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Commentaires de films faits par Lyran

Répliques de films par Lyran

Commentaires de films appréciés par Lyran

Répliques de films appréciées par Lyran

Une adaptation bien inutile... On survole complètement l'oeuvre de la Comtesse de Ségur. Un film n'y suffit pas, elle mérite tout au plus une mini-série pour pouvoir lui rendre un tant soit peu justice.

Le film est très lent au démarrage puis, le temps passe d'une manière qu'on ne comprend pas. On ne sait pas combien temps s'est déroulé entre telle et telle scène. J'ai regretté de ne pas voir plus en détail la scène du naufrage qui m'avait tellement donné d'émotion dans la série animée (oui, je sais, celle-ci n'est pas décrite dans le livre mais le film était justement l'occasion de nous la faire découvrir), l'arrivée en Amérique, la rencontre avec Mme Fichini, la mort du père, tout ça a terriblement manqué...

Le casting aussi laisse franchement à désirer. Je sais qu'il est principalement composé d'enfants et qu'il faut pas forcement s'attendre à des prestations dignes d'un Oscar mais, soyons honnête : ils sont mauvais. Tous ces enfants récitent leur texte comme on le fait à l'école. J'ai même bien cru en voir quelques uns sourire lors de scènes graves
Spoiler(cliquez pour révéler)
: lorsque la petite Marguerite voit sa mère blessée se faire transporter par Mme de Fleurville, la petite sourit et parfois ne démontre aucune d'expression, elle court où on lui a dit de courir apparemment et ça s'arrête là.[/spoiler]
Paul est fade et on ne retrouve pas cette fameuse complicité avec sa cousine.
Les autres sont inexpressifs et récitent leur texte...
Dans de rares moments, la jeune actrice qui joue Sophie arrive à être un peu plus expressive que les autres mais malheureusement ces instants ne suffisent pas à sauver son jeu d'actrice qui est beaucoup trop pauvre : on ne sent pas le traumatisme d'avoir perdu ses parents, d'avoir vécu ce naufrage, d'être battue par sa belle-mère... Tout cela manque terriblement d'émotions.

Quant aux adultes, c'est kif-kif... Muriel Robin nous offre une performance tout ce qui a de plus caricaturale de Mme Fichini et ne va pas suffisamment loin dans la cruauté. [spoiler]La seule fois où j'ai perçu une once de vraie cruauté a été le moment où elle force Sophie à brûler les lettres de son cousin Paul.[/spoiler] Le reste du temps, elle est ridicule et seulement cela... La violence de ce personnage n'est pas suffisamment étoffée.
Concernant Anaïs Demoustier, je ne retrouve aucunement la bienveillance et le côté si maternelle qui caractérise le personnage de Mme de Fleurville. Elle est fade du début à la fin.
Je suis également sceptique quant au choix de l'actrice Golshifteh Farahani dans le rôle de Mme de Réan... Avec tous ces défauts déjà énoncés, je pense qu'ils auraient au moins pu faire attention à la crédibilité du casting, au moins ça... Je tiens de suite à faire taire les mauvaise langues : il ne s'agit en aucun cas de racisme, loin de là mais l'histoire est censée se dérouler environ au milieu du XIXème siècle non ? Et je ne crois pas que confier le rôle d'une châtelaine française de cette époque à une iranienne soit très crédible. Après, je n'ai rien à reprocher à son jeu d'actrice : elle et Elsa Lepoivre (Mme d'Aubert) semblent avoir bien cerné leur personnage ce qui rend leur interprétation très juste.

Après, je n'ai vraiment pas compris certains partis pris dans ce film. Comme par exemple celui d'avoir mélangé film et animation pour les scènes avec les animaux (l'écureuil, les hérissons...). Franchement ça, c'était n'importe quoi... Peut-être a-t-on voulu démontrer et appuyer la vision enfantine des enfants ?? Je ne sais pas... Si c'est le cas, alors je trouve que c'est totalement inutile. Cela n'ajoute rien au film, bien au contraire, ça le rend très étrange, comme si tout à coup, sans prévenir, POUF, on atterrissait dans la 4ème dimension.
Et je n'ai pas compris pourquoi on avait décidé de faire parler certains personnages à la caméra/aux spectateurs. Je n'ai vraiment pas aimé ces moments là, car ils sont également inutiles [spoiler]et servent même, à la fin, à bâcler l'histoire genre "Voilà, un film coûte très cher, on a déjà perdu beaucoup de temps à ne pas montrer grand chose, du coup, on a pris du retard sur l'histoire et on a plus le temps de filmer plus en détail la fin alors on va faire réciter un texte synthétisé du dénouement à Mme de Fleurville".
Franchement, les gars, ne nous dîtes pas le contraire, vous ne vous êtes pas foulés...
Ah et aussi : qu'est-ce que c'est que cette histoire de Paul qui, d'Amérique, envoie des lettres à Sophie ??? Dans le livre, Sophie n'est pas encore censée savoir que son cousin est en vie !

Enfin... Avant même de regarder le film, je m'étais déjà préparée à ne pas être éblouie mais tout de même ! Tant de défauts ! Et personne de la réalisation ne s'en est rendue compte ?! Sérieux, relisez votre copie les gars.. Si c'était un boulot d'écolier, on dirait que c'est mal fait...

Non, décidément, je ne comprends pas pourquoi on a réalisé ce film. J'ai juste un conseil à donner aux éventuels futurs spectateurs : tenez vous en à la série animée qui était bien mieux réalisée et plus fidèle que cette pseudo-adaptation.
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date : 09-02-2017 par DrunkenSailor voir tout les commentaires de DrunkenSailorses comms
J'incite quiconque a ne pas écouter les critiques un peu moite sur le film, et a ne pas être rebuté par sa longueur : Silence est un excellent film qui vaut vraiment le coup d'être vu.

Déjà, ça va paraitre une évidence mais la réalisation est incroyable, Martin Scorsese fait un travail plus qu'exemplaire bien qu'il n'ai plus rien a prouver a personne. La photographie également est géniale.

Autre gros point fort du film : le casting. Totalement improbable mais diablement efficace, chaque acteur offre une performance que je trouve géniale, que ce soit le cast japonais ou ricain.

Mais ce qui fait la plus grande force du film c'est selon moi son scénario. Tout en finesse Scosese questionne avec beaucoup de force la foi chrétienne, la légitimité de la tentative d'implantation au japon, etc.
Le film ne sombre jamais dans un clivage bon/mauvais comme j'en avais peur au début, les dialogues sont très finement écrits et peu a peu les rôles, faute de s'inverser, s'équilibre. Il n'y a pas de bons ou de mauvais, juste un homme qui veut planter les graines de sa propre vérité dans un pays qui n'en veut pas. Et je trouve que dans ce film se trouvent des pistes de réflexions sociologique sur la religion hyper interessante.

Mais oui, certes, c'est très long. Mais j'estime pas ça comme étant un défaut du tout, il faut bien tout ce temps pour raconter tout ce que le film a a dire, et pour peu qu'on soit attentif il se passe toujours quelque chose, y a pas une seconde de vide. Donc allez voir Silence, en sachant a quoi vous attendre, c'est long, parfois éprouvant, mais très enrichissant.
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Ce film d'animation a rempli sa part du contrat pour moi. Une idée qui était plutôt pas mauvaise (les monstres d'humains qui mangent les aliments : disons tout de suite que ça n'a rien changé à ma façon de m'alimenter.) J'ai bien rigolé, surtout dans la VO.

Je savais déjà comment ça allais se finir. Oui, oui, pour moi, l'orgie titanesque était prévisible et coulait de source. Je ne sais pas trop à quoi s'attendais certains....Peut-être que c'est mon esprit qui est trop perverti ? Ou alors ce sont les autres qui sont trop naïfs ?

Je ris quand j'entends les cris scandalisés des parents. Ils n'ont pas vu la Bande annonce ou c'est comment ? C'était clair que ce n'était pas un film pour enfant, rien que par la vulgarité des propos qui mine de rien, met en scène des diversités raciales et des tensions de secteurs, qui reprend les stéréotypes dû aux différences et tout le tralala.
A la limite, ils n'ont pas vu la BA, je pense que l'affiche parle d'elle-même non ? Non ? Pour moi elle est très explicite.

Ce qui fait qu'en regardant ce film d'animation, je savais à quoi m'en tenir et j'ai rigolé quand il fallait rire, et j'ai baissé le son quand c'était trop suggestif. J'imagine l'effet au cinéma avec les hauts parleurs. J'aurai été prise d'un fou rire...Heureusement que je l'ai vu sur petit écran.
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C'est une bonne surprise en ce qui me concerne. Je n'étais pas très partante, n'ayant pas été spécialement convaincue par les derniers Disney en date.. J'ai l'impression que la société Disney ne se foule plus, que ce soit au niveau du dessin qui a été complètement abandonné au profit du numérique ou l'histoire devenue bateau de la princesse qui se rebelle parce qu'au XXIème siècle : on est obligé d'être féministe ! Attention, que certains ne déforment pas mes propos, je ne suis pas en train de dire que je suis contre l'égalité hommes/femmes, la femme plus forte et indépendante et tout le toutim, non, je dis juste que faire du féminisme pour faire du féminisme, franchement, ça sert à rien... J'ai plus la sensation que les studios ont peur d'avoir les assoc' féministes et les femmes en général sur le dos s'ils n'adoptent pas cette position qu'autre chose. Du coup, je l'avoue, tout ça a fait que j'ai trainé la patte pour le regarder...

Mais je dois admettre que j'ai passé un bon moment, je l'ai trouvé vraiment sympa. Alors, oui, on retombe dans l'histoire bateau de la princesse qui se rebelle contre le destin qu'on lui a choisi et qui veut créer le sien mais bon... Je me suis laissée transporter par la culture polynésienne (même si elle peut être représentée de manière assez clichée) qui m'a fait voyager, je me suis facilement attachée au personnage principal (bien que le côté féministe persiste mais ce qui l'a fait passer, pour moi, c'est que j'ai plus eu l'impression d'une jeune fille voulant réaliser un rêve de gosse plutôt que de montrer qu'elle peut être autre chose qu'une princesse qui reste bien à sa place : elle donne la sensation de le faire surtout pour elle et pas pour démontrer quoi que ce soit). Et j'ai eu la surprise d'en découvrir d'autres sous un angle que je n'attendais pas. En effet, lorsque j'ai vu l'affiche du film avec cet imposant demi-dieu, je me suis dit : "A tous les coups, on va avoir droit à ce personnage du gros balourd complètement idiot mais qui doit être forcément attachant" (à la Olaf). Et en fait, on se retrouve face à un Maui cynique, têtu, plutôt malin et complètement imbu de lui-même, et ça change ! J'ai été très contente de ça parce qu'il apporte une certaine dynamique au dessin animé.
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L'idée des tatouages vivants en d'en faire un personnage étaient très intéressante et esthétiquement très beau.[/spoiler] J'ai bien aimé aussi les personnages de la grand-mère très maternelle, un peu délurée [spoiler]qui se réincarne en raie manta (très belle idée que cette réincarnation d'ailleurs)
et du drôle de petit poulet, Heihei, disons... un peu différent !

Les chansons aussi me faisaient peur mais ça va... J'ai trouvé qu'il y en avait une quantité raisonnable et que celles de Vaiana sont très jolies donc ça passe sans problème.

Esthétiquement, oui les effets sur les éléments de la nature comme l'eau, les arbres etc... sont très beaux et très bien faits, il faut bien le dire, mais je ne suis pas fan de cette nouvelle génération Disney 2.0 qui font des personnages, à mon sens, beaucoup moins beaux qu'ils ne les faisaient auparavant...

Mais oui, dans l'ensemble, j'ai trouvé que c'était un bon dessin animé et je me laisserai bien tenter de le regarder encore à l'occasion.
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Un très beau film, que j'ai eu la chance de voir au festival d'Annecy (où il a gagné le prix du jury).

La beauté se retrouve déjà dans le visuel. Les couleurs et les formes sont empreintes d'une douceur qui rappelle un peu "le conte de la princesse Kaguya". Des contours en rondeurs un peu estompés, pas de couleurs vives... cet esthétique tranche avec le sujet, la seconde guerre mondiale au Japon, et les bombardements.
De façon générale, ce sujet est traité de façon surprenante, surtout le bombardement d'Hiroshima. En fait, nous sommes à la fois immergés dans le Japon de cette époque, mais avec une sorte de recul, de filtre. J'étais complètement anesthésiée, je ne ressentais que des émotions étouffées. Avant de voir le film, je pensais pourtant qu'il allait être triste, de la même façon que "le tombeau des lucioles". Ce n'est pas un mal, c'est justement la conséquence de la façon de traiter le sujet.

Je m'explique ; nous suivons la vie d'une famille pendant la guerre. Et la guerre n'existe qu'au travers de leur quotidien. Ainsi nous voyons les recettes utilisées pour exploiter au mieux le manque de nourriture, les draps laissés à sécher et tâchés par la cendre...
L'héroïne participe également à cette vision détachée ; c'est une rêveuse, déconnectée de la réalité, qui a du mal à se sentir adulte. Les évènements, vus à travers ses yeux, semblent s'atténuer. Ils s'attardent sur un pissenlit, ou un dessin.

La guerre n'est ainsi ni dramatisée, ni glorifiée. Elle est montrée dans son horreur première, dans son absurdité. Ce film s'attarde sur la beauté des choses, et finit sur une note heureuse (heureuse dans le malheur, ce qui donne plutôt une note neutre). Cela semble donner un espoir, non pas en l'humanité, mais en la simplicité de la vie, de la nature. L'espoir, non pas que cela n'arrive plus jamais, que l'humain apprenne de ses erreurs. Plutôt l'espoir qu'il y aura toujours un papillon pour s'envoler.
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Ca m'arrive très rarement mais il y a des films comme ça pour lesquels j'ai le pressentiment qu'ils vont énormément me plaire dès la première fois que j'en vois les images dans les bandes-annonces et généralement ce pressentiment est bon. "La forme de l'eau" en fait partie.

Quel beau film ! Et comme je me suis réjouie lors de la cérémonie des Oscars quand il a remporté tous ses prix ! Pour ma part, je trouve qu'ils étaient mérités. Je confirme, Guillermo Del Toro est revenu en force cette année et son film a été un véritable coup de cœur pour moi.

J'ai été totalement emballée par ce magnifique conte et ses personnages.
Alors oui on retrouve le même schéma que "La Belle et la Bête" qu'on a déjà vu et revu mais bon, quand c'est bien fait, ça passe quand même vachement bien et en l’occurrence, ici, c'est le cas.

On a 2 personnages principaux en marge de la société qui, incapables de communiquer avec le monde qui les entoure, se trouvent, se découvrent et tombent amoureux. Et on comprend !

C'est une histoire d'amour qu'on explique assez facilement alors qu'aucun des deux protagonistes ne parle ! Le dialogue est quasi inexistant entre eux mais on ressent tout au long du film ce sentiment très fort qui les unit. Tout repose sur les émotions et c'est là que le film offre une version innovante de "La Belle et la Bête". En effet, on nous a toujours habitué à voir 2 protagonistes tomber amoureux sans tenir compte de l'aspect extérieure de l'autre en découvrant qui est vraiment l'autre, et en particulier "La Bête", par le biais de la communication : on en apprend plus sur leur personnalité, leur vie, leur passé. Et là, rien ou quasiment rien.
On ne dévoile que très peu de choses vis-à-vis d'Elisa :
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on sait qu'elle est femme de ménage dans un laboratoire (qui fait quoi exactement ? on ne sait pas), qu'elle est muette (depuis quand exactement ? dans quelles circonstances, s'il y en a ? on ne sait pas), qu'elle vit pratiquement avec son ami et voisin (pourquoi ? depuis quand ? on ne sait pas) et qu'elle n'a visiblement aucune famille (où sont ses parents ? sont-ils morts ? si oui, dans quelles circonstances et depuis quand ?). [/spoiler]
Et concernant la créature, on sait seulement qu'il a été capturé en Amérique du Sud où il était considéré comme un dieu par les Indiens mais sinon, c'est le néant total. Il n'a même pas de nom !
Autant dire que les personnages sont un mystère total.
A aucun moment ils ne font allusion à leur passé, à leur vie actuelle ou même à leurs sentiments respectifs. Ils se comprennent et vivent le moment présent, point barre. Ils se créent un petit monde rien qu'à eux, une bulle dans laquelle ils se réfugient à l'abri de la réalité du monde qui revient souvent par le biais de la violence [spoiler](tortures infligées à la créature, les avances déplacées faites à Elisa par Strickland...)[/spoiler].

Après, je l'admets, j'ai ressenti cette petite gêne à voir cette relation contre-nature (il faut l'avouer) s'installer entre eux mais je pense que cela vient du fait que, jusque là, on ne nous a pas habitués à être confrontés à une créature aussi peu humaine.
Alors oui, je sais déjà, ce que vous vous direz : que ce que je dis n'a pas de sens sachant que dans le Disney on a quand même une Bête qui est un mix d'un gorille, d'un loup, d'un ours et autres animaux sauvages et que dans "La Belle et la Bête" de Cocteau ou Gans on a une Bête qui ressemble à une sorte de lion. Mais dans chacune d'elles, la Bête parle ! Et ça l'humanise forcément de manière considérable, rendant une histoire d'amour plus acceptable alors que là, la créature n'est peut-être pas muette mais elle parle dans un langage incompréhensible pour un être humain puisque totalement animal.
Mais l'alchimie se ressent et fonctionne très bien car les 2 acteurs arrivent parfaitement à lui donner forme.
[spoiler]Et puis, il faut le dire, c'est la première fois que dans une revisite de "La Belle et la Bête" on voit la sensualité s'installer de manière aussi explicite pour finalement aboutir à un accouplement bien physique.[/spoiler]

Puis, grande mention pour les acteurs. Ils sont tous extra. Je n'avais vu Sally Hawkins qu'une fois dans le film "We want sex equality" où je l'avais trouvée excellente mais là elle dépasse de loin cette performance. Bien qu'incarnant un personnage réservé, elle a un charisme fou et sa candeur la rend super touchante. On ressent beaucoup de tendresse pour Elisa.
Mention spéciale à Doug Jones, acteur trop peu connu car toujours camouflé sous des déguisements/maquillages imposants qui le rendent méconnaissable et qui est pourtant si talentueux ! Je n'ose imaginer le nombre d'heures passer à se faire maquiller pour en arriver à un résultat aussi bluffant et malgré toutes ces couches de latex/maquillages à arriver à exprimer autant d'émotions.
Michael Shannon incarne parfaitement le méchant typique du cinéma de Guillermo Del Toro qui ne s'exprime que dans des scènes d'une grande violence [spoiler](les tortures sur l'homme amphibien, la scène de sexe avec sa femme ou le coup des doigts qui suppurent et qu'il finit par arracher, beurk !)
. Détestable et impressionnant à souhait. Il nous inspire réellement l'horreur et la haine.
J'ai eu un coup de cœur pour Richard Jenkins dans le rôle de l'ami/voisin d'Elisa, Giles. Il est également très touchant, le véritable ami, celui qui est toujours là quelles que soient les circonstances. Tout comme le personnage d'Octavia Spencer, Zelda.

Ainsi, tous les outsiders sont réunis pour former un seul clan face au reste du monde : Elisa la muette, la créature amphibienne incomprise, Zelda l'afro-américaine durant la ségrégation dans les USA des 60's et Giles l'homosexuel.

Que dire encore ? La musique est magnifique et se fait la porte-parole des personnages qui ne peuvent s'exprimer de vive voix. Bravo à Alexandre Desplat ! Oscar mérité !

Les décors et les costumes sont fantastiques : toujours dans ces variantes de vert assorties à l'homme amphibien qui ajoute une ambiance très particulière qui m'a beaucoup fait penser au cinéma de Jeunet ou encore Yann Samuel. MAGNIFIQUE.
J'aime également ce côté rétro qu'on retrouve dans cette créature aquatique qui m'a tout de suite fait penser à l'étrange créature du lac noir dans un style ancienne série B. Un style qui ne nous est pas inconnu chez Del Toro puisqu'il ressemble également de manière frappante à Abe Sapien (encore incarné par Doug Jones) dans Hellboy.


Est-ce que je conseille ce film ? Y a-t-il vraiment besoin de le dire ? BIEN SÛR ! Allez-y les yeux fermés. Vous ne serez pas déçus. C'est certainement l'un des meilleurs de Guillermo Del Toro.
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La nuit a dévoré le monde...
Un titre très classe, pour un film impressionnant!
L'aspect extrêmement fort du film est le traitement de la solitude profonde de Sam, et toutes les séquelles psychologiques qui en découlent, et c'est une réussite totale. Le caractère quasi-muet du film joue énormément dans la tension que l'on ressent.
Car oui, la tension est bien présente, et pas qu'un peu. Pour l'anecdote, lors d'une scène de jumpscare (qui sont très rares, je crois qu'il n'y en a qu'une ou deux), j'ai eu un pic d'adrénaline tellement fort qu'il en était presque douloureux, haha !
Je retiendrai aussi les scènes de musique, que j'ai trouvé très belles.
Bref, une réussite complète pour moi!
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date : 03-03-2018 par Eparm12 voir tout les commentaires de Eparm12ses comms
Je suis plus que satisfaite de mon visionnage de ce film, et ressors de la séance plutôt très contente.

Contrairement à d’habitude, je vais abréger mon commentaire et aller directement à l’essentiel : Black Panther, ce n’est pas un superbe film, ni un excellent film et encore moins le film du siècle, donc. C’est un Marvel, avec tous les défauts que cela peut comporter que d’être produit par ce studio, sans oublier le fait qu’il soit un film de super-héros destiné à un large public. Mais, lorsqu’un Marvel sort, il faut le prendre pour ce qu’il est : un Marvel, ni plus, ni moins.
Certes, le scénario n’est pas incroyable et manque de suspense, la musique, bien qu’à la fois typique et moderne, est trop répétitive, et les péripéties sont assez attendues, mais ce film est… Stylé. Je ne savais pas trop à quoi m’en remettre en allant le voir, je désirais simplement le voir au cinéma, parce que la bande-annonce m’avait inspirée et non parce que le film est réalisé par un noir et tourné en grande majorité avec des acteurs noirs. Honnêtement, je ne comprends pas pourquoi on s’extasie devant et le considère comme un « phénomène » presqu’historique. C’était un détail dont je n’en avais strictement rien à faire, car il est tout à fait normal qu’un film puisse être réalisé et tourné avec n’importe qui de compétent, c’est pourquoi je trouve étrange, voire bizarre, qu’on y attache autant d’importance, malgré le fait que je ne sois pas naïve et me doute parfaitement du pourquoi du comment.
Je crois que je m’attendais à quelque chose de stylé, et en plus d’assister à un spectacle stylé, j’ai assisté à un spectacle qui transpire de classe. Je ne pensais pas Marvel capable de produire des films aussi classes, à vrai dire. J’aime bien Marvel, même si leur politique est redondante, fatigante et intéressée, mais là, le film est… Beau, et change par rapport à leurs autres films.
L’image est… Belle, je sais, je me répète, mais c’est la vérité, nette, claire, la luminosité paraît naturelle ; la réalisation est bonne ; les scènes d’actions sont très bien chorégraphiées, les effets spéciaux usés à bon escient, sans en faire trop, et bien faits ; les acteurs tiennent leur rôle avec la tête haute ; les personnages ne sont pas tous très développés, mais quelle classe. Leurs attitudes et leurs prises de position m’ont bluffée, notamment celles de la Générale guerrière et du grand méchant ; ce sont d’ailleurs les personnages que j’ai préférés, même si je les ai tous appréciés. Le rythme est dynamique, il n’y a pas de gros temps mort.
L’humour n’est pas pesant comme il l’a déjà été dans d’autres productions de cette envergure. Il n’est pas novateur, révolutionnaire ou autre, et manie de grosses ficelles, mais il fonctionne et opère un renversement des valeurs.
En résumé, ce film est à voir parce qu’il est beau et sympathique, et je crois qu’il est effectivement un des meilleurs Marvel.

PS : Si vous vous laissez tenter, regardez-le en VO. Je l’ai vu en VF et certains dialogues ont sonné faux à mes oreilles, certainement à cause de la traduction et du doublage, qui sont approximatifs. Je suis pratiquement sûre qu’ils sont meilleurs si écoutés en langue originale.
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Bon.

Pour ne pas changer les bonnes vieilles habitudes, je vais séparer cette review en deux parties :

j'ai lu

Spoiler(cliquez pour révéler)
Pour la plupart d'entre nous lecteurs, on attendait avec impatience ce dernier volet : laisser passer un an de plus avait poussé l'appréhension de voir LA fameuse scène adaptée à l’écran au maximum. On savait que ça arriverait... On savait que ça n'aurait pas grand-chose à voir avec le livre et, peut-être que pour certains (comme moi), on espérait encore. Pas que l'histoire concorde avec celle du livre, ça je pense qu'on avait tous abandonné l'idée depuis un moment. Au contraire (et c'est ce qui parait étrange) j'espérais que ça s'en éloigne juste un peu plus... Mais non, raté. Vous avez tous compris de quoi je parle. Newt est bel et bien mort… Et malgré le fait que sa mort ne soit pas retranscrite de la même manière dans le film, elle est tout de même présente. Alors effectivement, c’est encore dur de voir Newt mourir quand on l’a adoré tout au long de la série, cependant je ne sais pas trop quoi penser de cette modification qui sous-entend que Newt aurait pu être sauvé à quelques secondes près et que ce soit lui-même qui mette fin à ses jours et non Thomas qui le tue. Ça parait à la fois pire parce qu’il aurait pu s’en sortir et que ça nous fait vivre sa mort une deuxième fois (puisque le script n’est pas le même) et en même temps plus léger puisque Thomas n’en vient pas à faire le choix le plus difficile et irréversible de toute sa vie en tuant son meilleur ami consciemment parce qu'il savait qu'il ne pourrait pas le sauver. J’ai toutefois apprécié la scène finale où Thomas lit la lettre de Newt, c’est cliché mais ça marche bien. Bref, c’était vraiment la scène dont je voulais parler après être allée voir le film. En ce qui concerne le reste, j’avoue ne pas avoir grand-chose à dire. Comme écrit plus haut, on s’attendait à ce que ça ne suive pas le livre donc je pense que la déception qui accompagne souvent le visionnage était beaucoup moins forte que dans le précédent et le film reste accrocheur malgré les différences. [/spoiler]


Je n’ai pas lu :

Autant dans le scénario le réalisateur a pris plus de libertés qu'il n'aurait dû car, encore une fois, je trouve que ça dessert le film plus qu'autre chose : On est forcé de tomber dans un certain rythme d'actions gentils contre méchants cliché alors que suivre le livre aurait permis de donner une meilleure approche au genre. Autant le pari de terminer la saga en faisant mieux que les dans les films précédents est réussi.

En effet, même si pour beaucoup ça semble « déjà vu » à cause des autres dystopies adaptées à l’écran (Hunger Games, Divergente…) je ne pense pas, si on n’a pas lu, qu’on s’attende forcément à une telle fin [spoiler] où en fait rien n’est réglé, seuls les immunes survivent et l’un des personnages principaux n’est pas sauvé malgré la possibilité d’y parvenir.[/spoiler]

Cependant on peut relativement s’attendre au déroulement général qui, souvent, est un peu tiré par les cheveux [spoiler] je parle notamment de la scène avec le bus, soulevé par une grue attachée au parechoc. Bien que ce ne soit pas la seule du genre qui serait impossible en vrai.
Donc à ce niveau-là, c’est vrai qu’il n’est pas particulièrement meilleur que les autres.

Mais bon, si on est allé voir le dernier, logiquement, c’est parce qu’on avait au moins un peu aimé les deux autres.

Bibliothèque d’argent parce que ça clôt une saga qu’on suivait depuis un moment, parce que même si on a une idée du déroulement on reste accroché à son siège en espérant que certaines choses arrivent (ou n’arrivent pas d’ailleurs) et on reste plongé dans le film jusqu’à la fin où on peut enfin relâcher le souffle qu’on retenait depuis le début.

Je peux comprendre que ce ne soit pas le ressenti de certains qui auraient pu s’ennuyer devant un film qu’ils auraient trouvé fade, mais pour ceux qui ont aimé les précédents, je pense pouvoir affirmer que vous aimerez celui-ci.
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date : 13-02-2017 par Abssynthe voir tout les commentaires de Abssyntheses comms
Que-dire de Silence, hormis que c'est un film très particulier, au rendu contrasté, à mi-chemin entre ce qui peut être de l'ordre du sublime et du très moyen, voire du médiocre. S'il porte indubitablement la patte du maître Scorsese, il n'est pas à mettre en toutes les mains, et certaines sensibilités seront rebutées par deux heures et quelques de films très mitigées.

Commençons par ce qui fait honneur au long-métrage ; on ne peut pas passer outre d'un jeu d'acteur très poussé, juste, impressionnant. Andrew Garfield (que je connaissais jusqu'alors pas) nous livre ici l'excellente interprétation d'un prêtre jésuite parti au Japon pour retrouver ne serait-ce qu'une trace de son mentor. A ses côtés, un Adam Driver, qui, bien qu'il met un peu de temps à me convaincre dans la première partie du film, est très bon lui aussi (j'ai du me détacher de l'image de Kylo Ren, évidemment, m'enfin...). Bref, les personnages, les épreuves qu'ils subissent tandis qu'ils tentent de rester maîtres de leur destin face à un Japon majoritairement hostile à tout ce qui a trait à la Chrétienté, constituent indubitablement le mur porteur fait de béton armé du film. Chapeau, les gars !
De plus, deux autres points remarquables sont à trouver dans le visuel et dans l'aspect historique du film. Le premier, car la photographie est simplement sublime, la tentative d'originalité pour certaines prises de vue est louable (gros plans, vitesse de caméra, panorama). Le second, car bien que basé sur un livre, le film a pour cœur la persécution violente et systématique des chrétiens, missionnaires comme convertis, durant le XVIIe siècle. Cette problématique, en plus de mettre en place un malaise efficace, diffus et constant pendant toute la durée du film, élève le propos à d'autres questions : est-il juste de tenter d'imposer sa religion dans un pays qui a déjà la sienne ? A cause de la barrière de la langue, les convertis ont-ils réellement saisi le cœur de la foi chrétienne et de son dogme ? Quid de l'apostasie ? Bref, un film qui est d'abord axé sur une quête (la recherche du Père Ferreira), mais qui est aussi, complètement, totalement un film sur les religions et le rapport à l'altérité.

Parlons de Ferreira et de son interprète ! (Oui un paragraphe rien que pour lui, mais il y a tellement de choses à dire à ce propos). Liam Neeson est au top de sa forme, mais est-ce si étonnant ? Un personnage ambigu, qui brille par son absence pour finalement se dévoiler en un homme... semblable ou différent ? Telle est la question. Bref, Ferreira constitue la princesse à aller délivrer (excusez la métaphore) au prix de lourds sacrifices, au prix d'une remise en cause de soi-même. Une princesse qui, finalement, apporte le dernier mot.

Enfin, Silence est un film sur la religion - sur les religions, et la part est donnée à l'imagerie chrétienne et à la réflexion sur Dieu, la foi, quelle place donner aux actes et aux intentions. Le parallèle christique est un motif récurrent, tellement récurrent que cela semble se transformer en folie pour certains personnages. Si ce lien avec la Chrétienté est remarquable, intéressant, bref, plus que bienvenu, il tombe à mon avis dans deux écueils : des références si récurrentes que cela tombe dans le matraquage, et une certaine "limite" pour ceux qui ignorent tout des grandes lignes de la Bible et de ses personnages, puisqu'ils passeraient de fait à côté de très nombreux clins d’œil ou parallèles parfois subtils.

Silence est une œuvre d'art extraordinaire qui m'aura marquée à jamais, c'est certain. Mais plusieurs défauts m'ont vraiment dérangée, et commençons par le plus évident : les longueurs, récurrentes. Je comprends que le réalisateur a voulu donner une impression de fatalité, de désespoir, dans une situation où la foi est à la fois radeau de sauvetage et lumière qui vacille ; mais à plusieurs reprises, les séquences semblaient s'allonger à l'infini, voire se répéter ! La référence aux trois abjurations de Pierre est certes très intéressante, je ne dis pas le contraire, mais le personnage de Kichijiro tournait au ridicule au fur et à mesure que le film avançait. Certaines séquences étaient ainsi d'une platitude ordinaire si ce n'est médiocre, contrastant avec des scènes d'une émotion insoutenable,
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comme l'apostasie de Ferreira ou celle de Rodrigues - quelle image, que celle du prêtre se prosternant devant une icône sacrée qu'il vient de piétiner, le tout dans un ralenti des plus sublimes ! [/spoiler]...
Et cette voix off ! Le procédé est louable, intéressant pour mettre en place le contexte, où pour narrer de manière continue le contenu des lettres de Rodrigues à son supérieur ; mais au bout d'un moment, cette voix off prend le pas sur l'action à l'écran et ne fait que figer le tout. Dommage. Je suis déçue, car je m'attendais à tellement mieux ; et quand je vois les quelques scènes extraordinaires, je le suis encore plus.

Un film extrêmement contrasté, entre sublime et passable voire médiocre - mais finalement sauvé, pour ma sensibilité personnelle, par les significations multiples de ce titre, "Silence". Un jeu sur les sons, le silence dans la prière, le silence de Dieu face aux épreuves, et enfin... [spoiler]Ce Silence comblé par la voix rassurante de Jésus à son prêtre sur le point d'apostasier. Une scène en or qui aurait pu aisément être la fin du film.
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J'ai pris un mois gratuit sur Netflix juste pour regarder ce film, et je crois bien que ça a été une des meilleures décisions de ma vie.

On a là une absence totale de scénario mais un film qui exprime pourtant tellement de choses. Je trouve qu'il fait ressortir une profonde beauté de par sa simplicité et sa lenteur (on sent d'ailleurs une forte inspiration de In The Mood For Love de Wong Kar-Wai, film tout aussi excellent). On nous montre la vie de deux âmes égarées, qui en l'espace de quelques moments passés ensembles retrouvent le lien qui leur manquait, une connexion qu'ils n'avaient même plus avec leurs proches respectifs. Le concept peut paraître théâtral et idéaliste mais en l'état je trouve ça juste superbe.

Les deux acteurs principaux sont absolument géniaux. Un Bill Murray comme on l'aime, blasé et excessivement drôle, accompagné d'une ScarJo qui m'a fait très plaisir. C'est pas une actrice que j'appréciais beaucoup jusqu'à présent, mais j'ai totalement adhéré à son rôle de jeune adulte perdue ici. La relation entre les deux personnages est parfaitement présentée, sans jamais tomber dans la romance dégoulinante (à part peut-être pour la fin qui s'aventure un peu dans ce territoire, mais qui reste quand même très poignante). Cela dit, je ne trouve pas du tout que ce film soit une romance de base. On nous montre juste deux personnages qui apprécient leurs moments passés ensembles, sans volonté aucune de raconter une histoire d'amour, plutôt de montrer la force de ce lien face à la solitude des deux personnages.

Personnellement, je peux comprendre qu'on puisse trouver la vision du Japon moderne que propose ce film assez clichée, mais en tant que japanophile convaincu ça ne m'a pas non plus gêné plus que ça. Surtout que la plupart du temps, on a droit à d'excellentes touches d'humour basées sur ces clichés, donc rien d'alarmant. Je pense plutôt au contraire que Coppola montre un certain respect de la culture japonaise dans ce film, et particulièrement de la culture traditionnelle.

Pour finir, parlons paillettes. L'ESTHETIQUE DU FILM PUNAISE ! C'est d'une beauté ! La lumière, les décors, l'ambiance de nuit... Accompagnée par une BO absolument indie-shoegazey qui mérite tout l'amour du monde. Bon sang quand j'ai entendu Sometimes de My Bloody Valentine j'ai failli avoir une crise cardiaque. Avec aussi du Phoenix, une reprise de Roxy Music par Bill Murray... Que demande le peuple.

Bref, je sais pas vous mais moi ce genre de films me redonne foi dans le cinéma. Je continuerais à regarder plein de trucs chiants si c'est pour tomber sur des perles aussi belles tous les 20 films. Sur ce je pars acheter le DVD.
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date : 25-01-2017 par pwachevski voir tout les commentaires de pwachevskises comms
De base, j'adore les comédies musicales, donc il ne m'en faut pas forcément beaucoup pour me plaire avec ce type de film. Mais là, on est au-delà de ça. C'est un film pétillant, à la joie communicative, qui embarque son spectateur avec lui, qui lui donne envie de danser et de fredonner le thème principal dès la sortie de la salle. Et ça, ce n'est franchement pas donné à tout le monde.

Après qu'on se le dise tout de suite, le scénario n'est pas vraiment l'intérêt principal de la chose. On pourrait même dire qu'il est ultra prévisible, déjà trop vu dans les comédies musicales, qui peuvent tourner autour d'autre chose que l'amour (si, si, je vous jure), et déjà trop vu tout court, de façon générale au cinéma. Mis à part la toute dernière scène qui est complètement dans l'émotion, les enjeux dramatiques ne sont pas fou-fous, pour ne pas dire inexistants.
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Je crois que le moment le plus grave, c'est quand Mia en a marre de rater des auditions et rentre chez elle. Il y a pas mort d'homme quoi.
Vous attendez vraiment pas à pleurer toutes les larmes de votre corps comme devant "Moulin Rouge !", ce film ce veut au contraire assez sobre côté émotion, mais finalement aussi plus réaliste, non ? Je trouve qu'on s'identifie sans mal aux personnages et aux situations qu'ils traversent.
On appréciera les références sympathiques, aux classiques du cinéma et du jazz. Et puis même si c'est déjà vu, le sujet reste bien traité. On y croit, tout simplement, à l'amour entre les deux personnages principaux. Ils sont tout mignons et attachants, sans tomber dans la niaiserie dégoulinante.

L'intérêt du film est plutôt dans son ambiance très énergique et également un poil vintage, mais dans le sens positif du terme. On sent qu'on a voulu faire un hommage aux comédies musicales classiques, et plus largement à l'âge d'or d'Hollywood, et je trouve qu'il est très réussi. Notamment sur l'aspect comédie je dirais. La plupart des comédies musicales modernes se prennent franchement au sérieux, peut-être trop, et oublient ce côté décalé. Qui est pourtant tellement agréable. On ne va pas se mentir, ça n'a rien de naturel de voir deux personnages s'arrêter au milieu d'une conversation normale et se mettre à chanter ! Mais amené avec de l'humour et du second degré, ça passe tout de suite mieux. Quelques blagues sont un peu faciles (genre celle sur les gluten-free) mais jamais de mauvais gout ou lourdingue, donc ça fonctionne quand même.

L'ambiance est renforcée, je pense, par la réalisation soignée. On a pas mal de plan-séquences, ou quasi plan-séquences, qui donnent un aspect très travaillé au film. Et aussi de la personnalité, du cachet, on peut se dire "ça ce n'est pas un film de n'importe qui, c'est un film de Damien Chazelle". Les décors, paysages, costumes sont très jolis à regarder de part un choix de couleur et de tonalité particulièrement intéressant et là encore assez vintage. Les chorégraphies sont sympas, sans faire trop travaillé ; on conserve une légère maladresse qui renforce le côté mignon du film (j'y connais rien en danse, donc je ne m'aventurerais pas dans des explications plus techniques sur ce point). Plein de références à d'autres comédies musicales se sont aussi glissées dans le film, sous la forme de scènes très similaires à celles qu'on peut voit ailleurs, mais sans jamais faire "copier/coller" (ex : la scène de danse au planétarium qui se termine dans les étoiles est une référence à Moulin Rouge ; 2ème fois que je cite cet autre film dans ce commentaire). On a réussi à personnaliser chacune de ces références, ce que je trouve très agréable.

Puis forcément, les musiques participent à l'ambiance. J'ai vraiment aimé leur style, leur énergie, leurs paroles collant aux situations. C'est le genre de film dont on a envie d'acheter la BO juste après l'avoir vu. Sincèrement.

Mon seul regret sur ce point, c'est peut-être un manque de mélodies différentes. J'ai eu le sentiment qu'on rejouait toujours le même air, la même chanson. Après... C'est aussi ça qui donne un fil rouge au film et rend sa mélodie catchy. Donc je suis partagée. Ça peut être vu comme un point positif également.

En tant que fan de comédie musicale, j'aurais aimé plus de scènes chantées. Mais pour plaire au plus grand nombre, c'est mieux que le film soit ainsi, finalement 'normalisé'. Par moment, je trouve qu'on oublie cet aspect, et qu'on a l'impression de voir un simple film musical, qui parle d'un musicien, de son groupe, de ses rêves de club de jazz, etc... Donc là aussi, remarque qui peut facilement être vue comme un point positif, ça dépend de votre rapport à la comédie musicale.

Je termine cette critique sur les acteurs, qui sont vraiment très très très très sympathiques. Le duo Emma Stone/Ryan Gosling fonctionnait dans d'autres films, fonctionne dans celui-ci et fonctionnera encore dans d'autres films, je l'espère. C'est rare les binômes qu'on retrouve comme ça dans plusieurs films, mais bon, c'est la preuve en soit que ça marche, que le courant passe entre eux, et qu'ils sont réjouissants à voir.

Je crois quand même avoir préféré Emma à Ryan. Ce n'est pas forcément une question de jeu en soi, c'est plus une question de réalisation. Je trouve qu'on met vraiment l'accent sur elle. Du fait qu'elle joue une actrice, on la voit passer des castings qui sont tous filmés en gros plan sur son visage : le meilleur moyen de briller. Tu ne peux pas tricher quand t'es filmé comme ça, tu sais jouer ou tu ne sais pas. Et Emma sait définitivement jouer, c'est une évidence.
Ryan est, lui, plutôt filmé de loin, à la limite, on met plus en valeur ses talents de musicien que d'acteur. Il joue malgré tout bien, mais c'est moins "évident" de s'en rendre compte. Après j'ai vu le film en VF, because pas le choix, et son doubleur ne me semble pas être l'acteur le plus doué au monde. Ça rend surement mieux en VO.

Oscar/pas Oscar pour eux ? Je pense qu'Emma peut l'avoir. Elle le mériterait en tout cas. Après si elle l'a pas, tant pis, elle a déjà la coupe Volpi pour ce rôle, et c'est à mon sens un prix d'interprétation 100 000 fois plus fiable que l'Oscar :P
Ryan je suis moins convaincue. A mon sens, il est mémorable et "primable", pas parce qu'il joue incroyablement bien, mais parce qu'il a une performance complète : il joue, il chante, il danse et il fait de la musique. Et autant pour les Golden Globes qui séparent les films dramatiques des comédies, sa victoire me semble parfaitement légitime, autant pour les Oscars qui ne font cette distinction.... Je ne suis pas certaine qui tienne la comparaison avec des acteurs de rôles purement dramatiques et nécessairement plus forts.

Il n'y a pas vraiment de seconds rôles dans ce film, qui tourne surtout autour de son duo d'acteurs principaux. On signalera la présente de J.K. Simmons, mais ça se rapproche plus du caméo qu'autre chose. John Legend marque malgré tout le film à sa façon. Ce n'est pas un acteur, et j'ai envie de dire que ça se voit quand même un peu, mais il joue un musicien, et ça, ça le rend crédible, et on se dit finalement pourquoi pas.
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date : 12-01-2018 par Tara99 voir tout les commentaires de Tara99ses comms
Sur fond historique-commerce des tulipes à Amsterdam au XVIIème siècle, une romance entre un jeune peintre et sa maîtresse. Un scénario classique qui fait beaucoup penser à la jeune fille à la perle mais qui reste rafraichissant grâce à l’interprétation d’Alicia Vikander, qui joue beaucoup sur le regard pour faire passer ses émotions. Un bon casting avec Cristopher Waltz en mari désespéré bourgeois appartenant à une guilde, qui est moins stupide et plus subtil qu’il n’y paraît au premier abord. J’émets cependant quelques réservas quant au jeu d’acteur de Dane deHaan, assez insipide et pas vraiment taillé pour un rôle comme celui-ci. Face à la timide mais farouche et fière Alicia Vikander, son jeu ne fait définitivement pas le poids, et l’alchimie par conséquence ne fonctionne que très peu. La rapidité avec laquelle leur relation se développe –juste quelques regards durant des séances de pose et ils se retrouvent tous les deux à courir pour aller de l’un chez l’autre et se retrouver, pour finalement se rater- manque de réalisme, je ne peux même pas parler de coup de foudre étant donné la passivité de deHaan, déjà commentée ci-dessus.
Le problème de ce film est qu’il y a beaucoup d’intrigues qui s’entremêlent et tout s’accélère pour créer une confusion désagréable. Certains quiproquos ne sont pas mal vus- par exemple William qui méprenant Sophia pour Maria en raison de son déguisement penser immédiatement qu’elle le trompe avec le peintre. Ne cherchant même pas la confrontation, ce qui aurait été naturel, il se retrouve par une série de circonstances embarqué sur un bateau et ne reviendra qu’à la fin. Ainsi donc, le manque de chemistry entre les personnages principaux nous invite à chercher de l’intérêt ailleurs : on en vient à s’intéresser plus au personnage secondaire vendeur de poissons de William incarné par Jack O’Connell.
Nonobstant, ce film nous offre un beau portrait de femme et une approche intéressante : l’héroïne se révèle en fait la narratrice de l’histoire, la servante Maria qui a la tête sur les épaules et qui, après une vie de labeur obtient son happy ending : une vie avec son prince charmant, des enfants qui remplissent la maisonnée de leurs cris et une situation plutôt enviable par rapport à ce qu’elle aurait dû attendre de la vie. D’ailleurs, cette fin m’a laissé dubitative : elle n’est ni plausible, ni possible. Qu’un marchand abandonne sa maison et parte commercer dans les colonies oui mais qu’il ne fasse ne serait-ce qu’envisager de léguer sa propriété à sa servante, qui l’a en plus trompé en prenant part au stratagème destiné à arracher sa femme de ses griffes est assez absurde mais cela a au moins le mérite de convertir cette histoire en conte de fées.
Une symbolique assez intéressante de la fleur qui s’ouvre, juste au moment où Sophia s’abandonne au peintre et cette phrase de Cornelis « Première à éclore, première à faner ». La tulipe est une métaphore de la vie de Sophia : avant qu’elle ne naisse, qu’elle ne vive on l’achète et on spécule sur elle. Pour comprendre que la femme est ici vue comme un objet, pas besoin de chercher très loin. De manière dramatique et pour aider ses frères et sœurs à payer la traversée jusqu’à la Nouvelle Amsterdam (aujourd’hui New York), elle accepte de se vendre au « roi du poivre » Cornelis. Puis quand la tulipe-pour continuer la métaphore arrive à maturité et bourgeonne, elle devient belle mais pas assez de temps pour profiter de cet état : elle fane comme Sophia qui d’autant plus malheureuse désormais qu’elle a connu le bonheur, ne réussit pas à s’enfuir avec son amant et, faisant croire à tout le monde qu’elle est morte, se réfugie au couvent de son enfance, où elle passera certainement le reste de ces jours. Bien qu’elle réussisse à revoir furtivement le peintre et que cela laisse un petit espoir, on se doute que leur histoire est déjà finie avant même qu’elle ne commence devrais-je dire. Judi Dench en mère supérieure qui en fumant la pipe et en cultivant des bulbes de tulipes et les vendant aux enchères, et donc en entretenant ce cercle vicieux de spéculation, ne semble pas très respectueuse des principes bibliques, est assez convaincante. Cara dela Vigne en prostitutée ne sert clairement à rien et n’apporte rien à l’histoire. On peut noter quand même pour la petite anecdote la présence dans ce film des deux acteurs principaux de Valérian. Le compagnon du peintre, censé ajouter une touche comique est tout juste satisfaisant et le fait qu’il soit envoyé chercher cet « oignon » qu’il mangera par la suite, alors qu’il y avait des solutions plus intelligentes pour faire venir ce bulbe de tulipe à a maison du peintre, bloqué et enfermé dans son propre chez soi par les acheteurs.
Une belle représentation et maquette d’Amsterdam dans son âge d’or, vers 1630 dans un style très brughelien ; on apprécie d’autant plus si on a eu la chance d’y aller. Autre point fort du film, cette recréation de l’ambiance extatique des bordels et tavernes qui servaient de lieu de marché d’enchères pour les bulbes de tulipes, où se jouaient des sommes astronomiques pour une tulipe encore à naître, dont l’éclosion et la beauté n’était pas assurée. Avec, comme dans tout jeu d’argent, des gagnants et des perdants, dont certains au comble du désespoir se jettent même dans le canal et trouvent la mort, accablés par les dettes. J’ai bien aimé la scène où Sophia se rend chez le docteur (Tom Hollander) et qu’il lui propose, pour remédier à son problème de ne pas pouvoir avoir d’enfant, de « l’aider ». Sophia ressort offusquée du cabinet mais on comprend que c’était là le lot de plusieurs femmes dont les maris étaient certainement infertiles dû à leur âge mais par crainte d’être abandonnées ou renvoyées au couvent-comme le dit Cornelis à un de ses amis, si Sophia ne tombe pas enceinte avant 6 mois, il l’enverra chez les sœurs-n’avaient pas d’autre remède que celui-ci.
C’est vrai que ce film ne mérite pas un tonnerre d’applaudissements, encore moins une récompense, mais je ne suis pas d’accord avec des nombreux articles anglais qui pensent que le film est « à enterrer aussi profond qu’un bulbe de tulipe dans la terre ». Evidemment, le fait que le film ait été produit par la Weinstein company, après les scandales sexuels, n’aide pas les critiques à avoir une bonne opinion de lui. Certainement que si le film avait pu être tourné avant avec Keira Knightley, Natalie Portman et Jude Law dans les rôles principaux comme cela en était initialement le projet, qui fut abandonné, le tout aurait mieux fonctionné.
Malgré une impression mitigée, il me faut maintenant pour mieux juger cette adaptation, en lire le roman de 1999 de Deborah Moggach.
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date : 12-01-2018 par Tara99 voir tout les commentaires de Tara99ses comms
Bon film dans l’ensemble où l’on retrouve les thèmes favoris de Woody Allen : un narrateur, parfois en voix off, un triangle amoureux, une jeune ingénue, une femme plus âgée en quête de sens, la répétition en boucle d’une chanson(ici Coney Island Washboard des Mills Brothers).
J’ai adoré l’atmosphère de Coney Island dans les années 50, un parc qui a vu des jours meilleurs mais qui représente toujours le rêve de la classe ouvrière, qui peut acheter des rires et du plaisir dans des attractions avec la petite monnaie qu’elle a dans les poches.
Un portrait de femme assez intéressant avec Giny, serveuse à Coney Island, enfermée dans un boulot qu’elle déteste et un mari –Humpty, qui est le machiniste du carrousel- qui l’ennuie et à qui elle doit faire la cuisine et devant gérer son garçon (un roux du nom de Richie)d’un premier mariage, pyromane. Dans ce film, tout tourne en rond à la manière de la grande roue Wonder Wheel qui surplombe leur appartement à Coney Island et semble faire de l’ombre à tous les personnages,-et offre par ailleurs un contraste entre la fantaisie du monde virtuel qu’est le lieu mythique de Coney Island et la pauvre vie de Giny- qui semblent tourner dans leur roue de hamster sans jamais pouvoir s’arrêter : d’abord Carolina, la fille de Humpty-qui apparaît tel un mirage et un cliché de la jeune femme des année 50- qui malgré être le seul personnage de l’histoire qui essaie vaguement de s’en sortir(cours du soir pour devenir prof d’anglais, flirts avec des hommes respectables pas comme son ex mari gangster toujours à sa recherche) finit enlevée, séquestrée et tuée peut être en prime (pure hypothèse de ma part) pour avoir révélé les « buried bodies » de la mafia de son époux ( c’est une femme « marquée »), Giny qui semble vouloir casser sa routine avec sa liaison avec ce jeune maître nageur et rêve de nouveaux horizons –pourquoi pas Bora Bora ou Rio après tout ?- (qui semblent cependant très réduits dès le départ avec sa vue sur mer bloquée par la Whonder Wheel) encouragée par son jeune amant qui l’emmène au jardin japonais de Staten Island, lui fait passer des après-midi dans son appartement de Greenwhich, un quartier très artistique et musical de NYC et lui fait lire des tragédies. mais qui ne semble pas si motivée que ça, elle reste assez passive en attendant bêtement et naïvement que vienne l’emmener loin de New York son Mickey. Lunatique et migraineuse, elle boit nerveusement le whiskey qu’elle prohibe pourtant à son mari, se persuade qu’elle est amoureuse et trouve une joie de folle furieuse à la fin du film, prise d’une envie et d’un besoin de revêtir une robe blanche d’actrice et de mettre du rouge à lèvres pour rajeunir et accueillir son amant. Après tout son signe astrologique est le lion comme elle le répètera par deux fois à son amant : elle était faite pour briller mais n’a jamais atteint son rêve et vit désormais dans un remords perpétuel.
Elle semble s’exciter pour rien, au bord de la crise de nerfs (et du désespoir), soit concernant sa romance estivale et la jalousie qu’elle entraîne de la part de sa belle-fille, plus jeune, plus jolie et plus intelligente. C’est peut être ça qui la rend muette au téléphone avec le patron du restaurant : pas le fait qu’elle sorte avec et qu’il soit amoureux d’elle mais le fait qu’elle ait toute la vie devant elle pour finir ses études, faire un beau métier, avoir un mari aimant, des enfants « normaux » qui ne mettraient pas le feu aux corbeilles à papier de la salle d’attente chez la psychologue parce qu’ils n’auraient même pas besoin d’y aller. Bref, tout ce qu’elle n’aura jamais, car sa vie semble derrière elle, son anniversaire de 40 ans et sa célébration, loin de la réjouir, la fait sombrer dans une sombre mélancolie. Elle est une des petites nacelles qui vacillent sur la Wonder Wheel au gré du vent, mais qui reste bien accrochée avec ses sœurs et tourne,tourne, tourne… A quoi bon s’efforcer comme une forcenée semble-t-elle nous demander, puisque ses efforts sont inutiles : elle accompagne son fils chez la psy mais celui-ci récidive, c’est un cas perdu, elle offre une montre gravée à 500 dollars à son maitre sauveteur-qui cela dit en passant ne sauve personne dans l’histoire, ni Giny ni Carolina qu’il ne raccompagne ni à pied ni en voiture après leur RDV au restaurant. Peu importe, cet homme, cet idéaliste qui pense trop, aime le drame : il ne vit que pour la tragédie, dans les pièces de théâtre « I want to write plays about human life », « Great, tragic plays where the protagonist gets crushed by some fatal weakness »-comprendre la vie humaine dans son dramatisme comme dans la vie : il aime l’image que renvoie cette femme esseulée et ennuyée et transforme tout ce qu’il voit en signes dramatiques, le temps ensoleillée ou nuageux notamment. Son avidité pour le drame sera bien servi quand une Giny pleine de pathétisme lui tendra un couteau pour qu’il mette fin à sa vie.
Il baigne tout de même dans une certaine culture, il mentionne Gauguin mais aussi Eugène O’Neill.
Constamment dans le regret de la vie qu’elle aurait pu mener, si elle n’avait pas trompé son ex-mari qui l’adorait avec un type du théâtre assez inintéressant mais dont elle aimait la fougue et la passion des baisers, elle se noie dans son bocal. Elle choisit délibérément de manquer les événements qui auraient pu lui permettre de socialiser : la pêche avec son mari, ses amis et les femmes de celui-ci et préfère passer son temps libre à raconter à son fils les temps anciens où elle était une actrice magnifique, acclamée et applaudie par tous, à l’aide d’accessoires qu’elle a gardé de ses années de scène. Pas étonnant que la seule échappatoire de son fils soit d’aller au cinéma et d’oublier tout ce joyeux beau monde dont les vies inutiles le font suffoquer à sa manière. Le monde étouffe aussi sa mère, dans la crasse, la sueur et l’huile de la « clam house » et bien que ce soit elle la protagoniste de l’histoire, elle ne possède même pas sa propre histoire : c’est Mickey qui la raconte off-sreen ou on-screen.
J’ai apprécie le sorte de huis-clos rendu par l’unité de lieu casi parfaite : Coney Island vue de la maison, Coney Island vue sur la mer et la plage, Coney Island vue sur les planches de bois…et puis quelques bouts de New York rapidement, brièvement.
De très belles images, qui éclairent les visages des acteurs en plein soleil aveuglant, durant les gris des jours sombres de pluie, et dans les lumières des néons.
Le film se termine avec la fin de l’été, le mari de Giny mentionne « Labour Day » : on suppose alors que tout redeviendra comme avant, puisque Carolina a disparu à jamais et Mickey va repartir étudier à New York, les touristes se feront de moins en moins nombreux dû au commencement de l’automne…
Un petit point négatif serait le manque de plausibilité du fait pour Carolina de se cacher en tant que serveuse dans un bar, où elle est très visible.
Ma seule véritable déception dans ce film est la question posée : est-ce la tragédie est due au destin ou infligée à soi-même ? -qui si elle n’était pas assez claire, est renforcée par le livre que prête Mickey à Carolina « Hamlet and Oedipus » -à laquelle le réalisateur n’apporte pas de réponse. Peut être est-ce au spectateur de le découvrir !
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Une belle histoire porté à l'écran dans un film passionnant et intéressant sur fond de mysticisme et de sentiments humains très forts.. Malheureusement le film se ressent dans la durée malgré un casting parfait !
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date : 02-10-2017 par sylvains7 voir tout les commentaires de sylvains7ses comms
Une déception, forcement. Il est impossible de retransmettre toutes les sensations, toutes les émotions du chef d'oeuvre de King. L'époque années 50 contenant tant de charme se transforme en années 80 insipides. L'alchimie de la bande d'ados ne fonctionnent que mollement, La narration se précipite sur les scènes à effets (souvent moyennes) et ne s'attache pas assez aux personnages. Mais peu-être faut-il attendre le deuxième volet pour donner son avis sur l'ensemble de l'oeuvre.
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Nous aurions pu nous douter que Kenneth Branagh, en tant que réalisateur friand d’adaptations littéraires pour le cinéma de Shakespeare avec Henri V jusqu’aux BD de DC comics (Thor) en passant par les contes de Charles Perrault ( 2015 Cinderella avec la formidable Lily James) mais ce que nous n’avions pas prévu c’est à quel point ce film est décevant.
D’abord par le personnage de Poirot qui n’est pas du tout à la hauteur d’un Peter Ustinov dans “Mort sur le Nil” ou d’un David Suchet dans la série britannique éponyme. Je n’ai pas du tout apprécié ce faux accent franco-belge que prend l’acteur et qui ne correspond pas du tout ! de plus, les énormes moustaches sont caricaturées, les rires grossiers du détective lorsqu’il lit Dickens « A tale of 2 cities », la violence dont il fait preuve (je ne vois pas Poirot monter sur le toit d’un train et je l’imagine encore moins courir après un meurtrier-de fait, Poirot a dans ce film un côté Sherlock Holmes des films avec Robert Downey Jr-épisode de la canne), sa mélancolie et tristesse pour une ancienne fiancée- pourquoi rajouter ce détail inutile qui approfondi son caractère et donne des détails sur sa vie au dépens des autres personnages ?- , son maniérisme exagéré -cf. son exigence pour des œufs parfaits cuits 4 minutes -ne me rappelle pas du tout le protagoniste si raffiné et pointilleux des romans d’Agatha Christie que j’avais dévorés pendant mon enfance.
Et puis j’ai été très surprise de voir que Poirot dévoile tout son raisonnement petit à petit alors qu’en vérité, seuls des indices épars sont donnés au lecteur et toute l’affaire n’est résolue qu’à la fin ! Ici dès le début on est au courant de la vraie identité de l’homme assassiné et des liens qu’entretenaient avec lui les suspects ! La découverte des indices est bâclée et il en manque certains, et Poirot, être méthodique semble dans cette nouvelle adaptation du XXI ème siècle deviner la vérité en se servant seulement de son intuition et non de ses fameuses petites cellules grises. Plus d’action que de réflexion en résumé…En outre comme je connaissais déjà l’histoire, il n’y avait pas trop de suspense…Sans mentionner la scène finale où tous les suspects ne sont pas réunis à l’intérieur du train dans le wagon restaurant (ce qui serait somme doute logique vu le froid qu’il fait dehors même si le personnel de la gare suivante essaie de remettre le train sur les rails) mais à l’extérieur,dans un tunnel (really ?) assis derrière une table comme s’il s’agissait de la Cène, transformant au passage le huis-clos qui nous rendait claustrophobes en film policier beaucoup moins pertinent et donnant au final un aspect négligé.
En parlant de scènes, les premières à Jérusalem et la résolution du vol par Poirot sont inutiles et sans intérêt si ce n’est d’apprécier la beauté ( ?) des reconstitutions et nous donner envie d’aller faire un peu de tourisme.
Cerise sur le gâteau, les acteurs sont très fades alors que certains d’entre eux sont habituellement géniaux (je pense qu’ils ont été mal dirigés et ils avaient aussi très peu de scènes et ce n’est pas du qu’au nombre de personnages) surtout Pénélope Cruz mais aussi Willem Dafoe et Judi Dench. Seul acteur qui a vraiment une scène plus approfondie : Johnny Depp lorsqu’il demande à Poirot de veiller à sa sécurité.
J’ai eu du mal à m’attacher aux différents personnages, peut-être parce qu’au final les spectateurs ne savent rien d’eux ( quel dommage que la figure de Poirot vienne éclipser le reste des personnages, alors que de fait, le détective est censé se faire discret et laisser sa place au drame qui se joue devant ses yeux. Ici, Branagh l’a converti par narcissisme-c’est lui qui interprète Hercule- en l’élément dramatique de l’histoire, alors que cela devrait être le meurtre. On note l’effort fait pour ajouter un personnage noir au milieu de ces riches blancs et on se conforme de l’explication donnée par ce dernier pour justifier sa présence : chaque année, un étudiant de couleur est accepté à l’université ( on est en 1934 il me semble)
A part ça, les prises de vue sont intéressantes (cf. scène d’ouverture sur le mur des lamentations-on pardonnera le changement de scenery de cette première scène qui est censée se passer à Alep) mais les techniques trop répétitives et puis je n’ai pas retrouvé l’ambiance de tension avant que le meurtre soit commis ni même après partiellement du à une utilisation de la musique peu judicieuse.
A propos des shots, j’ai trouvé que le fait de ne pas montrer au spectateur le cadavre lorsqu’il est découvert mais de se focaliser sur l’expression horrifiée des autres acteurs n’apporte rien de spécial et gâche ce moment sensé être croustillant. Tout est dramatisé jusqu’au train qui au lieu d’être simplement bloqué par des paquets de neige, se retrouve à-demi renversé sur le côté au bord d’un précipice sur un pont bancal en bois (et le film nous montre l’avalanche qui descend à toute vitesse pour rattraper le train).
Les maquettes (sans doute nécessaires) donnent au tout un aspect artificiel et surfait. A sa décharge, les costumes sont très beaux et l’ambiance jazzy et le décor art-déco auraient pu fonctionner si ce n’est qu’au lieu de contribuer à une certaine ambiance, ils la cassent totalement. Les images sont trop féériques à l’image du dernier film de ce réalisateur « Cendrillon » que j’étais allée voir au cinéma et qui était de meilleur qualité que celui-ci. Si une suite est tournée, ce dont je doute car je prévois un flop pour ce film, j’espère qu’elle sera meilleure que ce film ci. Elle semble prévue tout de même vu la fin et le meurtre qui a été commis sur le Nil. Une autre incohérence à rajouter ( Poirot sera en croisière avec tous les suspects avant que le meurtre soit commis et n’arrivera pas sur les lieux du crime après coup).
Sans compter la morale de l’histoire qui nous est assenée (ne peut-on pas faire plus dans la subtilité ?). De plus, par rapport à cette dernière remarque, est-ce que vraiment Poirot voit le monde en noir et blanc, « il y a le bien et il y a le mal, et rien entre les deux » comme il apprend à un homme au début du film ? Pour être une lectrice de la Reine du Crime, je ne pense pas même s’il est vrai qu’il a un certain idéal de justice.
J’aimerais terminer par vous poser cette question : Avait-on vraiment besoin d’une nouvelle adaptation du crime de l’orient express surtout quand celle-ci est complètement ratée et le génie du crime fomenté n’opère pas ? Bref, amateurs de whodunnits, passez votre chemin ! Comme un article de la presse anglaise souligne pertinemment, « Murder on the Orient Express is a ride worth skipping »
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J'ai franchement eu du mal à rentrer dedans. L'idée est bonne mais l'instabilité de la caméra ainsi que la difficulté à rentrer dans le côté "terrifiant" du film me pousse à dire que c'est un bon film mais sans plus.
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J'avoue avoir été quelque peu déroutée en regardant ce film qui peut s'avérer compliqué de prime abord. Néanmoins, même si je ne dirais pas que j'ai adoré, je trouve que c'est un excellent film. Je n'ai pas été transportée, je n'ai pas ressentie énormément de choses mais le film est magnifiquement réalisé, les acteurs jouent leurs rôles à la perfection et sont plus que justes.
Le scénario est brillant, recherché et travaillé mais sans jamais tomber dans l’extrême.
Ce n'est pas un film que j'adore et que je re-regarderais plusieurs fois, mais je reconnais par contre la qualité indéniable de celui-ci.
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date : 04-08-2017 par valola voir tout les commentaires de valolases comms
Décevant par rapport à la BD... mais l'histoire reste originale quoique trop résumée. Du coup, on n'a pas le temps de s'attacher aux personnages comme dans la BD.
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Miss Peregrine et les Enfants Particuliers est un film sympathique, que j’attendais avec impatience, une grande hâte, et voulais absolument voir au cinéma, mais qui m’a finalement déçue.
Avant toute chose, il faut savoir que j’adore Tim Burton, un de mes réalisateurs préférés, et ai regardé presque tous ses films à ce jour. J’adore réellement ce bonhomme, bizarre et excentrique, au style extravagant caractéristique, atypique et gothique, étrange et décalé, absurde et fou, que j’adule depuis que je suis toute petite suite à mon incongrue découverte de Charlie et la Chocolaterie, et j’étais extrêmement enthousiaste à l’idée d’assister à une séance de son nouveau film, tout comme je l’avais été lors de la sortie de Big Eyes avant celui-ci, que j’avais apprécié.
Par ailleurs, je tiens à préciser que je n’ai pas lu le livre éponyme, alors je n’établirai aucune comparaison entre l’œuvre littéraire et l’adaptation cinématographique, et me baserai uniquement sur ce que j’ai vu dans la suite de mon commentaire.

Tout d’abord, j’ai été enchantée de me plonger à nouveau dans son univers bariolé et déjanté, le véritable univers de Burton, qui comme le décrivent parfaitement tous les commentaires précédant le mien, s’apparente à celui de ses débuts, où se côtoient féérie lumineuse et fantastique sombre et glauque, légèrement angoissant et très drôle (humour noir !), qui me plaît énormément. En effet, j’ai été ravie d’observer que Burton use de manière arbitraire des codes de l’horreur dans ce film, et regrette qu’il n’ait pas davantage insisté sur cet aspect frémissant, pourtant l’essence-même de son cinéma burtonesque, du moins c’est ainsi que je le perçois, et l’ai toujours perçu.
Cependant, j’ai adoré les scènes où Tim laisse carte blanche à Burton, notamment lors des séquences de Jake et de son grand-père où il s’exprime, des enfants particuliers dont les pouvoirs se dévoilent et se déploient, et plus encore lorsque Barron est présent à l’écran, et généralement les Sépulcreux. J’ai également adoré leur design, et l’extrapole au film entier, ses effets spéciaux étant maîtrisés et beaux, mais saturant le visuel, naturellement conséquent et magnifique : il n’était pas essentiel d’y en rajouter à foison.

Le scénario est assez original dans ce qu’il narre, tel un conte, mais pas au niveau des thématiques qu’il aborde ni dans sa construction, que l’on ne peut pas critiquer, puisqu’il est issu d’un roman et aurait été analysé et réprouvé en amont.
Spoiler(cliquez pour révéler)
L’histoire d’yeux d’enfants particuliers que mangent les Sépulcreux dans le but de conserver leur enveloppe corporelle humaine et leur immortalité m’a fait froid dans le dos, donné des frissons, et me rappelle, si ce n’est qu’elle entretienne même une filiation directe avec les premiers films de Burton (Sleepy Hollow !).[/spoiler]

Les personnages qu’il met en scène sont agréables et amusants dans leur genre, mais la majorité d’entre eux n’est pas développée : en somme, il n’y a que Jake, son grand-père, Miss Peregrine, Emma (je suis décidemment partout), Enoch et Barron que l’on retient, et je trouve déplorable le fait que les autres n’aient pas été creusés et approfondis, et seulement survolés. Ils sont fades et dépourvus de personnalité, interchangeable. Or, parmi ceux qui sont travaillés, le mot désignant certainement une réalité démesurée, des inégalités subsistent et je maintiens une réserve sur le personnage de Jake, qui n’est pas intéressant alors qu’il s’agit du principal ! Un comble.
Néanmoins, il faut tout de même prendre en compte la durée du film : en deux heures pleines, il se doit d’introduire, d’iconiser et de traiter une intrigue vaste et un nombre important de personnages. On peut le dire sans l’exagérer, que Burton s’en tire avec les honneurs. Son film est très bien réalisé, s’avère crédible même si prévisible sur toute la longueur, et se déroule en un rythme soutenu, effréné. De plus, et je le répète, il adapte un best-seller. En soi, il aurait alors fallu que le film dure plus longtemps afin que son tout soit complet et achevé, mais tenant en deux heures, le contrat est rempli et le pari réussi, d’autant plus que le film n’est pas destiné à un public âgé ni jeunot.

Mais, et c’est le drame, voilà le plus gros problème de Miss Peregrine, selon moi, et qui n’est pas en accord avec le ton qu’il adopte, ni avec Burton : le film se révèle cliché et niais à maintes reprises, Burton ne m’ayant jamais habituée à cela, dont l’amer constat m’a surprise, dans le mauvais sens du terme. J’accepte que le film s’adresse aux adolescents et reprenne les péripéties d’un livre, avec ce que cela implique et comporte, mais en toute franchise, je crois que Burton aurait dû mieux adapter ces passages, qui cassent purement et simplement son style, et ne lui correspondent pas, de mon point de vue. La romance est ridicule et de trop. [spoiler]Il n’y a que moi que cela choque, qu’Emma ait été amoureuse du grand-père puis de son petit-fils ?
J’ai une sainte horreur de la niaiserie sous toutes ses formes, mais venant de Burton, elle fut indigeste me concernant.

Enfin, Eva Green est impeccable, que ce soit sa coiffure, son maquillage ou son tailleur coupé et serré, et campe à merveille le rôle de Miss Peregrine. Elle l’incarne à n’en point douter, et quelle classe lorsqu’elle fume sa pipe. Je vénère Samuel L. Jackson, qui s’en donne à cœur joie en Barron aux cheveux et yeux blancs, et déblatère de longues tirades empreintes de gravité et de bouffonnerie à la fois, quant aux enfants, ils ne sont pas bons, ce qui tend à me faire réfléchir et en déduire que Burton n’en attendait pas d’eux ce qu’il pouvait se permettre d’attendre des autres acteurs, comme les deux premiers. Le grand-père, le père, Emma et Enoch sont plus ou moins quelconques, mais Asa Butterfield est affligeant : s’il est très bon dans Hugo Cabret sous la direction de Martin Scorsese, il est mauvais dans Miss Peregrine, son incompétence étant flagrante. J’ai vu le film en VF, ce qui ne joue pas non plus en sa faveur, étant donné qu’elle est aussi défectueuse que lui, et dessert son jeu, mais pas que le sien.
Je ne me souviens d'aucun autre figurant.

En conclusion, Miss Peregrine et les Enfants Particuliers est un condensé d’excellents comme de médiocres éléments, que j’ai adorés ou détestés, et je conserve un avis partagé de ce film, perdurant après visionnage.

PS : la bande-son est tour à tour inspirée (j’aime beaucoup le groupe Florence + The Machine), et anodine, banale et insipide, car alternant entre des chansons modernes et des musiques à la sonorité orchestrale.
Re-PS : Tim s’essaie à la caméo, et nous en réalise une furtive lors de la bataille finale typiquement burtonesque, absolument géniale.
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date : 20-06-2017 par Anna-lune voir tout les commentaires de Anna-luneses comms
Ce film est excellent ! (J'ai eu la chance de le voir au festival d'Annecy)
Je n'ai pas la lu la BD, donc je ne peux pas comparer les histoires ou les personnages de l'adaptation. Cela dit, l'esthétique me semble être conforme à l'univers graphique, qui rend bien compte des volumes. Pour cette raison, l'animation 3D est bien adaptée.

Au niveau de l'histoire, ce film emporte le spectateur dans un tourbillon d'émotions et d'action.
Celle-ci avance à toute allure, enchaînant les moments d'épreuves et les scènes grandioses, sans jamais tomber dans la lourdeur. Les clichés sont passés à la râpe à fromage, et les personnages nous surprennent par leur comportement et leur bagout (notamment Gretchen, que j'ai adoré).

Le ton oscille constamment entre l'ironie et le sérieux, ce qui permet à la fois beaucoup d'humour, mais aussi beaucoup d'émotions. En effet, ce film évoque le monde de l'entreprise, la mode vampire romantico-dégoûtable, les bassins miniers marqués par les anciennes exploitations de mines...
Spoiler(cliquez pour révéler)
La scène de descente en enfer du directeur au son de "au nord c'était les corons" est d'anthologie

Ce constant rappel à la réalité dans un monde imaginaire, le mélange entre références sérieuses et d'autres pas du tout, place le film sur un fil d'équilibriste. Le pari est réussi, je conseille vraiment ce film, et je m'en vais lire la bd !
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date : 14-02-2017 par Boudoum voir tout les commentaires de Boudoumses comms
Un film d'une longueur et d'un ennui interminable. On ne rentre pas du tout dans l'histoire. Je n'ai pas apprécié le jeu de Natalie Portman. A oublier rapidement
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On vous dit « Captain Fantastic » et immédiatement vous pensez « ça y est, encore un film de super-héros ».
Il n'en est rien, « Captain Fantastic » c'est l'histoire d'une famille fantastique, d'une aventure rocambolesque et d'un moment merveilleux dans la salle de cinéma.

Porté par un casting rafraîchissant, le film n'a aucun mal à nous faire sourire et pleurer, chaque enfant sait nous attendrir et Viggo Mortensen livre une performance remarquable.
Traitant du sujet tabou qu'est l'éducation, le long-métrage ne porte jamais de jugement et c'est là toute sa force. Se délestant du poids d'une leçon de morale à donner, il se contente de délivrer son histoire et de nous laisser libre de décider ce que nous allons en retirer. Et, pour sûr, on ne repart pas la tête vide.
Beaucoup retrouveront à redire sur la manière dont est présenté le mode de vie initial de cette famille, tout comme la fin probablement. Peut-être que ces personnes prennent au pied de la lettre le scénario et ne voient pas que ce n'est qu'une possibilité, que d'autres s'ouvrent derrière, que leur vie existait avant et continue après. Le spectateur n'entrevoit qu'un passage éclair d'un monde qui le touche, d'une manière ou d'une autre. Les personnages apportent tous des critiques différentes sur bien des sujets, ils les exposent sans jamais les imposer, tout comme ils choisissent leur chemin sans concerter qui que ce soit.
Jamais ennuyeux ni prétentieux, parfois décalé et osé, c'est un film qui donne simplement envie de vivre, de voyager, de partager, d'aimer. Parce que ses personnages sont tous touchants à leur façon, que c'est à la fois un drame et un road-trip enthousiasmant, et que même si certaines idées nous heurtent, elles ne nous forcent jamais à juger.

« Captain Fantastic » ne présente rien pour acquis, il fait sourire, pleurer, rire, il fait ressentir avant de faire réfléchir. En cela, il s'agit d'un beau film.
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L'univers me tentait, mais je n'ai au final pas apprécié le film. Plus précisément, c'est la fin qui m'a laissé un goût âpre en bouche. Tale of Tales se laisse aller à la violence, au gore sans que cela soit (à mon sens) réellement utile.

Quant au reste de l'histoire, eh bien c'est plutôt lent. Malgré tout, les 2 heures sont passées relativement vite. L'histoire parait souvent sans queue ni tête, enchaînant les situations complètement grotesques, mais pourquoi pas crédibles étant donné l'environnement dans lequel évolue l'histoire. De plus, et je n'arrive pas à savoir si cela m'a dérangé ou plu, on n'arrive pas à savoir où va l'histoire. Petit à petit, on sent la suite arriver, mais on ne voit jamais quel sera l'objectif, le dénouement final.
Tale of Tales c'est pour moi un long tunnel sombre dans lequel on avance lentement avec une lampe torche qui menace de s'éteindre.

Niveau acteurs et décors, l'une des principales raisons pour lesquelles je suis allée voir ce film, je n'ai pas été déçue. Les tenues sont travaillées, des longs plans nous laissent admirer un paysage à couper le souffle ça et là ..

En bref, pour moi Tale of Tales fut une véritable expérience. Entre grotesque et gore, j'ai parfois ri, et souvent été dégoûtée.
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Commenter un film,
Mon point de vue sur la lumière, la mise en scène, misère je n’y connais fichtre rien...
Donc pour mon premier commentaire j’ai choisi ce chef d’œuvre du cinéma français : la soupe aux choux
Tout d’abord , et contre toute attente ce film n’est pas un navet, étant sans doute le premier film de science fiction qu’il m’ait été donné de voir, cela à sans doute ôter un peu d’objectivité à mon jugement mais qu’importe...
Je ne vante pas les qualités de pétomanes des deux protagonistes du film, mais je ne puis m’empêcher de ressentir une puissante empathie pour ces deux ‘’vieux’’, qui comme leur boisson favorite, ont su tiré de leur révolution passive et lascive autour du soleil, une sagesse, un amour des valeurs simple : l’amitié et le partage (surtout du père niflard)...
Ce film ne m’a jamais fait réellement rire, mais m’a toujours profondément ému, oui c’est mon coté fleur bleue sans doute, mais comment ne pas s’émouvoir devant ce hameau des Gourdiflots , en ruine mais pourtant si poétique, ces portes des maisons si usées par le temps que l’on ne sait véritablement si nous sommes dehors ou dedans, Matrix n’a rien inventé !
Les lois d’Einstein, sont ici fort bien représentées et il n’ait besoin de voir Interstellar pour comprendre que le temps est soumis à la gravité, et qu’il ne s’écoule pas de la même façon suivant de l’endroit où l’on se trouve sur Terre...
La Terre, quelle belle définition lorsque le Glaude nous explique les effets des rayons du soleil sur ses choux, l’on ressent la chaleur bienfaitrice et bienfaisante de notre astre lumineux, et comment ne pas s’émouvoir à la présentation de la « pleut »... la pleut c’est comme la pluie mais en plus mouillé...
Je finirai par cette vu très réaliste du grenier du bombé, plongeons cinquante ans en arrière pour retrouver le présent de certains de nos concitoyens...
Il suffirait d’une belle éruption solaire pour que nous ressentions la vie telle qu’elle s’écoulait au hameau des Gourdiflots...
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