Un film qui saccage intérieurement, qui m'a brisée au plus profond de moi-même. Je crois qu'il est assez rare de voir un film qui a un contexte social très réaliste où parvient à s'introduire un élément fantastique qui surprend mais qu'on accepte aussi facilement. Le film dure 3 heures? Je ne m'en suis pas rendue compte tellement j'ai aimé suivre le parcours déchirant de ces personnages évoluant dans un environnement où plus aucun espoir ne subsiste. Et quand John Coffey (ou Caffé en VF) arrive, être incroyable par ses talents et par son humanité, le drame s'agrandit encore, parce qu'on prend conscience de l'immense souffrance qui existe dans le monde et de l'aspect éphémère des choses. C'est aussi une réflexion sur notre rapport au temps et à la mort (citation finale de Paul). On prend "La Ligne verte" en plein cœur, tout comme "Les Evadés" (même auteur/réalisateur/sujet), sauf qu'il s'oppose à ce film parce qu'il ne rend pas heureux comme lui mais vous laisse en miettes.

"Le Nom de la Rose" a une ambiance particulière, qui est due surtout aux lieux où se déroule l'intrigue (abbaye dans les montagnes). J'ai aimé cette atmosphère qui représente bien le Moyen-Age. J'aime aussi le duo Sean Connery - Christian Slater et leurs personnages. Le suspens est là mais je regrette que certains éléments restent bancals, en particulier les motifs des meurtres qui pour moi sont discutables, même si cela montre la rigidité des ordres religieux. En fait je trouve que la fin part un peu dans tous les sens et que le film aurait mérité une conclusion plus marquante.

D'une esthétique impeccable, "Sin City" a réussi à me captiver, pour son visuel donc, mais aussi grâce aux histoires développées. Les personnages ont toujours quelque chose de fascinant, même quand ils n'apparaissent que quelques instants (le tueur et la fille de la première scène). J'ai trouvé que l'histoire des personnages de Bruce Willis et Jessica Alba avait quelque chose de très émouvant. D'autres étaient inférieures (celle de Dwight), et il y a pas mal de violence gratuite et excessive, mais c'est le style de Rodriguez et je commence à m'y faire. Le film est aussi un peu trop bavard par moments, il aurait pu laisser les images s'exprimer encore davantage. Mais "Sin City" est quand même un film qui arrive remarquablement à sortir du lot.

8 Césars? ... Admettons. Mais même si le film a quelque chose d'intrigant, on ne peut pas s'empêcher de penser "Et alors? C'est tout?". Plusieurs lignes scénaristiques disparaissent d'un coup sans raison avec une ellipse de deux ans sans grand intérêt (relation avec la femme du collègue, travail dans l'immobilier, audition de piano). Le sujet est de dire que le piano libère Tom de sa vie pourrie, mais cela ne se ressent pas vraiment et on n'arrive jamais à trouver en quoi ce film est fondamentalement intéressant, même s'il ne laisse pas totalement de marbre. A part ça, Romain Duris a là l'un de ses meilleurs rôles et n'a jamais été aussi bon. Et la scène

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où Tom veut venger son père est suffocante et arrive à nous accrocher à l'écran. C'est presque l'une des seules.

L'histoire est si forte que je ne sais pas si c'est vraiment le film qui m'a frappée, ou juste le récit. D'ailleurs je trouve que Louie Zamperini mériterait d'être encore plus connu. On sent qu'Angelina Jolie est soucieuse de lui faire honneur, que cette histoire la touche beaucoup, mais sa mise en scène est un peu maladroite parfois et manque d'un style, d'une patte. Au final "Invincible" est très classique visuellement. Le passé (sportif) du héros est aussi sous-exploité, mais bon, déjà que quelques longueurs se font ressentir sur la fin, inutile d'en rajouter une couche. Le film est dans sa bonne durée. Côté positif, Jack O'Connell toujours remarquable, quel acteur! Mais aussi une mention spéciale à certaines scènes vraiment saisissantes. "Invincible" n'est pas un film parfait, mais il parle d'un parcours de vie si incroyable et si inspirant qu'on en emporte quelque chose avec nous. On en ressort hagard et content.

Un film impeccablement interprété par Jack Nicholson et Helen Hunt, et qui arrive par son humanité à toucher en plein cœur à certains moments. J'aime vraiment toute la première partie (et Verdell est à croquer!), je suis moins adepte de la seconde (le voyage en voiture), parce que je trouve que l'émotion retombe, qu'elle manque de temps forts. On est plus dans une romance classique, c'est dommage que le film ne garde pas son irrévérence jusqu'au bout et qu'on ne soit pas aussi ému.

Pas grand-chose à se mettre sous la dent, le jeu du chat et de la souris de Brosnan et Russo tourne à la romance à l'eau de rose, l'affaire du vol du Monet n'est pas très accrocheuse. Le film est aussi agaçant à ménager très peu de silence, la musique est trop présente. La seule chose qui m'ait bluffée est le dernier coup de Crown, surtout la scène où

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la peinture du Pissaro disparaît et révèle le Monet.

Le début est assez étouffant à trop rester cadré sur Olivier, à ne jamais se délaisser de son visage et à dénier tout ce qu'il y a autour. Mais au fur et à mesure que sa relation avec Francis évolue, le film s'entrouvre pour enfin laisser percer les émotions de cet homme comme les autres victime d'une tragédie. Il se rapproche de Francis et l'éduque comme si cela pouvait lui permettre de renouer avec son propre fils. L'un manque d'un fils, l'autre d'un père, ils gravitent l'un autour de l'autre et se heurteront très peu car malgré tout, la vengeance n'est pas ce qui prédomine. Et j'ai été contente de voir ça, car c'est un ressort extrêmement répandu. Là, pas de haine viscérale, d'élans rageurs, le film opte pour le réalisme (l'apanage des Dardenne), ce qui a pour effet de proposer des personnages plus nuancés et plus troublants. La tentation de la violence est là, mais elle ne dure que quelques secondes. Un film censé, qui ne démérite pas.

Un film obsédant dès les premières secondes, et qui arrive parfaitement à nous plonger dans la peau du personnage principal. Comme lui, on souffre, comme lui, on supporte de moins en moins cette batterie omniprésente (alors qu'elle fascine plutôt au début). C'est un film sensitif, qui m'a abasourdie, qui se vit avec les tripes, et on est tellement dedans qu'on en sort avec le mal de tête... certainement comme Andrew. Les très bons films savent faire ça. "Whiplash" est un film immersif et intéressant (je ne connaissais rien à la batterie, je m'en suis rendue compte), avec des interprètes de talent (JK Simmons et Miles Teller). On peut lui reprocher quelques longueurs vers le milieu à cause de la répétition "je suis bon"/"je foire", qui certes, est logique dans le cheminement d'Andrew mais provoque l'ennui. Qu'importe, "Whiplash" reste un bon film sur la manière dont on devient un grand artiste et les sacrifices qui vont avec.

Un film efficace à l'intrigue plus complexe que celle de "Gone Baby Gone", le précédent film de Ben Affleck. On est pris dans ce jeu macabre du début à la fin. Dommage que certains éléments soient un peu déjà-vu, par exemple le caïd qui veut se ranger pour l'amour d'une fille.

Rien à faire, Robert Downey Jr et Jude Law ont beau être épatants dans leurs rôles respectifs, je n'arrive pas à adhérer à l'univers, aux intrigues. Tout ce qui passe au niveau action m'indiffère (je suis un peu plus réceptive à l'humour). Comme pour le premier volet, je ne suis pas convaincue.

Ce film n'est pas détestable, en fait il est juste... banal. Que ce soit dans ses personnages, dans l'histoire d'amour ou dans les péripéties, tout est trop classique et téléphoné. On aurait envie d'être davantage étonné et saisi par cette histoire, mais elle défile sans sursaut et sans éclat.

Qu'Est-ce que ce film est dur! Quel choc! Je me suis sentie réellement mal lorsqu'il s'est terminé, parce que tous les moments heureux (et colorés) du passé semblent alors dérisoires par rapport à l'enfer qui est son présent. "Johnny s'en va-t-en guerre" ne peut que provoquer du dégoût envers la guerre, qui détruit la vie d'un personnage auquel on s'attache et on s'identifie réellement. C'est à la fois un film sur l'humanité et l'inhumanité, et ces deux sujets sont traités d'une manière si forte qu'on en ressort à court de souffle.

Un film qui fait preuve d'une très grande sincérité et provoque dans ses dernières scènes de vraies vagues d'émotion. Doté d'un casting solide et ne versant pas dans la mièvrerie, "La Famille Bélier" a tout pour plaire (on ne sera pas trop regardant sur quelques ressorts comiques un peu lourds). Et ça donne envie d'écouter du Michel Sardou (?!).

"Lawrence d'Arabie" est mythique et rien de plus normal à ça. Des interprètes exceptionnels (Peter O'Toole, Omar Sharif, Alec Guiness), des images à couper le souffle et une musique grandiose. C'est une grande fresque épique que je trouve passionnante dans les deux premières heures (mais qui s'essouffle sur la fin). On voit le personnage de Lawrence s'élever au rang de héros puis être progressivement détruit, donc toute cette épopée historique qui nous est présentée sert aussi à suivre le cheminement de Lawrence. Un film qui marque assurément. Et le premier que j'ai jamais vu, je viens de m'en rendre compte, à ne comporter aucun personnage féminin. Surprenant dans un film de 3h40!

Pendant 1h40, on voit le quartier évoluer, donnant ainsi une peinture crédible d'un quartier noir américain. On attend le moment de friction, où tout va éclater. Et lorsqu'il est arrivé, ça a encore plus dégénéré que ce que j'escomptais. Je trouve que ce film a le mérite de ne jamais tomber dans la facilité en nous pompant avec un discours moralisateur. Au contraire, il montre que ce genre d'évènements est très complexe à démêler. Le film a même réussi à me surprendre parfois, par exemple avec le personnage du bègue qui paraît être la victime de tout le monde, donc parfaitement inoffensif et qui pourtant

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mettra la feu à la pizzeria, participera à la violence, de son propre chef.

Un film qui reprend exactement le principe de "Valentine's Day" et "Love Actually"... mais le soir du réveillon. J'ai trouvé qu'il y avait très peu d'originalité dans le choix des personnages, on retrouve toujours beaucoup de similitudes avec les deux autres films (sauf peut-être pour le personnage de Robert DeNiro et sa fille). "Happy New Year" n'a jamais réussi à me surprendre.

Une comédie sympathique. Dommage qu'elle ne fasse qu'effleurer les thèmes du sport, de la corruption, au final qu'elle ne donne qu'une vision vague du métier d'agent sportif. Mais à côté de ça, le film est très humain et doté de personnages fantastiques (Dorothy, mais surtout Jerry et Rod) interprétés par des acteurs au top. "Jerry Maguire" est un film qui fait du bien.

Un film à l'esthétique colorée qui contraste avec son intrigue assez glauque. J'ai trouvé les 8 actrices très douées. Le top du top, c'est le fait que les 8 femmes soient toutes bien développées avec des personnalités complexes. J'ai aussi aimé les numéros musicaux qui en révélaient encore davantage sur elles.

Un film diablement dérangeant (sans mauvais jeu de mots...). Je n'irai pas jusqu'à dire qu'il est effrayant, loin de là, mais même si je savais ce qui allait se passer, je me suis laissée porter par le film. Et c'est lorsqu'il s'achève qu'il est le plus inquiétant, c'est comme si une ombre terrible encore à son balbutiement planait sur le monde. En fait, je crois que le véritable film d'horreur commence après la fin de "Rosemary's Baby".

Le style de Terence Malick avec moi, jusqu'ici, c'est quitte ou double ("The Tree of Life" m'a insupporté quoique j'aurais besoin de le revoir, mais j'ai vraiment aimé "Le Nouveau Monde"). "La Ligne Rouge" se situe en fait plutôt entre les deux. Il a une profondeur et une spiritualité que je n'avais je crois jamais vu dans un film de guerre, et certains plans sont très beaux. J'ai aimé les plages de pause entre les combats aménagées pour laisser les esprits s'exprimer. Je suis moins fan du principe lorsque ces réflexions ont lieu en plein milieu des combats, car il y a alors un contraste peu crédible entre l'action extérieure et le calme intérieur. Je regrette aussi que toutes les pensées qu'on nous propose aient presque la même teneur, je veux dire le même ton, les mêmes envolées, les mêmes thèmes. Cela montre que les hommes se rassemblent dans leur condition mais n'illustre pas leurs spécificités dans les émotions. Leurs pensées auraient pu être encore plus ouvertes, plus variées, plus diversifiées, le film aurait pu être plus foisonnant. J'ai hésité à le mettre en liste d'argent car il m'a quand même touchée sans pour autant m'atteindre autant que je l'anticipais.

Un film... pas très marrant, et carrément vulgaire par moments. Je sais bien que c'est le but, de démonter l'image traditionnelle du Père Noël, et là-dessus c'est réussi. Mais enfin bon, c'est du très bas niveau, et l'histoire devient carrément incongrue sur la fin.

Vu la vague de critiques négatives qu'a pris le film, je m'attendais à un plantage total, mais ça a été moins pire que ce que j'imaginais. Ce qui ne veut pas dire que le film est exempt de défauts. J'aime particulièrement ce récit biblique, non pour des raisons religieuses mais tout simplement parce que c'est une bonne histoire, et j'avais adoré "Le Prince d'Egypte" et apprécié "Les Dix Commandements".
Le point fort du film est son visuel. J'ai trouvé la 3D vraiment utile, il y avait une immersion impeccable dans la bataille du début et dans la scène de la mer. C'est du grand spectacle. La musique est aussi très bien. Le temps fort du film pour moi est la succession des plaies d'Egypte qui sont assez saisissantes.
En fait les points négatifs viennent surtout du scénario qui a beaucoup d'omissions. Je regrette qu'on ne voit pas toute l'origine (Moïse sur les eaux,...) qui contribue à instaurer le mythe. Autre problème: je pense qu'on ne montre pas assez les souffrances des Hébreux, de fait la vengeance réclamée par Dieu peut sembler excessive. Mais pour moi la plus grosse erreur du film est de ne pas montrer les liens qu'entretient Moïse avec sa (vraie) famille, les personnages de Myriam et Aaron sont parfaitement inutiles et disparaissent en 5 minutes. C'est pourquoi on ne comprend pas pourquoi Moïse accepte de suivre ce Dieu et de faire tant de sacrifices pour libérer des esclaves. En fait, Moïse est totalement désincarné et vidé de sa capacité émotionnelle. Sa relation fraternelle avec Ramsès? Rien! Ils sont juste rivaux (d'ailleurs Ramsès m'a terriblement fait penser à Commode de Gladiator en moins bien). Sa relation avec Dieu? Très étrange. D'habitude, Moïse est montré comme la main de Dieu, c'est lui qui, avec son bâton, transmet sa volonté. Alors qu'ici, ce que Dieu fait lui échappe totalement, il est seulement son pion (on ne comprend en fait même pas pourquoi Dieu a besoin de lui), son esclave. Et en plus les raisons qui le poussent à lui obéir tout de même ne sont pas montrées. Bref, trop de zones d'ombres, trop de contradictions dans le scénario, des personnages loin d'être assez construits. On regrettera aussi de ne pas voir l'ouverture de la mer Rouge.
J'ai quand même assez aimé "Exodus" dans ses aspects spectaculaires, mais trop de choses dans l'histoire m'ont fait tiquer, ce qui frustre énormément. Après, peut-être que la version longue (plus de 3h il me semble) peut légèrement changer la donne. Ce qui reste à prouver.

Je ne suis pas vraiment convaincue par l'intrigue policière qui manque de recherche, de complexité, mais elle amène à un dénouement assez intéressant en forme de dilemme, qui nous amène à nous poser des questions. Qu'aurions-nous fait dans cette situation où aucune décision n'est la bonne? Ben Affleck réalisateur et Casey Affleck acteurs convainquent. Quelques personnages auraient mérité beaucoup plus d'approfondissement, par exemple Angie est bien trop lisse. "Gone Baby Gone" reste un film satisfaisant, mais pas totalement abouti.

N'ayant que très peu apprécié "Les Vestiges du jour", j'étais assez réticente à l'idée de voir "Retour à Howards End" (même réalisateur/acteurs principaux). Le tout reste trop classique et la relation Wilcox/Margaret aurait mérité plus de développement, mais ce film est quand même plus chaleureux, et tout à fait acceptable.

Des personnages et des situations cocasses dans un film assez sympa. Dommage que ça devienne lourd sur la fin.