Commentaires de films faits par Hawlink
Répliques de films par Hawlink
Commentaires de films appréciés par Hawlink
Répliques de films appréciées par Hawlink
J'ai vraiment ADORÉ la première moitié du film. Au bout de 10 minutes je battais déjà des mains comme un gosse, c'est pour dire...
On a là une métaphore de l'ostracisation des célibataires dans la société qui est merveilleusement bien présentée à travers le contexte absurde du film. The Lobster regorge de petites idées scénaristiques qui s'attaquent à cette thématique, j'ai particulièrement aimé les scènes de propagande sur les avantages de la vie en couple... A côté de ça on a une brochette de personnages principaux et secondaires assez sympathiques, souvent définis par un trait unique mais c'est assez efficace dans le contexte.
La narration est très présente, ce qui aurait pu être assez lourd, mais elle colle plutôt bien à l'aspect grotesque du film. La mise en scène assez léchée, sans grande envolée baroque, est également adaptée, tout particulièrement à l'aspect visuel très clinique de l'hôtel. A noter que le long-métrage ne condamne pas totalement les relations amoureuses et la vie du couple ; il dénonce plutôt la pression sur les célibataires et les couples formés sur des jeux de rôle ou des illusions, tout en donnant un coup de pouce à l'amour lui-même dans la seconde partie.
Mais venons-en à cette seconde partie; sans la trouver mauvaise, je trouve qu'elle perd de la richesse du début du film. Là où ça fourmillait d'idées dans la première moitié, la deuxième nous présente une romance assez standard, je trouve, ce qui fait que je n'ai pas été suffisamment investi pour que l'aspect dramatique fonctionne sur moi. Après avoir lu d'autres commentaires, je comprends mieux ce que le réalisateur a tenté de faire, mais pour le coup je suis totalement passé à côté, car j'ai vu tout le film comme un énorme concept et non pas comme un drame personnel. De plus, j'ai trouvé le personnage de Léa Seydoux assez moyennement écrit. C'est la chef des solitaires, et
Finalement, sans jamais devenir complètement décevant, j'ai quand même trouvé que le film se perdait un peu en route. Dommage, car je trouvais l'idée de base vraiment brillante !
On a là un concept assez intéressant : deux histoires au sein du film, l'une étant un drame romantique, l'autre un thriller, ce thriller étant un roman que lit le personnage personnage principal du drame romantique (Amy Adams). Ça peut paraître inutilement tordu comme concept, et on a un peu de mal à se demander où le réalisateur veut en venir au début du film ; certains parallèles sont purement esthétiques. Mais plus on avance dans les deux scénarios, plus on se rend compte que le thriller est une brillante métaphore de la psychologie du personnage de Jake Gyllenhaal dans le drame romantique, qui est l'auteur du livre. J'en dirais pas plus pour ne pas spoiler, mais je trouve que cette idée est du coup loin d'être un artifice narratif et apporte une grande profondeur à l'histoire. A noter également que le concept est vachement ambitieux, car ça aurait pu foirer à tout moment. Le livre est considéré comme excellent par les personnages du drame romantique, sachant qu'on le suit de bout en bout, s'il n'avait pas été maîtrisé... ça aurait juste été ridicule.
Passons sur le concept principal du film pour s'attarder sur les deux histoires séparément :
- Le drame romantique : Dans l'ensemble, il paraît moins marquant que le thriller, mais c'est volontaire, dans le sens où c'est une histoire d'amour simple et réaliste qui ne peut pas être portée aux extrêmes auxquels est porté la seconde histoire. C'est d'ailleurs pour cette raison que le thriller est une si bonne métaphore de la relation des deux personnages principaux ; il sert en quelque sorte de défouloir à des sentiments refoulés. J'ai trouvé cette partie du film très juste, abordant avec finesse les différents aspects du couple des deux personnages principaux (le début de la relation et sa dissolution progressive). J'adore Amy Adams, donc c'était un plaisir de la voir autant, mais je pense pas pouvoir dire que c'est son meilleur rôle, dans le sens où elle fait un peu le même personnage que dans Arrival, dans le genre maman dépressive. Jake Gyllenhaal m'a bluffé par contre, je ne le pensais pas si bon acteur ! Au niveau de la réalisation, je trouve que Ford a un style indéniable, encore plus renforcé par le fait que le contexte ici est le monde de l'art, qui comme le monde de la mode, passe tellement bien à l'écran quand il est traité par un réalisateur talentueux. On pourrait cependant critiquer le script et la mise en scène parfois un peu mélodramatiques. En effet, on sent à une plusieurs reprises une tentative d'injecter un côté un peu artsy au film, tentative qui peut paraître forcée mais personnellement j'ai apprécié le résultat.
- Le thriller : Le scénario tient sur un post-it, c'est un film de vengeance coréen. La fin est d'ailleurs assez attendue... Mais j'ai rarement trouvé ce genre d'intrigue aussi efficace ! C'est très violent, mais à aucun moment j'ai trouvé ça injustifié, on se prend totalement au jeu. La séquence qui démarre le thriller, qui doit durer une bonne dizaine de minutes, est absolument terrifiante et pose une base très solide pour la suite. Jake Gyllenhaal qu'on retrouve encore ici m'a bluffé, mais on a également droit à une performance glaçante d'Aaron Taylor-Johnson. Michael Shannon est très convaincant dans son rôle de détective.
Bref, ce film m'a happé de bout en bout. Je trouve qu'il mêle très habilement les différents genre auxquels il s'essaye, en plus d'être porté par une écriture réfléchie, des personnages travaillés, ainsi que des qualités cinématographiques indéniables. Je vais donc m'empresser de voir l'autre film de ce réalisateur.
... Et au final j'ai quand même passé un très bon moment. Ça partait pourtant pas très bien avec le bon gros cliché du "accomplis tes rêves coûte que coûte, tout le monde peut devenir ce qu'il souhaite", suivi quelques scènes plus tard d'une chanson de Shakira, hum... Attention, je dis pas que c'est une mauvaise chose de faire passer un tel message loin de là, mais Disney a tellement tendance à présenter ça avec de gros sabots que ça en devient dégoulinant. Bref, j'étais moyennement emballé.
Heureusement, la suite se trouve être bien meilleure, et je suis plutôt surpris d'admettre ça pour un Disney, mais ce film est foutrement bien écrit ! Le duo de personnages principaux est franchement attachant, ils sont creusés, ils se questionnent régulièrement, ils ont une alchimie d'enfer, c'est tout bon. Le message un peu culcul du début passe beaucoup mieux dans le contexte de l'univers du film; arriver à parler de racisme et de discrimination dans un Disney avec des animaux qui parlent, c'est quand même impressionnant. Bon c'est pas non plus le commentaire du siècle loin de là, mais ça agrémente suffisamment l'histoire pour la rendre intéressante et c'est tout à fait cohérent dans l'univers du film.
Les doublages anglais sont tout à fait excellents, et particulièrement celui de Jason Bateman dans le rôle de Nick. Il a un charisme indéniable et punaise, je me répète mais il forme un duo tellement bon avec Judy. Les dialogues font toujours mouche.
Bref, on a pas non plus là un film qui sort grandement des sentiers battus mais on tient quand même un buddy cop movie animé très sympathique. Il a l'avantage de très bien raconter ce qu'il a dire et ça fait plaisir. Je me ruerai vers les salles pour voir la suite !
Pour commencer je dois dire que je suis absolument pas familier avec le travail de Shyamalan. A part hum... The Last Airbender. Vous comprendrez donc que je n'ai jamais eu une grande envie de me plonger dans sa filmographie. Ce film ne faisait pas exception à la règle.
Mes doutes se sont retrouvés semi-confirmés au début : on entame le film en nous présentant deux ado bien clichées et insipide de film d'horreur, et une ado un peu emo asociale. La brochette de personnages qui va te faire adorer un film quoi. Puis vient en scène McAvoy, et je dois dire que je suis assez mitigé vis-à-vis de son personnage.
J'ai eu ENORMEMENT de mal à le trouver crédible pendant une grosse moitié du film. Que ce soit lui ou le reste en fait, tout me paraissait tiré par les cheveux ; le concept des 23 personnalités, le blabla sur la dissociation (on se croirait presque dans Lucy de Besson)... Et à côté de ça, le personnage est juste pas effrayant. C'est censé être un film d'horreur de base, enfin c'est clairement ce que le film veut être dans sa première moitié. Là on a plus l'impression d'assister à une succession de sketchs de McAvoy, qui interprète bien ses rôles, cela va sans dire. C'est vaguement divertissant, mais certainement pas prenant ni intéressant.
EDIT : Je me suis rendu compte que le trouble dissociatif de l'identité est vrai trouble mental, autant pour moi. Mais je trouve ça du coup assez dommage de le présenter de cette façon. On aurait pu faire un vrai traitement du sujet au lieu d'exploiter cette maladie pour créer un espèce de méchant de film de super-héros...
Heureusement le film rehausse un peu le niveau par la suite en s'attardant un peu plus sur la psyché de Kévin et les origines de son trouble. Il développe également une des trois filles à coups de gros flash-backs parfois laborieux mais on apprécie l'effort, et le parallèle entre ces deux personnages est une des meilleures idée du scénario.
Malheureusement, je trouve que le film fait plouf dans son ensemble. Il est à l'image de son personnage principal : complètement dissocié. On a un film d'horreur pas effrayant de par son concept complètement délirant et un drame psychologique qui aurait mérité d'être bien plus creusé. Ces deux aspects se marchent dessus pour laisser un produit final assez oubliable.
Je passerais sur la touche de fanservice à la fin, je savais pas que Shyamalan avait son propre MCU...
#15 - Vision : De loin le plus pitoyable. Je sais pas si c'est parce que j'ai raté le développement du personnage dans un précédent film (j'en ai loupé quelques-uns) mais bon sang qu'il est creux, le fait qu'il sorte des phrases pseudo-poétiques et qu'il soit aussi crucial au plot le rend d'autant plus irritant.
#14 - Scarlet Witch : CF personnage précédent en termes de vide d'écriture, sa relation avec Vision est d'ailleurs totalement bidon mais encore une fois c'est sûrement car j'ai raté un ou deux films (enfin j'espère). Les deux acteurs n'ont absolument aucune alchimie. En dehors de ça le personnage n'a aucune âme. Je n'ai pas souvenir de l'avoir entendue dire une phrase qui n'est pas liée au plot ou à sa relation avec Vision (certainement très inspirée par un bon téléfilm à l'eau de rose allemand)
#13 - Hulk : Je ne sais plus si ce personnage a déjà été bien à une époque, mais bon sang dans ce film, il sert tellement à rien. Et ses blagues sont de loin les plus nazes. Arrête de parler tout seul.
#12 - Black Widow : Regardez plutôt Lost in Translation
#11 - Captain America : Il est là et il a pompé la barbe de Thor, comme ce dernier lui fait si bien remarquer d'ailleurs. Nous ne dirons cependant pas que sa présence était cruciale pour le bien du film.
#10 - Loki : Il était peut-être cool à une époque mais difficile de le classer en le jugeant sur ce film *tousse*.
#9 - Spider-Man : Alors, Tom Holland, t'es sympa, mais fait ce que tu veux, tu seras jamais au niveau de Tobey Maguire et même pas d'Andrew Garfield. Et puis ton costume à la Iron Man là je dis non. Après il cite Alien donc on lui fera gagner quelques points (comment ça je suis faible vis-à-vis des références pop culture faciles ?)
#8 - Iron Man : Ben... Robert Downey Jr. Le même personnage depuis 10 ans.
#7 - Thor : C'est un peu Jean-Emo dans ce film, mais il faut avouer qu'il est plutôt bad-ass, en plus de savoir faire des entrées assez remarquables.
#6 - Drax : Un peu con mais il a un truc. Il passe bien dans le décor.
#5 - Black Panther : Il a peut être la meilleure origin story de tout le MCU mais qu'est-ce qu'il est sous-exploité dans ce film ! On sent que les mecs s'attendaient pas forcément au succès du personnage.
#4 - Rocket Raccoon : Pas aussi brillant que dans les Gardiens mais il fait un bon duo avec Thor. Et ses blagues font quasiment toujours mouche.
#3 - Gamora : Franchement, la plupart des passages la concernant sont assez longuets, mais elle a le mérite d'être un des personnages les plus creusés de l'univers et elle a droit à une superbe scène.
#2 - Starlord : Car tout le monde sait que les Gardiens > les Avengers, que ce personnage est excessivement fun, qu'il écoute de la musique fantastique et que sa backstory est très réussie en plus de rendre le personnage attachant. Valà.
#1 - Dr. Strange : Je ne sais absolument pas ce que fout ce personnage si haut, surtout que dans mon souvenir j'avais pas vraiment aimé son film. Mais j'ai dû tomber amoureux de Cumberbatch entre temps. Il est très kikou-stylé, le genre qui fait ressortir le geek de 12 ans derrière mes kilos de cynisme.
Voilà. La meilleure chose que je puisse ajouter c'est que j'attends la partie 2 avec impatience.
PS : les meilleurs films romantiques ont toujours une chanson 80's qui déchire
PS2 : si vous avez aimé les chansons de Sufjan Stevens dans ce film, allez écouter son chef d'oeuvre Carrie and Lowell
Et finalement le film plonge encore plus dans l'ambiguïté durant son dernier acte, ce qui aussi étrange que cela paraisse valide totalement le reste, cette étrange altercation de deux tons... Je le regarderais peut-être une seconde fois si j'ai le courage (c'est quand même un peu longuet par moment), pour mieux profiter de la dualité de cette histoire en sachant où le film veut en venir. En l'état, je ne dirais pas que j'ai "pris mon pied" même si j'ai beaucoup aimé, mais je suis sûr d'avoir assisté à un véritable coup de maître.
Alors c'est peut être parce que je suis un con ma foi, la possibilité n'est pas à écarter. Mais tout ce que j'avais aimé au premier abord, le concept de la romance d'une nuit, les discussions sur tout et rien, m'a paru un peu niais. Qui plus est les deux protagonistes sont vraiment têtes à claque par moment : on peut attribuer ça à leur jeunesse, mais leur façon de refaire leur vie, leurs opinions parfois peu creusées/clichées méritent souvent un haussement de sourcils.
Un truc que le film n'a pas perdu cependant, c'est son romantisme définitivement efficace sur certaines scènes. On a droit à des passages vraiment mignons (dans le magasin de vinyls, les coup de téléphones...). Mais dans l'ensemble, la sauce idéaliste de ce premier volet a peu pris sur moi. Peut-être que je préférerais les suivants, plus réalistes, qui m'avaient moins accroché à l'époque.
Alors oui, ça ne fait pas terriblement peur en soi, mais ce n'est pas vraiment l'objectif. On comprend assez vite que toute cette histoire de Babadook est purement psychologique et représente la difficulté de vivre un deuil seul plutôt qu'un combat contre un monstre pour gosses sorti d'un placard. Les éléments d'horreur permettent donc de créer une ambiance assez creepy, mais relative à l'état mental des deux personnages principaux, pas au style du "méchant". Cette ambiance est particulièrement efficace dans le sens où le film est suffisamment bon dramatiquement pour que l'on s'attache aux personnages principaux (j'ai cependant un peu peur que la VF ait massacré le film et particulièrement le personnage de Samuel...).
Bref, j'ai trouvé le film particulièrement original et passionnant, pas dans les codes d'horreur qu'il utilise, mais dans le propos qu'il tient. C'est rare de tomber sur un film d'horreur de ce niveau, dans le sens où les films de cette catégorie ont souvent juste pour objectif d'effrayer le spectateur et oublient d'avoir à leur centre des personnages ayant un minimum d'intérêt. Le seul autre film qui me vient à l'esprit, c'est Morse, qui combine habilement drame romantique et horreur.
Pour continuer dans les comparaisons faciles, je trouve que Babadook a de grosses similitudes assumées avec Shining (l'enfant, la folie, l'imagerie creepy...). Mais à mon avis il va encore plus loin. Là où Kubrick se contentait d'un film super artsy en oubliant volontairement des thèmes intéressants traités dans le bouquin, on a dans Babadook un véritable fond qui permet au film d'exceller sur tout les aspects qu'il aborde.
Comme tout le monde, et malgré les critiques, je me suis obstiné à vouloir regarder ce film de par son réalisateur et son acteur principal. Sauf qu'on est des kilomètres en dessous de Drive. Pas que Drive soit un film légendaire à la profondeur inégalée, mais c'était au moins un film stylé as fuck avec des personnages assez attachants.
Only God Forgives est juste nul. Bon peut être pas en tout, la mise en scène est sympa, et le film a une esthétique globale assez plaisante (la lumière, les couleurs...). Par contre le reste... c'est assez abyssal. On a droit à un scénar de vengeance/complexe d'Oedipe qui tient sur un post-it déchiré et une galerie de personnages dont la qualité d'écriture est inversement proportionnelle à leur capacité à faire des poses bad-ass devant la caméra. Ce n'est donc pas intéressant, inutilement violent, et ça prends bien trop son temps pour quelque chose qui aurait dû se limiter à un court-métrage.
Je mets ce film en vu aussi uniquement pour la scène de combat un peu kéké Street Fighter qui a réussi a attiré mon attention pendant que j'écrivais ce commentaire.
On a là une absence totale de scénario mais un film qui exprime pourtant tellement de choses. Je trouve qu'il fait ressortir une profonde beauté de par sa simplicité et sa lenteur (on sent d'ailleurs une forte inspiration de In The Mood For Love de Wong Kar-Wai, film tout aussi excellent). On nous montre la vie de deux âmes égarées, qui en l'espace de quelques moments passés ensembles retrouvent le lien qui leur manquait, une connexion qu'ils n'avaient même plus avec leurs proches respectifs. Le concept peut paraître théâtral et idéaliste mais en l'état je trouve ça juste superbe.
Les deux acteurs principaux sont absolument géniaux. Un Bill Murray comme on l'aime, blasé et excessivement drôle, accompagné d'une ScarJo qui m'a fait très plaisir. C'est pas une actrice que j'appréciais beaucoup jusqu'à présent, mais j'ai totalement adhéré à son rôle de jeune adulte perdue ici. La relation entre les deux personnages est parfaitement présentée, sans jamais tomber dans la romance dégoulinante (à part peut-être pour la fin qui s'aventure un peu dans ce territoire, mais qui reste quand même très poignante). Cela dit, je ne trouve pas du tout que ce film soit une romance de base. On nous montre juste deux personnages qui apprécient leurs moments passés ensembles, sans volonté aucune de raconter une histoire d'amour, plutôt de montrer la force de ce lien face à la solitude des deux personnages.
Personnellement, je peux comprendre qu'on puisse trouver la vision du Japon moderne que propose ce film assez clichée, mais en tant que japanophile convaincu ça ne m'a pas non plus gêné plus que ça. Surtout que la plupart du temps, on a droit à d'excellentes touches d'humour basées sur ces clichés, donc rien d'alarmant. Je pense plutôt au contraire que Coppola montre un certain respect de la culture japonaise dans ce film, et particulièrement de la culture traditionnelle.
Pour finir, parlons paillettes. L'ESTHETIQUE DU FILM PUNAISE ! C'est d'une beauté ! La lumière, les décors, l'ambiance de nuit... Accompagnée par une BO absolument indie-shoegazey qui mérite tout l'amour du monde. Bon sang quand j'ai entendu Sometimes de My Bloody Valentine j'ai failli avoir une crise cardiaque. Avec aussi du Phoenix, une reprise de Roxy Music par Bill Murray... Que demande le peuple.
Bref, je sais pas vous mais moi ce genre de films me redonne foi dans le cinéma. Je continuerais à regarder plein de trucs chiants si c'est pour tomber sur des perles aussi belles tous les 20 films. Sur ce je pars acheter le DVD.
J'avais prévu de revoir le Retour du Roi en adoptant un point de vue totalement neutre. Le point de vue d'un cinéphile, pas d'un fan de l'univers de Tolkien ou d'un type qui a passé une grande partie de son adolescence à faire tourner en boucle les DVD de la trilogie. Résultat, il m'a quand même fallu cinq mouchoirs pour supporter la vague d'émotions titanesque que procure ce foutu film.
Qu'on se le dise tout de suite, ce final n'est pas parfait. Mais il est tellement satisfaisant sur de nombreux points. On est dans la construction dramatique permanente : du build-up de la bataille des champs du Pelennor au climax apocalyptique de la Montagne du Destin. Tous les personnages voient leurs story arcs résolus, Eowyn, Théoden, Gollum, Frodon, Aragorn... (certains uniquement dans la version longue cependant). En parlant d'apocalypse, ce film embrasse tellement bien son aspect fin du monde (et y fait de nombreuses fois référence d'ailleurs) que c'est sans doute sa plus grande force. On fait difficilement plus tragique qu'un scénario qui propose une mission suicide et des batailles vouées à être perdues. LOTR mérite bien pour ça son statut de blockbuster culte considéré par beaucoup comme un chef d'oeuvre; l'action n'est là que pour servir les enjeux, qui sont très nombreux. Ca peut paraître stupide et évident, mais je vous met au défie de me citer des films à gros budget qui balancent aussi bien le spectacle et l'émotion que cette trilogie. Et avec une OST aussi magnifique en prime ? Good luck.
Venons en aux points négatifs, car ce film n'est pas la perfection ni le meilleur film de tous les temps. Pour moi le plus gros soucis (et peut être le seul quand j'y pense) vient parfois du script. Il n'est pas rare d'entendre un personnage prononcer une phrase assez banale avec une tournure pseudo-poétique. Alors oui le livre de base est très poétique, sauf que là ce sont les films de Jackson, de bons gros blockbusters, pas la mythologie légendaire de Tolkien. Du coup ce genre de réplique, ça passe ou ça casse, avec un peu de chance c'est très bad-ass mais sinon on se surprend à hausser un sourcil. Deuxième point, les répliques écrites à la zeub. Je pense notamment aux répliques du style "Des nouvelles de Frodon ?" qui apparaît vers la 1ère heure de film. Bah non, il a pas envoyé de carte postale du Mordor. Surtout que 2 heures plus tard, Gandalf sort un "Frodon est sorti de mon champ de vision" whaaaat ? Qu'est-ce que ça veut dire ? On peut directement aller aux nouvelles maintenant ? Bref. A côté de ça on peut ajouter les délires un peu stupides de Jackson (Gimli qui fait le guignol, Legolas le kikou) qui détonnent un peu avec l'excellence dramatique du film.
Parlons un peu des ajouts de la version longue... j'avoue ne pas savoir si elle plus recommandable que la courte ou pas. Il y a d'excellentes scènes, notamment celle de Saroumane, mais d'autres assez inutiles voir ridicules, je pense à la bouche de Sauron
Certains diront que les 45 fins sont trop longues, mais personnellement je trouve qu'elles sont amplement justifiées. Le spectateur a suivi ces personnages pendant plus de 10 heures de film, et accorder 30 minutes d'épilogue pour délivrer de belles conclusions et une sublime fin douce-amère, ça me paraît être un bon plan.
Dans un premier temps, j'avais très peur que le film s'enfonce totalement dans le grotesque qui compose habituellement le cinéma de Park Chan-Wook (ce que j'ai pu reprocher à son dernier film notamment, Mademoiselle, même s'il a été très bien reçu). En effet, on commence avec une backstory racontée sous des couches de brillance visuelle et de musique baroque. Park est un génie de la caméra, il le sait, et il étale ses compétences sur toute la durée du film. Couplé à l'humour grotesque typiquement coréen, le risque de tomber dans l'overdose arrivait à grand pas, un écueil heureusement habilement évité.
Park alterne délire absurde et narration tragique d'une main de maître. Le film switche constamment entre le personnage torturé de Lee Young-ae et une brochette de personnages secondaires tout aussi délirants les uns que les autres. Il n'y a que dans Old Boy qu'on arrive à retrouver la patte du réalisateur combinée à un propos aussi poussé. Lady Vengeance est beau, hilarant et violent. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'il est émouvant, dans le sens où l'aspect très artistique du film est parfois un frein à l'immersion (frein cependant outrepassé dans Old Boy). C'est un film que j'admire profondément pour sa réalisation et son écriture, mais pas un film qui me touche. Cela dit, les films qui arrivent à avoir une valeur artistique sublimée par une profonde émotion, je les compte sur les doigts d'une main.
J'arrive pas à trouver un seul point positif à ce film. Non pas qu'il soit fondamentalement mauvais, mais RIEN ne sort du lot. En termes de réalisation, c'est terriblement kitsch et déjà vu pour de la SF. Il n'y a aucune élégance, aucun flair dans les images proposées. Comme si 2001 avait été réalisé par le premier random sorti d'Hollywood. Même Nolan a une patte plus marquée. A côté de ça on a le droit à une musique au piano bien fatigante, censée marquer le suspens ou la tension je ne sais pas trop, mais encore faudrait-il que le contenu du film soit suffisamment pertinent pour ne pas que ladite musique devienne irritante.
Venons-en à ce contenu justement. On s'emmerde royalement. TOUT est vu et revu : le type isolé dans sa base qui reçoit des messages de sa famille, le robot IA qui est là pour lui tenir compagnie. Qui plus est rien n'est suffisamment creusé pour faire passer un minimum d'émotion. Sam Rockwell délivre une bonne interprétation, je dis pas le contraire, mais son personnage est assez antipathique je trouve.
Puis vient un espèce de twist à la noix qui va faire le reste du film. Super. Déjà que je n'aime pas les films à twists de base, si tu mets ton twist au milieu et que tu construit le reste de ton truc dessus, c'est un coup à oublier de donner une quelconque profondeur à ton film. Surtout que dans ce cas précis, c'est peut être intrigant au premier abord, mais on en a rien cirer de savoir le pourquoi du comment. J'ai pas envie d'essayer de comprendre ton film si tu me mets rien sous la dent Duncan Jones. Et le pire dans tout ça c'est que les révélations sont même pas si dingues que ça.
Bref, à chacun ses opinions, mais pour moi on a encore affaire un film de série B qui se prétend être de la SF intelligente de part son scénario alambiqué. Mais le reste est d'un vapide sans nom. A oublier au plus vite.
Le film est long à démarrer. Les comparaisons aux oeuvres citées plus haut m'ont laissées un goût un peu amer vis à vis de ce début; en effet, on est dans l'ost très synthé, personnage solitaire à la Drive/Taxi Driver, mais ça donne une impression de sous-produit, une tentative de créer une oeuvre marquante dans le style mais sans poser sa propre marque. Le scénario est prévisible, les flash-back un peu redondants. C'est plaisant mais un peu bancal, on se demande où la réalisatrice veut en venir.
Et bien elle en vient nulle part à vrai dire. Le film a assez peu de fond. Alors pourquoi je l'ai en argent ? La deuxième partie. Le scénario reste prévisible, mais la mise en scène fait preuve d'une inspiration assez monstrueuse. Certains passages, pourtant lents, sont à couper le souffle. Une scène particulièrement brillante fait penser à Shining. Une autre, portée par l'ost de Jonny Greenwood, est absolument magnifique : émouvante et avec un flair artistique sans nom. Prix du ticket validé en l'espace de 2 minutes.
La psychologie du personnage principal s'approfondit. La lenteur et l'évidence des débuts finissent par payer dans un dernier acte vraiment scotchant.
Ah et bien évidemment, superbe prestation de Joaquin Phoenix. Bref, malgré le scénario vu et revu, on a là un film au départ tout juste honnête qui finit par tirer son épingle du jeu. Je pense même qu'il doit se bonifier avec un second visionnage.
Alors, c'est pas mauvais du tout. On commence plutôt bien avec un plan fixe qui prend son temps sur un Alain Delon sagement allongé, contemplant tranquillement sa solitude. Delon qui est sacrément charismatique d'ailleurs. Le tout appuyé par une bande son mélancholico-jazzy sympathique. Le style reste heureusement consistant sur la durée... mais on attends encore du contenu.
Je suis le premier à dire qu'on peut faire un film génial sans contenu, si il est suffisamment travaillé sur le plan artistique et qu'il surprend le spectateur. Sauf que Le Samouraï ne joue aucune de ces cartes et propose juste un scénario assez banal. Scénario assez similaire à celui de Drive d'ailleurs, sauf que là où ça passe dans Drive car on mets trois kilos de paillettes musicales et visuelles par dessus, là ça casse un peu dans l'ennui et le prévisible. Un autre point qui m'a surpris, c'est que j'ai pas trouvé les acteurs très crédibles. J'arrive pas à savoir si c'est parce qu'ils surjouent, qu'ils sont mauvais ou que c'est un peu trop dans la tentative de bad-assitude pour un film en français. Alors oui, c'est stupide de juger un film sur la langue, du coup je vais plutôt opter pour un jeu d'acteurs assez médiocre. A certains moments on aurait vraiment pu croire à un doublage VF de Chuck Norris.
A noter aussi que le film prend vraiment son temps par moment, les scènes en question étant appuyées par un cui-cui répétitif d'oiseau dans sa cage en bruit de fond. J'imagine que c'était pour renforcer la solitude qui se dégage du film mais je crois que j'étais tout simplement pas dans le mood. La fin, par contre, est assez surprenante. Bref, j'ai plutôt passé un bon moment dans l'ensemble, mais j'en garderais pas un souvenir exceptionnel.
Une des plus grandes réussites de ce nouveau Blade Runner est de reprendre avec brio l'univers et l'ambiance posés par le premier film. On redécouvre le paysage d'un Los Angeles futuriste, pluvieux, avec des vagues airs de Tokyo ou Hong Kong, le tout agrémenté par une BO issue d'un croisement entre les compositions originales de Vangelis pour le premier film et un album très ambient de God is an Astronaut. Mais là où Villeneuve fait fort, c'est que non seulement il reprend avec réussite l'univers de Blade Runner 1982, mais il se l'approprie. Cette nouvelle version me donne l'impression d'un peu délaisser le côté néo-noir stylé pour pousser sur le cauchemardesque. Le film a une ambiance très sombre, et l'aspect extrêmement lisse des environnements montre un côté factice très réussi et en adéquation avec les thèmes du film. On a l'impression d'être dans un mauvais rêve dont on aurait peaufiné tous les détails. Si on en vient uniquement du visuel, c'est un espèce de paradis du geek sci-fi à tendance artsy, où le fan de pseudo-technologies futuristes se délecte également de plans chiadés aux couleurs ésotériques. L'association de tous ces éléments visuels et sonores permettent de créer une véritable expérience digne du premier film. Comme quoi, malgré ce qu'on a pu lire, c'est bien plus qu'un Ryan Gosling qui marche lentement.
Vous allez me dire que la forme c'est bien gentil, mais le fond dans tout ça ? Personnellement j'en ressors extrêmement satisfait, même si on pourrait citer quelques petits défauts. Tout d'abord, ce que je trouve diablement satisfaisant, c'est que Villeneuve ne se repose absolument pas sur les acquis du premier film, mais au contraire les utilise pour explorer plus en avant l'univers et les thématiques. Je pense notamment à la nature des souvenirs, un sujet essentiel de Blade Runner qui est ici traité plus en profondeur grâce à un personnage en particulier. Alors certes, on a pas droit à un traité de philosophie, et ce serait une critique facile mais pas totalement injuste de dire que 2049 aborde beaucoup de sujets sans en traiter aucun à fond; ce qui n'est pas totalement vrai vu que le thème essentiel du film est traité avec brio aussi bien dans le dialogue que visuellement. Il est cependant honnête de tacler le film sur la rapidité avec laquelle il aborde des sujets aussi large que la lutte des classes, notamment (c'était peut être pas nécessaire mais ce n'est pas non plus mal écrit).
Un truc qui m'a fait tiquer au premier visionnage, c'est le personnage de Jared Leto. Au premier abord, il peut paraître comme le grand méchant bateau au complexe de Dieu qui balance de la pseudo-poésie énigmatique au lieu de parler normalement, mais en faisant l'effort de s'attarder sur ce qu'il dit, on peut remarquer que son discours est tout à fait cohérent. Si on accepte le fait qu'il soit fou à lier, le dude est un sacré bon poète en fait. Et Leto livre une interprétation honorable. Le reste du casting est aussi très satisfaisant. Luv, la bras droit de Jared Leto, est une replicante qui aurait pu être très clichée si elle n'avait pas été sauvée par la performance de Sylvia Hoeks, qui crève l'écran. Ryry Gosling et Harrison Ford restent fidèles à eux mêmes, finalement.
Mais laissons de côté ces banals commentaires sur la prestation des acteurs pour en revenir au thème essentiel du film, c'est à dire la quête du sens de l'humanité. Blade Runner premier du nom était imprégné de la fameuse question rhétorique que tout le monde se pose un jour : "damn, je suis un robot, pourquoi je vis, est-ce que je suis humain, si j'ai des feels, ma vie vaut quelque chose ?". 2049 continue dans cette optique de crise existentielle en nous proposant un main character en quête de sa véritable identité, perdu dans un monde dystopique où son taf lui rappelle sans arrêt qu'il n'a pas d'âme et où sa copine est une IA commerciale affichée sur tous les buildings de ce Los Angeles de misère. A noter que la relation entre K et Joi est un des gros points forts du film, de par le côté authentique qui en ressort petit à petit malgré qu'on ait affaire à une romance entre un androïde et une intelligence artificielle. L'innocence d'Ana de Armas apporte terriblement à ce duo de newbies des sentiments. On peut également constater plusieurs parallèles entre les deux personnages quand ils questionnent leur humanité ou quand ils ont l'impression de quitter leur statut d'être créé par l'homme (K sous la neige, Joi sous la pluie). Mais ce qui se révèle diaboliquement efficace, c'est que le film n'oublie jamais l'absurdité de cette relation.
Il y a encore beaucoup de choses à dire sur le film, honnêtement, je pense n'avoir parlé que de la moitié, mais ce commentaire est déjà trop long. Je conclurais donc en le recommandant vivement aux fans du premier film, et de façon plus générale aux amateurs de films à l'esthétique travaillée et à la réflexion poussée.
Le début m'a laissé un peu sur la touche ; pas mal de personnages qui apparaissent d'un coup, des scènes de dialogues aux cuts aussi nombreux qu'étranges... La tension fil rouge qui grandira tout au long du long-métrage est déjà palpable dès les premières minutes du film. Les personnages se précisent petit à petit au fur et à mesure que le long-métrage avance, se révèlent psychologiquement, dévoilent leurs cassures émotionnelles. Le film tient pendant une bonne partie de sa durée sur une ambiguïté permanente, un malaise ambiant qui plane sur le groupe des divers protagonistes. On assiste donc progressivement à la résolution des différents noeuds émotionnels de cette véritable séance de thérapie collective ; le dénouement quant à lui, est fort riche en émotions. Je ne regretterai que la mise en scène par moment assez quelconque et le début assez poussif - la deuxième moitié propose quant à elle plusieurs séquences finement construites et écrites, aboutissant en éruption vésuvienne des sentiments des personnages. Finalement, il ne manque peut-être qu'une vision un peu plus aboutie et une maîtrise plus complète de son art de la part du réalisateur pour faire un excellent film. J'ai un peu l'impression d'avoir affaire à un très bon script qui n'a pas su totalement transformer l'essai à son passage à l'écran.