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Les commentaires de Eparm12

Commentaire ajouté par Eparm12 2016-06-20T07:51:40+02:00
Bronze

Alors là, je suis soufflée. Je ne m’y attendais pas, à celle-là, à la claque je me suis prise lors du visionnage de ce film, et quel film !

En toute honnêteté, je dois avouer qu’effectivement, je n’en attendais pas grand-chose. Il me faut préciser que lorsque je suis tombée par hasard sur son affiche, ma première réaction a été de m’esclaffer et de la trouver absolument ridicule. Puis, après réflexion et lecture de plusieurs bonnes comme de mauvaises critiques, grand bien m’en a pris, je me suis dit qu’ajouter des zombies à l’histoire intemporelle de Jane Austen pouvait s’avérer intéressant si étant une proposition de relecture décente comme une autre, ou apportant quelque chose de plus à cette même histoire transcendant les époques maintes fois reprise et adaptée, et surtout, un aspect à ne pas prendre au sérieux. Par conséquent, forte de mon revirement d’opinion car il n’y a que les idiots qui ne changent pas d’avis, j’ai regardé ce film et ai été très agréablement surprise par ce que j’ai vu. Je l’ai tout bonnement kiffé. J’ai kiffé ce film et pour cause, il s’agit d’un bon film, superficiel, mais tenant tout de même ses promesses à mon sens.

Tout d’abord, ce film a effectué un excellent boulot d’adaptation, effort que je salue car je craignais qu’il n’ait en rapport avec l’histoire qu’une partie du titre et rien d’autre. Le scénario correspond dans les grosses lignes à celui du roman de Jane Austen tel qu’elle l’a écrit, les zombies y étant parfaitement insérés sans que cet ajout paraisse délirant, dans le mauvais sens du terme j’entends, et improbable, car il y est déterminé et inclus dès le départ, puisqu’il est expliqué dans le générique du début par ailleurs très original, nous narrant l’histoire de l’Angleterre aux prises avec des zombies par l’intermédiaire d’une voix off renvoyant à celle accompagnant les contes traditionnels, superposée à un magnifique défilé de paysages, de châteaux et de personnages dessinés, introduction se révélant à la fois excellente et judicieuse. J’ai été assez impressionnée par ce minutieux stratagème savamment orchestré dans ce but parmi d’autres, et suis rentrée dans le film dès les premières minutes, accrocheuses.

Ensuite, si l’on revient sur l’intrigue, qui si elle suit celle du roman de Jane Austen, est conforme à celle du livre dont ce film en est la véritable adaptation, livre écrit par l’américain Seth-Grahame-Smith, qui a repris l’histoire et l’a remaniée en une version littéraire parodique. Je ne sais pas s’il s’agit d’une bonne adaptation ou non concernant ce livre, mais il ne fait aucun doute qu’elle en est une de l’œuvre littéraire originale. Ce film est donc une version parodique et modernisée d’Orgueil et Préjugés, notamment grâce au côté horrifique qu’on lui confère au travers des zombies. Le détail que je lui reproche est que le film en arrive parfois au point d’en évincer l’Orgueil et les Préjugés, et se centrer sur les Zombies à leur détriment, nous faisant oublier par la même occasion ce que l’on est en train de regarder et penser qu’il ne s’agit plus que d’un film de zombies lambda. En revanche, le film pallie ce déséquilibre réducteur en bénéficiant d’une certaine qualité technique, parce qu’elle est objectivement très bonne, m’ayant une fois de plus surprise, comme quoi.

La réalisation n’est pas caractéristique ni stylisée mais demeure propre et lisible, les images sont belles, la bande-son est excellente et le casting prestigieux. Les acteurs sont plutôt bons dans leur rôle respectif, notamment les principaux et Matt Smith, qui tire son épingle du jeu en incarnant un Mr. Collins imbuvable. Tous ont su insuffler à leur personnage du charisme et leur ont octroyé un esprit combatif face à l’horreur perpétrée par les zombies ainsi que les zombies en eux-mêmes, sachant que l’on n’en attendait pas davantage. Ils sont crédibles à l’écran, qu’ils jouent seuls ou à deux, et il convient de souligner la bonne alchimie naissante puis entretenue par l’actrice interprétant Elizabeth et Sam Riley, un acteur que j’apprécie, et qu’il en va de même pour Jane et Douglas Booth (honte à moi de ne connaître uniquement les noms des acteurs masculins). Les décors, les costumes et la mise en scène sont soignés et nous permettent une meilleure immersion au sein de cette époque chaotique très bien reconstituée.

En somme, le défaut majeur de ce film est qu’il se révèle superficiel sur beaucoup de points : les personnages ne sont pas développés, les arts martiaux pas assez exploités, et l’intrigue secondaire traitant d’une éventuelle alliance entre humains et zombies revendiquée par Wickham est rapidement expédiée, alors qu’il s’agit d’une interrogation fondamentale au sujet de la guerre qui fait rage en Angleterre. Je crois que le cœur du problème réside dans la durée du film, qui est bien trop court pour parvenir à l’aboutissement de tout ce qu’il aborde et tente d’analyser, ses thématiques étant survolées. Cependant, les romances fonctionnent et je ferai remarquer que ce film est un film d’action : l’un n’empêche pas l’autre, loin de là, mais dans ce genre qu’est l’action, chaque chose est uniquement mentionnée, permettant à l’action de conserver une part importante du film, une évidence justifiant le pourquoi d’on ne creuse jamais en profondeur aucune de ces choses sans qu’elles ne paraissent invraisemblables mais peut-être de trop, car le film en est finalement saturé.

Par ailleurs, l’image des zombies que nous renvoie le réalisateur m’a un peu déçue car elle est gentillette comparée à ce que l’on a déjà pu voir et entendre à leur sujet. Un zombie n’est pas censé parler et encore moins penser, etc… Alors le fait qu’ils puissent s’exprimer dans le film ne m’a pas paru plausible et les dénature, mais ce renouvellement du mythe était nécessaire à la construction de cette intrigue secondaire bâtie autour de Wickham, donc on peut le considérer comme étant une vision extrêmement personnelle de l'appréhender, même si elle est incomplète voire approximative. En revanche, j’accorde aux zombies que leur infection se transmette par la morsure et qu’ils ne guérissent pas, jamais, mais la manière de les tuer et leur achèvement m’ont laissée perplexe car trop faciles.

En conclusion, j’ai kiffé ce film et ai bien ri devant, parce que je ne m’y attendais pas le moins du monde et qu’il fut une révélation pour moi, qui y étais réfractaire avant le visionnage (préjugé, quand tu nous tiens). Malgré ses défauts, je pense que ce film est satisfaisant et une adaptation qui ne démérite pas, alors le pari est réussi.

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Commentaire ajouté par Eparm12 2016-06-15T11:36:39+02:00
Bronze

V Pour Vendetta est un film que je voulais voir depuis longtemps déjà, et maintenant que c’est enfin chose faite, je ne peux m’empêcher d’être déçue car je m’attendais à un chef-d’œuvre du genre, ce qu’il n’est pas réellement. Néanmoins, je pense qu’il s’agit d’un bon film, mais pas pour les même raisons citées par la majorité l’ayant maintes fois regardé et adoré, c’est-à-dire les critiques positives vantant son fond symbolique, que je perçois comme étant bancal pour ma part.

Par ailleurs, je préciserai que je n’ai pas lu la bande-dessinée dont ce film en est l’adaptation cinématographique, alors je me baserai uniquement sur ce que j’ai vu dans mon commentaire. De plus, quelle n’a pas été ma surprise lorsque j’ai remarqué qu’elle a été produite par Warner Bros sous le sigle de DC Comics, un studio que j’apprécie, bien que j’en aie détesté les deux derniers films de Zack Snyder. Par conséquent, j’ai cru que ce film me réconcilierait avec le studio même s’il est antérieur aux autres que j’ai regardés avant lui, à tort, car l’analyse de ses failles me conforte dans l’idée que DC Comics privilégie la réflexion au sein de ses films, aspect consistant et intelligent qui aurait pu s’avérer être un excellent atout s’il n’était pas constamment mal exécuté, nuisant aux ensembles au lieu de les valoriser par rapport aux autres films du genre comme les Marvel, qui misent sur leur côté divertissant, puisque minimiser les attentes des spectateurs nous évite une amère déception et dans le pire des cas, nous permet de passer un bon moment devant malgré tout, bénéfiques aux producteurs.

Sur le plan technique, V Pour Vendetta est incontestablement l’un des meilleurs films du studio : la réalisation est maîtrisée, sachant que je ne connaissais pas du tout James McTeigue avant de regarder son film, que je considère comme un réalisateur compétent, les images sont très belles même si assombries tout du long, l’esthétique étant superbe, les scènes d’action lisibles, quoique je leur reproche l’utilisation de ralentis, la bande-son est magnifique et les acteurs sont excellents, de l’actrice principale aux secondaires. Natalie Portman méritait qu’on la nomme et qu’elle remporte l’Oscar de la meilleure actrice pour ce rôle et non pas pour Black Swan, ce qui m’aurait semblé plus juste et compréhensible, car bien que je l’adore, je pense qu’elle joue correctement dans Black Swan sans y être transcendante pour autant, du moins pas assez pour gagner l’Oscar, la polémique lui ayant fait défaut concernant sa doublure étant légitime. Le casting tient donc toutes ses promesses et je le mentionne sans y inclure l’interprète de V, que l’on ne peut pas juger sur la qualité de son jeu étant donné qu’il porte un masque du début jusqu’à la fin du film, masque me rappelant ceux confectionnés à Venise, absolument splendides. Cependant, je souligne le fait qu’il parvienne à nous faire ressentir beaucoup de choses au travers de son masque, prouvant que Hugo Weaving est un très bon acteur, l’ayant déjà beaucoup aimé dans Matrix. Le rythme du film est également excellent, parfaitement dosé entre séquences purement actives et celles que je qualifie de passives, bien qu’il s’y déroule une importante partie de l’histoire, rythme rehaussé par la narration éclatée juste ce qu’il faut sans qu’elle ne soit complexe mais donnant du suspens au film, hormis à la fin, qui est clichée et prévisible. Et les dialogues sont très bien écrits, notamment les longues tirades de V, dignes des répliques des plus grandes pièces de théâtre anglaises. En somme, il n’y a aucun doute du fait que V Pour Vendetta soit un film soigné et réussi à ce niveau.

Les personnages sont nombreux, divers, variés et originaux, les deux principaux étant très développés et attachants, au même titre que l’inspecteur, dans le sens où la jeune femme Evey évolue et V conserve sa part de mystère qui le rend fascinant, terme employé à bon escient par les commentaires précédant le mien. La relation qu’il noue avec Evey est bien construite et aboutie sans être niaise, excepté à la fin. En revanche, malgré tous ces points positifs qui font de V Pour Vendetta un bon film, il y en a d’autres qui m’ont fortement déplu, le rendant inégal, notamment la fin, que je critique deux fois plus haut.

Tout d’abord, je ne m’attendais pas à ce que V Pour Vendetta soit pourvu de touches d’humour. Je ne sais pas trop à quoi je m’attendais, en fait, mais certainement pas à ce qu’il y en ait. Je pensais que ce film serait noir et sans aucune once d’espoir, ce qui m’aurait davantage plu, même si le comique du film est parvenu à me faire sourire. L’humour étant un attrait subjectif, on peut dire que j’y ai été réceptive, mais que j’aurais préféré que le film demeure obscur, comme je me l’étais imaginé avant le visionnage. Ceci n’est plus qu’une simple affaire de goûts, parce que dès l’instant où l’humour est sobre et fin, il me convient, tel qu’il l’est ici.

Ensuite, le film se veut être une critique des régimes totalitaires qu’il aborde sous un angle singulier, dénonçant le système en place, ainsi que son idéologie nazie prônée par une dictature semblable à celle de 1984 sans aucune subtilité, le problème majeur étant que les fondements de cette dictature qu’instaure le film sont grossiers et incohérents, parce que le scénario est en soi assez crédible : l’ensemble manque cruellement de finesse. Pour la petite anecdote, il paraîtrait que le projet d’adaptation de la bande-dessinée devait être réalisé en une trilogie, et que c’est peut-être à cause de cette réduction de moyens que le scénario ait été remanié et si condensé, ce que je comprends parfaitement et cautionne sans aucun souci. Ce réaménagement ne m’a pas du tout dérangée, contrairement au parti pris du film.

En effet, le film se centre sur V et nous impose l’adhérence à ce personnage et à ses valeurs, principes et idéaux, du moins, c’est ainsi que je l’ai ressenti. Cette manière de procéder a eu le don de m’irriter au plus haut point et de m’en faire exactement penser l’inverse par simple esprit de contradiction, car il s’agit du genre de choses qui m’exaspère profondément, que je sois en accord avec ou non. D'ailleurs, le message délivré est tellement fort, que je me suis retrouvée à la moitié du film en train de me répéter : « V, je ne l’aime pas », alors que ce n’est pas complètement faux. Je ne supporte pas lorsque l’on me persuade de telle ou telle chose sans tenter de m’en convaincre d’abord, presqu’à l’image de la dictature que le film tend à diaboliser, ce qui est drôle et paradoxal, en plaçant ainsi V au-dessus du gouvernement, du peuple et de nous autres, spectateurs devant notre écran, nous dévoilant que c’est lui qui détient la vérité de notre monde et lui encore qui va nous sauver. Autant dire que je n'y ai pas cru et ai été franchement rebutée par cet aspect, le mot étant faible, qui fait que je n’ai pas été touchée par ce qu’il se passait, même si le film reste intelligent, intéressant et assez original dans le traitement de ses thèmes, traitement manichéen en défaveur de la dictature, cependant. Attention, je ne suis pas en train d’affirmer que la dictature est un bon ou mauvais régime, mais je crois que rien n’est jamais tout blanc ou tout noir. Les seuls films dans lesquels je tolère le manichéisme parce qu’il est inscrit dans le genre sont les westerns, or, nous ne sommes pas face à un western ici.

En conclusion, si ce film est prometteur sur le papier, sa mise en scène est quelque peu ratée, d’où les incohérences relevées, et le fait que je le classe « seulement » en liste de bronze.

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Commentaire ajouté par Eparm12 2016-06-12T20:01:57+02:00
Bronze

Etrange film que voilà. La Plage est un film singulier et très intéressant, tranchant dans la filmographie de Danny Boyle, un réalisateur britannique que j’adore, connu pour son style atypique et ses œuvres originales, pour ne pas dire franchement bizarres et décalées, telles que Petits Meurtres Entre Amis.

Après l’assidue lecture des commentaires précédant le mien et de bien d’autres critiques sur plusieurs sites, j’ai observé que la majorité des avis négatifs à propos de ce film convergent en un seul point qui fut dépréciatif : le ressenti. En effet, beaucoup de spectateurs ont été perplexes pendant et suite au visionnage de La Plage, et déroutés par ce qu’ils y ont vu, certainement car ils ne s’attendaient pas à cet agencement des éléments de l'ensemble et un tel résultat, s’ils s’étaient renseignés sur le film au préalable. J’admets que le synopsis ne rend pas justice au véritable scénario du film, et peut conduire à une mauvaise interprétation quant à ses cheminements et traitements, comme il l’a visiblement déjà été maintes fois, et je suis déçue de son imprécision, faussant la première impression que peuvent s’en faire ceux qui souhaitent le regarder. Par conséquent, je conseillerai à n’importe qui ayant entendu parler de La Plage de s’y lancer à l’aveuglette, sans savoir de quoi il retourne, auquel cas, la surprise, dans le mauvais sens du terme, puis la déception pourraient être de mise malgré un esprit ouvert et de la bonne volonté.

Aussi, je n’ai pas lu le livre éponyme dont ce film en est l’adaptation, alors je n’établirai aucune comparaison entre l’œuvre littéraire et la version filmique, et suis présentement dans l’incapacité de la juger en tant que bonne adaptation ou non, donc je me baserai uniquement sur ce que j’ai vu dans la suite de mon commentaire.

Il est inutile que je m’attarde plus que de raison sur le plan technique du film, qui est en soi irréprochable ou presque : la réalisation caractéristique de Boyle à laquelle j’adhère totalement est superbe, c’est-à-dire un montage rapide, nerveux, coloré et parfaitement maîtrisé, bien qu’il soit sobre, naturel et ponctué de pauses ainsi que de quelques plans fixes rallongés ici, qui nous permettent d’apprécier le visuel magnifique du film, les images étant très belles et les paysages qu’elles nous dévoilent absolument splendides, paradisiaques. La bande-son est excellente et dynamique, et le casting prestigieux tenant ses promesses, les acteurs étant très bons. En somme, je crois qu’il n’y a rien à reprocher à Boyle sur ce niveau-là, bien que sa patte s’y appose timidement, son style étant plus ténu que dans ses autres œuvres car il s’agit de l’une de ses premières. Le bonhomme n’a décidemment plus rien à prouver depuis longtemps et confirme qu’il fait partie intégrante des réalisateurs par lesquels je jure quand on me demande ceux que je préfère.

Quant à la question controversée du scénario, je suis étonnée de constater que la plupart des spectateurs de ce film trouvent qu’il est mal construit et incohérent, parce que je ne l’ai pas du tout perçu ainsi et qu’au contraire, l’intrigue m’a paru bien écrite. Son intérêt ne réside définitivement pas dans les péripéties plus ou moins violentes vécues par les personnages même si les situations sont propres au cinéma d’action et d’aventure, mais bien au cœur de la problématique du voyage, de la découverte, de l’utopique, de l’éphémère, du parcours de vie et la critique de notre société mise en parallèle avec ce bout de paradis sur Terre presqu’impossible d’accès, exactement comme dans tout bon récit de voyage et de découverte d’une utopie dont les hommes étaient, sont et seront à jamais privés. Boyle porte donc un regard froid et quelque peu cynique sur notre société mais également au sein de cette petite communauté marginale, qui sera confrontée à de dures épreuves et la réalité du monde à laquelle elle s’est soustraite pendant tant d’années, dont le mensonge sera le commencement de sa fin. Les personnages sont sympathiques mais aucun d’eux n’est développé et ne connaît d’évolution hormis celui de DiCaprio, Spoiler(cliquez pour révéler)dont le dédoublement de personnalité fascine autant qu’il révulse, jusqu’à sa perte d’identité. Sa progression est très travaillée et impressionne. Les nombreuses thématiques soulevées ne sont pas assez approfondies mais abordées dans un souci de retranscription fidèle au roman, je pense, ce qui ne fait pas du film un chef-d’œuvre, certes, mais un bon film tout de même. L’atmosphère instaurée se révèle estivale, puis s'avère au fur et à mesure pesante, étouffante et dérangeante, voire oppressante, aspect réussi pour lequel j’estime que La Plage est un thriller qui ne démérite pas, car je m’y suis immergée avec une grande facilité.

En conclusion, je considère La Plage comme un bon film, et je crois qu’il ne faut pas avoir d’attentes particulières à son égard, car d’expérience, je me suis fiée au nom du réalisateur et de l'acteur principal, et en suis ressortie plutôt contente. Il suffit de se laisser happer par cette envie d’ailleurs et de liberté à laquelle tout le monde aspire, malgré le fait que certains n’y seront pas sensibles, je le conçois, mais tentez d’y parvenir, du moins, et peut-être que vous ne le regretterez pas.

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Commentaire ajouté par Eparm12 2016-06-12T19:12:19+02:00
Pas apprécié

Une actrice principale sublime, mais un film peu original aux personnages, émotions et dialogues creux et clichés, à la narration incompréhensible et foisonnant d'incohérences, aux rythme agonisant et scènes d'action certainement bien faites car esthétiques mais pourvues de trop de ralentis. Le rendu est désagréable malgré une belle et mystérieuse introduction, et j'ai été très déçue.

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Commentaire ajouté par Eparm12 2016-06-08T19:08:48+02:00
Bronze

Wow.

Je nourris le fol espoir du commencement d’une romance passionnelle avec Pedro Almodovar, ce bonhomme espagnol duquel je suis tombée amoureuse suite au coup de cœur que j’eus pour lui au travers de La Mauvaise Education, le premier film de sa filmographie que j’ai regardé et adoré. Ce fut une révélation et depuis ce jour, je me suis faite la promesse de m’atteler au reste de sa filmographie, alors quoi de mieux que de se rendre au cinéma un mardi soir, y découvrir et admirer Julieta ? Parce que j’ai contemplé ce film, à n’en point douter. Par ailleurs, je crois bien n’avoir jamais parfaitement employer le terme « contempler » jusqu’à présent, mais afin de le constater, il aurait fallu revenir sur l’étymologie de ce verbe, que le nombre de caractères utilisés pour les commentaires faits sur les films ne me permet pas, d’autant plus qu’il ne s’agit pas d’un commentaire de français, donc il serait préférable d’évincer cette explication au profit de ma critique, qui ne sera pas longue, pour une fois, puisqu’il n’y a rien ou presque à critiquer dans Julieta, qui est un très bon film d’Almodovar, n’étant doté d’aucun gros défaut.

La réalisation d’Almodovar est exquise, une évidence, les paysages et plus largement les images sont splendides, les couleurs vives relatives à l’Espagne, pays que j’adore, teinté du rouge à la fois délicat et dérangeant de l’amour, de la haine et de la culpabilité sommeillant au plus profond de chacun des personnages, très bien construits, auxquels je me suis attachée, en particulier Julieta, Ava et Beatriz, et la bande-son magnifique, davantage le thème principal que j’ai adoré, et discrète, accompagnant les scènes avec mélancolie et revenant tout le long du film tel un leitmotiv musical. Le cadrage d’Almodovar est extrêmement précis, millimétré, et les détails des décors, des costumes et des objets sont rehaussés par cette précision, faisant écho à plusieurs choses à la fois car absolument rien n’a été laissé au hasard au sein du film : Almodovar a réalisé une œuvre artistique servant son propos, de l’art pur que l’on retrouve également dans son film, renvoyant au métier de professeur de littérature antique qu'exerce Julieta et des poteries d’Ava. Les acteurs, ou devrais-je dire plus justement les actrices, que je ne connaissais pas hormis l’interprète d’Ava, sont parfaits et d’une rare beauté, Almodovar se centrant sur la femme et la fille, et exprimant dans Julieta son amour à la gente féminine sans pour autant l’idéaliser ni même la sublimer, mais refléter une triste réalité à l'aide de son objectif.

Le scénario est pourvu d’une base simple et solide sur laquelle il s’appuie, exactement comme celui de La Mauvaise Education, et se complexifie au fur et à mesure qu’avance le film, usant parfois des codes du thriller mêlés à ceux du drame, genre excessif ainsi convoqué ici de ma part, mais remarque peut-être pertinente du fait que Julieta contienne beaucoup de suspens, et de métaphores symboliques, notamment dans la mise en scène et la narration, linéaire et maîtrisée, contée par Julieta elle-même sans omission, de son propre point de vue. L’intrigue est par conséquent ponctuée d’originalité, de silence et de non-dits, d’émotions, et s’avère très bien écrite et traitant de thèmes bouleversants, à savoir le deuil, le déchirement d’une mère et de sa fille, de la culpabilité, et ainsi de suite. Les situations et relations entre les personnages sont très travaillées. En somme, les niveaux de lecture du film sont assez nombreux et subtils.

Enfin, on retrouve dans ce film toutes les caractéristiques du cinéma d’Almodovar qui lui sont chères, du peu que j'en sais, excepté la pudeur dont il fait preuve ici, car son film est soft comparé à ses autres œuvres, aspect néanmoins appréciable. Julieta est un film poignant, sensible et magistral, au même titre que La Mauvaise Education, si ce n’est qu’il est moins marquant que son prédécesseur me concernant. Le rythme est lent et la fin ouverte judicieuse, le film se coupant au bon moment, sans que l'on puisse en penser qu'il nous en dévoile trop ou pas assez.

En conclusion, j’ai bien aimé ce film, auquel je ne sais pas trop quoi reprocher, mais lui préfère encore et toujours La Mauvaise Education. Cependant, j’attends de visionner d’autres films d’Almodovar avant d’opérer quelques ajustements dans leur classement, provisoire.

PS : la diction des acteurs est excellente et les dialogues de qualité prononcés avec une justesse rare.

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Vu aussi

Attention, ce film est un doublon.

Le lien de la véritable suite d'Alice Au Pays des Merveilles de Tim Burton est celui-ci : http://cinenode.com/film/19909/alice-au-pays-des-merveilles-2---alice-a-travers-le-mirroir

Le titre comporte une faute d'orthographe grossière qui sera corrigée mais d'ici-là, pensez bien à le rajouter dans votre cinéthèque à la place de celui-ci car ce dernier sera supprimé. De plus, ce n'est pas Tim Burton qui l'a réalisé mais bien James Bobin.

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Commentaire ajouté par Eparm12 2016-06-03T08:37:46+02:00
Vu aussi

Il faut savoir que j’adore le cinéma hispanique et plus précisément encore ses thrillers, exceptionnels et originaux. Si Ouvre Les Yeux est à mon sens la quintessence de la maîtrise de ce genre conservée par les Espagnols se l’appropriant depuis toujours, j’avais bien aimé Regression, autre thriller du même réalisateur, et ai apprécié Insensibles dans une moindre mesure, que je considère comme un bon film d’épouvante-horreur, bien qu’il me rappelle inconsciemment au bon souvenir d’un thriller.

Le thème principal des enfants insensibles à la douleur est une fois de plus original dans le paysage du cinéma international, car je ne me souviens pas l’avoir déjà vu traité ni même un tant soit peu abordé dans un autre film, et je le trouve intéressant et très bien exploité ici : Spoiler(cliquez pour révéler)en effet, les enfants sont insensibles à la douleur et ce fait, cette « maladie » de cause inconnue, a pour conséquences la mise en quarantaine des enfants, les « protégeant » des autres et d’eux-mêmes, puis leur permutation en objets d’expérience scientifique menée par un médecin allemand juif désirant les étudier et leur apprendre le monde, puisqu’ils ne peuvent être guéris ni sauvés. Survient la guerre. Ce thème est donc employé sous différents angles, dans un premier temps familial au sein du petit village, incarcéré à l’hôpital puis éclaté lors de la guerre civile en Espagne.

Le scénario est bien écrit et efficace, l’intrigue jouant sur deux tableaux, mais s’avère classique et la révélation finale prévisible. Les acteurs sont bons, du moins les adultes, car les enfants, du fait de leur jeune âge, se débrouillent comme ils peuvent pour paraître crédibles à l’écran, bien qu’ils ne m’aient en aucun cas choquée outre-mesure si leur jeu était approximatif parfois, car je ne pense pas qu’ils soient excessivement mauvais dans ce film.

Enfin, la musique est sympathique et j’ai adoré la réalisation, sensible et insensible à la fois. La manière de filmer, les mouvements de caméra sont précis, parfois tremblants mais justifiés, et les images sont belles, sombres, mais dont les couleurs tranchent la noirceur appliquée au visuel avec un bon goût certain. Il est indéniable que le réalisateur ait du style, un style particulier et une patte caractéristique qu’il appose sur son œuvre comme étant la sienne, et je compte visionner un autre de ses films s’il en a réalisés plusieurs, car sa filmographie m’intrigue, ayant piqué ma curiosité.

Seulement voilà, je n’ai pas été touchée par ce film dont l’émotion est aux abonnés absents, l’ensemble étant peut-être trop froid. La narration alternant entre le présent et le passé par intermédiaire de flash-backs est peu recherchée et je ne l’ai pas aimée parce que je déteste ce mode de fonctionnement même s’il a quelque utilité ici et pas des moindres, à savoir la pose du contexte historique des années 30-60 et celui de notre époque actuelle, tout en instaurant une tension malsaine montant en puissance tout du long, à l’image du suspens que tend à entretenir le film jusqu’à la fin, aspects réussis. Par ailleurs, sa lenteur est également nécessaire à la création de cette ambiance et notre immersion dans cette atmosphère glauque et pesante, assez dérangeante somme toute, sachant qu’elle ne m’a pas gênée, au contraire.

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Commentaire ajouté par Eparm12 2016-05-28T13:21:46+02:00
Pas apprécié

Je suis extrêmement déçue de ce film. Je voulais le voir depuis longtemps déjà parce qu’il aborde sous un angle atypique masculin le monde du striptease et plus largement des night-clubs, de la danse aguicheuse sur laquelle se déversent strass, paillettes et billets. Le synopsis me faisait grandement envie, et j’avais à l'esprit l'idée que l’envers de ce décor racoleur nous serait dévoilé pour la première fois à l’écran si je ne me trompe pas, et qui plus est au travers de protagonistes masculins, aspect plutôt rare. Malheureusement pour moi, je me suis faite avoir sur toute la ligne, car ce film ne tient pas ses promesses. Une fois mais pas deux, et il n’est certainement pas dit que je regarderais la suite sortie l’année dernière. J’aurais peut-être dû mieux me renseigner à son propos car je m’attendais au visionnage d’une comédie dramatique, et non pas d’une comédie romantique clichée et niaise.

Magic Mike n’a strictement aucun intérêt, si ce ne sont les scènes de striptease. Vous n’avez qu’à regarder les trente premières puis les vingt dernières minutes du film, et vous voyez tout ce qu’il a d’intéressant à offrir. Je ne cache pas que j’ai bien aimé ces scènes, au même titre que toutes celles qui les ont vues avant moi, et je ferai remarquer qu’elles sont plus ou moins vulgaires, bien que je ne considère pas ceci comme un défaut, au contraire : il s’agit bien de striptease et non pas de sexy breakdance, alors je trouve normal le fait qu’elles soient parfois excessives. Cependant, au-delà de ce côté alléchant et torride, il n’y a rien d’autre qui vaille la peine que l’on s’y attarde.

Je n’adhère définitivement pas au cinéma de Steven Soderbergh. En réalité, je déteste plus précisément son style, parce que sa filmographie est diverse et variée, que ce soit au niveau de ses thématiques et des genres auxquelles il les réfère contrairement à Lars Von Trier, par exemple, ce qui peut être perçu comme une excellente chose. Je reconnais que ce réalisateur est loin d’être mauvais et qu’il sait se servir d’une caméra, mais pourquoi applique-t-il un filtre jaune dégueulasse sur les images de ses films ?! Je l’avais noté une première fois dans Traffic, certainement l’un de ses meilleurs films bien que je ne l’ai pas spécialement apprécié, toujours est-il que cette caractéristique visuelle lui est propre et que je peux affirmer sans exagérer une seule seconde que je l’ai en horreur, et ne l’aimerai ni m’y ferai jamais. Hormis ce détail, l’ensemble est indéniablement bien filmé, et l’ambiance du club de striptease parfaitement retranscrite à l’écran et s’avèrant contagieuse une fois que l’on y a goûtée. Cependant, la mise en scène aurait pu être davantage soignée. La bande-son est assez sympathique, quoique je n’en aie pas aimé toutes les chansons, et je ne sais pas si la traduction ou la VF voire les deux sont mauvaises, mais les dialogues sont très mal écrits, à tel point que je m’en pose encore la question, à moins qu’ils ne le soient également dans la version originale. Enfin, les acteurs sont plutôt bons dans leur rôle respectif, sans oublier le fait qu’ils dansent tous très bien. En revanche, l'interprète de Brook joue mal, étant inexpressive.

Comme l’ont souligné les commentaires précédant le mien, l’énorme défaut de ce film réside d’une part dans son rythme agonisant et d’autre part dans son scénario, enfin, si l’on peut encore parler de scénario puisqu’il n’y en a pas : le film est creux, superficiel, vide, à l’image de la représentation que l’on se fait de la pratique du striptease. Il y a bien quelques tentatives infructueuses de semblants d’éléments quelque peu singuliers qui auraient pu s’avérer plaisants s’ils avaient été traités en profondeur (cette réelle envie de refléter une nouvelle facette des stripteaseurs, d’autant plus que ce sont des hommes, le héros qui fuit ses responsabilités, etc…), mais on n’en retient absolument rien, excepté le fait qu’ils ratent leur vie en se donnant ainsi en spectacle. On pressent que le film touche du doigt son objectif tout à fait louable lors de la tournure dramatique qu’il prend vers la fin, mais cet effort n’est pas suffisant pour combler ce vide dont il souffre et l’ennui s’installant tout du long au fur et à mesure, quand on n’est pas tenu en éveil par les acteurs, leur plastique pour certains, et leurs laps-dances devant lesquelles on se refuse à dire non.

En bref, ce film n’est pas celui qui me réconciliera avec ce bon vieux Soderbergh, tout en sachant que j’ai néanmoins changé d’avis : je regarderais peut-être Magic Mike XXL, si je n’ai aucun autre film sous la main. Et rectification : oubliez ce que j’ai écrit plus haut et visionnez seulement les scènes de striptease. Vous aurez tout à y gagner. Ma préférée : https://www.youtube.com/watch?v=SZvivXlPljA

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Commentaire ajouté par Eparm12 2016-05-27T21:36:06+02:00
Or

Hum, que dire à propos de ce film, qui n’ait pas déjà été dit ? Honnêtement, je me le demande encore.

Collatéral est un excellent film, pour lequel j’ai eu un gros coup de cœur. D’où mon questionnement fondé, car je ne sais pas trop quoi lui reprocher, étant donné qu’il est véritablement excellent à tous les niveaux : que ce soit celui de la réalisation typiquement mannesque, comprenne qui pourra, de la bande-son, des acteurs exceptionnels et Tom Cruise épatant dans ce rôle à contre-emploi de tueur à gages, qui le met bien plus en valeur que ceux le restreignant à l’interprétation d’un héros lisse et sans bavure, des dialogues, et de l’ambiance de nuit faisant écho à celle de Taxi Driver, la tension instaurée dès la rencontre de Max avec Vincent me captivant et me prenant à la gorge du début à la fin.

La seule chose qui pourrait être sujette à critiques serait le scénario, qui s’il est parfaitement ficelé et mis en scène, et se déroule sans incohérence au rythme implacable imposé par Vincent, est pourvu des mêmes défauts que celui de Heat, à savoir qu’il est classique et que ses enjeux sont plutôt faibles. En revanche, il confère une dimension psychologique profonde et existentielle aux deux personnages principaux, avant qu’elle ne se décline et ne les confronte, parce qu’ils se ressemblent et se différencient à la fois, exactement comme le policier et le gangster dans Heat. J’ajouterai que la fin ouverte est assez prévisible et loin d’être extrêmement crédible en soi mais très belle, et l’ouverture octroyant une nouvelle part de mystère au film, mystère incarné tout du long par Vincent lui-même.

En résumé, j’ai tout simplement adoré Collatéral et été impressionnée par la maîtrise de ce film, en particulier de son casting, Jamie Foxx prouvant une nouvelle fois qu’il est un très bon acteur et plus encore lorsqu’il est bien dirigé, au même titre que Mark Ruffalo, incontournable ainsi looké en portoricain, et enfin Tom Cruise, dont il s’agit certainement de l’un des meilleurs rôles de sa carrière, sans oublier le fait que les cheveux et le costar gris lui vont à merveille. Par ailleurs, Collatéral est présentement mon film préféré de sa filmographie, et un autre de Michael Mann que j’ai adoré. Si j’ai été transcendée par Heat, Collatéral m’aura particulièrement atteinte. Et il est inutile de préciser que ce film est très violent, donc il n’est à regarder que si l’on supporte ceux de ce genre et davantage lorsqu’ils se centrent sur un tueur à gages abattant froidement ses victimes. Ames sensibles s'abstenir.

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Commentaire ajouté par Eparm12 2016-05-25T21:36:14+02:00
Bronze

Avant toute chose, je tenais à signaler que je n’y connais rien en matière de cinéma sud-coréen. Quand je dis rien, c’est rien, strictement rien : je n’ai jamais vu de film sud-coréen de ma courte vie, je crois bien. Nenni, nada, que dalle, walou. C’est pourquoi je jugerai et commenterai ce film en tant que film policier et thriller lambda, sans prendre en compte sa nationalité et par conséquent les codes propres au cinéma sud-coréen qui doivent le régir puisque je ne les connais pas non plus, et ainsi me baser uniquement sur ma culture franco-américano-hispanique du domaine, étant donné que j'apprécie les films policier et que j’adore les thrillers, qui est un de mes genres de prédilection.

Dans Hard Day, tout est synonyme de découverte me concernant, que ce soit au niveau de la réalisation, de la musique, des acteurs dont j’ignorais l’existence jusqu’à ce que je regarde ce film, et du scénario en lui-même.

La réalisation est excellente, bien que je n'ai pas aimé lorsque la caméra tremblait violemment durant les scènes de courses à pieds ou en voiture, même si ce mouvement épileptique que lui confère le réalisateur est parfaitement justifié, et les images sont très belles. Le montage est nerveux, rapide, et parfaitement maîtrisé. Il n’est donc pas difficile de comprendre que j’ai adoré cette réalisation et pense que le gars derrière sa caméra est un bon, bien que je n’ai vu qu’un seul de ses films pour l'affirmer. La bande-son, notamment le générique de fin, est excellente également, tour à tour entraînante et se voulant stressante, même si certains morceaux ne sont pas originaux contrairement à d'autres. Sans oublier les dialogues, simples mais efficaces et allant toujours à l'essentiel. Enfin, l’ensemble du casting est très bon, de l’acteur principal aux secondaires, bien que le principal surjoue parfois à grand renfort de mimiques hilarantes sans que son interprétation en soit décrédibilisée pour autant.

Quant au scénario, je l’ai trouvé assez bien écrit et original, quoiqu’incohérent et prévisible qui plus est. Sa construction est néanmoins rigoureuse et dévoiler le visage du maître chanteur vers le milieu du film est une bonne manière de faire et intéressante. Cependant, je ne sais pas si ces fameuses incohérences sont propres au cinéma sud-coréen, si elles sont recherchées ou non, auquel cas je retirerais cette critique qui n’en serait pas véritablement une, alors je reprocherai simplement à l’intrigue et les péripéties farfelues d’être prévisibles, même si elles n'empêchent aucunement le film d'être un film policier réussi et assez haletant. Si l’on fait abstraction de cet aspect que je trouve relativement regrettable, l’histoire n’est cependant pourvue d’aucun temps mort et il est impossible de s’ennuyer devant le film qui se déroule à un rythme effréné, tenant la cadence du début jusqu’à la toute fin.

En revanche, voici venir les deux points qui m’auront énormément gênée et feront que Hard Day ne m’aura pas entièrement convaincue. Les genres du film sont le policier, l'action, le thriller et le drame. Si Hard Day est un bon film policier et un très bon film d’action, il n’est pas un thriller et un mauvais drame. En effet, je n’ai pas eu une seule fois l’impression d’être face à un thriller. Un film d’action à tendances comiques, je réponds oui sans hésiter une seule seconde, mais un thriller, jamais, et cela s’explique par le fait que ce film m’a involontairement fait rire à plusieurs reprises, alors qu’un thriller n’est pas censé provoquer le rire mais instaurer une ambiance sombre, oppressante voire angoissante, et jouer avec les nerfs du spectateur et la tension qu’il subit et éprouve, ce qui n’a pas été du tout mon cas durant le visionnage, qui s’est achevé dans le calme, quand je ne critiquais pas le film à haute voix ou riais devant, donc.

De plus, s’il n’est pas un thriller, Hard Day est un mauvais drame, parce que je suis d’accord avec le fait que l’histoire du personnage principal soit assez dramatique et psychologique, mais tout ce qui implique sa situation familiale n’a pas été développé puisque le film se centre sur sa course-contre-la-montre et non sur sa vie en tant que telle. Par ailleurs, les personnages secondaires ne sont pas bien développés non plus, seul le principal l’étant dans une moindre mesure car on accède à un pan de sa psychologie, mais rien de plus que le nécessaire que l’on doit savoir à son propos. Par conséquent, il s’agit d’un drame à tendances psychologiques également raté à mon sens.

En somme, Hard Day est je pense un bon film pourvu d’excellents éléments, mais d’un scénario aussi original qu'incohérent et prévisible, et est loin d’être un thriller parce que je ne m’étais pas attendue à un résultat au ton aussi léger, bien que ce ne soit pas le bon terme pour le désigner même si l’on s’en rapproche, et un drame défectueux. Ainsi, pour toutes ces raisons, ce film ne dépassera pas ma liste de bronze, même si je comprends parfaitement ceux qui l’on adoré et classé beaucoup plus haut. S’il avait été présenté en tant que film policier et d’action et uniquement un film policier et d’action, je l’aurais certainement classé en liste d’argent, mais je me suis malheureusement fiée à ses autres genres dans lesquels on le répertorie et estime qu’il ne tient pas toutes ses promesses, alors il demeurera rangé en bronze, à moins que je ne change d’avis.

En conclusion, je préciserai que j’ai tout de même bien aimé ce film et aie eu un petit coup de cœur pour l’acteur principal, que j’adorerais voir rejouer dans le même registre ou dans n’importe quel autre, pour que je puisse mesurer l’étendue de ses capacités et voir s’il me plaira davantage.

PS : si ce film a la vocation d'être drôle, aspect que je n'ai peut-être pas saisi à sa juste valeur, je retirerais également ma critique à ce propos, bien que cela devienne une affaire de goûts. J'aime les films policiers et les thrillers costauds, ce que ce film n'est pas réellement.

Re-PS : le mot « Day » du titre devrait comporter un -s, non ? Sachant que le film est parfaitement intitulé.

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