Commentaires de films faits par Apollo8
Répliques de films par Apollo8
Commentaires de films appréciés par Apollo8
Répliques de films appréciées par Apollo8
Il faut dire quand même, malgré quelques scènes qui peuvent déranger certains, le film se regarde avec une approche particulière. Je suis totalement bluffée par le jeu d'Emma Stone qui est vraiment incroyable ! Je suis également contente de revoir l'acteur Willem Defoe.
La musique s'insère absolument bien dans ce film atypique de Yorgos Lanthimos (qui est mon premier film) avec des champs de vision particulières qui me rappellent à chaque fois au tableau "Les Époux d'Arnolfini".
Je ne peux pas dire que j'ai détesté le film car il contient beaucoup de bons éléments mais je ne suis pas le bon public pour apprécier autant. Je ne regrette pas non plus de l'avoir vu.
Côté pitch, c'est trés simple. Ce n'est pas ce qui intéresse Fincher. Ni Fassbender d'ailleurs. Non, ce qui les intéresse, c'est le côté froid de ce tueur, c'est toute sa mécanique, ce qu'il passe du temps à mettre en place avant que, fatalement, ça finisse par dérailler. Trop souvent. Le paralléle avec Fincher est évident. Le bonhomme est maniaque, méticuleux, tellement que nombre d'acteurs ne veulent plus travailler avec lui, tout en reconnaissant son talent. Mais malgré tout, il y a toujours un grain de poussiére dans sa machinerie. Mauvaise fenêtre de sortie, producteur trop intrusif... The Killer est donc fascinant pour ce qu'il est en dehors du film. Pour ce qu'on voit, par contre, c'est froid (forcément), sans émotion, sans empathie. Et c'est un choix conscient mais 2h, c'est long et il ne trouve pas suffisamment le moyen de les combler. Avec ce film, Fincher livre un film esthétiquement classe, bien interprété, précis, mais pas assez direct, dont la voix off, nécessaire, est cependant trop présente. Un trés bon film, mais mineur dans une carriére par ailleurs majeure !
Ce qui fait la force instantanée de ce métrage, c’est avant tout sa sublime reconstitution de l’époque, dans les États-Unis des années 50/60, tant au niveau des costumes et des lieux, mais essentiellement, dans la société qui y est représentée, des évolutions qu’elles traversent. C’est une vision incroyablement réaliste du milieu journalistique à l’époque, mais surtout du rôle des femmes qui y travaillaient, cantonnées aux ragots, aux articles ménagers ou typiquement féminins, elles n’avaient d’autres choix que de s’y coller et peu importe leurs ambitions propres, ce n’était simplement pas leur place. On découvre un milieu extrêmement machiste, pire encore, lorsqu’elles décident de se lancer pleinement dans l’investigation, leurs preuves, leurs enquêtes sont systématiquement descendues, comme si elles avaient moins de valeur, moins d’objectivité, à cause de leur sexe. Les portes qui se ferment, les doutes sur leurs compétences, c’était un combat de chaque instant, une lutte pour elles-mêmes, mais aussi pour beaucoup d’autres après elles, puis viennent les menaces lorsqu’elles sont trop près de la vérité, parce que ça dérange que ce soient elles qui aient pu avancer ces hypothèses et surtout, parce qu’elles ont su mettre le doigt sur de terribles défaillances. J’ai tout particulièrement aimé la réalisation de Matt Ruskin, il a su mettre en lumière cette époque, dans toute sa splendeur, à travers une reconstitution maîtrisée, c’est une immersion complète qu’il nous fait vivre et qui saura nous passionner d’un bout à l’autre. Visuellement, très sombre, on sent tout le côté glauque du Boston de l’époque, de la paranoïa qui va toucher toute la population suite à cette vague de meurtres sans précédent, c’est oppressant et inévitablement violent, mais d’une puissance incommensurable également. En ce qui concerne le scénario, je suis tombée sous le charme de son écriture, extrêmement intelligente, délicieusement ciselée, il nous offre un récit aux multiples sujets, en plus d’une enquête menée tambour battant, qui saura révéler un scandale sans précédent et qui nous tiendra en haleine du début à la fin. Alors, nous serons pris dans ses filets, choqués par ce qui va en ressortir, les apparences seront extrêmement trompeuses et la finalité sera bien plus surprenante que tout ce que nous pouvions imaginer, nous laissant sous le choc par toutes les implications qui vont en découler. Quant au casting, il est incroyable de crédibilité, je suis complètement bluffée par la performance de Keira Knightley et j’ai beaucoup aimé le rôle de Carrie Coon qui vient compléter ce duo incroyable.
En bref : Un film qui brille par sa reconstitution, autant celle d’une époque, de sa société, que du milieu journalistique qui nous est présenté, passionnant dans la vision de la femme qui y est mise en avant, c’est un combat pour s’affirmer, autant que pour mettre en lumière les vérités sur une affaire terrifiante, qui aura un impact notable sur le journalisme d’investigation, mais également sur les méthodes de la police et sur tout le milieu judiciaire qui s’en suit !
Avis complet sur le blog : https://vampiloufaitsoncinma.com/2023/04/06/letrangleur-de-boston/
Ce film est d’une simplicité et à la fois si complexe… il traite un sujet grave avec une légèreté à en faire virevolter… ou danser! Les acteurs et leur diction nous emportent dans cette magnifique histoire d’amour. On voit la vie sous un angle différent, loin des responsabilités, loin de cette routine effrayante dans laquelle on peut rentrer, loin de cette prison qu’est la vie monotone de beaucoup d’individus. Ce film est bien mené, l’atmosphère est chaleureuse, et on finit par ressentir ce tourment émotionnel des personnages: on rit, on pleure, et on a envie de danser avec eux, de sentir qu’on peut se réinventer chaque jour!
Déjà bien dur de s'intéresser à un père de famille dans une ferme isolée, avec ses enfants et son frère, deux adultes dont on a l'impression qu'ils ont porté le monde sur leurs épaules tellement ils sont vides.
L'histoire du père, ex-pasteur ayant perdu sa femme et renié sa foi à cause de ça, aurait pu servir un peu mieux l'histoire parce que la fin était connue dés qu'il a dit à son frère les dernières paroles de sa femme.
Et du coup, le seul intérêt du film aurait été les extra-terrestres... si on n'avait pas tout de suite su que c'était eux. Le seul danger qu'il restait à savoir, c'est leur niveau de dangerosité. J'aurais préféré ne savoir qu'ils étaient là qu'à la fin, histoire qu'on reste dans le flou le plus longtemps possible.
Au final, ce n'est pas un mauvais film, je n'ai juste pas réussi à apprécier l'histoire racontée, les quelques longueurs et les détails gros comme une maison de certains passages.
Ce film entier semble nous rappeler à notre condition de mortels errants jusqu'à la mort. Ça paraît vraiment grandiloquent dit comme ça, mais j'étais sacrement mal à l'aise.
En effet nous suivons un anti-héros, qui semblent n'avoir aucune emprise sur sa vie, et qui conduit un taxi pour passer le temps et se tenir occupé du fait de ses traumatismes de guerre. Mais en plus beaucoup de dialogues ne semblent mener nul part (ceux avec ses potes dans le café), et l'acteur, part son manque de réaction, semble indifférent à son environnement.
(attention ce ne sont pas là des critiques négatives ; j'explique simplement ce qui a provoqué mon malaise).
Cela dit, outre ce malaise, je n'ai absolument rien éprouvé d'autre. La violence à la fin, j'étais horrifiée, mais de la même façon que quand je regarde un reportage de chirurgie.
Je me suis sentie rejetée de ce film, et je n'ai rien trouvé de particuliers ni dans les décors, ni dans les cadrages. La musique est bien, elle met en place une atmosphère parfaite pour l'intrigue et surtout pour l'état psychologique du personnage principal.
Sinon, la fin m'a plue, grâce au renversement de situation ; finalement le personnage principal a agit pour le bien, pour une cause qui lui tenait à coeur, et il est un peu plus tranquille dans sa tête, merci bien.
Et pour finir, ça m'a bien fait rire l'évolution de sa masse capillaire en fonction de son degré d'instabilité mentale
><
Je vois ce film pour la première fois à 21 ans, et pourtant, je le regarde avec des yeux d'enfant. Comment faire autrement ? Les graphismes dépeignent un monde de douceur sous lequel se cachent des thématiques plus dures. Les personnages sont tellement attachants et pleins de bonté. Totoro, le chat-bus, les noiraudes, tout cela crée un imaginaire que nous sommes libres d'interpréter à notre manière.
La bande-son, culte, est en parfait accord avec les magnifiques images. Un vrai bijou pour les yeux. Et notamment la scène de l'arrêt de bus sous la pluie. *chef's kiss*
Cependant, il m'a manqué un petit quelque chose. Plus de développement, de gravité et de réponses. Sans doute mon esprit d'adulte qui reprend un peu le dessus.
Bref, un Ghibli emblématique.
Pour être honnête avec vous, j’ai un peu de mal à comprendre ce que j’ai pu lire sur ce film, oui, c’est gentillet, en même temps, c’est signé Disney, mais à l’image de « À la Poursuite de Demain », il n’est pourtant pas dénué d’intérêt, bien au contraire, et il ne méritait pas ce déchaînement médiatique. Dans un monde où l’on pense que nos enfants sont trop entourés de violences, je pense sincèrement que ce genre de films est nécessaire et surtout qu’il peut nous fait beaucoup de bien. Il est vrai qu’il un peu naïf, mais ce n’est pas pour autant que son fond n’est pas d’une richesse incroyable et qu’il est transmetteur de nombreux messages, à retenir pour chacun d’entre nous. Ne pensez pas que cet univers est trop complexe, pas besoin d’être scientifique pour le comprendre, il suffit de se laisser porter et de s’immerger dans un fabuleux monde de magie et de sensibilité. Visuellement, c’est une petite bombe à mes yeux, la réalisation de Ava DuVernay est tout simplement sublime, ultra colorée, d’une vivacité incroyable, elle est surtout magnifiquement poétique, nous livrant quelques scènes mémorables, qui m’ont apporté énormément de frissons. Lumière et obscurité vont se confronter, le bien et le mal prendront vie à travers ces images, c’est spectaculaire, les effets spéciaux sont assez bluffants, l’ensemble est à mon sens, d’une beauté à couper le souffle. Quant au scénario, il est vrai qu’il est plutôt simpliste et qu’il reste assez prévisible en soit, mais ce n’est pas un point essentiel, puisque l’aventure qu’il nous fera vivre, mérite clairement le coup d’œil. Toutes les épreuves que nos jeunes héros vont traverser vont représenter une véritable quête initiatique, ils vont apprendre sur eux-mêmes, sur les autres, ils vont grandir, ils vont surmonter leurs blessures et plus important encore, ils vont retrouver espoir. Parce que oui, cette histoire est une belle leçon de vie, il nous fera immanquablement réfléchir, il saura nous bouleverser lorsqu’il nous parlera de la force de l’amour et je n’ai clairement pas honte de dire qu’il m’a beaucoup touché. En ce qui concerne le casting, un immense bravo à Storm Reid que j’ai trouvé extraordinaire, le rôle de Chris Pine est assez particulier, mais il l’incarne à merveille et j’ai eu un vrai coup de cœur pour Reese Witherspoon qui est aussi drôle, qu’émouvante.
En bref : Un film qui peut paraître trop naïf, mais qui saura préserver cette part d’innocence que nous avons tous, nous délivrant une histoire bouleversante par la force de ses messages !
Avis complet sur le blog : https://vampiloufaitsoncinma.com/2018/04/24/un-raccourci-dans-le-temps/
(Vu en VO)
On s'accroche du début à la fin du film pour savoir comment cela va se finir, et je dois admettre que c'est si triste et beau. Je suis impressionnée par la bonté et la gentillesse de Joseph alors qu'il a été maltraité par Bytes et le public.
C'est difficile de décrire ce film qui présente la cruauté des humains "normaux", notamment durant l'ère victorienne.
Et non le casting n'est pas un bon point selon moi, des acteurs connus et doués n'ont rien d'agréable quand leur personnages sont bas de gamme et que leur jeu, de ce fait ou non, est moyen.
Mais, j'ai tout de même été embarqué par l'aventure, je ne sais pas exactement pourquoi, mais je ne me suis pas ennuyé, c'est distrayant et explosif, et c'est finalement peut-être la seule chose que j'attendais de ce film. Je ne suis, du coup, pas déçu du tout. Le film se laisse regardé, plutôt agréablement je trouve, et malgré sa simplicité, son manque de profondeur et de nouveauté, possède suffisamment d'idées et de divertissement pour être apprécié. Je n'irais pas à dire qu'il mérite une place dans la liste de d'or, mais je n'en garderais pas un mauvais souvenir.
Ce film, c’est le témoignage extrêmement réaliste de toute une époque, d’un moment par lequel nous sommes tous passés, l’adolescence, ses déboires, ses espoirs et également ses désillusions. C’est un véritable cocktail d’émotions, entre nostalgie, envie de liberté, besoin de s’affirmer, de s’épanouir dans ses choix, se sentir plus indépendant et pourtant, avoir toujours besoin de sa famille, pour se sentir en sécurité. Des sensations livrées avec une justesse parfois désarmante, sans aucun tabou, des questions que nous nous sommes tous posées et que de multiples générations se poseront encore. C’est incroyablement fort, parfois tendre, mais également crû, sans fioritures, c’est tout simplement la réalité de la vie, ou plutôt, celle d’un âge. Je dois bien dire que la réalisation de Greta Gerwig m’a beaucoup plu, elle a su mettre en avant ce passage si complexe entre l’enfance et l’âge adulte, avec une humanité absolument sublime. Son œil est quasiment artistique, la lumière qu’elle insuffle dans ses scènes est tout bonnement magnifique, c’est d’une subtilité remarquable, d’une sensibilité incroyable. Quant au scénario, en soit, il n’est pas spécialement complexe, il ne sera pas forcément surprenant, c’est simplement une tranche de vie, que l’on suit pourtant avec passion, sans jamais que l’on ne s’ennuie une seconde. Les relations y sont abordées avec une vérité extraordinaire, celles parfois conflictuelles avec nos parents, qui veulent le meilleur pour leurs enfants, mais qui ne sont pas toujours à l’écoute de leurs envies. L’amitié, qui n’est pas toujours simple à appréhender, qui peut se confronter avec un certain besoin de popularité, qui peut alors, nous pousser à blesser l’autre. Et l’amour, qui n’est pas toujours ce qu’il semble être, qui n’est pas facile à déchiffrer, rendant les choses extrêmement difficiles, pouvant faire beaucoup plus de mal que n’importe quoi. Alors, inutile de vous dire que cette histoire sera inévitablement bouleversante, l’universalité de ses messages ne pourra que tous nous toucher, nous serons presque vulnérables face à certains sentiments, mais c’est ce qui en fait également toute la beauté. Quant au casting, Saoirse Ronan y est littéralement extraordinaire, elle m’a bluffé, elle est tout simplement sublime et joli coup de cœur pour Timothée Chalamet, qui est juste extrêmement talentueux.
En bref : Un magnifique portrait sur l’adolescence, une histoire pleine de nostalgie, qui sera souvent drôle, parfois difficile, mais toujours d’une justesse extraordinaire et qui saura nous émouvoir du début à la fin !
Avis complet sur le blog : https://vampiloufaitsoncinma.com/2018/04/05/lady-bird/
Le pari d'un film en found footage sur des ados ayant des pouvoirs surnaturels était audacieux mais vaut le détour !
La réflexion proposée est passionnante et on se laisse très vite embarqué par le casting de qualité.
Un coup de coeur pour ma part !
En grande amoureuse de la littérature, c’est avant tout pour ça que je voulais le voir, pour me plonger dans la vie de cette grande dame qu’était Colette et très vite, je me suis rendu compte que je ne connaissais rien d’elle. Je pense que chacun de nous connaît les grandes lignes de sa vie, mais ici, c’est beaucoup plus détaillé, tout sera abordé, sans aucun tabou et sans rien nous cacher. C’était une époque compliquée pour les femmes, elles n’avaient peu voix au chapitre, avaient forcément les opinions de leurs maris, devaient s’habiller comme il se devait et n’avaient pas forcément le choix de leur avenir. Inutile de dire qu’une femme écrivain, ça n’existait pas non plus, elles n’étaient pas crédibles dans cet art et bien souvent, leurs écrits se voyaient même repris par les hommes, qui en récoltaient d’ailleurs tous les lauriers. Colette était exactement dans ce cas, mais pour elle, impossible de se laisser marcher sur les pieds, de se taire, de se laisser dicter ses choix ou même de se faire tromper impunément par son mari. Alors oui, très jeune, elle n’a pas forcément su parler, mais peu à peu, elle s’est révoltée, a voulu aller plus loin que sa condition de femme, elle a pris les choses en main, s’est assumée, envers et contre tous. Il est évident que ses décisions ont parfois fait les choux gras de la presse, elle a fait scandale à de nombreuses reprises, mais son parcours à de quoi nous rendre admiratifs et pourrait encore de nos jours, servir d’exemple. J’ai beaucoup aimé la réalisation de Wash Westmoreland, visuellement, c’est absolument sublime, malgré la reconstitution de l’époque et des costumes, il y a une vraie modernité à l’image, qui s’accorde parfaitement à notre société actuelle. En ce qui concerne le scénario, il est évidemment assez simple, c’est un biopic, alors le déroulement est tout à fait classique au genre, c’est une histoire vraie, alors ça reste assez simple à mettre en place. En revanche, ça reste formidablement construit, c’est bien rythmé, on ne s’ennuie pas une seconde et on se laisse tout simplement porter par l’histoire de cette femme, qui a vécu plusieurs vies et qui n’aura de cesse de nous passionner. Quant au casting, bien que je ne sois pas une grande fan de Keira Knightley, il faut bien avouer qu’elle est excellente et j’ai beaucoup aimé le rôle assez complexe de Dominic West.
En bref : Un biopic extrêmement intéressant, pour les amoureux ou non de la littérature, le destin exceptionnel de cette femme a de quoi nous passionner et nous donner envie de prendre notre destin à bras le corps également !
Avis complet sur le blog : https://vampiloufaitsoncinma.com/2019/03/21/colette/
On connaît tous ce qui s’est passé durant la Seconde Guerre Mondiale, mais un peu moins l’après, pas la reconstruction en elle-même, mais la séparation de l’Allemagne et la guerre froide qui l’a accompagnée durant de nombreuses années. Bien sûr, on en sait les grandes lignes, mais c’est un sujet moins abordé, qui se fait plus discret peut-être ou que l’on n’ose pas forcément mettre en avant, mais ce film le fait à merveille. Même s’il sera très peu explicite, qu’il ne soit pas forcément rentré dans les détails les plus sordides de l’Histoire, il n’en a pas eu besoin pour nous faire comprendre la situation. On se rend compte du cauchemar que vivent ceux qui sont restés du mauvais côté de la frontière, qui se sont parfois vus coupés d’une partie de leur famille, sans avoir aucun recours pour garder le contact. Parce que oui, évidemment ils n’avaient aucun droit de passer de l’autre côté, même d’adresser la parole à ceux qui sont restés, de regarder les émissions qui avaient cours, c’était un embargo total. Mais le plus dur était incontestablement le climat de délation, cette sensation de se sentir enfermer dans son propre pays, de ne pas avoir la liberté de parole, de devoir se méfier de ce que l’on dit, mais surtout à qui. Il est impossible de faire confiance à ceux qui nous entourent, la moindre blague ou parole un peu subversive et vous pouviez être arrêtés, puis traités de la pire des manières, voire torturés. Même si on comprend l’horreur de ce contexte, tout nous est simplement suggéré et je pense sincèrement que c’était le bon choix, ne pas tomber dans le trop, même si quelques scènes sont percutantes, il n’était pas nécessaire d’en faire plus. J’ai beaucoup aimé la réalisation Michael Bully Herbig, son choix de la sobriété, de mettre l’accent sur ce qui est vraiment important, cet objet d’évasion sur qui repose la liberté. On a la sensation que cette montgolfière est la seule source de couleurs de cet univers gris de désespoir, que c’est elle qui représente enfin la vie tant rêvée, elle est cette touche de bonheur et ce symbole de solidarité qui vous fait tenir jusqu’au bout. Visuellement, c’est sublime, la représentation de l’époque est notamment très réussie, on a l’impression de faire un saut dans un passé pas si lointain et l’immersion sera complète. En ce qui concerne le scénario, il est assez simple, c’est une histoire vraie qui y est retracée, alors, il y aura peu de surprises, mais l’important est plus précisément dans ce qu’elle véhicule. Néanmoins, le stress sera omniprésent, nous aurons littéralement la peur au ventre pour cette famille, pour cette course contre la montre qui s’engage pour eux, partir avant que les autorités qui les surveillent ne les rattrape. C’est une intrigue extrêmement intense, qui saura vous prendre aux tripes, qui vous bouleversera par le courage dont il a fallu faire preuve et qui ne manquera pas de vous faire réfléchir sur notre société actuelle, toujours insatisfaite. Quant au casting, méconnu dans l’ensemble, il est pourtant excellent, j’ai beaucoup aimé le rôle de Friedrich Mücke, j’ai eu un vrai coup de cœur pour Karoline Schuch et j’ai trouvé le jeune Jonas Holdenrieder excellent.
En bref : Un film qui nous apprendra beaucoup sur une période pas si connue, qui le fera avec subtilité, plutôt qu’avec brutalité, pour un résultat tout aussi impactant et en nous livrant une histoire profondément humaine !
Avis complet sur le blog : https://vampiloufaitsoncinma.com/2019/06/06/le-vent-de-la-liberte/
Habituellement, je ne suis pas fan des flash-backs et voyages entre plusieurs époques, mais je trouve que ça fonctionne bien ici. Cela ne rompt pas la fluidité du récit et ne rend pas la lecture moins claire. Ordinairement, on montre comment est le personnage à la base, puis comment il va changer. Ici, on le voit changer, mais je crois qu'on ne comprend qui il est que vers la fin, lorsqu'on apprend
Et partout, il y a la marque de l'"imitation". Tentative d'imiter la connexion qu'avait Turing avec Christopher à travers la machine. Volonté de Turing d'être comme les autres, d'imiter la manière dont ils interagissent.
Enfin, j'ai aimé le regard neutre et nuancé porté sur ce personnage (quoiqu'il y ait un basculement dans les dernières secondes), la volonté de ne pas nous fournir toutes les réponses. "Imitation Game" est d'une grande maîtrise, est important pour faire connaître Alan Turing, mais est aussi et surtout, un film captivant qui procure une belle émotion.
Le réapprentissage pour la jeune femme de ce monde qu'elle ne vivait que dans le noir est plutôt bien développé, tout comme le début de sa capacité à voir l'invisible mais dés qu'on part sur le final, ça perd curieusement de l'intérêt, même si la logique est respectée.
Dans l'ensemble, c'est plutôt bon, Jessica Alba va très bien dans ce rôle, quelques bons moments de frissons , bref, un bon film (même si l'original doit être un peu mieux). Je conseille.
Les images sont belles, la reconstitution de l'époque est très bonne, que ce soit par les décors, les costumes ou le langage.
En parlant de langues, le film (en VO, en tous cas), est très éclectique: sont parlés le français, l'anglais et l'allemand, dépendant des pays où sont les personnages, et c'est très agréable à l'écoute. Les protagonistes sont très bien interprétés, le casting est parfait.
De même, la relation entre Marx et Engels est juste excellente, dans le genre "buddy movie version philosophie" comme j'ai pu le lire dans un magazine cinéma. Aussi, ce film est vivant, enchaînant les passages sérieux avec des moments drôles, incongrus.
Certains diront qu'il n'y a pas assez de philosophie dans ce film pour qu'il soit bon, mais je ne suis pas d'accord. On assiste à plusieurs moments à des débats ou réflexions, qui ne feront changer d'avis personne vis à vis du communisme mais qui en donnent les fondements. De plus, Marx n'a dans ce film qu'entre 26 et 30 ans, et Engels entre 24 et 28: il est normal qu'à ce moment de leurs vies ils n'aient pas encore développé toute leur philosophie.
De plus, cela rend le film accessible à tous: étant jeune étudiante, je l'ai adoré, et je pense que quiconque avec un peu d'intérêt pour l'époque ou le thème appréciera.
Bref, un film à voir!!
Le personnage d'Alan Turing est très touchant et magnifiquement bien interprété par Benedict Cumberbatch.
Mention spéciale pour Matthew Beard qui m'a bouleversée par la justesse avec laquelle il a interprété le rôle de Peter Hilton
A voir.
Un personnage -qui aurait mieux interprété ce rôle que Benedict?-pour qui il n'est pas possible de ne pas éprouver d'attachement, et pour qui j'ai éprouver une cruelle compassion, surtout face à l'injustice des des gens, à lui qui essaie d'être normal, sans vraiment comprendre ce que c'est.
Une très belle réalisation cinématographique, un scénario linéaire aurait enlevé une grande partie de la beauté du film.
ça remue, ça remet en question, et ça donne envie de faire à son tour quelque chose de grand (du moins le temps d'un film).
Le frère et la sœur intrigue un peu au départ et, même si on comprend vite leurs motivations, je ne m'attendais pas à ce que ce soit l'autre qu prenne les initiatives. En même temps, je ne connais Tom Hiddleston que dans le rôle de Locki donc je pensais qu'il menait le tout, heureuse erreur, ça donne une personnalité intéressante à son personnage.
Pour le reste, j'ai été assez déçu du peu de place laissé aux fantômes. Ils sont présents, ont une petite importance et c'est tout. Tout comme la relation entre Sir Thomas et Edith, entre Thomas et sa soeur... c'est trop peu développé pour être intéressant.
Le film est donc pas mal mais manque de temps pour développer les autres idées pour en faire vraiment quelque chose de vraiment bon.
Le scénario est peut-être loin d'être la meilleure mais originale et qui tient la route pour les voitures. Flash McQueen décrit bien le champion imbu de lui-même, vaniteux et limite narcissique mais depuis sa découverte de la route 66 (c'est bien cherché), son caractère égocentrique se dissipe. Au début, il était complètement obnubilé par sa course, et finalement à la fin, après avoir tissé des liens avec les habitants de Radiator Springs (qui ont chacun leur personnalité), Flash s'attache à l'environnement sauvage et désertique sous un soleil brûlant.
J'ai beaucoup apprécié comme le protagoniste a évolué dans le film, même si beaucoup d'éléments sont prévisibles