central la maladie et le couple, c'est très réussi et je tire mon chapeau aux deux acteurs qui n'ont en pas fait des tonnes.

Yoshida Keisuke ne m'avait pas marqué avec son film Silver Spoon, adapté d'un manga. Par contre il se rattrape très bien avec My Little Sweet Pea.

L'histoire est certes réchauffée (suite à la mort de sa mère, la protagoniste considère cette dernière différemment, regrets, chagrin, maturité, etc.), mais ce genre d'histoire mérite toujours d'être filmée, encore et encore puisque c'est la vie.

Dans le même style mais d'un réalisateur différent, je recommande A Man With Style, sauf que là on se place du point de vue d'un veuf. Dans My Little Sweet Pea, on se met à la place de la fille. Et un peu à la place de son grand frère.

Bref, c'est un petit film émouvant et simple qui fait réfléchir...

Premier film de Hirayama Hideyuki que je visionne, mais l'expérience a été gâchée par des sous-titres tout simplement lamentables. Il n'y en aurait pas eu ça aurait été la même chose. Enfin bref.

Le sujet du film est original car jusqu'à présent je n'avais jamais entendu parler de l'île de Saipan et des soldats japonais qui s'y étaient retranchés, refusant d'accepter leur défaite dans la guerre. Autre particularité, le rythme du film. La plupart des films de guerre sont dynamiques dans leur réalisation, ici pas trop. Il y a bien quelques scènes de combat mais si vous espérez que l'ensemble du film ressemble à la jaquette de ce dernier... haha (critique non dissimulée envers les adaptations françaises de jaquettes de DVD japonais). En gros le rythme est lent et certains passages s'enchaînent difficilement.

Relater l'Histoire ne fait pas tout, car on n'échappe pas à quelques beaux personnages bien clichés, mais le fait de situer la narration des deux côtés (américain et japonais) pardonne cette bourde.

Mon bilan est mitigé, j'aurai aimé mieux classer ce film mais il ne m'a pas laissé un souvenir impérissable...

C'est un film étrange dans le sens où ce n'est pas loin du navet, mais ça semble aussi être volontaire, donc j'en ai conclu que c'était une parodie.

Mon classement généreux (liste d'argent) s'explique en grande partie par les deux acteurs principaux, Yo Oizumi et Ryuhei Matsuda. Bon, ce n'est pas un film qui brille par son interprétation mais le tandem fonctionne bien, entre Yo Oizumi qui semble être une sorte de Dick Tracy à la japonaise et Ryuhei Matsuda comme d'habitude parfait dans son rôle de type un peu mou qui réserve pas mal de surprises. Koyuki est loin d'être inoubliable, on sent bien qu'il fallait une femme au casting, dommage que ça soit aussi cliché. Parmi les seconds rôles, il y a de sacré rigolos comme Kazuki Namioka en petit chef teigneux et Yutaka Matsushige en yakuza. Ces personnages pimentent bien le film. La palme du personnage le plus crade et dingue revient à Masanobu Takashima, je ne spoilerai pas mais même sa mort est hilarante.

Bref, le film oscille entre narration qui se la joue sérieuse, avec la voix off du détective, quelques péripéties et scènes d'action très sympa, des plans glamour de Koyuki (cliché contrebalancé par une serveuse carrément moins glamour), mais pas mal d'humour vous l'aurez compris. Le scénario ne fait pas trop honte, disons qu'il est valable pour un film de divertissement.

J'adore ce genre de film ! Peu de moyens, de très bonnes idées et un casting solide. Et de l'humour, beaucoup d'humour.

Le concept de voyage temporel fait toujours rêver et c'est pourquoi la plupart des films qui s'y attaquent voient trop grand : déluge d'effet spéciaux, tout dans les images et finalement rien dans le scénario. Ici, c'est l'inverse ! Le scénario a été très travaillé sans être lourd (on parle de sauvetage d'une télécommande de climatiseur) et plein de détails paraissant futiles sont tous exploités.

Au fur et à mesure que l'histoire se déroule, on devine bien entendu des éléments mais même en connaissant ces éléments, on n'est pas frustré comme dans certains films ; au contraire, on anticipe la réaction des personnages, qui sera humoristique à tout les coups.

Tous les personnages apportent quelque chose au film et tous sont bien interprétés. La bande-son et les bruitages aussi ne sont pas laissés au hasard, il s'agit d'un club de Sci-Fi, de nerds, alors les petits bruitages dignes d'un jeu vidéo participe à l'ambiance.

Voilà, au cas où ça ne se verrait pas, j'ai été très emballée par ce film, que je rangerai dans la même catégorie que Wood Job! ou Robo-G pour leur capacité à vous donner un grand sourire niais sur le visage, tout en délivrant des messages pas si bêtes. Comme quoi l'humour n'empêche pas une fine réflexion.

Le film tient en deux mots : immigration et baseball. Mais loin d'être un film spectaculaire ou tirant sur des ficelles évidentes pour faire pleurer, la réalisation très lente et sobre insiste plus sur l'inertie.

Inertie dans laquelle les Japonais sont obligés de vivre, car en ayant le statut d'immigré au Canada, ils sont victimes de racisme et sont payés deux fois moins que les Canadiens. Quoi qu'ils fassent, il y a toujours ce plafond de verre qui leur rappelle douloureusement qu'ils ne sont pas chez eux. Quant à retourner au Japon, ce n'est là non plus pas une solution, car désormais ils seront aussi taxés d'immigrants par leur propre peuple.

Mais le film ne se contente pas de brosser un tableau où les Japonais ont toujours raison et où ils font pitié. On voit aussi leur défaut, représenté par la vieille génération hyper-nationaliste. Ils refusent d'apprendre l'anglais et ne cherchent pas du tout à comprendre les Canadiens, alors que la seconde génération qui a appris l'anglais sait faire la part des choses.

Le film évite de tomber dans un schéma manichéen tout en montrant ce que c'est d'être immigré ou enfant d'immigré. L'autre message véhiculé est par rapport à la guerre : alors que les relations semblent s'améliorer entre les locaux et les immigrés, la guerre vient à nouveau tout chambouler dans les relations.

Le casting et la photographie sont corrects, la BO relève déjà le niveau mais je pense que les atouts principaux du film sont les messages qu'il porte.

Ce film a été mal reçu à l'époque de sa sortie, car le public pensait que Kurosawa ne faisait que des films de samouraïs. Bonjour l'orientalisme.

Pourtant je trouve les films contemporains de Kurosawa plus intéressants que ceux traitant des guerres féodales. Il critique son époque mais pas de façon ennuyeuse. Avec la relation professeur/anciens élèves au centre du film, on a droit à plusieurs répliques drôles et cinglantes et on comprend aisément pourquoi ses anciens élèves sont aussi attachés à ce prof d'allemand farfelu.

Les images aussi contribuent à l'intérêt du film ; ce film est en couleur et Kurosawa a su en tirer parti. On retrouvera selon les ambiances des couleurs précises. Il y a aussi toujours un élément en mouvement dans chaque plan : la pluie, le vent, la fumée des cigarettes, un chat qui passe...

Le film peut paraître moins palpitant qu'un film de samouraï mais les plans sont magnifiques - notamment la scène du début où le prof est au tableau, et on filme les élèves assis de dos, mais légèrement de côté (regardez le film, je n'arrive pas à expliquer mais je trouve ce plan génial).

Les seuls éléments qui m'empêchent de mettre le film en liste de diamant sont la longueur de l'épisode du chat (loin de m'émouvoir, j'étais plutôt impatiente qu'on passe à autre chose) et les chansons (surtout celle où le prof chante à propos du Dieu des Moissons). L'épisode du chat est un peu trop long, on a bien saisi son chagrin donc ce n'est pas la peine d'en tartiner pendant des heures. Et pour les chansons, certaines sont amusantes mais celle que le prof chante est là aussi un peu trop longue. Trop de longueur tue l'émotion.

Enfin, je terminerai sur un aspect original qui m'a plu : bien que le film se situe à l'époque de la Seconde Guerre Mondiale, la guerre en elle-même y est peu présente, ou du moins n'est pas présentée de manière habituelle (pas de batailles, pas de blessés filmés).

Je suis toujours aussi emballée par le tandem Tada/Gyoten ! Ce second film semble faire suite au drama, mais comme je ne l'ai pas vu certains liens entre les personnages m'ont échappés.

Cela ne m'a pas empêchée de rire à nouveau des situations cocasses qui arrivent à nos deux lurons. Gyoten qui hait les enfants doit faire du baby-sitting avec une petite fille qui n'est autre que la sienne. Mais au final, c'est surtout Tada qui doit baby-sitter tout le monde...!

Le film traite mine de rien d'un grand nombre de sujets : secte, yakuza, prise d'otage, homosexualité, vieillesse, relation parent/enfant, inutilité de la police...

Ce film est plus dynamique que le premier, plus grand public, avec Ryohei Matsuda et Eita qui sont toujours aussi excellent dans leur rôle.

Incroyable, un Kurosawa qui ne dure que 1h30 ! Ah, le film a été censuré durant la guerre, je comprends mieux. Le réalisateur a dû être sacrément énervé en voyant les nombreuses coupures que son film a subi.

J'ai eu un goût de pas assez en voyant ce film, et c'est normal. Les différents intrigues du scénario s'enchaînent maladroitement, ou plutôt à l'écran s'affiche un texte qui explique une partie de l'histoire. C'est pourquoi je ne vois pas l'intérêt de commenter ce film qui n'est pas complet. Je préfère voir le remake produit par Kurosawa et on en reparlera de Sugata Sanshiro.

Mais heureusement que Kurosawa sait tenir sa caméra, car malgré les coupures il y a de très belles scènes.

Je ne connais ni le manga ni l'anime mais j'ai passé un agréable moment devant ce film. Bien entendu je n'ai pas pu m'empêcher de faire la comparaison avec Ocean's Eleven, vu qu'on y retrouve les mêmes ingrédients : une bande de voleurs classes, des rayons laser à traverser, etc. Au niveau du scénario c'est du réchauffé donc. Et il aurait été mieux de supprimer les séquences émotions car elles ne passent pas du tout - pire, ça casse le rythme du film.

La première partie du film démarre sur une scène d'action mais c'est loin d'être palpitant car on ne voit rien presque rien : c'est trop sombre ! Heureusement que par la suite il y aura plusieurs scènes tournées en plein jour ou du moins avec un éclairage décent.

Pour le casting, je suis plutôt satisfaite parce que j'aime bien Shun Oguri (Space Brothers) et Gou Ayano (Gantz). L'actrice Kuroki Meisa est jolie comme un coeur et joue mieux que Kiko Mizuhara (tout est dit). Mais le niveau est moyen si on compare à d'autres films.

Malgré l'éclairage raté sur certains moments, il y a des passages sympas avec de beaux jeux de lumière colorée. Et les costumes font vraiment anime, c'est clinquant et ça leur va bien (n'est-ce pas Shun avec ta veste velour miracle rouge et ta cravate jaune).

Les personnages sont-ils fidèles ou non à l'anime, aucune idée. On retrouve quelques bons vieux clichés (chaque voleur a une caractéristique, on a le geek, le séducteur, etc.) Le personnage de Gou Ayano (Goemon) apportait une touche cool : c'est assez original de voir qu'il est le seul habillé comme un samouraï et qu'il se bat au sabre. D'ailleurs, il y a une scène énorme où il arrête une voiture avec son sabre.

Bref, pas de grosses suprises au niveau du scénario qui se devine facilement, c'est un film d'action avec budget, fait pour divertir et qui réussit en partie (sauf les scènes d'émotions, vraiment nazes).

J'ai trouvé ce film un peu décevant, déjà parce que le casting s'est révélé moins bon que prévu et à cause d'une certaine lenteur.

Dans les rôles principaux on a Yuya Yagira, l'acteur de Nobody Knows, qui a un bon jeu mais moins impressionnant que dans le film de Kore-eda. L'actrice principale est Erika Sawajiri que je ne connaissais pas, et dont le jeu fade associé de sucroît à son personnage, a vite eu raison de ma patience. Seuls la grand-mère jouée par Mari Natsuki et le pote qui se fait largué joué par Gaku Hamada apporte un peu de dynamisme. Mais vu que le film tourne principalement autour du couple Yagira/Sawajiri, je ne vous dis pas...!

Mais la photographie est jolie donc ça aide à passer le temps, avec des couleurs vives (le jaune de la station de service, le bleu du bar, etc.) sauf que certains passages sont un peu trop sombre (quand ils vont au lac pour voir le mont Fuji).

Bref, je n'ai pas adoré ce film que je trouve un peu trop lent donc ennuyeux mais je pense que ça peut plaire si on s'attache au couple de l'histoire ou même si ce genre d'histoire est votre dada.

La franchise Attack on Titan, vu son énorme succès, se fait presser à fond pour qu'on puisse en récolter un maximum d'argent.

Ce film est un récapitulatif, qui n'est pas différent de l'épisode 13 qui avait ce rôle dans la série. Sauf que le récapitulatif a été coupé en deux, dont voici la première partie. Ayant déjà vu la série en entier, je ne voyais pas l'intérêt de me taper ce film mais l'ayant regardé avec quelqu'un qui ne conaît pas du tout l'anime, c'était une bonne occasion de voir ce que la personne en pensait.

Les images sont impeccables, la BO toujours aussi épique, pas de changement donc de ce côté (j'ai même envié les Japonais qui ont la chance de voir ça sur grand écran). Au niveau du scénario ça peut aller sauf à certains passages.

Si la première partie du film ne souffre pas de trop grosses coupures, par la suite on remarque la disparition de l'entraînement des escouades, mais plus important, la transition entre la découverte du pouvoir d'Eren et son rapatriement au fort. Là, la personne qui regardait le film avec moi m'a demandé des explications et je comprends : je n'aurai jamais vu la série, je n'aurai pas saisi non plus ce qui venait de se passer.

Tout à coup Eren se transforme puis Armin fait son plaidoyer, et les explications arrivent de manière très maladroites après coup. Mais l'avantage de ces coupures est que le film est plus dynamique dans son rythme, les passages considérés longs dans la série sont évoqués sous forme de flashbacks. On perd alors un certain développement des personnages (surtout pour Eren et Mikasa, leur rencontre) mais en gagne en action.

Bref, c'est loin de surpasser la série mais c'est un bon moyen de se familiariser avec cet univers et surtout de ne pas rebuter votre entourage : entre deux films et 25 épisodes, je pense que la première solution fera moins peur à un novice en anime. Qui sait, ça lui donnera peut-être même envie de voir la série au complet après.

Le film est INSPIRÉ du manga. Marquez au fer rouge cette phrase dans votre tête avant de plonger chez nos amis les titans. Et je vous garantie que vous passerez un moment fantastique. Si je ne connaissais pas le manga et l'anime, j'aurai mis ce film en argent mais pas de bol, je suis fan des deux.

Sans spoiler le film, le réalisateur a eu l'idée intelligente de prendre l'ossature de la série originale (un monde envahi par des titans, les humains survivent à l'abri dans une cité fortifiée) en adaptant certains points de l'intrigue et en en supprimant d'autres. D'où la nécessité de créer de nouveaux personnages, qui finalement eux aussi sont pas mal pompés sur ceux de la série. C'est un procédé qui a plutôt bien fonctionné avec d'autres live-action tels que Gantz ou Space Brothers.

Le défaut majeur ne vient pas du scénario (pour l'instant, on attend de voir comment ça se dégoupillera dans la partie 2 qui sort en septembre de cette année). Non, le problème se situe au niveau du casting. Les seuls qui tirent leur épingle du jeu sont Kanata Hongo qui interprète Armin et Hiroki Hasegawa qui interprète le "faux Levi" - le capitaine Shikishima. Parce que Haruma Miura (Eren) et Mikasa (Mizuhara Kiko)... leur tête colle plus ou moins aux personnages mais y ressembler ne fait pas tout !

Je comprends le choix du directeur de faire de Eren un gars plus trouillard et moins vindicatif que dans l'anime. Je comprends aussi le choix de faire de Mikasa une jeune fille un peu niaise au départ mais qui heureusement change en cours de route. Ce qui ne va pas, c'est que les deux acteurs ne dégagent rien. "Ah, ils sont censés être morts de trouille là, et là on dirait qu'ils montrent leur chagrin." Mince, je ne suis pas censée deviner leurs émotions ! La première scène où nos trois protagonistes (Eren, Mikasa et Armin) sont ensembles est juste d'une platitude, sauf Armin, parce que les deux autres récitent leurs lignes d'une manière assommante.

Mais ce gros défaut est équilibré par le travail effectué sur les costumes, les décors et nos amis les titans. Si vous lisez Rocketnews, vous verrez que beaucoup de gens ont critiqué le film, notamment au niveau des effets spéciaux. Ce à quoi le réalisateur a répondu : "Le Japon n'a pas autant de moyens financiers que Hollywood" et de conclure en gros que les haters aillent mater des films hollywoodiens s'ils ne sont pas contents.

Franchement je les ai trouvé plutôt réussis les titans, on retrouve une certaine diversité dans leur morphologie (comme dans l'anime) et on a même droit à quelques anormaux (bien que ce ne soit pas expliqué dans le film). Mais ce qui m'a bluffée, ce sont les bruitages. Pour avoir vu le film le casque vissé aux oreilles, ça en jette, et je n'ose même pas imaginer ce que ça donne en salle ! Les bruits de craquements, de bave et de sang, les "plaintes" des titans rajoutent énormément à l'atmosphère sombre qui règne dans tout le film.

Sans compter que l'OST même si elle n'est pas composée par Hiroyuki Sawano, y ressemble pas mal et ajoute encore plus de tension. Même les quelques passages fades (c'est-à-dire romantiques) sont vite contrebalancés par l'horreur.

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Eren qui touche enfin une femme et voit celle-ci se faire bouffer deux secondes après, je dois dire que c'était épique.

Bon j'arrête là mon commentaire qui est déjà bien trop long, je concluerai en vous invitant à voir ce film, que vous soyez fan ou non, en laissant vos préjugés de côtés. Et pour les âmes sensibles, dont je fais partie, je n'ai pas fermé les yeux une seule fois (bon, je savais à quoi m'attendre aussi faut dire), c'est largement supportable, la couleur du sang fait vraiment "anime" (tout comme certains passages très beaux, avec les étincelles qui volent dans les airs, exactement la même tonalité que dans la série).

Bref, l'adaptation de Attack on Titan est loin d'être un échec. Si vous voulez un truc raté, regardez plutôt Death Note.

Fast & Furious avec des vélos ! Ok, c'était facile. Mais en fait, c'est plutôt : Premium Rush est supérieur à F&F. Les deux films ont en commun d'être du divertissement pur, mais la comparaison s'arrête là.

Premium Rush n'a pas non plus une histoire saisissante mais le scénario change un peu des habituelles poursuites tournant autour de la drogue. Les personnages sont quand même caricaturés, du coup leurs interactions font penser à une bande dessinée (ou un manga) : on a le héros tête-brûlée au grand coeur, sa copine courageuse et badass, le rival arrogant, un personnage en détresse (sinon le héros a aucune utilité) et le méchant psychotique.

Malgré tout on passe un sacré bon moment devant ce film, grâce aux effets spéciaux quand le cycliste imagine toutes les possibilités de trajet en un clin d'oeil, ou tout simplement parce que les quatre course-poursuites sont bien orchestrées (normal, vu dans les bonus : un cascadeur différent par course-poursuites, chacun ayant une spécialité).

Le petit plus est bien évidemment Joseph Gordon-Levitt, comme il le dit lui-même "I'm here to be pretty". Mais les autres acteurs ont aussi fourni un bon travail, que ce soit Dania Ramirez, Michael Shannon, Wolé Parks, Jamie Chung ou Christopher Place (pour l'anecdote, il est cascadeur à la base).

Alors oui, en matière de divertissement c'est loin de battre Mad Max 4 ou Jurassic World mais j'ai trouvé ce film original et bien tourné vu l'histoire, et même il a une certaine fraîcheur (sans compter que les rôles féminins étaient bien travaillés ici, loin des clichés mièvres - remarque Mad Max 4 aussi s'en tire bien sur ce sujet).

Ce film est attendrissant.

Que ce soit la grand-mère qui est adorable, ou son petit-fils diablotin trop mignon, tout est attendrissant dans ce film. La réalisatrice propose un film simple au niveau de l'histoire mais très humain dans la façon dont il est traité et présenté.

C'est loin d'être un film surprenant mais c'est le genre qu'on est content de voir de temps en temps. Le film "bonne humeur" sans être pour autant d'une totale niaiserie. C'est la vie, quoi.

En plus les images sont chouettes, beaucoup de couleurs vives, et plusieurs plans où la réalisatrice joue avec les ombres. La musique est parfaite aussi, pas envahissante, simple mais touchante.

Enfin, la performance des acteurs est tip-top, entre le gamin interprété par Yoo Seung Ho (qu'on peut voir beaucoup plus grand dans Blind) ou la grand-mère Kim Eul Boon qui en fait n'est pas actrice, mais juste une habitante du village où ils ont tourné (et en plus elle n'avait jamais vu un film de toute sa vie !).

Bref, ce film permet de respirer un bon coup, entre deux-trois grosses productions coréennes, et présente la Corée provinciale, celle qu'on se garde de montrer en général.

Ce n'est pas un film inoubliable mais il y a beaucoup de choses que j'ai apprécié.

Déjà le sujet qui ne laisse personne insensible, Louie Zamperini provoque l'admiration grâce à sa ténacité et à son courage. Ce qui m'amène à commenter le casting : Jack O'Connell, que je n'avais vu dans aucun autre film ou série, m'a impressionnée. Il a vraiment su tout faire passer dans le regard (et là je rejoins l'un des commentaires en-dessous), sans jamais en faire trop. Autre acteur dont j'ai aimé le jeu, Domhnall Gleeson. Bien qu'il ne soit pas le personnage principal, j'ai trouvé qu'il aurait pu voler la vedette à J. O'Connell. Enfin, on ne peut pas ne pas mentionner le "méchant" de l'histoire, Miyavi. J'avais un peu peur qu'il n'arrive pas à se débarrasser de son image de guitariste de visual kei mais il s'en est finalement très bien tiré.

Mais d'un côté, même si le casting était bon dans son jeu, j'ai trouvé que physiquement, ce n'était pas très réaliste. ça m'étonnerait qu'à l'époque ils étaient tous aussi beaux - je veux dire, ce sont des visages très hollywoodiens, ne me faites pas croire que tous les Américains étaient comme ça ; et pareil pour le méchant caporal, en comparant la tête de Miyavi à celui du vrai Watanabe, il y a un sacré écart (en sachant que Miyavi est métisse coréen-japonais). Ce ne sont pas les acteurs Japonais qui manquent pourtant (par exemple j'aurai plutôt vu Kazuki Namioka dans le rôle).

Au niveau des images, le style est loin d'être excentrique mais il y a de jolies scènes (la lumière quand ils sont sur le toit en feu, les plans où ils sont tous couverts de charbon, on dirait un tableau). La réalisatrice a utilisé les flashbacks pour éviter la narration habituelle (enfance, adolescence, etc.) et ça donne un peu de rythme, mais le suspense reste toutefois absent vu qu'on sait que Zamperini survit à la fin (sinon y'aurait pas de film) ; à la limite, je m'inquiétais plus pour les autre soldats.

La musique a été composée par Alexandre Desplat mais franchement, c'était bien trop discret ! Je m'attendais à un thème qui soit émouvant, qui fasse frissonner comme les images mais non. Enfin, je regrette un peu que le film s'arrête sur une bonne note ; cela aurait été plus juste de montrer les déboires que Zamperini a eu après tout ce qui lui est arrivé (alcoolisme, stress post-traumatique). Mais ce choix de rester sur une bonne fin a sans doute pour but de donner courage aux gens et de laisser une trace positive, pourtant il aurait fallu profiter de ce média génial qu'est le cinéma pour traiter en profondeur les traumatismes de la guerre (surtout que ça reste d'actualité avec les guerres actuelles).

Bref, c'est un film qui veut passer un message positif et qui se débrouille bien sur cet aspect, mais ça laisse un goût de pas assez au niveau de la réalisation.