Sisu : de l'or et du sang

Aprés un déjà surprenant Rare Exports dans lequel il tansformait Jorma Tommila en Pére Noël pour le moins... inattendue, Jalmari Helander revient avec ce Sisu dans lequel un type isolé en pleine toundra islandaise, qui a trouvé un paquet d'or et compte bien le ramener, se retrouve confronté à une bande de nazi qui compte bien mettre fin à ses jours. Mais le bonhomme est déterminé à vivre...

Et ce Sisu de devenir une sorte de John Wick ultra vénére bien décidé à survivre avec son caniche. Alors ça plante, ça explose, les membres volent dans tous les sens et le sang recouvre tout dans ce film de moins d'une heure 30 à qui cette durée suffit largement pour exposer son maitre scénario pauvre en dialogues. Ce qui ne gêne en aucun cas, le but étant clairement de pousser le personnage au maximum de ses capacités. Et autant dire qu'il le fait. Sisu, c'est une petite baffe dans la tronche !

Un film intense et particulièrement brutal !

Nous sommes à la toute fin de la Seconde Guerre Mondiale, en Finlande, les allemands savent qu’ils ont perdu, alors ils ont décidé de partir du pays envahi avec panache, détruisant absolument tout ce qu’il restait sur leur passage, brûlant, pillant, sans oublier de tuer ou violer tous ceux qu’ils pouvaient trouver sur leur chemin. C’est un univers quasiment post-apocalyptique qui s’ouvre à nous, des paysages presque désertiques, de par l’environnement naturel de ce pays, mais aussi par les séquelles de ce conflit mondial, un milieu qui paraît totalement hostile à toute vie et qui va grandement participer à la violence intrinsèque de ce métrage. Nous serons témoins des pires exactions, malgré la fin de la guerre annoncée, l’état d’esprit des nazis n’est en rien affecté, on a même la sensation terrifiante que c’est encore pire, qu’ils souhaitaient faire le plus de dégâts possibles, pour prouver qu’ils avaient en quelque sorte gagner ou tout du moins, pour laisser une trace plus impérissable encore. C’est une ambiance extrêmement lourde, très sombre dans laquelle nous allons plonger, évidemment, la violence y est omniprésente, pour autant, malgré son horreur ultra prégnante, il y aura une certaine justice, si ce n’est même la vengeance de tout un peuple, cette sensation de révolte, de lutte, sera ce qui ressortira le plus fort, cette résistance face au pire, face au monstre que représentait l’Allemagne et son régime. La réalisation de Jalmari Helander est assez sublime, on sent des influences frappantes, un petit côté Tarantino, mêlé à une atmosphère à la « Mad Max », en plus réaliste bien sûr, il nous offre un spectacle saisissant, assez bluffant de qualité. Visuellement, c’est une véritable claque, peu d’effets spéciaux, on a misé sur le frappant, le percutant, avec un réalisme incroyable, alors mieux vaut être prévenu, c’est terriblement détaillé, sanglant, les combats, les blessures, tout est montré, pour le meilleur, mais surtout pour le pire. En ce qui concerne le scénario, le postulat de départ est assez classique, assez simple, un récit de vengeance et si effectivement, le déroulement est pour le moins attendu, il reste d’une efficacité redoutable et nous propulse dans la quête de cet homme avec une puissance hors norme. Lorsque l’on a tout perdu, que l’on s’attaque à tout ce qu’il vous reste, c’est une volonté quasiment surhumaine qui vous motive et c’est le cas ici, faisant de cet homme presque un demi-dieu qui semble immortel, même si ses souffrances sont pour le moins existantes, sa combativité sera plus puissante encore, elle se répercutera même sur quelques âmes torturées, qu’il trouvera sur son chemin, pour qu’elles aussi, puissent prendre leur destin à bras le corps. Quant au casting, il est bluffant, Jorma Tommila tient évidemment le film sur ses épaules, avec une crédibilité extraordinaire, Aksel Hennie est terrifiant de réalisme et j’ai eu un vrai coup de cœur pour le rôle de Mimosa Willamo.

En bref : Un film effrayant de réalisme, dans un cadre quasiment post-apocalyptique, il nous livrera un récit de vengeance percutant, au cœur d’un des pires conflits que le monde ait connu, c’est une lutte innommable contre le mal ultime, contre ces monstres qui ont détruit tout ce qu’ils pouvaient sur leur passage, le combat d’un homme, finalement incroyablement représentatif de celui du monde entier, cette résistance qui a soulevé les peuples, avec une volonté de fer, celle de retrouver leur liberté, par tous les moyens possibles !

Avis complet sur le blog : https://vampiloufaitsoncinma.com/2023/08/22/sisu-de-lor-et-du-sang/

Nous avons enfin notre John RAMBO Européen et il est Norvégien.

A voir au second degré

Un film d'action sympa qui ne se prend pas la tête avec des dialogue. En effet, on ne parle pas beaucoup. Si vous voulez voir des nazis se faire déglinguer la gueule pas un finlandais vénère, ce film est pour vous. En vrai, les images sont sympas aussi.