Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Cinéphile,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Nos publicités sont spécifiquement choisies pour être en harmonie avec notre contenu, centré sur le cinéma. Elles sont non intrusives et peuvent vous connecter avec des opportunités pertinentes et passionnantes dans le monde du cinéma. En bloquant ces publicités, vous limitez non seulement une source de revenus essentielle pour nous, mais vous risquez également de manquer de précieuses informations de l'industrie cinématographique.

Pour que vous puissiez continuer à profiter de nos articles, revues et nouveautés du monde du cinéma, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités spécifiquement pour notre site.

Une fois que vous avez désactivé votre bloqueur de publicités, veuillez cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page et poursuivre votre exploration de l'univers cinématographique.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe CineNode

Films
59 396
Membres
41 803

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de Cinenode

Les Sorcières d'Akelarre



Description ajoutée par Elowenn 2021-06-26T10:57:54+02:00

Synopsis

Pays basque, 1609. Ana, Katalin et leurs amies sont brusquement arrêtées et accusées d’un crime dont elles ignorent tout : la sorcellerie. Missionné par le roi pour purifier la région, le juge Pierre de Rosteguy de Lancre ne doute pas de leur culpabilité. Il veut leur faire avouer tout ce qu’elles savent sur le sabbat, cette cérémonie diabolique au cours de laquelle Lucifer est censé s’accoupler avec ses servantes. Quoi qu’elles disent, on les appelle sorcières. Il ne leur reste plus qu’à le devenir.

Afficher en entier

Classement en cinéthèque - 23 spectateurs


Bande annonce

Vidéo ajoutée par Lyran 2021-11-19T21:44:07+01:00

Ajoutez votre commentaire

Ajoutez votre commentaire

Commentaires récents

Commentaire ajouté par Tara99 2021-10-04T17:12:35+02:00
Argent

Je suis allée voir ce film par hasard, une semaine où rien qui était à l’affiche ne me tentait. Je ne m’attendais à rien de particulier, si ce n’est que le mot “sorcières “, très évocateur et présent dans l’imaginaire collectif, m’attirait. J’ai beaucoup aimé cette production hispano-franco-argentine, tellement que je peux même dire que c’est le meilleur fim que j’ai vu sur grand écran cette année.

Recontextualisons un peu : 1609, le film s’ouvre sur une scène de bûchers où des femmes sont en train de brûler, accusées de sorcellerie. L’Eglise, assistée par des soldats, est mandatée sur les côtes basques afin de traquer les sorcières qui sévissent dans la contrée et détruire à la racine ce mal qu’est la sorcellerie. Il s’agit pour le juge et son assistant autant de condamner des femmes trop libres que de recopiler les différentes pratiques sataniques existantes (peut être dans la perspective de rédiger un traité, une sorte de Malleus Maleficarum qui pourrait aider l’Eglise à reconnaitre les sorcières se cachant parmi la population). Précision éthymologique qui me parait importante, selon Wikipédia, Akelarre vient du basque aker : « bouc » et larre : « lande ») et désigne “l'endroit où les sorcières célèbrent leurs réunions et rituels”.

Dans un des villages de pêcheurs, 6 jeunes filles vêtues de blanc, dont la plus petite est encore une enfant, et l’ainée ne doit guère avoir plus de 16 ans, sont tranquillement en train de réparer des filets de pêcheurs ( à moins qu’elles ne soient en train de tisser, ma mémoire me fait défaut. Il faut dire que j'écris cette critique 6 semaines après avoir vu le film en salles), tout en rigolant. Arrivent alors des soldats en armure qui, après s’être enquis de leur identité, les pourchassent et les emprisonnent. Déshabillées et maltraitées, se retrouvant captives dans une geôle, elles s’interrogent sur les raisons de cet emprisonnement soudain, étant donné qu’elles n’ont commis aucun crime. Elles sont d’ailleurs persuadées qu’il s’agit d’une grotesque erreur, et qu’elles vont bientôt être libérées. Est jetée ensuite dans la pièce qui leur sert de cachot une petite fille du même village, qui les informe qu’elles sont accusées de sorcellerie et qu’elle les a plus ou moins délatées après avoir été questionnée par le juge.

Le chef d’accusation porté contre elles, la sorcellerie, est fondé sur un fait : les jeunes filles en question ont été vues en train de danser au clair de lune dans une forêt. A une époque où le cinéma n’existait pas, se retrouver pour danser avec ses copines était sans doute le meilleur moyen de s’amuser. Quant au moment de la journée, on comprend aisément que ces jeunes filles n’avaient pas le temps de se voir en pleine journée, toutes occupées qu’elles étaient à rafistoler les filets de pêche de leurs pères, maris, frères et fiancés.

Elles sont alors amenées une à une devant le juge, les soldats les escortant ayant pour ordre de ne pas les regarder dans les yeux, sous peine d’être ensorcelés. La peur commence à s’emparer de nos héroines, pourtant liées par une amitié presque indeffectible, surtout que la caméra ne nous montre pas les premiers interrogatoires, mais que chaque jeune fille revient avec des blessures et des coups sur le corps, parfois le crâne rasé, et visiblement traumatisée après ce qui s’apparente à de la torture. Le réflexe le plus humain serait de dénoncer ses voisines, afin d’éviter au bûcher. Pourtant, il n’en sera rien.

Ana, la plus courageuse et rusée des accusées, comprend rapidement qu’elles ne pourront pas toutes en réchapper, et décide alors de prendre le blâme, et de s’autoaccuser de sorcellerie afin de sauver ses amies et sa soeur. Manque de chance, ces dernières seront tout de même considérées comme ses complices.

A partir du moment où les jeunes femmes réalisent qu’elles sont condamnées quoiqu’il arrive, à moins que les hommes, partis en mer, ne reviennent à temps pour les sauver, elles décident de faire tourner en bourrique les éclésiastiques en recréant le rituel sabbatique auquel elles sont censées avoir participé. Il s’agit donc de gagner du temps, jusqu’à la prochaine pleine lune, moment de marée haute où les pêcheurs sont censés revenir au village. Pour ce faire, Ana raconte qu’elle ne peut procéder au sabbat que si la lune est ronde. Sa stratégie a l’air de fonctionner, mais elle est trahie par le prêtre du village, qui informe-avec un peu trop de zèle à mon goût- l’inquisiteur de la manigance. Elles tentent tout de même de faire durer les interrogatoires le plus longtemps possible, Ana allant jusqu’à imiter une espèce d’orgasme satanique, devant les yeux horrifiés du prêtre local, et ceux fascinés du grand inquisiteur, auquel ce spectacle procure une jouissance indescriptible.

L’inquisiteur est un personnage complexe, qui est fasciné par tout ce qui touche aux sorcières et sans doute un peu frustré sexuellement parlant(cf. Scène où il se lève en pleine nuit pour se rendre dans la prison où sont enfermées les jeunes femmes et observer la belle Ana). Il est aussi très gourmand (le péché de gourmandise étant un des 7 péchés capitaux, avec la luxure) mais personne ne trouve rien à redire à son propos, malgré toutes ses déviances.

Les jeunes sorcières proposent donc au juge de recréer une cérémonie satanique – inventée de toutes pièces. Du fruit de leur imagination sortira une sorte de banquet festif (auquel les inquisiteurs apporteront leur concours afin de parvenir à le recréer), dont Ana est la grande prétresse (elle obtiendra même de porter sa plus belle robe pour l’occasion) et où chacune a son rôle à jouer : certaines se transforment en animal grognant, d’autres se contorsionnent... Elles adoptent même une chanson du sabbat, censée appeler Lucifer, mais qui est en fait une chanson traditionnelle basque où une belle se languit de son amoureux parti à la mer.

La scène du sabbat est complètement barrée et très paradoxale : la chasse aux sorcières ayant pour but d’anihiler toute sorte de pouvoir féminin, les religieux (et avec eux les spectateurs) se retrouvent tous subjugués par les jeunes femmes, qui mènent la danse. L’inquisiteur se retrouve au coeur de la représentation, et comble de l’ironie, il s’en faut de peu pour qu’il ne devienne complètement fou, à la merci de ses prisonnières.

Ce qui m’a tout particulièrement plu : le fait que le fim soit inclassable. Je m’explique : c’est certes un film historique, qui a pour but de raconter la chasse aux sorcières ayant eu lieu au XVIIème siècle, mais certaines scènes sont tellement ridicules qu’elles en deviennent très comiques, et que le spectateur en oublierait presque l’issue inévitable de l’histoire. L’inquisiteur envoyé par l’Eglise et le pouvoir royal dans ce petit village de pêcheurs pour débusquer des sorcières est une sorte de fanatique, mais qui devient totalement obsédé par Ana. Une scène qui pousse à l’extrême la stupidité de telles accusations est lorsque le chef inquisteur affirme que toutes les sorcières mentent. Son adjoint lui répond donc qu’en suivant cette logique, Ana ne devrait pas être une sorcière puisqu’elle a admis en être une, et qu’elle ment forcément donc qu’elle n’est pas sorcière.

Ce qui fait la réussite du film, c’est ce dosage subtil et le choix du réalisateur de ne pas sombrer dans la tentation de filmer scène de torture après scène de torture, ou de raconter un pan d’Histoire, dont le spectateur a déjà plus ou moins connaissance. A ce propos, la méthode utilisée pour reconnaitre une sorcière est particulièrement éloquante : il suffisait d’avoir une marque sur le corps-autant dire qu’avec ma tache de naissance sur le pied gauche, j’aurais vite été catégorisée comme sorcière à l’époque- donc, si vous aviez le moindre petit grain de beauté ou la moindre cicatrice, vous portiez la marque du Diable. Qui peut se vanter de n’avoir aucune marque d’une quelconque nature sur la peau ? Personne et encore moins les femmes plus âgées, qui ont des tâches de vieillesse et qui étaient donc encore plus susceptibles d’être accusées de sorcellerie (cf. “Sorcières : la puissance invaincue des femmes” de Mona Chollet).

L’idée étant, par la suite, de piquer avec une sorte d’aiguille ladite marque et si l’intéressée ne bronchait pas (ce qui était quasiment impossible vu la douleur), elle était considérée comme le supôt de Satan. Etonnant d’ailleurs que les inquisiteurs n’aient pas eu recours à la méthode de l’ordalie par l’eau froide (après tout la mer était juste à côté) qui consistait à plonger dans l’eau une femme : si son corps coulait c'est qu'il était « reçu » par l'eau bénite et donc était innocent, si au contraire il flottait, cela prouvait sa culpabilité. On se doute du ratio coupables/innocentes avec l’emploi d’une telle méthode... Après une petite recherche sur le web, il semblerait que cette méthode n’était pas employée par les autorités religieuses.

J’ai aussi apprécié le mélange entre le basque et le castillan, et d’apprendre que le basque était déjà considéré comme une langue vile à anéantir ( comme quoi le franquisme n’a rien inventé) : lorsqu’Ana est convoquée par l’inquisiteur, elle commence à parler en basque avec le prêtre du village, et l’inquisteur lui demande de “s’exprimer en langage chrétien”, (comprenez parler en castillan).

Autres points positifs : la critique des fanatiques et oppresseurs inquisiteurs est omniprésente mais sans être appuyée, la bande originale est incroyable et reste dans la tête longtemps après être ressorti de la salle, le jeu des jeunes actrices est absolument superbe, et je défie quiconque de trouver quelque chose à redire sur la justesse de leur performance. L’actrice principale, Ana, est magnétique. Un casting top donc. Les lieux du tournage, paysages côtiers avec des falaises, sont très beaux et les couleurs, alternant entre le noir de la nuit et de l’obscurantisme et les rouges-orangés des feux, donne une impression fantasmagorique de conte, qui est finalement contrebalancé par le réalisme de l’histoire.

La fin est sans doute la partie qui m’a la plus déçue : Spoiler(cliquez pour révéler)il est évident que le scénariste a essayé de faire quelque chose de poétique, en représentant une chute qui pourrait fort bien être en vérité un envol, une liberté retrouvée, mais cela tombe dans le cliché . J’aurais bien aimé voir aussi les mères des jeunes filles, qui sont totalement absentes du récit (peut être est-ce dû au budget resserré du film ou bien un choix assumé du réalisateur pour pouvoir se concentrer sur les accusées) , alors qu’elles pourraient intercéder (vainement certes) auprès de l’inquisiteur pour obtenir la libération de leurs filles. La seule femme plus âgée est la grand mère d’Ana, qui ne parle que pour délivrer des paroles pleines de sagesse.

En bref, un film qui, regrettablement, n’est pas resté longtemps à l’affiche, malgré les prix qu’il a rafflé aux Goyas, mais qui est à regarder absolument.

Afficher en entier

Date de sortie

Les Sorcières d'Akelarre

  • France : 2021-08-25 (Français)

Activité récente

trndd l'ajoute dans sa cinéthèque or
2024-03-18T13:51:31+01:00
Angie02 l'ajoute dans sa cinéthèque or
2023-11-13T21:59:49+01:00
Lysou83 l'ajoute dans sa cinéthèque or
2023-10-03T16:11:47+02:00
Darovand l'ajoute dans sa cinéthèque or
2023-03-14T20:59:21+01:00
JuneW l'ajoute dans sa cinéthèque envies
2022-07-02T05:27:16+02:00
LAilleurs l'ajoute dans sa cinéthèque or
2022-05-20T21:45:02+02:00
Anna-lune l'ajoute dans sa cinéthèque or
2021-10-29T09:48:52+02:00
Lyran l'ajoute dans sa cinéthèque or
2021-08-26T18:53:26+02:00

Titres alternatifs

  • Akelarre - Anglais

Évaluations

Les chiffres

spectateurs 23
Commentaires 1
répliques 0
Evaluations 7
Note globale 7.57 / 10

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de Cinenode