Audrey Hepburn illumine ce film pétillant qu'on peut, j'en suis sûre, regarder des tas de fois et être toujours autant amusé et ému. L'évolution de la relation des deux personnages centraux est remarquablement belle jusqu'à un final en apothéose, dans une scène saisissante. L'un des sujets du film est comment l'argent peut influer sur les relations amoureuses, et j'ai trouvé intéressant que ce thème soit abordé dans un film aussi plaisant. De la réflexion injectée dans une comédie romantique? Ca marche!

Un film que j'ai trouvé réellement intéressant en grande partie parce qu'il est très bien nuancé. Les délinquants ne sont pas des monstres, les éducateurs pas irréprochables. Ainsi, le film semble donner une vision assez réaliste (même si je ne crois pas vraiment pouvoir en juger). L'interprétation est impeccable, le film a des moments intenses, d'autres émouvants, bref ce parcours de vie se regarde facilement. On ne nous vend pas de grandes leçons sur l'espoir, il ne se passe pas de miracles, le film reste toujours juste et terre-à-terre, en témoigne

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une fin où tout reste à faire, où le héros est loin d'avoir sorti la tête de l'eau même si quelques notes positives arrivent à affluer. Malony grandit difficilement, mais grandit, sort de l'enfance où on le trouve au début du film et doit apprendre à avancer avec ses responsabilités. Un personnage qu'on suit avec curiosité et souffrance. "La Tête haute" est un beau film qui vaut le détour.

Je ne vois pas tellement de défauts au film au niveau de la manière dont il est mis en scène ou de l'ambiance instaurée, quoique on puisse dire que c'est filmé de façon un peu banale. Rien ne m'a intéressée dans le film, ni le thème du jazz ni aucun des personnages. J'ai trouvé le temps long. "Bird" n'est peut-être tout simplement pas fait pour moi...

Le gouvernement iranien veut contrôler les images en imposant des règles et en appliquant la censure aux films. Mais ainsi que le montre "Taxi Téhéran", les images sont en réalité partout (enseignées à l'école par exemple, ou via les caméras de surveillance), elles ont de la valeur (au point qu'on veuille les dérober) et sont puissantes. Jafar Panahi revendique un droit de faire du cinéma et d'aimer le cinéma, de montrer et filmer ce qu'il veut. Sous son apparence de petit film sans prétention, "Taxi Téhéran" porte un message important, et en cela il est pratiquement impossible de le dénigrer. Quelques moments où l'on somnole ne gâchent pas son potentiel. Une vision de la société iranienne de l'intérieur d'un taxi, ça vaut le coup d'oeil.

Ce film est une déferlante, qui emporte tout sur son passage et dans lequel on est totalement embarqués. Le visuel de "Mad Max: Fury Road" est juste parfait. Toutes les cascades font vraies, on est très loin de la mocheté numérique de certains blockbusters. C'est bizarre à dire aussi, mais le film a des couleurs remarquables, vraiment l'image est sublime. Certaines scènes (Max dans le sable par ex.) marquent l'esprit. C'est une certitude presque immédiate, "Fury Road" est un sommet du film d'action, un régal de tous les instants (ou presque, il y a une phase de latence au milieu du film). J'adore Tom Hardy, c'est un plaisir de le voir, d'ailleurs tout le film est un plaisir gigantesque.
Ce que je lui reproche par contre c'est une histoire qui n'est pas des plus complexes, des personnages pas exploités au maximum. Hormis ces facilités scénaristiques, le film est une bombe. Un univers unique et frappant, une BO explosive, "Fury Road" est immersif, puissant et stylé, il scotche au siège. On en ressort pas indemne!

Les chansons sont entraînantes, l'univers coloré. L'immersion dans le milieu du cinéma est intéressante et donne lui à quelques scènes comiques. Un film qui fait sourire.

Un film assez unique, parfois étrange, qui se déroule dans le décor caractéristique de la Louisiane qui donne une ambiance à part au film. La performance de Quvenzhané Wallis est remarquable.

"Tu crois que ça m'amuse de filmer la mort?" lance Jean à Samy. Ce n'est pas ce que fait Cyril Collard. La déchéance, oui, il la montre, mais jamais la mort. Il ne fait pas un film sur le sida où l'on voit le héros malade, prenant des médicaments. On le voit surtout malade de ne pas savoir comment vivre, comment être heureux. La mère de Jean lui dit que le virus pourrait lui apprendre à aimer, et au bout du compte il parviendra à trouver quelque chose de mieux que ce qu'il avait. Dans "Les Nuits fauves", ce n'est finalement pas le sida le plus grand danger, mais le mode de vie de ses personnages. Jean a de moins en moins de limites, Samy joue avec le feu, Laura est contaminée par son amour pour Jean. Beaucoup de ténèbres pour de rares instants figés par une forme de beauté. Le film est poignant mais pas misérabiliste, il parle juste de la douleur d'être qui l'on est.

On retrouve une thématique récurrente des films de Lars Von Trier, celle de la perdition, du combat perdu d'avance. La première heure/partie laisse apparaître et s'étendre le malaise, la mélancolie cachée sous les sourires de Justine. La seconde raconte les derniers jours, ceux où l'on s'interroge, où l'on souffre, où l'on attend l'inéluctable, en l'occurrence une apocalypse silencieuse et presque solitaire (une vision unique). L'une des soeurs est tellement détruite par la mélancolie que la fin est une délivrance, tandis que pour l'autre elle est source de terreur. En fait, "Melancholia" est une longue interrogation existentielle, sur la manière d'appréhender la vie et la mort. Je suis un peu déchirée sur ce film parce que je le trouve riche, il pose énormément de questions intéressantes et a une esthétique recherchée, et en même temps je fais une sorte de blocage, je n'arrive pas à aimer le film malgré toutes ses qualités. Je ne saurais pas expliquer pourquoi, et c'est frustrant, parce qu'à quoi bon écrire un commentaire? J'ai saisi le film mais le problème est peut-être que le film ne m'a pas saisie.

Un film d'une grande humanité servi par des acteurs incroyables. Les paysages sont aussi à couper le souffle. J'ai surtout accroché à la première partie (la rédemption de Mendoza), tandis que le final (affrontement) est un peu plus convenu. Néanmoins l'émotion est là.

Une histoire pas franchement intéressante, qui sent un peu le réchauffé. Je suis restée de marbre devant ce film, qui est terriblement plat et prévisible. Même à la conclusion, rien à faire, je ne me suis juste pas sentie concernée. C'est peut-être dû au fait que les personnages manquent beaucoup de développement.

J'ai plus adhéré qu'au premier parce que je trouve que ce deuxième volet ouvre davantage la porte à l'intériorité des personnages, ils révèlent une part d'eux-mêmes, chacun a quelque chose à dire. D'ailleurs je dirais que l'équilibre dans l'équipe est mieux établi, avant on voyait vraiment tout le temps Tony Stark et à côté il y avait des faire-valoir (Oeil De Faucon). Le film a aussi une image intéressante, la 3D est bien exploitée (oui! pour une fois!), l'action, l'humour et les scènes kiffantes sont au rendez-vous. Un cocktail gagnant? Peut-être pas totalement, le film manque beaucoup de suspens, je ne sais pas d'où ça vient, je dirais que le combat final est assez épique et pourtant

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je ne peux pas m'empêcher de penser qu'Ultron est battu trop facilement[/spoiler]. La romance [spoiler]Hulk/La Veuve noire est un peu foireuse, pas vraiment nécessaire. "Avengers: L'Ere d'Ultron" est un plaisir coupable, un vrai divertissement même s'il n'est pas parfait.

Quoique pas inoubliable, "Annie Hall" a du mordant, l'humour décalé de Woody Allen est bien présent. Et cette façon de prendre la vie est si amusante qu'elle rend le film intéressant à suivre. Les personnages sont également uniques. Comme pour "Manhattan", je trouve que Woody Allen s'écoute un peu trop parler, je crois que je préfère les films où il est un peu plus en retrait.

Ce film sort du lot grâce à sa musique vibrante mais aussi parce qu'il évite tous les clichés romantiques. Et pourtant, il aurait été tellement facile d'en faire une histoire d'amour prévisible! Ce n'est heureusement jamais le cas, et ça ne fait que rendre le duo encore plus touchant. Comme le dit si bien l'accroche du film, certaines rencontres vous marquent à jamais.

"Birdman" est une vision implacable et décalée du showbiz. Il dépeint aussi de manière absolument originale le besoin de reconnaissance de chaque personne. Il fait dans le symbolisme sans jamais devenir intellectuel. Le personnage de Michael Keaton dit à un moment du film que les gens aiment le spectacle et pas la philosophie, et bien ce que "Birdman" propose, c'est la réflexion cachée sous le divertissement, c'est autant sérieux que fou. J'ai trouvé les acteurs au top et chacun de leur personnage a quelque chose à dire. Chacun évolue dans un monde où il ne suffit plus de jouer un rôle sur scène, mais où il faut le faire aussi en dehors, où le succès n'est jamais acquis, peut disparaître à tout moment ou surgir où on ne l'attend pas. Entrer dans cet univers, c'est se jeter d'une fenêtre et n'être jamais totalement sûr si on va tomber ou s'envoler, et en cela la fin est un tour de force. La réalité et la fiction se mélangent dans un film unique en son genre, surprenant et significatif. Juste au top.

Mon Ghibli préféré de manière incontestée. "Princesse Mononoke" est un film d'animation très sombre (à déconseiller par moments aux plus jeunes) porté par un message écolo percutant mais jamais simpliste, car tout est toujours très bien nuancé (les "méchants" ont aussi des bons côtés, chaque camp a quelque chose de valable à défendre). Des moments durs, donc, mais aussi une grâce infinie à d'autres, "Princesse Mononoke" est en fait un film sur la beauté qui se dégrade, et mêle ainsi le sublime et le poisseux. Je dirais que ce film est son propre mythe, une légende à part entière à laquelle j'ai adhéré sans concession. Pour couronner le tout, la bande originale est un émerveillement (surtout le morceau "Legend of Ashitaka"). Un sommet du cinéma d'animation.

Un film où on chante pour tout (et rien), pas toujours facile de le prendre au sérieux au départ. En réalité, il ne faut pas rester à la surface du film. Loin d'être simplement l'histoire d'un amour qui se meurt, c'est surtout un film qui raconte à quel point la guerre sépare les êtres pour

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ne plus jamais les réunir, à quel point elle bouleverse les existences sans retour.

Un pur objet cinématographique, où chaque idée de mise en scène fonctionne et frappe le spectateur. Et cette mise en scène choc sert une histoire tout aussi impressionnante (qui fait franchement froid dans le dos...), l'alliance des deux créant une bombe à laquelle on ne peut pas échapper. C'est un film qui attrape à la gorge dès les premières secondes et ne nous lâche jamais vraiment (même une fois le film terminé). Tout est là. "Old Boy" est le mélange parfait de ce qui fait un grand film, et il est très justement devenu culte.
Nos actes peuvent parfois avoir de plus graves conséquences qu'on ne pouvait l'imaginer. Et la vengeance ne vient pas forcément d'où on l'attend, et de la manière dont on l'attend... pas convaincu? Ne passez pas à côté de "Old Boy". Mais préparez-vous à y penser longtemps, très longtemps...

Un film ennuyeux, un sujet peu passionnant, pas vraiment de surprises (la romance est tellement attendue! et

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la mort de certains personnages également). Il se cherche aussi, passant brusquement d'un conflit informatique mondial à une sanglante affaire de vengeance (pourquoi délaisser d'un coup le hacking?). Une mise en scène nerveuse et quelques scènes frappantes ne sauvent pas un ensemble assez vague.

"Kingsman" n'a pas une histoire particulièrement intéressante et possède pas mal de stéréotypes (la famille d'Eggsy par exemple, ou le sempiternel lien élève-mentor). Néanmoins il arrive à se démarquer par un style visuel décapant et inventif, un humour enlevé (con parfois, mais on rit quand même) et une BO de folie. Toute la force du film réside dans son esthétique, son irrévérence et son second dégré assumé. Par certains aspects il m'a fait penser à "Scott Pilgrim" (visuel unique mais histoire un peu attendue). Au final on passe un bon moment sans temps mort et on en prend plein la vue.

Vu le sujet casse-gueule (faire un film sur les odeurs au cinéma -qui est purement l'art de l'image-), "Le Parfum" s'en tire avec les honneurs. Il restitue l'ambiance poisseuse du livre, même si ça se perd un peu en chemin. Ben Whishaw s'en sort bien également. Alors qu'est-ce que je lui reproche? Paradoxalement, pour un film sur les sens, la mise est scène n'est pas très sensitive. Ca marche assez bien au début, en particulier

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dans la scène du premier meurtre, mais ensuite on se dépêche tellement de faire se succéder les évènements qu'on en oublie de poser la caméra et de faire ressentir les choses au spectateur. Résultat, "Le Parfum" est un film acceptable mais pas saisissant et qui a tendance à perdre de vue son sujet.

Une constante dans les films de Lasse Hallström: l'histoire est à priori très larmoyante (à chaque fois, je me dis que je ne vais pas aimer, que ça va être trop cul cul). Et en fait, ça ne l'est jamais, parce qu'il a une manière de disperser l'émotion si maîtrisée qu'elle s'insinue lentement dans le spectateur. Elle est de plus en plus forte, de plus en plus ancrée. Au départ, on rit jaune, il y a un vrai sens du tragi-comique dans le film, on s'amuse de ce qui n'est pas du tout amusant, puis on ne rit plus du tout. "Gilbert Grape" est un film extrêmement tendre doté de personnages forts (Arnie, la mère et Becky surtout). La prestation de Leonardo DiCaprio est excellente. Certes, l'histoire n'est pas très originale, pas toujours intéressante, mais il n'en reste pas moins que le film touche au coeur.

Beauté formelle et beauté du sujet. Voilà l'exemple parfait d'un film proprement merveilleux. Qu'est-ce que vivre? Qu'est-ce que vivre en tant qu'être humain? Le film est traversé de poésie, de moments de grâce et en même temps ne laisse pas de côté des émotions telles que l'ennui, la fatigue, la peur. Il explore ainsi une grande palette de la vie intérieure de l'être humain à travers le regard d'un ange. Etre humain, c'est beau et douloureux à la fois, et

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certains anges choisiront cette vie plutôt que de toujours tout voir en noir et blanc sans rien expérimenter. Remarquable.

Pour son époque, "Metropolis" est révolutionnaire: il propose un univers assez incroyable, les décors sont d'une grande qualité (on voit que ce sont des maquettes mais qu'importe, ils sont détaillés et ont un design original). Le film a un thème majoritairement social, il dépeint une société aux hiérarchies très marquées et où les ouvriers, qui habitent sous terre, sont oppressés par les riches, qui habitent dans des jardins fantastiques aux étages supérieurs. Le film dénonce ces écarts, mais en même temps à la fin, il semble expliquer que la société a besoin de ces différentes classes pour évoluer (si les ouvriers ne travaillent pas, tout s'effondre), mais qu'il faut qu'elles apprennent à vivre ensemble. On peut se dire que c'est une idée intéressante, ou bien étrange. Ca voudrait dire que les couches inférieures doivent dans un sens accepter de se laisser diriger? A condition d'avoir de bonnes conditions de travail? La morale est assez bizarre je dois dire. Qu'importe, "Metropolis" est un film intelligent et visuellement fascinant (et on repassera sur les personnages caricaturaux...).

J'ai vraiment été dérangée au début par la mise en scène qui part dans tous les sens et la qualité de l'image (dogme 95 oblige, lumière naturelle et donc pas forcément le top). Mais je m'y suis faite et ai découvert un film fort et intelligent avec des personnages complexes. Cette mise en lumière d'un lourd secret au cours d'une réunion familiale est intense au possible et embarque totalement. Toujours pas totalement entièrement par la forme du film, elle se veut réaliste (et dans l'ambiance, y arrive bien je dois dire) mais me paraît en fait assez superficielle. Au moins elle lui permet de se démarquer, de s'affranchir de l'académisme. Ca fait partie de l'identité visuelle du film, et on finit par l'accepter.

Ambiance glaçante au service d'un film angoissant mais très prenant à la fois. Kathy Bates en fan psychopathe est brillante et terrible!