Un peu trop convenu à mon goût, ce film met en scène un chien adorable et courageux, héroïque en toutes circonstances, Buck. "L'appel de la forêt" est sympathique pour ses beaux paysages d'Alaska, ses teintes de couleurs froides et chaudes en alternance et son image proche du dessin animé parfois. Le manque de construction du scénario m'a un peu dérouté, on ne sait pas avant la fin du film ce que le scénariste souhaite pour ce chien, il y a même des passages qui m'ont paru un peu inutiles. Omar Sy intervient justement dans un de ces passage et même si j'étais ravie de voir un acteur français dans un film américain, je ne peux pas dire qu'il apporte réellement quelque chose ici. Harrison Ford arrive assez tard dans l'histoire mais dans la partie la plus belle, on se souvient donc de ce film la belle amitié entre ce vieux loup solitaire et Buck. Le ton général est assez doux et enfantin, ce à quoi je ne m'attendais pas, mais cela me parait logique maintenant que je me rends compte qu'il était aussi et surtout adressé à ce public-là. A voir dans un esprit bienveillant et non critique, car autrement on sent bien les grosses ficelles hollywoodiennes qui tirent le scénario vers un léger manque d'originalité...

Tim, notre protagoniste, se découvre un pouvoir de voyager dans le temps et va s'en servir pour améliorer sa vie et celles de ses proches. La touche fantastique se mêle très bien au scénario, qui lui, est au plus proche de la réalité de la vie amoureuse et de la vie de famille. Les personnages sont très humains, maladroits et spontanés. J'ai peut-être trop attendu pour regarder ce film si bien que je m'attendais à un chouia mieux, notamment en ce qui concerne l'histoire d'amour. Finalement celle-ci est plutôt simple et sans prétentions(si l'on enlève les voyages dans le temps), ce qui ne gâche rien, mais elle ne me marquera pas autant par exemple que celle du film "Un jour". Autrement l'esthétique est très soignée, des costumes au décors, jusqu'à la maison en Cornouailles avec cette splendide vue, un régal pour les yeux!

Passer 3h dans (presque) un unique décor: le couloir de "La ligne verte", permet d'entrer en immersion totale dans le quotidien d'un gardien de prison pour condamnés à mort, aux USA dans les années 30. On ne peut que ressentir de l'empathie et de l'admiration pour ces gardiens qui affrontent des épreuves au quotidien; être obligé de voir mourir des gens à qui ils se sont attachés, ou même être confrontés à des personnes totalement folles comme "Wild Bill" ici. Ce qui est justement très fort de la part du réalisateur, c'est d'arriver à nous faire énormément de peine quand on sait qu'un prisonnier va mourir et qu'on s'y est attaché, et surtout à nous faire ressentir de l'indignation à l'égard de la sentence qui nous parait si cruelle. On oublie presque qu'ils ont commis des crimes(bien que cela ne soit pas vrai pour tous, la justice est un peu défaillante quand même parfois). Et en cela "La ligne verte" est très humaniste, on se rend bien compte que personne ne mérite de finir sa vie électrocuté et on suit d'ailleurs l'évolution de Paul, le protagoniste, qui a de plus en plus de mal à effectuer son travail tant celui-ci perd de son sens parfois. Les thèmes sont très forts, on ne s'attendait pas à quelque chose de joyeux en lisant le synopsis mais il faut être bien accroché pour regarder les scènes concernant la chaise électrique. Donc si l'on est sensible, c'est bien de s'y préparer. Car on ne visionne pas "La ligne verte" comme n'importe quel film, on sait déjà que c'est un monument du 7e art, porté par un Tom Hanks, talentueux et multi oscarisé, il faut donc le déguster, on n'en rencontre pas un comme celui-ci tous les jours. Tom Hanks n'est pas le seul à bien jouer dans ce couloir de la mort, Michel Clarke Duncan, Doug Hutchison et Sam Rockwell ont des rôles extrêmement intéressants, qu'ils interprètent remarquablement. Pour la part fantastique du film, qui n'apparait environ qu'à partir d'une heure, je l'ai trouvé presque "facile". Je veux dire en ce sens qu'on essaie de focaliser le spectateur sur autre chose que la dureté et le réalisme du scénario, le choix fait d'apporter ce registre de l'imaginaire m'a légèrement déçu, encore qu'il n'enlève en rien la qualité exceptionnelle générale du film. Enfin, pour ceux qui ont aimés "La ligne verte", je ne peux que conseiller: "Les évadés", qui aborde avec autant de réalisme le milieu carcéral, ou encore sorti plus récemment "La voie de la justice" qui évoque les condamnés à mort également.

"La Bonne épouse" montre aux nouvelles générations la place de la femme dans la société de fin du 20e siècle, et s'il reste aujourd'hui du chemin à faire avant l'égalité homme/femme, nous compatissons avec le sort de nos aïeules. Concernant le film nous nous révoltons devant l'absurdité des écoles ménagères tout en nous réjouissant de l'évolution des mentalités, notamment de celle de la directrice qui s'émancipe peu à peu elle aussi. Certes le tout fait preuve de maladresse et on sent que de grosses ficelles sont parfois tirées pour faire passer les messages, mais au final ça marche, les messages sont passés, et ça fait du bien un film féministe qui rappelle que quand même, les choses ont un peu évoluées depuis les années 60. Je n'avais jamais vu de film sur les écoles ménagères, c'est en cela qu'il est original et intéressant. On remarque la belle interprétation de Juliette Binoche.
A voir avec sa mamie, qui pourra témoigner de la véracité des faits.

Je suis allée voir "Deux" un peu par hasard, et je ne regrette pas du tout d'être sorti de ma zone de confort avec cette merveilleuse découverte. On ne peut pas s'attendre en lisant le synopsis à aussi bien comprendre cette histoire d'amour, à être autant touché. Car finalement l'amour présent entre ces deux femmes âgées est universel, n'importe qui peut s'identifier à ce sentiment. Ces deux voisines, secrètement en couple depuis un bon bout de temps, projettent d'aller s'installer ensemble à Rome quand survient un évènement qui va remettre en question leurs plans d'avenir. C'est beau de voir jusqu'où toutes les deux sont prêtes à aller pour l'être aimé. On note la présence de nombreux zooms avants sur le visage et notamment les yeux de nos héroïnes, qui ainsi focalisent le spectateur sur leurs expressions reflétant leurs émotions. Au niveau sonore on remarque l'amplification progressive de certains bruits du quotidien(tambour d'une machine à laver, tic-tac d'une horloge), qui a pour but de montrer de façon plus évidente encore une fois les émotions traversant les personnages. La musique "La terra" de Betty Curtis est très entrainante et marque des moments importants du scénario. Léa Drucker est très juste, et Barbara Sukowa que je ne connaissais pas avant, m'a laissé une forte impression. Elle joue avec beaucoup d'intensité et son personnage parait encore plus jeune lorsqu'il est question de se battre pour celle qu'elle aime.
"Deux" mérite d'être vu, pour l'ouverture d'esprit qu'il apporte, pour la beauté de cette histoire d'amour et pour le jeu remarquable des actrices.

Légèrement trop long pour une comédie romantique sans surprise, ce film à défaut d'être du grand cinéma a au moins le mérite de faire passer un bon moment, léger et divertissant. Katherine Heigl reste dans sa zone de confort, je ne pense pas que ce soit une grande actrice, mais elle ne jure pas en accro des mariages. Un film sans prise de tête qui fait peut-être un peu trop déjà-vu pour se démarquer des autres du même genre.

On ne voit pas le temps passer lors du visionnage de "Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part". Cette fresque familiale touchante montre des passages de vie de ces personnages auxquels on ne peut que s'identifier. Un très bon casting sublimé par la présence de Jean-Paul Rouve, excellent dans un rôle dramatique. Il a un talent d'acteur tellement naturel que le spectateur est ravi de le voir à l'écran en chef de famille aux failles cachées.

Benjamin Button a une vie qui marche en sens inverse; il nait à 80 ans ; ce concept, très original, est la plus grande qualité du film. On suit l'évolution de cet homme ainsi que celle de son amour de jeunesse, Daisy, qui elle, vieillit normalement. Leur histoire d'amour contrariée par le temps, interprétée par les brillants Brad Pitt et Cate Blanchett, est belle, bien que triste parfois comme toutes les histoires d'amour impossible. Et celle-ci est trop courte pour avoir le temps de s'y attacher vraiment. Par contre on ressent l'affection que Daisy, jusqu'à sa mort, porte à Benjamin, et c'est d'ailleurs très intéressant que la voix off qui raconte l'histoire de cet homme soit celle de Daisy. On a comme dans le film "Sur la route de Madison", une narration de la vie passée du personnage principal à ses enfants, et donc en même temps qu'eux nous apprenons la vie de leur mère. L'atmosphère poétique, les décors, l'image, tout est très soigné, on voit la recherche esthétique effectuée par le réalisateur. Tous les personnages ont leurs particularités et sont approfondis, ce film se démarque de tous les autres par son goût du détail.

Évidemment, le film est moins développé que le livre mais lui reste quand même fidèle. Contrairement au roman plus sombre, l'ambiance est ici plus légère, je n'irai pas jusqu'à dire joyeuse car les thèmes traités sont durs mais on est par moments à la frontière entre le drame et la comédie. Emma Stone interprète bien la jeune écrivaine un peu naïve, mais tous les autres rôles secondaires sont merveilleusement joués également, de Jessica Chastain à Octavia Spencer ou encore Viola Davis, les actrices collent bien au traits de caractère de leurs personnages.

Drôle et légère, cette comédie finalement peu romantique s'avère divertissante à défaut d'avoir un sens profond. Peut-être un peu trop de vulgarité parfois, cela aurait pu être évité. Les acteurs exagèrent leurs personnages mais sans les décrédibiliser pour autant, ce qui empêche de tomber dans le loufoque. J'ai découvert Rose Byrne dans la série "Mrs. America", où elle est davantage mise en valeur dans un rôle plus dramatique.

Le charme de cette romance n'a pas opéré sur moi, Lucy et Georges tombent amoureux sans s'être véritablement parlé, sans avoir réellement eu de scène ensemble. De plus, leur complicité n'est pas flagrante. Je n'ai pas particulièrement apprécié le jeu de nos acteurs principaux. Heureusement il y a quelques scènes amusantes, où ces derniers savent faire preuve de davantage de spontanéité, comme la scène de baignade. Les personnages secondaires comme la tante Charlotte, interprétée par Maggie Smith ou encore Cecil, sont bien plus intéressants parfois que les véritables protagonistes. Le rendu doit être meilleur en livre qu'en film. Les beaux paysages anglais et italiens ainsi que la BO impeccable peinent à porter un scénario qui traine en longueur.

Une comédie romantique sympathique, bien que prévisible, drôle grâce à ses deux personnages principaux. Il n'y a pas beaucoup d'originalité, et même si l’on devine la fin quasiment dès le début, ce n'est pas ça qui importe, c'est le contenu, le déroulé de l'histoire, qui est charmante.

L'idée de départ était excellente, un homme qui peu à peu tombe amoureux d'une intelligence artificielle, et on voit le problème qui s'ensuit: "Peut-on aimer quelqu'un qui n'existe pas, un ordinateur?" On remarque les limites de l'intelligence artificielle dans ce film qui traite parfaitement bien la question. C'est plutôt le scénario qui pêche, le manque d'intérêt de plusieurs scènes, qui se ressemblent, et la façon de filmer les images, presque soporifique. Au final c'est long, vraiment long, alors que certains éléments auraient pu davantage marquer.

"Reviens-moi" est superbe pour ses images, prises de vue de paysages de mer, de guerre. Les flash-back permettent d'augmenter le suspens et les émotions chez le spectateur. Le scénario est bien ficelé, comme dans tout film on a les personnages qu'on adore et ceux qu'on déteste, néanmoins ici tout est nuancé, surtout le personnage de Briony qu'on peine à placer comme coupable ou victime. Keira Knightley est encore magnifique dans son rôle, tout en retenue, et on se souvient de sa splendide robe verte portée à un moment fatidique du film.

J'ai été très frustrée par le visionnage de "Interstellar". Frustrée parce que je suis persuadée que ce film avait du potentiel à l'origine, entre ses acteurs, les décors, les images de synthèse très impressionnantes. Mais plus l'histoire avance, moins elle devient compréhensible, de plus en plus alambiquée et tirée par les cheveux. On sortirait presque de la dimension scientifique parfois pour arriver là où le scénariste l'entend. Cela décrédibilise le film et perd totalement le spectateur. Dommage...

C'est tout un lot d'émotions qui accompagne ce film. On est surpris par le scénario, on ne s'attend pas à ce qu'il se passe, ce qu'il se passe. La mélodie jouée au piano, revenant à plusieurs moments clés, est très belle. Les acteurs interprètent à merveille les personnages, entre Clint Eastwood qui incarne un père rejeté par sa fille, qui a tout donné à la boxe, et qui va se prendre d'amitié pour la jeune sportive débutante, qui elle ne demande qu'à vivre pleinement sa passion, jouée par Hilary Swank.
J'aurais aimé le voir sur grand écran.
"Million Dollar Baby" est de ces films qui font aimer le cinéma.

Poétique, cette histoire d'amour portée par deux acteurs exceptionnels, Meryl Streep et Clint Eastwood, est émouvante, courte mais intense avec une ambiance estivale au couleurs chaudes qui embellissent l'image.

On retrouve toute une palette d'émotions dans ce film. Il y a des moments qui font éclater de rire, avec le jeu d'acteur si humoristique de Robin Williams, et d'autres qui sont plus triste, émouvants. On se prend d'affection pour ce père de famille fantasque qui sous des apparences d'insouciant s'inquiète beaucoup de ne plus voir ses enfants aussi souvent qu'avant. Le scénario est bien trouvé, bien que prévisible parfois, mais cela n'entache en rien le film, au contraire on a hâte de voir ce qui va se passer, si la vérité sur l'identité de Mrs Doubtfire va être révélée. Une fable familiale touchante, qui traverse les générations sans prendre un coup de vieux.

Pendant plusieurs jours après le visionnage de ce film je ne me suis pas sentie bien, tant j'ai eu l'impression d'avoir vécu la catastrophe du Titanic. Le couple emblématique de Jack et Rose est interprété à merveille par Leonardo Di Caprio et Kate Winslet qui rendent cette histoire d'amour si intense. J'avais déjà entendu parler de ce film bien avant de le voir et je comprends maintenant pourquoi il a été multi oscarisé. La bande originale est sublime également. Rien n'est laissé au hasard, on touche la perfection, et la tragédie bien présente n'apporte qu'une touche de cruauté suffisante pour laisser un souvenir impérissable. Un chef d’œuvre d'émotions, un film légendaire à la hauteur de ce majestueux bateau!

On retrouve beaucoup de clichés de films d'ados américains, mais grâce à la musique entrainante et aux passages de danse on ne s'ennuie pas en visionnant cette nouvelle version de "Footloose".

Un scénario original, qui fait un peu écho à l'actualité du moment. J'aime beaucoup l'actrice Keira Knightley, mais dans ce film elle a tendance à surjouer, film qui est un peu loufoque avec quelques longueurs, sauvé par la présence de scènes drôles et émouvantes.

Une belle fresque historique, poétique et tragique, qui montre le contraste entre l'innocence de la jeunesse et l’antisémitisme à laquelle celle-ci va être confrontée.

"La voie de la justice" raconte l'histoire vraie, d'un avocat qui s'est battu pour défendre les condamnés à mort noirs, dans le sud des États-Unis. C'est un film engagé qui traite de pleins de sujets révoltants comme le racisme, les failles de la justice, entre autres. Il est dur mais aussi très beau.

Des scènes de combats impressionnantes, des effets spéciaux bien choisis, c'est tout ce qu'apporte cette nouvelle adaptation de Robin des bois, qui ne se démarque de ses prédécesseurs ni par son scénario et ses acteurs qui peinent à rester crédibles, ni par ses dialogues et l'histoire bien trop simple, qui sont contradictoires avec les décors grandioses. Je pense qu'en le créant le réalisateur s'est demandé comment faire un film d'action autour de Robin des bois. Je ne suis malheureusement pas convaincue, malgré un acteur principal qui m'avait beaucoup plu dans "Kingsman" et malgré les moyens impressionnants. Il plaira sans doute aux amateurs de films d'actions, il porte, au moins, bien son étiquette...

Un beau portrait de l'Afrique avec une bande originale qui correspond parfaitement. Ce film nous plonge en immersion dans les ambiances et paysages du Sénégal. Un jeune acteur plein d'énergie et de spontanéité. Malgré tout, je pense que ce film se vit davantage qu'il ne se visionne.

L' image est la plus belle réussite de ce film. Le scénario est très bon aussi, d'autant plus que le film est un biopic, quoi de mieux qu'une histoire vraie pour apporter de la véracité, de la crédibilité à celui-ci. De plus, même si je ne suis pas fan d'Elle Fanning à l'origine, il faut dire qu'elle interprète Mary de façon juste, sobre et cela ne rend que ce personnage d'autant plus émouvant.